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Critiques de Hervé Jubert (342)
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Alexandre le grand

La vie du grand conquérant raconté par un vétéran à un garçon. Instructif, facile à lire, pas mal.
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Blanche - Intégrale

Un roman qui m’a beaucoup plu !





Dans ce roman jeunesse, une jeune héroïne pleine d’astuce et de savoir mène une enquête parallèle à celle de son oncle policier sur une série de meurtres où les corps finissent en petit tas informe et gélatineux. Et pour corser le tout, nous sommes en 1870 et les Prussiens assiègent la capitale après la défaite de Sedan.



J’ai apprécié ce livre qui propose une intrigue très originale à la fois ésotérique et à la limite du fantastique. Les meurtres sont construits avec soin et les énigmes se distillent comme il faut : je ne me suis jamais senti frustrée par soit le manque d’information, ne soit pas le surplus de données qui cassent l’intrigue.

La fin est peut-être « un peu simple » d’un certain point de vue (qui appelle à la suite), mais qui a le mérite de ne pas sombrer dans un manichéisme ou dans une forme de dualité du monde.

Cette fin, d’ailleurs, permet de réfléchir sur les notions de justice, de monstres ou encore sur la vengeance. J’ai vraiment apprécié cette fin malgré cet aspect un peu « simple ».



Je crois que l’un des points forts de cet ouvrage, c’est l’érudition de son auteur. En effet, on sent très bien qu’il sait de quoi il parle, mais il n’étale pas son avoir pour autant. Les éléments historiques sont distillés en fonction des événements, des rencontres ou des situations. À aucun moment, on ne se sent écrasé par cette somme de savoir. Et pour un livre jeunesse, c’est une très bonne chose : le jeune lecteur, même s’il ne connait pas la référence, ne sera pas perdu ou accablé d’information inutile.





Je ne peux qu’attribuer un très gros bon point pour Blanche, la jeune héroïne de ce roman. Elle est vive, curieuse, indépendante et elle apprécie apprendre ! Mais à aucun moment, elle n’apparait comme « un garçon manqué » (genre : si elle est brillante, c’est parce qu’elle aurait dû être homme) ni comme une greluche. C’est une héroïne comme on aimerait bien en voir plus souvent. Elle est d’autant plus appréciable qu’on laisse souvent entendre que la chimie et les sciences dures ne sont pas recommandées pour les demoiselles. D’ailleurs, l’auteur montre bien qu’à l’époque de Blanche, l’accès à certains savoirs était déjà difficile.

Par ailleurs, les autres personnages féminins sont très bien construits. Je pense à Émilienne, qui tout en restant heureuse de plaire et de séduire, sait aussi prendre des décisions, se montre volontaire et n’hésite pas à assister Blanche dans son entreprise. On sent aussi que cette fille de concierge recherche une forme d’émancipation en fréquentant les clubs (communards).

J’avoue que de tels personnages féminins écrits par un homme, ça fait super plaisir !



Le roman se lit tout seul. L’écriture est très fluide tout en ayant un certain dynamisme qui permet d’entrer directement dans le livre ou dans le nouveau chapitre.



Un roman jeunesse que j’ai vraiment apprécié et dont je recommande la lecture pour les amateurs de récit policier historique.

J’espère avoir l’occasion de lire la suite rapidement : la série se compose de trois tomes.
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Blanche et l'Oeil du grand khan

Paris, Janvier 1973,



Blanche a vingt ans. Dans la salle des mariages de la mairie de son arrondissement, elle prononce d'une voix claire et déterminée un "oui". En toute simplicité, un huit janvier, devant sa famille, ses amis, elle épouse son ingénieur des Ponts et Chaussées, Alphonse Petit ; Blanche Petit.

Mais, même en ce jour particulier où la félicité fait voyager l'esprit de la jeune épousée sur un nuage, Blanche questionne son oncle, le commissaire Gaston Loiseau, sur ses enquêtes en cours. Tout en versant le champagne dans les coupes, celui-ci lâche "La Compagnie des Casquettes noires". Est-ce le bon moment pour parler de crimes et délits ?



