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Critiques de Hubert Antoine (12)
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Danse de la vie brève

Sur fond d'amour désespérément platonique de la part du beau clodo qu'elle a hébergé, Melitza, raconte sans tabou et d'une jolie écriture, la barbarie des flics de Guadalajara et la fuite vers Oaxaca au gouverneur fasciste.



Mais c'est également un bel hommage à un adorable père un peu bobo et au Mexique, ses coutumes et son peuple opprimé.

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Danse de la vie brève

Bien belle surprise de littérature belge que ce livre. Il s'agit du premier ouvrage de l'auteur, originaire de Namur, parti vivre au Mexique. C'et dans ce pays qu'il va situer son roman.



Le père d'une jeune fille femme nous offre les trois carnets qu'elle a écrits durant sa fuite en compagnie de son père et de l'énigmatique jeune homme Evo. Vous découvrirez, si vous lisez le livre, le motif de cette fuite, bien que certains commentaires dévoilent malheureusement l'intrigue.



Le style est nerveux, coloré et plaisant jusqu'au bout. Une belle réussite pour un premier roman.
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Danse de la vie brève

Danse de la vie brève est un récit sous la forme de carnets intimes d’une jeune fille de 23 ans, Melitza, commentés par son père, après la mort de celle-ci. Le récit débute quand, un soir de janvier 2006, Melitza rencontre, dans le bar où elle travaille, un huichol (indigène aztèque du Mexique) aux yeux « trop bleus ». Il est sale et malodorant, mais elle lui propose néanmoins de venir passer la nuit chez elle. Oui, c’est la première et principale invraisemblance du récit, mais après tout, on découvrira vite que Melitza a été éduquée dans le respect de ses désirs plutôt que dans celui de la raison prudente. Il ne se passe néanmoins rien entre eux, et le lendemain, la vie de Melitza tourne au cauchemar car, lors d’une promenade vespérale avec son père et son nouvel ami, elle est victime de la violence de policiers mexicains. Sauvée par le bel Evo (c’est le prénom de l’indigène) qui tue ses bourreaux, ils doivent alors fuir tous les trois. D’abord au bord de la mer, puis à Oaxaca, où ils arrivent en pleine révolte insurrectionnelle. Durant cette cavale, Melitza tombe amoureuse de l’aztèque adorateur de cactus hallucinogènes qui semble pour sa part ne pas éprouver de désir charnel à son égard, au grand désarroi de l’héroïne.

Ce résumé peut donner l’idée d’un roman à l’eau de rose, mais pas du tout. Hubert Antoine aborde par ce récit la réalité mexicaine, violente, multiraciale et multiculturelle, et nous plonge dans une atmosphère très particulière, parfois très vaporeuse, entre la consommation d’alcool et de substances hallucinogènes, et parfois très intellectuelle, quand il s’agit de libérer le Mexique de ses démons. Un premier roman bien écrit et émouvant.

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Danse de la vie brève

Un père relit les carnets de sa fille disparue trop jeune. Et à partir de là offre une exploration d'un territoire mexicain de tous les dangers, où l'on veut se croire sur le chemin de la démocratie mais où les violences militaires, para militaires et policières démentent cette évolution à chaque coin de rue . Le caractère de Melitza ne peut être qu'influencé par cet environnement, ce qui ne l'empêche pas d'aspirer à l'amour, comme toute jeune fille de son âge. Et dans ce type de pays, mieux vaut vivre les expériences quand on a l'opportunité de le faire...

J'avoue que j'ai eu un peu de mal à me passionner pour cette histoire. J'ai certes frissonné face à la violence extrême à laquelle doivent faire face les habitants sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Mais je n'ai pas été touchée par les personnages ni l'univers de cet écrivain. Ce qui ne veut pas dire que ce livre ne touchera pas d'autres lecteurs, question aussi d'intérêt pour le pays concerné et le sujet (et cela dépend aussi de ce qu'on a pu lire déjà sur un thème identique, bien sûr).
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Danse de la vie brève

J'ai hésité. Trois étoiles, quatre ? Trois et demi sans doute. Ou alors quatre pour la poésie, trois pour tout le reste. Un livre un peu compliqué à noter, pour moi.



