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EAN : 9782070148394
336 pages
Gallimard (12/10/2017)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Après plusieurs années d'absence, le scénariste Federico Souza rentre pour quelques jours à Chivilcoy, le village de la pampa ou il est né et ou il a grandi. Il aurait préféré rester à Buenos-Aires, mais son père, Bicho Souza, l'a appelé tôt un matin pour lui annoncer qu'un vieil ami de la famille, Pajarito Lernu, était mort et lui avait laissé en cadeau une vache. Cet étrange héritage devient le point de départ d'une vaste cartographie du souvenir dessinée avec des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« Chacun des pans de mur de cette ville porte, comme une peau, les traces de mon histoire. ».

Il est scénariste à Buones Aires. Un vieil ami de son père, Pajarito Lernú, quelques heures avant sa mort lui a offert une vache. Son père Bicho, le Vieux, l'appelle. Après douze années d'absence, il est contraint pour quelques jours de se rendre à Chivilcoy, un village de la pampa, où il est né et où il a grandit. Il s'appelle Frederico Souza.

Ce retour de quelques jours raconté avec une écriture minimaliste mais dense, et les photos en noir et blanc semblables à des ramages d'arbre à travers « les lueurs de la pampa » à différents degrés (« une carte mentale »?) disséminés dans le texte, vu le sujet, sont assez intrigantes dés les premières pages. Sur fond de l'histoire du village, mêlée aux propres souvenirs de Souza de la vie qu'il y a vécu, ravivées avec ce retour, Hernán Ronsino nous plonge sans pathos, dans l'intimité et la misère de l'Argentine profonde. Frederico, Areco, Negrito.....des petits garçons qui deviendront trop vite adultes , face aux revers de la vie; les personnalités de Chivilcoy, esquissées par touche sur fond de leurs légendes, le père, boucher appelé le Vieux débitant des vers de Carlos Ortiz, l'enseignante, La Boiteuse Ravignani, le chef des surveillants du collège Mangusi à la langue acérée, Martín Leguizamón le Gros, Kieffer, le journaliste.........Le tout jalonné des fragments d'un mystérieux manuscrit, « Écrire de mémoire » enterré par Pajarito Lernú , d'un mystérieux film "L'ombre du passé " inspiré d'un mystérieux livre "Notre sang", des images d'un film documentaire qui reviennent en boucle, et du Silence -un des personnages centrales de l'oeuvre du grand écrivain argentin Eduardo Mallea, présent aussi, ici-. Un silence qui cache l'ombre enfouie dans les profondeurs d'une enfance désolée, d'une blessure vitale.....Une ombre qui refuse de montrer son visage d'ombre à travers les fissures du silence.
La magie de ce livre est plus dans les mots, les phrases ou paragraphes distinctes qui à eux seuls sont lourds de sens et d'images, que dans l'histoire elle-même. Car ici des histoires, il y en a plusieurs et elles s'emboîtent.
Très beau récit à découvrir, cartographie d'une vie, des vies, d'un village et d'un pays, l'Argentine. Pas facile à lire, complexe, mais ô combien passionnant ! Un livre à déguster, mot par mot, page par page pour qui aime la littérature sud-américaine.

Hernán Ronsino est un jeune auteur argentin, lui-même né en 1975 à Chivilcoy, et habitant Buenos Aires depuis 1994. Pour moi sans aucun doute, un grand écrivain à suivre.

« .....avec cette lumière morcelée qui renferme une sorte de possibilité. Et d'échec, les jours où le temps est couvert. »
« Car le souvenir —au-delà des inscriptions, des plaques et des monuments —est un chemin qui s'efface. »


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Je n'ai pas adhéré du tout au style de l'auteur...ni à son histoire. Sans doute un bon livre sur une page d'histoire de l'Argentine, vue de l'intérieur, mais pas ma tasse de thé.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il y a des choses qui sont infimes mais qui, dans leur petitesse, perdurent. Comme les pas de l’infirmier. Comme ce fleuve. En me voyant, Pajarito a souri. Il ne m’a pas embrassé, ne m’a pas dit un seul mot, ni du village ni du Vieux. Il a souri. Et son sourire a ouvert les vannes de sa logorrhée. C’était sa façon de me montrer son affection. J’ignore pourquoi je me rappelle, tandis qu’il s’élançait dans un flot puissant, la taille de ses ongles.
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En juillet 44, il est muté à l’université de Mendoza. Après une série de démêlés avec l’École normale et le petit monde culturel qui l’accusent pêle-mêle de fascisme et de communisme. Tout cela parce qu’il avait refusé de baiser la bague de l’évêque de Mercedes en visite à l’École normale.
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Le Vieux m’a appris à ne pas être explicite. Il faut savoir construire les silences. C’est une bonne façon de dire les choses, m’a-t-il dit une fois.
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« (Dimanche Marquitos Larralde m’a craché au visage. À l’angle de la librairie du Grec. Le petit con est resté planté là, à attendre que je réagisse. Il me regardait avec un air de chien battu. Je me suis essuyé avec un mouchoir. J’ai inspiré profondément. Et je lui ai récité un fragment de la première partie de la Divine Comédie.) »
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Une maison n’est pas seulement un lieu physique, c’est aussi la trame imaginaire qui l’enveloppe.
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