Le père de Blanche offre au couple un appartement qu'il habitait du temps de sa jeunesse. Le confort et l'espace sont certes défraîchis, mais agréables et plongent Alphonse et Blanche dans une routine bien désuète pour des jeunes gens. Pour faire le bonheur de la jeune femme, il ne manque qu'une douche, petit souci technique que le preux époux s'empresse de promettre... Il ramènera de son séjour en Angleterre ce cadeau pour sa femme. Alphonse doit traverser La Manche avec son patron, pour visiter le Crystal Palace, un édifice de fonte et de verre, qui servit à l'Exposition Universelle de 1851.



Du côté de Gaston, le décès d'un homme maintient toute son attention. La crise cardiaque qui est diagnostiquée est bien vite démentie. Monsieur de Saint-Auban est mort à son club, Place du Théâtre-Français, en jouant une partie d'échec et après autopsie, le médecin légiste informe que son corps a été vidé de ses cinq litres de sang. Deux petites marques sont retrouvées dans le cou, une croix griffée sur l'épaule, ainsi qu'une sangsue logée dans le nombril. Il serait bon qu'aucune information fuse à l'extérieur. Le cas doit rester au secret.



En dégustant son chocolat chaud du matin, Blanche lit attentivement la une du Figaro ; "Le vampire de Paris, par notre envoyé spécial Zacharie R. Cavendish".

Aussitôt, elle regroupe certains faits et tel un horloger, replace un à un les indices qui permettront à l'engrenage du mécanisme, de s'enclencher... Dans le courant des derniers jours, elle avait rendu service à une petite blanchisseuse illettrée, brune, peau très blanche, lèvres écarlates, qui lui avait demandé de lui lire une lettre. Ce message, signé Philémon, s'adressait à Camille et lui fixait un rendez-vous dans un café en face du Théâtre-Français. Blanche est intimement persuadée que Phiménon est le macchabée qui git à la morgue. Il faudrait qu'elle retrouve cette Camille... Mais aussitôt l'idée émise, la raison émousse son exubérance et décourage Blanche de toute entreprise.



Dans les archives de l'ancienne préfecture, les registres parlent de cas les plus horribles et les plus fantastiques. Deux affaires semblent correspondre à des crimes nécrophiles et vampiriques. Alors que Gaston et son collègue Arthur Léo, devenu commissaire, sont dans les annales du Sommier, Blanche retrouve Camille, au comportement bizarre.



Un autre cadavre crucifié, mordu, vidé de son sang, stigmatisé par une croix et porteur d'une sangsue, s'ajoute à l'énigme. Le journaliste Cavendish, à travers ses articles, se gosse de la police.

Pour l'une, les indices la mènent vers un asile d'aliénés tenu par le docteur Blanche, pour l'autre, ils le conduisent vers les sociétaires d'une loge de l'opéra où Bizet lance les débuts d'une Carmen. Il paraît que dans toute investigation, il faut chercher la femme.

Oncle et nièce se retrouveront sans se voir, au son d'une polka, au bal du Château des Fleurs... la nuit des masques et des faux-semblants.





Troisième et dernière aventure de Blanche et on referme cette série en demandant à Monsieur Jubert une suite... L'auteur a la particularité d'étonner le lecteur. Dans les scènes les plus banales, il arrive à nous faire sourire, frissonner ou émouvoir.



Blanche, sous son allure de jeune fille bien sage et dans ce dernier tome, de femme mariée, n'est pas faite pour ressembler à sa mère ou à sa soeur aînée (L'auteur a eu la fantaisie d'imaginer la petite dernière, Berthe, en pleine passion religieuse !). Sa condition d'épouse ne la satisfait pas entièrement. Elle voudrait reprendre ses études à la Sorbonne et installer son laboratoire dans son nouvel appartement. Livrée à elle-même durant l'absence de son mari, elle a bien des difficultés à voir son oncle qui est accaparé par son enquête. Gaston, dans cet épisode, ressemble à Vidocq. Il se travestit et s'immerge sur le terrain. Quant à son amie Emilienne, elle prend une tangente très éloignée d'elle. La rousse Emilienne s'est éprise d'un Russe et vit avec lui sans sacrement civil.

J'ai trouvé Blanche un peu en retrait. Elle est entre deux mondes et cherche sa place ; à la fois fougueuse, énergique, pleine d'audace, et observatrice, détachée, ethnologue. A l'aube de tout, il faut espérer qu'elle réussisse à se façonner une vie sans regret. Alphonse, être doux, patient et amoureux, saura l'épauler.



