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Citations de Hugo Horiot (106)


A tous ceux qui ont tenté de m'emmurer vivant dans mon silence de mort à jamais.
A tous ceux qui ont voulu m'assassiner et sacrifier ma mère sur l'autel de l'ignorance et de l'obscurantisme.
A tous ceux qui se drapent d'un savoir sans autre fondement que le dogme. (...)
Je dis NON.
Non je n'ai pas été trop aimé par ma mère.
J'ai été aimé.
Et j'ai aimé en retour.
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Le monde n'aime pas les rêveurs. Si je continue à rêver, on va me jeter à la poubelle. Mais sans mes rêves, je suis mort. Je dois m'entraîner à me battre.
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"Qu'y a-t-il de plus personnel et individuel que la vérité ? Elle porte une robe différente pour chacun d'entre nous. Et la vérité de l'un sera le mensonge de l'autre."
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Souvent roucoule la tourterelle. Cette musique est agréable. J'aime ce chant. J'aime la tourterelle. Je l'aime tellement que l'entendre m'est insupportable. Je crie à mon tour. Tais-toi tourterelle ! Cesse de me ramener à ma condition d'humain, à ma prison. Tu es libre, toi!
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Je me suis longtemps demandé pourquoi à l'ère de l'ordinateur, du virtuel et de la dématérialisation, on force les jeunes écoliers à porter un sac pouvant atteindre, pour les plus chétifs, jusqu'à la moitié de leur poids. Je pense aujourd'hui avoir trouvé la réponse : c'est de l'ordre de la volonté politique. Il s'agit de casser la jeunesse, afin de l'empêcher de se révolter. Ainsi elle apprend malgré elle à courber l'échine sous le poids des devoirs et de la culpabilité.
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Vous voulez que j'ouvre la bouche? Que je répète les âneries que vous me dites à longueur de journée? Comme les autres enfants? Comme un perroquet? Je comprends tout ce qu'on me dit et je n'ai pas besoin de vous le démontrer. Je n'ai rien à vous dire, rien à vous prouver. Ma bouche ne s'ouvrira que pour vous mordre!
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Ce matin, nous sommes assis sur le plateau autour de Pierre Debauche qui nous donne un cours. Il remarque un trou béant d'une vingtaine de centimètres dans le rideau. Il entre dans une colère noire et demande pourquoi sur une troupe de quarante comédiens, aucun n'a eu le réflexe de prendre du fil et une aiguille pour le recoudre. Ce rideau est exposé à la vue du monde entier. Peut-être même que la représentation d'hier s'est déroulée avec ce trou béant. Quelle image misérabiliste et veule de ce théâtre. "Même les catins recousent leur jupe!" nous lance-t-il. Phase tranchante, mais qui a le mérite de nous mettre face à notre négligence. Que ce soit dans ses discours ou ses écrits, dans ses moments de colère ou de bienveillance, le sens de la formule de Pierre Debauche, en toutes circonstances, m'a toujours impressionné, quand d'autres pouvaient en être choqués. C'est alors que Lucrèce fait son entrée sur le plateau. Elle se positionne devant le trou puis, après un léger temps d'arrêt, elle bondit au travers face à quarante témoins. Un rire contenu parcourt l'assistance. Quelle incroyable réponse à la colère du maître. Réponse théâtrale empreinte de nonchalance et d'une innocente provocation. En plein dans le mille! Aucun comédien n'aurait pu faire ça. La tension retombe et le cours reprend. L'après-midi même, le rideau est recousu.
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J’ai peut-être mes petites habitudes et mes rituels, mais je hais la routine.
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Quand je rêve, je vois une image, je bloque cette image et j'entre dans mon rêve. Ces images s'entrechoquent, disparaissent et reviennent. J'ai peur qu'elles ne s'échappent. Alors je les dessine. Et elles existent. A l'école, on me regarde en souriant et on me dit que je suis un "cerveau lent". Ils ne savent pas comme les images défilent vite dans ma tête. Je leur réponds intérieurement, puisque "répondre" au professeur est interdit, que si je suis un "cerf-volant", qu'attendent-ils pour me lâcher ?
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N'oubliez pas ceci: il faut que le songeur soit plus fort que le songe. Autrement, danger.
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Mais attention ! Surtout ne pas mourir avant d'avoir réussi ma mission. Et ma mission, c'est de retourner dans le ventre de maman.
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Ce refus de notre monde, je l’ai toujours compris. Je l’ai même admiré. Je t’étais acquise. J’admirais ta capacité à résister. Surtout, je pensais que là où tu étais enfermé -mais où ?- tu souffrais atrocement.
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Madame, il y a un problème : votre fils. Votre fils parle un langage soutenu. Ce serait bien qu’il cesse et se mette au niveau de ses petits camarades. » […] J’entre dans une colère noire. Moi qui ai travaillé si dur pour parler au monde, voilà que maintenant ils veulent me confisquer ma langue puisqu’elle ne sied pas à leur médiocrité.
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"Le comment est concret, le pourquoi est évasif et souvent ne mène nulle part. Beaucoup de questions ou de situations demeurent inexplicables sous cet angle. Si on se penche sur le comment, des éléments concrets apparaîtront. Le comment se base sur des faits, le pourquoi sur de l'interprétation."
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- Naissance, jardin d’enfants, maternelle, école primaire, collège, lycée, études, travail, retraite, mort.
-Amour, rire, amitié, musique, forêts, montagnes, océan, prairies, collines, voyage, me répond maman.
- Et mousse au chocolat, ajoute-t-elle encore en me caressant la joue.
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Hugo Horiot
Je suis prisonnier de mon corps et si je parle je serai prisonnier de vous autres. A perpétuité.
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Dans un bal masqué, on ne peut pas avancer à visage découvert. Le mot normal ne signifie rien. C’est un nuage de non-sens. Une supercherie. Et pourtant, j’ai appris à mettre un masque sur ma différence. Dissimulation ? Imposture ? Non. Survie.
Insoupçonnable. Tiens-toi droit. Tiens ton regard. Soutiens celui des autres. Ne bouge pas trop tes mains. Prends ta force dans le sol, et marche. Tu es trop raide. Détends-toi. L’effort doit être invisible. Flegme assorti d’une pointe se sourire intérieur. Voilà. C’est bien.
L’obsession de contrôle qu’a développée Hugo m’a souvent protégé, mais peut aussi me détruire en m’enfermant dans une autre prison. C’est le problème de toute arme : elle peut à chaque instant se retourner contre son détenteur. Et le détenteur, c’est moi.

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A tout ceux qui prennent part au génocide de la différence au nom de l'indifférence.
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LIBERTE. EGALITE. FRATERNITE.
Je n'ai rien appris de tout ça à l'école de Jules Ferry. Vaste mensonge politique inculqué dès l'enfance.
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"Un rôle est un langage, l'écriture est un langage, la mise en scène est un langage. Langage d'images, de sons et de signes. Apprendre à lire ses sensations, à jouer et à être joué. [...] Attention : un masque peut en cacher un autre. Et c'est ça qui est drôle."
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