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Critiques de Hernán Ronsino (10)
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Lueurs de la pampa

« Chacun des pans de mur de cette ville porte, comme une peau, les traces de mon histoire. ».



Il est scénariste à Buones Aires. Un vieil ami de son père, Pajarito Lernú, quelques heures avant sa mort lui a offert une vache. Son père Bicho, Le Vieux, l’appelle. Après douze années d’absence, il est contraint pour quelques jours de se rendre à Chivilcoy, un village de la pampa, où il est né et où il a grandit. Il s’appelle Frederico Souza.



Ce retour de quelques jours raconté avec une écriture minimaliste mais dense, et les photos en noir et blanc semblables à des ramages d’arbre à travers « les lueurs de la pampa » à différents degrés (« une carte mentale »?) disséminés dans le texte, vu le sujet, sont assez intrigantes dés les premières pages. Sur fond de l’histoire du village, mêlée aux propres souvenirs de Souza de la vie qu’il y a vécu, ravivées avec ce retour, Hernán Ronsino nous plonge sans pathos, dans l’intimité et la misère de l’Argentine profonde. Frederico, Areco, Negrito.....des petits garçons qui deviendront trop vite adultes , face aux revers de la vie; les personnalités de Chivilcoy, esquissées par touche sur fond de leurs légendes, le père, boucher appelé Le Vieux débitant des vers de Carlos Ortiz, l'enseignante, La Boiteuse Ravignani, le chef des surveillants du collège Mangusi à la langue acérée, Martín Leguizamón le Gros, Kieffer, le journaliste.........Le tout jalonné des fragments d’un mystérieux manuscrit, « Écrire de mémoire » enterré par Pajarito Lernú , d'un mystérieux film "L'ombre du passé " inspiré d'un mystérieux livre "Notre sang", des images d’un film documentaire qui reviennent en boucle, et du Silence -un des personnages centrales de l’œuvre du grand écrivain argentin Eduardo Mallea, présent aussi, ici-. Un silence qui cache l’ombre enfouie dans les profondeurs d’une enfance désolée, d’une blessure vitale.....Une ombre qui refuse de montrer son visage d’ombre à travers les fissures du silence.

La magie de ce livre est plus dans les mots, les phrases ou paragraphes distinctes qui à eux seuls sont lourds de sens et d'images, que dans l'histoire elle-même. Car ici des histoires, il y en a plusieurs et elles s'emboîtent.

Très beau récit à découvrir, cartographie d’une vie, des vies, d’un village et d’un pays, l’Argentine. Pas facile à lire, complexe, mais ô combien passionnant ! Un livre à déguster, mot par mot, page par page pour qui aime la littérature sud-américaine.



Hernán Ronsino est un jeune auteur argentin, lui-même né en 1975 à Chivilcoy, et habitant Buenos Aires depuis 1994. Pour moi sans aucun doute, un grand écrivain à suivre.



« .....avec cette lumière morcelée qui renferme une sorte de possibilité. Et d’échec, les jours où le temps est couvert. »

« Car le souvenir —au-delà des inscriptions, des plaques et des monuments —est un chemin qui s’efface. »





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Dernier train pour Buenos Aires

« Il ressemble, donc, ce chemin au souvenir d'une balafre, irrémédiable, dans la terre. »



Un roman puissant et sombre. J'ai beaucoup aimé l'écriture, sobre, hachée, haletante, faite aussi de répétitions, comme une idée noire qui trotte indéfiniment dans la tête. Je suis entrée dans l'esprit de chacun des narrateurs avec une force incroyable. C'est prenant du début à la fin. Un livre court, une nouvelle plutôt, tellement marquant. Une très belle découverte. La construction aussi est subtile. Le temps de quelques pages et je me suis plongée dans l'Argentine, dans les souffrances d'un passé qui rebondit d'une décennie à une autre, d'un personnage à un autre mais dont les liens sont inextricablement fondus jusqu'à ne faire plus qu'une histoire. Tragique.



« Alors, depuis hier, et je ne raconte pas d'histoires, je peux voir clairement la forme possible que prendra ma mort. »
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Dernier train pour Buenos Aires

Dernier train pour Buenos Aires de l'auteur argentin Hernán Ronsino est un roman particulier dont il est difficile de se faire un avis même après la lecture.



Ce roman court est porté par une intrigue qui paraît brouillonne au premier abord mais que l'on comprend plus les pages avancent et plus on remonte dans le temps. L'écriture est sans fioritures, assez hachée et pleine de répétitions. Cette écriture, particulière possède son charme et nous happe dans cette histoire malgré que l'intrigue ait du mal à nous subjuguer.



L'intrigue se situe dans un petit village perdu en Argentine où chaque personne se connaît et s'espionne. Le roman est divisé en quatre parties distinctes. Chaque partie, nous propose une nouvelle chronologie et un nouveau point de vue. Tous s’emmêlent et se démêlent et il peut être difficile de s'y repérer. On y découvre des histoires d'amour, de vengeance, de rencontres mais on y retrouve surtout des histoires du quotidien. Naviguant entre les années 60 et 80, Dernier train pour Buenos Aires nous marque par la souffrance de ce pays en plein chamboulement politique qui est clairement palpable tout le long du récit sans être forcément explicite.



