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Citations de Hervé Bentégeat (37)


Un fleuve, ça se remonte. C'est une quête amoureuse. Au bout, la source. Toute source est un mystère.
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Ho aimait et vénérait les arbres. Les arbres ont tout vu:les merveilles du ciel et les horreurs de la terre.
Chaque fois qu'il devait recueillir leur précieuse séve caoutchouteuse, il le faisait avec délicatesse, : je ne te fais pas mal? Leur demandait- il en prélevant l'épais liquide dans un bol.
Et l'arbre lui souriait : tu es vieux mais toujours fort, disait Ho,raconte moi....
Alors l'arbre qui a des yeux partout, qui voit plus loin que tout ce qui vit sur terre, lui livrait sa mémoire. La mémoire des arbres est bon enfant: les arbres sont de hautes vigies qui scrutent l'horizon, ils n'ont pas l'esprit querelleur et mesquin.....
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Les Cambodgiens sont fiers d'Angkor comme les Italiens de Rome : des devises et point de nostalgie.
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De toutes les croix que j'ai portées, dira Churchill, la plus lourde a été la croix de Lorraine.
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Mais j'aime cette Russie vermoulue. J'aime ce tiers-monde occidental, cette Afrique enneigée. Je l'aime pour ces millions de petites gens qui se débrouillent entre la misère et la corruption, entre le vent et le froid, entre la culture et la barbarie, pour ses beautés blondes en fourrure et ses ivrognes fatalistes, pour ses chauffeurs de taxi qui récitent du Lermontov, pour ses savants smicards et ses seigneurs de la guerre, ses vieux-croyants, pour ses babouchkas édentées et ses fonctionnaires en demi-solde, ses tigres sibériens et ses cosmonautes...
Pays trop vaste, trop rêveur, trop bordélique, pays de bric et de broc, de places Rouges et de marais fangeux, de palais d'Hiver et de palais de vent, de Kremlin et de crèmes tartares, de fleuves-mers et de trains-fantômes, de ciels terreux et de steppes célestes, de blizzards et de canicules..

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Des milliers et des milliers d'hévéas alignés comme une armée, espacés de larges allées où poussaient des fougéres bleues et roses, des troncs blancs et droits d'où coulait une sève laiteuse, des futaies si hautes qu'elles touchaient le ciel, des feuillages épais filtrant les rayons du soleil, nimbant les sous- bois d'une clarté vert pâle, des pêpiements d'oiseaux invisibles....
Ho ...levait des yeux ébahis, cherchant les fées de ce paradis translucide, les lutins qui jouaient à cache cache.....
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De Gaulle – Je vais jouer la comédie, évidemment ! La France a perdu cette guerre... Eh bien, je ferai croire aux Français qu’elle l’a gagnée. La « France Libre », cette équipée de bouts de ficelle, j’en ferai une épopée, justement. Je gonflerai les chiffres de la Résistance. Je trouverai des martyrs, et je leur bâtirai des mausolées. Je laisserai les communistes faire croire qu’ils ont eu 100 000 fusillés. Je dirai que ce sont les armées françaises qui ont délivré Paris, la Provence, et même le Pays basque... Je distribuerai des médailles, même à ceux qui n’ont pas fait grand-chose. Je nommerai à des postes importants des héros de la 25° heure, des déserteurs, d’anciens pétainistes. J’amnistierai à tour de bras. Je ferai des discours. Oh, pas par crainte d’une guerre civile ! Pas pour réconcilier les Français entre eux ! Ils n’en ont pas besoin puisque, dans leur immense majorité, ils ont tous fait la même chose depuis quatre ans : attendre que ça se passe. Non. Pour plus tard. Pour que les Français de l’an 2000 soient convaincus que leurs grands-parents ont vaillamment combattu. Sinon, que deviendront-ils ? Un pays qui aura honte de son histoire, et s’aplatira devant n’importe qui ! Donc, voilà : je ferai mine de tout oublier, de tout pardonner... Je ne suis pas maître de mon mépris, mais je le serai de ma rancœur...