Cette série est écrite avec intelligence. Elle parle de l'Histoire dans toutes ses sphères ; Sciences, littérature, musique, architecture, politique... Il est très intéressant de lire le livre avec quelques pages de wikipédia. Lorsque Alphonse parle du Crystal Palace, une illustration du palais est presque essentielle.

1873, c'est le début des impressionnistes en peinture, le réalisme, le naturalisme, le symbolisme en littérature, progrès dans les sciences et les technologies, les bals dans les guinguettes, l'Opéra comique, la troisième République, les dernières exécutions des communards, la mort de Napoléon III, Mac-Mahon est élu président pour un septennat et le début de la Belle Epoque, où l'insouciance avait soif de vivre.



Un livre à l'image d'une pièce, divisé en scènes, actes et rideau pour le final.

Une série à recommander ++++
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Blanche et l'Oeil du grand khan

On alterne entre l'enquête de son oncle, Gaston Loiseau, sur des décapitations mystérieuses et celle de Blanche à la poursuite de l'Œil du grand khan convoitée par l'Hydre du crime parisien. Les deux enquêtes bien menées sont complémentaires et entrainent les deux personnages dans de sombres histoires.

Le décor historique est toujours aussi richement décrit, on découvre cette ambiance d'un Paris meurtri qui se reconstruit après l'invasion prussienne. En parallèle à cela, Hervé Jubert apporte des éléments fantastiques de façon plus affirmé que dans le tome 1 mais toujours sans extravagance.

Cette intrigue dense et complexe est bien menée mais il vaut mieux lire le roman rapidement pour ne pas perdre le cours de l'histoire. J'ai mis du temps à entrer dans l'histoire mais cette Blanche, grandie et toujours si intrépide, a fini par m'y entrainer.
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Blanche et l'Oeil du grand khan

Lecture jeune, n°120 - Les nouvelles aventures de Blanche Paichain nous entraînent dans le Paris de l’après Commune. Blanche est amoureuse d’un jeune ingénieur qui déplaît à sa mère, ce qui ne l’empêche pas de reprendre les enquêtes policières avec son oncle Gaston Loiseau, contestataire et hédoniste à ses heures. Il s’agit cette fois-ci de déjouer un complot fomenté par « l’Hydre », cartel qui tire les ficelles du milieu parisien de la prostitution et de la politique, dont Adolphe Tiers ferait partie. Cet excellent roman nous entraîne dans un monde obscur et dangereux. Le style et la narration rythmée en font un ouvrage agréable à lire, donc à conseiller vivement. Le vocabulaire riche est très parisien, parfois argotique. La peinture sociale de l’époque semble juste et les personnages hautement crédibles. Nous apprenons une foule de détails sur l’époque et les enquêtes de Vidocq, y compris sur les fouilles dont la Seine fait l’objet. Chaque lieu a l’importance d’un personnage et quand le dénouement survient, la tension se relâche enfin. À quand la prochaine aventure de Blanche ? Michelle Charbonnier
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Blanche et l'Oeil du grand khan

Bref, c’est une histoire remplie de péripéties dans un univers que j’apprécie et en compagnie de Blanche. Que demander de plus ? D’autant plus que l’auteur à un style vraiment agréable à lire, en plus de parsemer son texte de mot peu usité qui demande l’ouverture d’un dictionnaire (on est donc loin du vocabulaire basique des romans YA/ado).
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Blanche et l'Oeil du grand khan

Lecture jeune, n°120 - Hervé Jubert avait prouvé, avec sa trilogie L’Opéra du diable, sa capacité à tenir le lecteur en haleine, et à se renouveler. Il réussit le même pari avec ce deuxième volume des aventures de Blanche Paichain. S’il a conservé quelques ficelles narratives du premier tome, La triple contrainte de l’enfer (LJ n° 115), notamment les enquêtes parallèles de Blanche et du commissaire Loiseau, il a donné de l’épaisseur à ses personnages et a su les faire évoluer. Dans un récit où il rivalise d’ingéniosité narrative et d’érudition, où le grand banditisme et le monde politique font bon ménage, il a su également ménager des respirations, tel ce déjeuner de mariage qui n’est pas sans évoquer celui de Renoir. On attend avec impatience le troisième volume ! Marie-Françoise Brihaye
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Blanche et l'Oeil du grand khan

Et revoilà notre petite Blanche, qui après s’être amusée à poursuivre un tueur mystérieux dans le premier tome (Blanche ou la triple contrainte de l’Enfer http://autrecotedumiroir.net/blanche-t1), se lance à présent dans la recherche d’une bague maléfique qui aurrait le pouvoir de destruction ou de création suivant le degré de gentillesse du porteur...
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Blanche et l'Oeil du grand khan

Dans ce tome, Blanche a pris plus de maturité et je me suis davantage attachée à elle. L'intrigue est très mouvementée et va de rebondissements en rebondissements qui font qu'on n'a plus envie de lâcher le livre !