Je ne m'attendais pas à ce livre. Nulle part il n'est précisé le point de départ de la cavale, tournant du livre pourtant : 4 policiers violent Melitza, et l'homme (Evo) rencontré depuis peu, va les tuer. Leur fuite (avec le père de Melitza, présent lors du drame) se pose là, dans ce décor de violence et de douleur. Melitza se reconstruit dans le silence de ses carnets (que nous lisons), comme elle peut, à travers une existence devenue contemplative : elle est dans le mouvement des vagues. Sur un autre fond de violence, la ville (Oaxaca) qui les accueille est en pleine révolte, les armes sont prises contre le gouvernement : la révolution éclate et avec elle ses bavures. A partir de cet instant là, nous assistons davantage à la vie au Mexique, son insurrection, la répression policière, violente et belle de désir de liberté et de respect. Nous ne faisons plus qu 'apercevoir Evo (une vague présence), ce que je regrette. Dans son respect du corps de Melitza et dans son désir de prendre le temps avec elle (sans jamais communiquer malheureusement), c'est un personnage magnifique et envoûtant. Il tente de lui faire prendre conscience de l'attente des sens, qu'elle-même ai récupéré la reconnaissance de ce corps qu'elle habite. Cette femme libre d'entrave se reconstruit en attendant que l'homme qu'elle aime la regarde, sans comprendre pourquoi il ne la touche pas...



Un très beau livre, une poésie touchante, dans un pays que ne connais qu'assez peu et que j'ai aimé découvrir malgré cette terrible violence qui le secoue. J'aurais juste aimé lire davantage encore de ce lien particulier qui unissait les deux protagonistes.
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Danse de la vie brève

C'est étrange : l'auteur est belge, mais on dirait un roman mexicain (l'auteur y vit d'ailleurs).

Il s'agit du journal intime d'une Mexicaine, soi-disant traduit par son père, qui se permet d'ailleurs des commentaires tout du long et à la fin.

On le sait depuis le début : la fille est morte, et on découvre ses derniers mois.



C'est une ode à la liberté, à la sensualité, à l'amour, y compris celui entre le père et la fille. Finalement c'est un roman qui interroge notre manière de vivre, nos valeurs.

J'ai beaucoup aimé !

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Danse de la vie brève

L'auteur

Antoine Hubert est un auteur wallon (Namur). Il aime beaucoup le Mexique. le livre porte sur la beauté du pays, mais aussi sur les abus. Ils sont encore pires que ce que je imaginais.

Pourtant, il ne faut pas oublier que malgré tout ce qui va très mal au Mexique, Antoine Hubert continue de choisir d'y vivre. Il vit à Guadalajara, où se déroule une partie de l'histoire, au pied du volcan Tequila. Il a reçu le prix Rossel pour son premier roman "Danse de la vie brève".





Histoire

Dans son journal intime, une jeune femme (Melitza, 23 ans) raconte ses expériences, ses sentiments et ses réflexions qu'elle vit depuis environ un an, en compagnie de son père, et d'un personnage mystérieux, probablement chaman, ou du moins issu de cet environnement. Les entrées du journal intime ont été publiées et annotées par son père. Pendant la période qu'elle écrit ce journal, Melitza raconte ce qui lui est arrivé et pourquoi ils ont dû s'enfuir par la suite. Ils se retrouvent dans un endroit paradisiaque. Mais plus tard, ils se retrouveront dans une grande révolute insurrectionnelle qui a lieu à Oaxaca.





Style

L'auteur se met à la place d'une jeune femme, et sait parfaitement saisir ce ton. Même lorsqu'il laisse le père écrire, cela ressemble exactement au style d'un père de fille. le ton est poétique, un peu philosophique, parfois avec de très belles pensées philosophiques.