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Long de plus de 4 000 kilomètres, c'est l'un des plus grands fleuves d'Asie du Sud-Est.
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Pour les Français, le nom du Mékong est inévitablement associé à celui de l'Indochine. C'est autour de ses rives, en effet, que la IIIe République a bâti un empire colonial qui allait naître dans les vapeurs d'opium et mourir dans une cuvette du nom de Diên Biên Phu.
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De nouveau, cette impression d'être hors du temps. Plus d'horaires, plus de jour, plus de nuit. Nous traversons des bourgades où rôdent les ombres d'Ivan le Terrible, de Potemkine, de Cholokov.. Tout est délavé. Ce pays aurait besoin d'un grand coup de peinture.
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L’amour, le seul obstacle capable d’arrêter les aiguilles du temps.
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Il n’y a pas d’écrivain que l’ennui ne guette. Alors, il voyage.
C’est une fuite, bien sûr. De sa famille, de son milieu, de ses proches, de sa vie. Et, le plus souvent, de lui-même.
Mais c’est aussi un rêve. Là-bas, ailleurs, il trouvera d’autres paysages, d’autres deux, d’autres muses. Il trouvera de quoi alimenter l’inspiration derrière laquelle il ne cesse de courir.
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Tatiana a soixante-huit ans et dirige le couvent de Saint-Séraphin à Krasnoïarsk. Sa famille a été déportée en Sibérie sur ordre de Staline. Son père était professeur de médecine à Moscou et soignait les membres du Politburo. Il n'a pas échappé aux purges. Relégué une première fois dans une petite ville au bord de l'Ienisseï, il a été condamné une deuxième fois aux travaux forcés. Il n'est pas revenu des camps.
Tatiana avait douze ans. Le soir, sa mère leur faisait dire des prières pour leur père et pour la Russie. Tatiana s'est abîmée dans l'amour de Dieu. Elle a été institutrice pendant trente ans. Pendant trente ans, elle s'est cachée pour prier.
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Aryan sort un cigare.
- Les Américains sont comme les Romains du IIème siècle. Ils pensent avoir trouvé la martingale absolue. On ne peut pas discuter avec eux. Vous, les Européens, on peut discuter avec vous parce que vous ne croyez plus en rien. Eux, ils sont gavés et arrogants. Vous, vous êtes gavés et sceptiques...
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J'avais choisi de commencer par la Tchécoslovaquie. je voulais goûter à la bière tchèque, au baroque pragois, au velours de sa culture.
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En quelques semaines, Sien fit de Ho un mendiant tout à fait acceptable. Il venait le chercher le matin, le déposait à un emplacement choisi, au besoin le déplaçait dans la journée, et le ramenait chez lui le soir.
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À Venise, comme partout ailleurs mais ici particulièrement, on est beaucoup plus intéressé par les histoires d’amour que par les livres. On se passionne beaucoup plus pour l’infidélité de George Sand avec Pagello qu’à La Confession d’un enfant du siècle. Aux aventures de Byron avec la Fornarina qu’au pèlerinage de Childe Harold. C’est très humain et donc très compréhensible. Aussi à Venise s’intéresse-t-on beaucoup plus à cette histoire d’amour entre Hemingway et Adriana qu’aux romans du prix Nobel.
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Dans toute enquête qui se respecte, il y a une question fondamentale à résoudre : la faisabilité, comme on dit dans le jargon d’aujourd’hui.
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La seule chose qu’on sache de manière certaine, c’est que le cœur d’une jeune fille est disposé à l’amour : et cet amour peut prendre les apparences les plus surprenantes. Ce cœur brûlant et chaste, que la moindre image met en feu, qu’un geste émeut ou blesse, qu’une parole fait pâlir ou rougir, comme il nous émeut. Ce cœur fragile et indomptable peut manifester des résistances dignes des plus courageux soldats ou se rendre sans condition. Il a une faculté extraordinaire pour le souvenir et une plus grande encore pour l’oubli.
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L’ennui avec les écrivains : ils ne vieillissent pas. L’aiguille de leur cœur s’est arrêtée à l’heure de l’adolescence. Seul le corps les trahit.
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