Au-delà de l'intrigue et des personnages dont je ne peux pas trop vous parler sous risque de vous spoiler, c'est la description de Paris qui m'a beaucoup intéressée. Comme tout le monde je connais l'épisode de la Commune, mais ce livre m'a vraiment fait prendre conscience de l'impact sur la ville et ses habitants. Je trouve que l'histoire officielle n'avait pas vraiment insisté sur les importantes arrestations arbitraires et ce livre remet les choses à leur place, ce qui est très intéressant.



Donc l'historienne que je suis est comblée et a une irrésistible envie de revoir Paris !



La lectrice que je suis également est tout aussi ravie et n'a pas pu résister à l'envie de lire le troisième tome dans la foulée !



La Française que je suis aussi est contente de trouver un équivalent aux fameux polars victoriens britanniques, c'est agréable de revisiter le passé parisien pour changer.

Une trilogie et un auteur que je recommande absolument et dont le style fait mouche à chaque fois !
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Blanche et l'Oeil du grand khan

L'auteur nous entraîne dans un Paris plus sombre et dangereux que jamais et nous convie une chasse au trésor en compagnie de Blanche ! Une enquête pleine de rebondissements.
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Blanche et l'Oeil du grand khan

Aah ! Le tome 2 valait vraiment la peine que je l’achète !

Petit rappel des faits : l’an dernier, j’avais lu le premier opus de la nouvelle trilogie d’Hervé Jubert (décidément, quelle mode ces trilogies !) : Blanche ou la triple contrainte de l’Enfer. Déception. J’avoue qu’après la formidable trilogie qu’il nous avait livrée précédemment (Le quadrille des assassins, Un tango du diable, Sabbat samba) et ses héros ensorcelants, cette nouvelle héroïne du XIXème siècle ne m’avait pas convaincue, ni l’intrigue non plus. J’avais trouvé ça un peu fade, malgré les quelques touches fantastiques ou d’horreur de l’histoire.

Mais ce deuxième volet m’a séduit : l’héroïne Blanche y apparaît mûrie, plus posée et aussi plus « femme moderne » (on notera quelques prises d’initiatives dignes d’une femme du XXIème siècle !).

L’intrigue est plutôt sympathique et le système de la double enquête (Gaston Loiseau et Blanche) fonctionne assez bien.

Mais là ou je tire chapeau bas à l’auteur, c’est pour l’ambiance : ce Paris de l’après Commune est tout bonnement fantastique. On fait une véritable plongée dans la Capitale après les évènements tragiques de 1871, visitant presque toutes les classes sociales de l’époque et navigant dans les quartiers les plus pittoresques. Hervé Jubert brosse presque un tableau historique à la Hugo (comment ne pas voir les clins d’œil de la Cour des Miracle ?)

Mais surtout, surtout, quel perfectionnisme dans la narration ! Le détail va se faufiler jusque dans le vocabulaire, d’une précision contextuelle parfaite ! Ce qui me fait d’ailleurs dire qu’Hervé Jubert, publié par Wiz collection jeunesse aux éditions Albin Michel, n’est pas forcément à classer dans les auteurs jeunesse. Le style, la syntaxe, le contexte historique en font un livre « borderline » : bien plus pour des ados matures ou des jeunes adultes à mon avis. Bon, encore une fois, je ne peux pas m’empêcher d’essayer de « classer », mais je pense que c’est rendre aussi honneur à l’auteur qui, loin de céder aux sirènes du « tout simplificateur », va jusqu’au bout de son univers et propose un récit léché jusqu’au bout des mots, et que l’on lit avec un très grand plaisir.

Dans un an, si tout va bien, suite et fin de la trilogie. Espérons que ce soit aussi bien !



