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Citations de Hunter S. Thompson (109)


Soudain, elle m’a attrapé et m’a attiré sur elle tout en s’allongeant sur le dos.
- Fais-moi l’amour, a-t-elle commandé d’un ton catégorique.
Avec un petit rire, je me suis penché pour lui mordre un sein. Elle s’est mise à geindre et à m’empoigner par les cheveux. […] L’odeur de son corps m’excitait énormément. Je l’ai attrapée sauvagement par les fesses et je l’ai manœuvrée d’avant en arrière. Brusquement, elle s’est mise à hurler. J’ai d’abord cru que je lui faisais mal avant de me rendre compte qu’elle était en train d’éprouver un orgasme intense. Elle en a eu plusieurs, chacun dans une tempête de cris, et puis j’ai senti que j’explosais lentement en elle, moi aussi.
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- Aucune nana avec un peu de cervelle ne viendrait vivre ici. Sauf celles qui sont encore vierges. Vierges hystériques. – Il a pointé un doigt menaçant sur moi. – Retiens bien ce que je te dis, Kemp : dans ce trou, tu finiras pédé. Ce bled transformerait n’importe quel mec en grande folle.
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C’était le genre de ville dans lequel vous vous preniez facilement pour Humphrey Bogart : vous arriviez dans un petit zinc cahotant, vous vous retrouviez comme par magie sur un balcon dominant tous les environs, vous preniez un siège et vous vous mettez à picoler en attendant que quoi que ce soit se passe. Je sentais une distance terrible entre moi et la réalité.
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- Euh, ça te dérange, si je me soûle tout nu ?
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Moberg n'était à San Juan que depuis quelques mois, mais Lotterman paraissait lui vouer une haine intense, une haine que le commun des mortels aurait mis des années à forger. C'était un dégénéré, à vrai dire. Petit, de rares cheveux blondasses, un visage livide et flasque. Je n'avais encore jamais vu quelqu'un aussi enclin à l'autodestruction, ou plutôt à la destruction en général, la destruction de tout ce qui pouvait lui tomber sous la main. Un type répugnant de bout en bout. Il détestait le rhum et pourtant il liquidait une bouteille en dix minutes avant de se mettre à vomir partout et de s'écrouler. Il se nourrissait exclusivement de brioches et de spaghetti, qu'il rendait dès qu'il prenait une cuite. Il dépensait tout son argent en prostituées et corsait de temps à autre cette routine avec un travesti, juste pour la bizarrerie du truc.
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Dans un monde où la vengeance se limite à rendre le mal pour le mal, oeil pour oeil, dent pour dent, les Hell's Angels se contrefoutent de la sacrosainte et rassurante loi du talion. A qui leur poche un oeil, ils en crèvent deux : à qui leur pète une dent, ils démantibulent toute la mâchoire
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La rumeur de la vie et du mouvement, de gens en train de se préparer ou de renoncer au jour prochain, le murmure de l'espoir et de la résignation et , derrière tout cela, dans la nuit interminable des Caraïbes, le tic-tac macabre de milliers d'horloges, le grignotement vorace et solitaire du temps qui passe.
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Nous survivons grâce à de fragiles illusions, si fragiles qu'elles ne peuvent surmonter de telles épreuves.
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D'une façon ou d'une autre, ils se sont laissé gagner par l'idée qu'en envoyant tout paître ils seraient capables de découvrir une existence meilleure. Ils ont entendu l'appel, ce fichu appel qui vous rend fou de désir de tailler la route et d'aller voir ailleurs.
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En général, seul le rhum arrivait à lui faire baisser la garde. Et ses moments de naturel se présentaient si rarement qu'ils dégénéraient vite en une sorte de maladresse puérile presque pathétique. Il s'était tant éloigné de lui-même qu'il ne savait plus qui il était, à mon avis.
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Comme presque tous mes semblables, j'étais un fouineur, un éternel insatisfait et parfois un fauteur de troubles inconscient. Je ne m'arrêtais jamais assez longtemps pour avoir le temps d'y réfléchir, mais mon instinct me semblait juste. Je partageais l'optimisme fantasque qui nous faisait croire que certains d'entre nous allaient de l'avant, que nous avions choisi la bonne voie et que les meilleurs du lot finiraient inévitablement par percer. Mais comme d'autres j'avais aussi le sombre pressentiment que la vie que nous menions était une cause perdue, que nous étions tous des acteurs qui nous abusions nous-même tous au long d'une absurde odyssée. Et c'était la tension entre ces deux extrêmes, idéalisme tapageur d'une part, hantise de l'échec imminent de l'autre, qui continuait à me pousser en avant.