L'auteur a bien fait de faire connaître toutes les facettes du Mexique au lecteur. le livre débute par l'horreur, qui est suivie d'une longue période dans une nature merveilleuse, où l'on peut lire sur la beauté du Mexique, puis, retour à l'horreur...

Mais même dans les pages horribles, on remarque que l'auteur aime beaucoup le Mexique. Comme le livre est écrit par un Namurois qui vit au Mexique. l'auteur sait très bien ce que nous connaissons et ne connaissons pas de ce pays.



Et le père donne sa fille Melitza une éducation libre : elle apprendra à connaître la vie tout en la vivant. C'est ce que fait Melitza, elle nous en parle et nous apprenons ensemble.





Sage mais naïf

Le père de Meltiza est philosophe et lui, ainsi que sa fille, ont une vision tendre et humaine du monde et de l'autre, mais en même temps de nombreuses réflexions profondes - celles-ci ne submergent pas le lecteur, elles ne surgissent qu'occasionnellement.

Mais j'ai aussi constaté que la philosophie devient parfois de la naïveté. le Mexique, pays de la drogue et des chamans, a produit de nombreuses recherches sur le cerveau qui étaient intéressantes. Mais cela ne signifie pas que "chaman" est automatiquement synonyme de "bon" et de "grande sagesse". Ici et là, je sens que l'auteur est un peu plus enclin (ou juste désireux ?) que moi à la foi, bien que de façon très modérée. Il semble aussi être partisan d'une éducation libre. Pour cette histoire, cela donne un beau résultat : le lecteur peut apprendre avec Melitza. Mais dans la vie réelle, une éductation libre ne donne que des enfants difficiles...





Le Mexique, waw !

L'histoire nous fournit une description du Mexique merveilleusement beau, de la nature, mais aussi des Indiens, des chamans, des traditions.





Mexique la république bananière

Cela contraste fortement avec l'autre facette qui nous est présentée : le république bananière qu'est le Mexique. Les cartels de la drogue, et les cartels de la police, la cruauté dans les deux (je savais que c'était mauvais, mais je ne savais pas que c'était si mauvais), les mauvais soins médicaux, le soulèvement populaire (qui ne mène à aucun changement) dans lequel les gens ont des idéaux, mais que les autres utilisent pour se venger et tuer qui ils veulent dans la confusion... Les lynchages du peuple.

À la fin du livre, vous savez que vous ne pouvez faire confiance à personne : ni aux criminels, ni à la police, ni à la politique, ni aux idéalistes, ni aux révolutionnaires, ni au "peuple", et même le chaman a un rôle douteux.

Il y a encore la belle nature, dont nous savons qu'elle est détruite par ceux qui détiennent le pouvoir et l'économie.





Ce livre est dédié aux journalistes

Les journalistes sont assassinés tout le temps au Mexique. Ce livre est dédié à un journaliste qui voulait filmer le soulèvement populaire d'Oaxaca, mais qui a été assassiné pendant le tournage.



Actualisation

N'oublions pas que depuis que le livre a été écrit, la situation a déterioré encore au Mexique : d'abord le coup dur des sanctions économiques établies par Trump.

Et maintenant en plus, le coronavirus qui sévit fortement.

Décidément, cela ne semble jamais s'arrêter pour ce pays tellement beau.
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Danse de la vie brève

Un beau premier roman.
Lien : http://www.lapetitechronique..
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Danse de la vie brève

Un beau livre dont l'écriture est fluide et parfois poétique.
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Danse de la vie brève

Tout d'abord, j'ai été surprise, et très agréablement surprise, par la plume de Hubert Antoine. Je me suis laissée emportée, envoûtée, emmenée par ces mots chuchotés, susurrés à l'oreille.



Et pourtant, un drame se produira dans les premières pages du roman. Mais malgré, l'innommable, Melitza continue tant bien que mal de vivre. Comme elle peut. On se laissant porter par les événements, par les vagues avant de reprendre les rênes de sa vie.