Terminé le 08 août 2006.
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Blanche et le vampire de Paris

Un quatrième tome aurait été le bienvenue. Non parce que l'auteur nous laisse en plan, mais parce qu'on s'attache beaucoup à ses personnages et l'on aimerait bien continuer à faire un bout de chemin avec eux.



En ce qui concerne Alphonse, je le trouve très attachant et je suis sûre que ce charmant petit couple résolument moderne trouvera ses marques. C'était adorable de voir les débuts de leur vie à deux.



Après cet aparté affecteux, revenons-en à notre enquête. Comme d'habitude, Blanche n'en fait qu'à sa tête, au risque de se mettre dans des situations bien délicates. On aimerait qu'elle collabore un peu plus avec son oncle, mais peine perdue, elle cherche elle-même le fin de l'histoire.



Cette histoire nous dépeint un vampire très intéressant, qui respecte tout le fait le style du vampire du XIXe siècle, dangereux, insaisissable et charismatique.



L'écriture est comme toujours de très bonne qualité, et nous plonge dans le Paris de cette époque avec une exactitude qui reste cependant très rafraîchissante, loin d'un exposé historique ennuyeux.
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Blanche et le vampire de Paris

Lecture jeune, n°123 - La troisième aventure de Blanche Painchain et de son oncle, le commissaire Gaston Loiseau, charme toujours autant le lecteur. Janvier1873 : un cadavre est retrouvé dans Paris, vidé de son sang, une sangsue posée sur le nombril. Les enquêtes du commissaire et de sa nièce sont menées parallèlement dans un Paris historique où se côtoient Bizet, le fameux docteur Blanche et Sarah Bernhardt. L’intrigue, angoissante à souhait, les personnages attachants et le style « à la Eugène Sue » font de ce dernier tome un très bon roman d’aventure, qui plaira à tous les lecteurs de 13 ans et plus. On apprend beaucoup en s’amusant. Agnès Donon
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Blanche et le vampire de Paris

Et nous y voilà…Déjà le dernier tome des aventures de Blanche qui porte le titre aguicheur de Blanche et le vampire de Paris. Ca y est, rien qu’au titre, on imagine ...
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Blanche et le vampire de Paris

Attention, le titre est trompeur ! Point de fantastique dans ce livre, qui est avant tout une plongée historique dans le Paris du XIXe siècle. A réserver donc plutôt aux amateurs d’histoire, d’autant plus que la reconstitution de l’époque est minutieuse, tant au niveau de l’atmosphère, des expressions langagières que des lieux - notamment la fameuse clinique du Docteur Blanche, père du peintre Jacques-Émile Blanche.
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Blanche et le vampire de Paris

Présent sans être développé, le surnaturel et les points irrésolus de l’histoire se cachent alors sous un couvert médico-psychologique encore méconnu à l’époque, balbutiant avec entre autres la célèbre clinique du Docteur Blanche où notre héroïne s’aventure. Un tome parfait et abouti que cette aventure [...].
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Blanche et le vampire de Paris

Et si on commençait par la fin?





Et oui, car ce livre est le dernier tome de la trilogie Blanche Paichain or je n’ai jamais lu le reste! Je devais l’analyser et faire une mini chronique dans le cadre de mon cours « Edition jeunesse ». Voici chose faite.



Heureusement, le fait de ne pas avoir lu les autres tomes n’a pas eu beaucoup d’incidence. Certes, je n’ai pas eu de descriptions physiques des personnages et j’ai du déduire les liens qui les unissaient mais l’enquête est indépendante du reste de la saga et il n’est pas très difficile de combler soi-même les lacunes.



Je dois avouer que je ne suis pas fan de ce livre et il ne m’a pas donner envie de reprendre du début. Blanche a beau être le titre même du livre, ce personnage est presque inexistant dans cette histoire et complètement inutile dans l’enquête. Tout juste mariée, elle passe son temps à se demander ce qu’une jeune épouse modèle ferait et s’empêche de s’investir dans l’enquête alors qu’elle en meure d’envie, ce qui ma prodigieusement énervé, vous vous en doutez. On sent bien qu’elle a eu un rôle très important dans les premiers tomes et qu’elle sert de prétexte à celui-ci. C’est son oncle, le commissaire Loiseau qui est le véritable héros de ce récit. C’est un personnage agréable mais qui fait des digressions trop nombreuses.