Bref, un roman loin d'être inintéressant, mais qui aura eu du mal à me captiver malgré son contexte dramatique, mais passionnant.
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Dernier train pour Buenos Aires

Voila un très court roman dont la construction semble de prime abord très éclatée mais qui au final relève d’une implacable mécanique de précision. Totalement déstabilisé au départ par une narration hachée en très courts paragraphes sans ligne directrice claire, le lecteur doit dépasser cet apparent manque d’intérêt pour découvrir en filigrane les relations qui unissent les différents protagonistes. Pour ne pas perdre le fil et tirer la quintessence du récit, il me paraît essentiel de lire les 90 pages d’une traite...


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Dernier train pour Buenos Aires

Un texte court, à peine 90 pages, divisé en quatre parties. Chaque partie se déroule à un autre moment, un autre personnage prend la parole à chaque fois. Le passé et le présent, et les voix se mêlent. Pour raconter une histoire d’amour, de haine, de vengeance, comme dans un western. Mais aussi évoquer l’histoire compliquée de l’Argentine pendant le vingtième siècle.



Le livre est ambitieux, je n’ai malheureusement pas été convaincue par la réalisation de cette ambition. Il n’est pas aisé au départ de se repérer dans cette histoire, qui parle, et de quoi. L’histoire argentine est vraiment en arrière fond, si on ne la connaît pas bien, on peut parfaitement passer à côté, d’ailleurs le livre renvoie à des repères chronologiques en fin de l’ouvrage, le texte lui-même n’étant pas suffisant. La trame romanesque en elle-même est tenue, et au final pas très intéressante ni originale (amour, jalousie, crime…) . L’écriture un peu fragmentaire, l’évocation d’un lieu, d’une ambiance, d’un contexte, sans doute plus, c’est même l’intérêt essentiel de ce court roman.



Mais je suis un peu restée sur ma faim au final. Peut-être que l’auteur donne le meilleur de lui-même dans des récits plus longs, où il peut entrelacer différentes trames, et donner plus d’épaisseur à ses personnages.
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Dernier train pour Buenos Aires

dans un village perdu d'Argentine, aux portes de Buenos aires, quatre hommes, chacun dans un chapitre différent, parle, raconte, décrit un moment de vie. Ils sont liés par un crime.



Quatre hommes, quatre voix, quatre époques. Une petite histoire dans la grande histoire de l'argentine ( les repères historiques sont en fin de livre)



phrases, paragraphes, chapitres très courts. Il ne se passe pas grand chose dans ce roman lu facilement en une soirée et pourtant on est pris, entraîné dans cette vie qui traîne.

magie de l'auteur.



Par contre, je n'ai pas compris de suite que le narrateur changeait à chaque chapitre. Une fois cela compris, la lecture est plus aisée.

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Dernier train pour Buenos Aires

Quatre chapitres, à quatre périodes de l'Histoire argentine, quatre amis vivant dans ce fin fond de pampa 'La Glaxo', quatre paires d'yeux et quatre voix. Chacun croise les autres, se rappelle à leurs bons (ou mauvais) souvenirs, et nous permet de recoller les pièces du puzzle. Il flotte dans l'air le parfum du crime, de la dictature qui s'annonce, la poussière d'un ouest terne, l'odeur des chevaux qui frappent le sabot. Chaque personnage entretient son propre rapport au train qui entre en gare et repart, chacun se souvient d'une scène de film vue au cinéma Savoy. Tout se tisse et s'entremêle avec précision, écriture à la fois chirurgicale et entêtante. Le fait-divers camouflé dans la grande Histoire.
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Dernier train pour Buenos Aires

Il y a quelque chose de reposant dans ce roman - très court 90 pages - qui se déroule au rythme régulier et hypnotique du train pour autant il faut être presque être en gare d'arrivée pour être intéressé. On reste un peu sur sa faim.
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Dernier train pour Buenos Aires

Livre conseillé par Bookycooky que je remercie au passage pour ses suggestions toujours avisées. Visiblement, nous partageons le même amour de la littérature sud américaine, même si je suis débutant en la matière.



Ce roman m'a plu mais est déconcertant de prime abord. Des chapitres très brefs, qui semblent sortis de nulle part au début du livre. Mais tout est très bien agencé au fur et à mesure que l'on avance, pour que tout s'explique au terme de ce court roman de 91 pages.



Une écriture ciselée, basée sur des répétitions de phrases afin de souligner certains détails.



Une belle découverte que cet auteur argentin contemporain.
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Lueurs de la pampa

Je n'ai pas adhéré du tout au style de l'auteur...ni à son histoire. Sans doute un bon livre sur une page d'histoire de l'Argentine, vue de l'intérieur, mais pas ma tasse de thé.
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