J'ai été séduite par la poésie, presque la musique, qui se dégage des mots de Hubert Antoine. J'ai beaucoup aimé aussi découvrir le Mexique, ses us et coutumes à travers ces personnages. On sent l'intérêt et la passion de l'auteur pour ce pays.



Un livre difficile à résumer, à décrire. Lisez-le. Un point, c'est tout.
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Danse de la vie brève

Tout d'abord merci aux Editions GALLIMARD et à BABELIO de m'avoir adressée ce roman dans le cadre de la masse critique. J'avoue que participer à cette masse critique me permet de découvrir de nouveaux auteurs et des livres vers lesquels je ne me serais pas naturellement orientée compte tenu de mes aspirations et de mes goûts.



L'histoire se déroule en 2006 au MEXIQUE. Melitza, jeune femme libérée et charmeuse, décide d'offir le gîte à un bel inconnu qu'elle rencontre dans le bar où elle travaille. Troublée par Evo, homme sauvage et mystérieux, elle espère une aventure amoureuse mais se rend vite à l'évidence que ce vagabond charmeur n'est pas intéressé. Le lendemain, dans un parc, alors qu'elle savoure une décoction hallucinogène locale en compagnie d'Evo, l'homme hebergé, et de son père, une patrouille de police intervient brutalement et la violence se déchaîne, atteignant son paroxysme avec le viol de Melitza par plusieurs policiers. Fou de rage, Evo intervient et tue par accident les violeurs. Le trio décide de fuir GUADALAJARA et de se réfugier loin de la ville pour se faire oublier des autorités. Pendant leur fuite, Melitza tentera de se recontruire et écrira dans des carnets ses émotions et son ressenti de femme meurtrie. Au terme de cette échappée, Melitza trouvera la mort et son père, ayant récupéré les écrits posthumes de sa fille, décidera de les publier et d'annoter certains passages.



Alors, que dire de cette DANSE DE LA VIE BREVE d'Antoine HUBERT que j'ai lue en me laissant bercer par la plume poétique de l'auteur? J'ai aimé la langue et certains passages très intenses de ces carnets posthumes mais j'ai été gênée par tous un tas de références liées à la culture mexicaine que je ne connais et ne maîtrise pas du tout. Je me suis un peu perdue dans ma lecture par ignorance des us et coutumes mexicains, des faits historiques locaux et cela m'a gâché mon plaisir. On sent bien tout au long du récit que l'auteur connaît par coeur les habitants et le pays d'adoption où il vit depuis vingt ans mais il ne donne pas au lecteur novice de cette culture les clés pour les comprendre... Enfin, c'est mon ressenti !



La violence est omniprésente, la corruption palpable, les substances illicites largement consommées ce qui fait que j'ai été peu touchée par les personnages, trop ombrageux et trop complexes pour moi. Excepté le père de Melitza, dont les sentiments pour sa fille m'ont parlé, je suis restée très perplexe devant la psychologie et le personnage d'Evo, homme sauvage à moitié chaman, et la conduite très libérée de Melitza m'a dérangée....



Par contre, je trouve qu'Antoine HUBERT a une façon tout à fait particulière d'écrire avec emphase et poésie et c'est ce qui a fait tout le charme du livre pour moi. Certaines réflexions ou certaines images m'ont frappées essentiellement parce que l'auteur a su poser des mots juste magnifiques sur des faits simples, sur de la violence et des émotions.



Au final, je suis donc mitigée concernant cette lecture, dont le style m'a beaucoup plu mais dont l'histoire m'a laissée au bord de la route.







MYMY


Lien : http://cousineslectures.cana..
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Les formes d’un soupir

« Les formes d’un soupir » prolonge post mortem l’existence de Mélitza, l’héroïne de son premier roman, Prix Rossel en 2016.
Lien : https://www.lesoir.be/360122..
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