En fait, je trouve que c’est l’auteur qui se disperse. Il nous trimbale à travers Paris et ses alentours, sur des pistes plus ou moins incongrues, nous fait rencontrer Bizet et Sarah Bernhardt, le directeur d’un asile, deux journalistes dissonants… mais lorsqu’on a la conclusion de l’histoire, complètement tirée par les cheveux d’ailleurs, on se rend compte que chaque étape n’a pas apporté grand chose à l’intrigue. Blanche, par exemple, passe des jours à étudier les poisons et les plantes, ce qui prend quelques pages à Jubert, or cela ne se révélera utile à aucun moment de l’histoire. Ce livre est truffé de petites scènes superflues du même acabit. C’est très frustrant.



De plus, l’auteur multiplie les références artistiques, historiques et culturelles, intéressantes certes, mais peut-être un peu trop nombreuses. On se dit qu’il tourne peut-être autours du pot pour faire durer son histoire. Du coup, je ne me suis pas du tout impliquée dans cette enquête. A cause des détours dans le récit, le rythme était trop lent pour que je ressente l’urgence, pour qu’il y est un véritable enjeux.



J’ajouterai aussi que l’auteur use d’un vocabulaire qui me semble un peu trop pointu pour un livre destiné à la jeunesse. Les références peuvent, elles aussi, passer au dessus du jeune public. Mais je comprends Albin Michel qui a placé ce livre dans sa collection Wiz car l’intrigue n’est pas du tout d’un niveau adulte.
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Blanche et le vampire de Paris

J'ai apprécié l'écriture de l'auteur, son style, l'atmosphère du roman, la bonne dose de suspense qui m'a emmenée jusqu'au dénouement, assez inattendu. J'aime également sa manière de décrire Paris au XIXème siècle, de mêler des personnages fictifs et historiques avec une touche de fantastique, sans en faire trop.



J'ai passé un très bon moment.
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Blanche et le vampire de Paris

Paris 1871,

Paris assiégé par les Prussiens, Paris sous la Commune, Paris enflammé. Durant la semaine sanglante, la guerre civile a fait des ravages dans les rues de la capitale. Hommes, femmes, enfants, sous le nom des communards, ont péri fusillés.



Avant d'aller chercher sa soeur et sa famille à la gare, le commissaire Gaston Loiseau s'accorde le plaisir d'une baignade dans la Seine. Après ce petit temps de quiétude, il est appelé sur les lieux d'un suicide. Une jeune femme rousse est remontée des fonds du fleuve. Elle se nommait Marie. Petite ouvrière qui faisait des fleurs artificielles, elle travaillait aussi pour le commissaire Loiseau. Dans sa main, solidement crispée et refermée, le légiste trouve une petite abeille en or. C'est un petit cloisonné, vieux et précieux.



Ce même jour, après trois mois d'absence, il tardait à Blanche de revenir à Paris, revoir son oncle et son amie Emilienne, la fille de la concierge. Une confidence lui brûle la langue... elle est amoureuse d'un jeune homme rencontré à Saint-Cénéri, un étudiant en dernière année aux Ponts et Chaussées. Mais à son retour, elle apprend qu'Emilienne est emprisonnée à Saint-Lazare pour avoir été "coupable de sédition et d'intelligence terroriste". Sa peine sera une déportation en Nouvelle Calédonie. Son oncle l'informe aussi, que le jeune Victor Pilotin, un garçon de quatorze ans qui l'avait aidée dans une enquête quelques mois plus tôt (voir le 1er tome), a été fusillé pour avoir participé aux barricades du 28 mai au Faubourg Saint-Antoine.

Blanche est rattrapée par la réalité morbide qui hante la capitale.



Quinze jours d'attente pour obtenir un sauf-conduit et Blanche a droit à cinq minutes d'entretien avec Emilienne à la prison des femmes. Que lui racontera-t-elle ? Son secret lui paraît vain désormais. Peut-elle lui dire "Emilienne, je suis enfin amoureuse !" ?

"- Qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que je peux faire ? balbutiait la locataire de la rue Neuve-des-Petits-Champs.