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Il n'y avait pas de filles dans ce bar. Seulement des femmes mûres et des hommes chauves en tenue de soirée. Je tremblais, maintenant. Et si j'allais avoir une crise de delirum tremens ? J'ai continué à boire, de plus en plus vite. J'essayais de me soûler à fond. J'avais l'impression que les gens me regardaient avec toujours plus d'insistance, mais j'étais incapable de protester, de prononcer un seul mot, je me sentais isolé, épié, démasqué. J'ai glissé tant bien que mal de mon tabouret et je suis sorti héler un taxi. Trop mal en point pour prendre une chambre à l'hôtel, je n'avais nul part où aller sinon un appartement puant infesté de cafards. Le seul toit qui puisse m'abriter
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Je me suis arrêté pour contempler un beau yacht de course, un douze-mètres. (...) Je n’aurais pas été surpris de voir un panneau accroché à la proue: « A vendre. Prix : votre âme, non négociable. »
(...) J’aurais tellement voulu l’avoir que j’aurais été capable de conclure l’affaire si l’écriteau avait réellement existé. C’et dire la valeur que j’accordais à mon âme en ce temps-là.
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Le "bonheur" ou l'"amour" font partie des termes que je n'ai jamais vraiment compris. Quand on gagne sa vie avec les mots, on finit par s'en méfier. A commencer par de "grands mots" tels que "Bonheur", "Amour", "Honnêteté", "Confiance" : ils sont bien trop évasifs et relatifs lorsqu'on en vient à les comparer à la précision méchante de "taré", "minable" ou "dingue".
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Je blague pas, mec. Faut que je dégage d'ici ! Mon capital chance s'épuise.
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L'univers dans lequel j'avais plongé avait quelque chose d'étrange, d'irréel, quelque chose d'amusant et d'un peu démoralisant à la fois. Je me retrouvais là, installé dans un hôtel de luxe, fonçant à travers une ville à moitié hispanique dans un cabriolet qui ressemblait à un cafard et faisait le bruit d'un avion de chasse, maraudant dans les ruelles ou jouant les voyeurs sur les plages, traquant mon déjeuner dans une mer infestée de requins, pourchassé par des foules qui me hurlaient dessus dans une langue étrangère, et cela dans une île au passé colonial rococo où tout se négociait en dollars américains, où tout le monde conduisait des voitures made in USA et passait des heures à la roulette en se donnant l'illusion d'être à Casablanca. Une partie de cette cité ressemblait à Tampa, l'autre à une cour des miracles médiévale. Les gens que je rencontrais avaient l'air de sortir directement d'un essai pour le film de l'année. Et je justifiais mon minable salaire en errant là-dedans, en essayant d'assimiler et de "me faire une idée de la situation".
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La pièce était très calme. J'allai jusqu'au poste de télévision et mis une chaîne sans programme - du bruit blanc au maximum de décibels, très bien comme fond sonore pour dormir, un chuintement puissant et continue qui noit tout ce qui est étrange.
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Là était, je crois, le moteur - ce sens de la victoire inévitable sur les forces de la Vieillesse et du Mal. Non pas dans un quelconque sens mesquin ou militaire ; nous nous passions de cela. Notre énergie allait simplement l'emporter. Ce n'était pas la peine de se battre - de notre côté ou du leur. C'est nous qui avions la force d'impulsion ; nous chevauchions la crête d'une vague haute et magnifique...
Et maintenant, moins de cinq ans après, vous pouvez grimper sur une colline escarpée de Las Vegas et fixer l'Ouest, et avec les yeux qu'il faut, vous voyez presque la ligne de haute marée - cet espace où la vague finit par se briser avant de redescendre.
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Le " bonheur ", ou l' " amour ", font partie des termes que je n'ai jamais vraiment compris. Quand on gagne sa vie avec les mots, on finit par s'en méfier. A commencer par de " grands mots " tels que " Bonheur ", " Amour ", " Honnêteté ", " Confiance " : Ils sont bien trop évasifs, et relatifs lorsqu'on vient à les comparer à la précision méchante de " taré ", " minable ", ou " dingue ". Avec ceux-là, je me sens en terrain connu. Ils n'ont pas beaucoup d'épaisseur, donc ils sont faciles à maîtriser. Mais les grands mots, eux, sont coriaces. Et il faut être un prédicateur ou un fou pour les utiliser sans méfiance.
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Je sentais une distance terrible entre moi et la réalité.
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