Tuer Thiers, lui aurait bien répondu Emilienne. Mais la minute était décidément trop précieuse pour qu'on y glisse l'ordure. Alors Emilienne énuméra une liste de tâches :

- Tu vas faire attention à toi. Tu vas penser à moi. Souvent. En tout cas, tu ne m'oublieras pas. Tu ne prendras plus ce que les journaux te racontent pour argent comptant. Tu ne vas pas te laisser marcher sur les pieds et puis... tu vas aimer, veinarde.

La porte s'ouvrit dans le dos d'Emilienne qui ne tressaillit pas.

- Vous êtes dans mon coeur, petite soeur. Toi et ton Alphonse.

Emilienne se pencha vers Blanche et l'embrassa sur les lèvres. Blanche cessa de respirer pour cacher ce baiser au plus profond d'elle-même."



Blanche, égarée, saisie par ce cauchemar, se laisse mener par l'omnibus qui la conduit en bordure du canal. Dirigée par le destin vers la seule personne qui pourrait la réconforter, elle se retrouve face à Alphonse, passionné par les systèmes hydrauliques. Tous deux vont chez le Père Martin, un éclusier, qui est un ami, presque un père, pour le jeune homme. Là, Blanche se fait conter une étrange histoire, celle du Nautile de Fer... Un matin, en février 1868, un scaphandrier semblable à un monstre fit son apparition... homme de fer, homme poisson, il sondait les fonds du canal...



Chez les Paichain, les humeurs sont exacerbées. L'aînée des filles, Bernadette, va se marier. Les essayages des robes, les papiers administratifs, les préparatifs de la noce, rendent une ambiance frémissante... Alors, lors d'un repas familial conviant Gaston, dans cette fermentation, les mots parfois dépassent les pensées et les nervosités parentales remuent la bauge du temps présent... Que comprennent les petits bourgeois de ce cloaque répressif ?

"- Et tu vas me faire le plaisir d'oublier cette canaille d'Emilienne ! Tout le monde sait que tu étais son amie. C'est à peine si on nous adresse encore la parole. N'oublie pas que ma respectabilité te nourrit en partie.

Le coco félé, songeait Gaston. L'expression était en deçà de la réalité.

Le commissaire fit signe à Blanche de rester calme. Il considéra Berthe. Du haut de ses treize ans, elle pouvait entendre, jugeat-il. Alors il raconta ce qu'il avait vu en revenant de la Sarthe un mois plus tôt et dont il n'avait pu encore parler à cette table.

- Lorsque je suis arrivé à Paris, commença-t-il sur un débit très lent, il y avait un énorme nuage noir au-dessus de la ville. Il venait des dix mille cadavres d'hommes, de femmes, d'enfants et de vieillards que l'on brûlait au pétrole sur le Champ-de-Mars pour éviter une infection.

Sa soeur déglutit bruyamment. Robert avala son verre de morgon cul sec et faillit s'étrangler.

- J'ai parcouru Paris et je n'en ai pas cru mes yeux. Il suffisait de porter un képi, des godillots ou un pantalon de garde national pour être fusillé. On vous envoyait à l'Ecole militaire ou au Luxembourg. Et ça revenait au même. Ils avaient une technique particulière. Ils attachaient les ROUGES. (Et il aboya ce mot pour faire frémir sa soeur.) Avec une corde. Façon bottes d'asperges. Et ils les abattaient en masse en tirant dans le tas.

Gaston marqua une pause et dégusta son verre. Il s'assura d'un coup d'oeil que la prétendue fragile Berthe élevée à la fleur d'oranger, à l'huile de foie de morue et au Xylofa qui dégage la poitrine, tenait le coup. Elle était forte, Berthe. Et Blanche aussi. Seuls Robert et Madeleine tremblaient. Impitoyable, il continua :

- On m'a raconté qu'un gamin de dix ans jetait des cartouches dans le caniveau. Il avait peur que son père ne soit pris avec. Une escouade est passée et l'a fusillé contre un mur.

Gaston considéra les deux pétrifiés en face de lui. Il se leva (...).

- Vous m'excuserez mais j'ai un rendez-vous au cabinet des Médailles.

- On peut venir avec vous ? implora Blanche."



Au cabinet des Médailles, le conservateur, Monsieur Chabouillet, répond au commissaire... La petite amulette, qui représente une abeille, est l'abeille de Childéric. En 1653, un ouvrier travaillant à la démolition d'une maison, avait trouvé le caveau du roi des Francs avec son trésor ; épée, bijoux, pièces d'or, torque... et trois cents abeilles en or. Cette fortune fabuleuse fut conservée à la Bibliothèque Royale. Mais en 1831, un vol la ravit avec d'autres objets, dont le sceau de Louis XII.

En compagnie de son oncle, Blanche s'informe de sa nouvelle enquête et Gaston, ne se faisant pas prier bien longtemps, lui relate les quelques faits en sa possession.

Un de ses prédécesseurs, Eugène-François Vidocq, quarante ans plus tôt, avait mené l'enquête et arrêté un bandit qui fuyait avec des lingots d'or. Ce cas d'étude lui avait été proposé pour son concours d'entrée dans la police et les éléments étaient encore vivaces dans sa mémoire.

Maintenant, il fallait relier les deux chaînons... Comment Marie était rentrée en possession de l'abeille ? Et pourquoi s'est-elle suicidée ?



"Les jours se succèdent sans que rien ne change." Blanche s'ennuie et ne pense qu'à Emilienne. Aussi, décide-t-elle d'aller consulter des livres à la Bibliothèque Nationale. Perdue dans le dédale des rayonnages poussiéreux, elle a la surprise d'y rencontrer Mr. Chabouillet. Les lunettes toujours de travers, le regard aussi vif et enthousiaste, il lui pose d'emblée la question : "Avez-vous trouvé la trace du capucin ?"



Loué soit Mr. Chabouillet, qui sans le savoir, va sortir Blanche de son abattement. Une immersion dans quelques écrits dévoile la légende de l'anneau de Gengis Khan, bijoux dérobé dans le cambriolage du cabinet des Médailles avec le trésor de Childéric.

Cette bague, serti d'un rubis sang-de-boeuf, avait la réputation d'avoir des pouvoirs magiques. Elle était aussi appelée l'Oeil du Grand Khan. Objet de convoitise, la bague devient l'obsession de l'Hydre, un syndicat criminel dirigé par six comtes, le tout, contrôlé par une septième personne, le cerveau. Prostitution, jeux, mendicité, empirisme, opiacés... l'Hydre maîtrise toute cette fondation souterraine.



Blanche se lance sur la piste du capucin, tandis que son oncle, doit résoudre une série de meurtres. Les comtes de la pègre se font décapiter et éviscérer par une ombre.

Paris est très mystérieux, envoûtant et la Seine sait garder les secrets.



Deuxième tome de la trilogie de Jubert, nous retrouvons Blanche avec sa famille. J'ai trouvé cette histoire encore plus sombre que la première. Les événements historiques pèsent gravement dans le récit. J'ai voulu reporter le passage où Gaston raconte sourdement la répression sur le peuple car ces quelques mots font ressortir la noirceur de l'époque. Blanche grandit, est amoureuse, mais cette insouciance lui est soufflée. Son amie Emilienne incarcérée et bientôt exilée la rejette dans une pesanteur solennelle. L'enquête est une bonne motivation pour combattre son apathie. Elle cherche aussi un peu de frivolité auprès d'Alphonse qui, tout en étant scientifique, est aussi un esprit poète. Quant à Gaston, il change d'envergure. De policier zélé, courtisé par ses supérieurs, un peu mondain, il se mue en un justicier plus dur, plus motivé et plus impertinent.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Il est sans ennui. On se projette très rapidement dans la peau de Blanche et on vit avec elle les péripéties qui chamboulent l'histoire. J'ai eu plaisir à parcourir ce Paris du XIXème siècle. Dans le tome précédent, l'auteur avait souligné quelques sciences et technologies, dans celui-ci, il accentue sur le mesmérisme, rendant à cet épisode un accent ténébreux et fascinant.

Plus qu'un livre-jeunesse, une enquête policière, il est une bonne source historique, un tremplin pour aller rechercher des informations concernant Le temps des Cerises et est une belle révérence à l'émancipation des femmes.



Un livre, un auteur, une série à recommander +++
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Blanche et le vampire de Paris

Lecture jeune, n°123 - Ce troisième volet des aventures de Blanche fait un peu pâle figure à côté des deux excellents premiers. Le lecteur commence à se lasser d’intrigues menées de façon similaire. Un ouvrage pas vraiment indispensable, hormis le plaisir de retrouver la même héroïne. Juliette Buzelin
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