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Critiques de Idriss Aberkane (43)
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Libérez votre cerveau !

Aaaahhh le cerveau! Ce grand inconnu, cette machine complexe et riche qui reste mystérieux à nos yeux alors qu’il nous accompagne à chaque instant de notre existence!



Pour une fois, je ne viens pas vous donner mon avis sur un roman… Les lectures dites « sérieuses », initiatiques et/ou académiques ont nourri majoritairement mes années estudiantines et, depuis, je privilégie les lectures récréatives… mais de temps en temps, l’envie renaît, notamment lorsque je tombe sur des interviews d’auteurs comme ce fût le cas avec Idriss Aberkan.



Je ne vais pas vous recopier la bio de l’auteur! Gros bagage universitaire, prof dans de grandes écoles supérieures, chercheur dans d’autres, conseillers auprès de gouvernements et multinationales, conférencier… le gars est loin d’être désœuvré et son expertise semble être très recherchée en plusieurs domaines dont celui qui nous occupe aujourd’hui: les neurosciences.



Je ne suis pas scientifique, je n’ai pas la fibre scientifique… ou alors elle est bien planquée dans les méandres de Môssieur mon cerveau. Mais je suis dotée d’une curiosité intellectuelle insatiable et quand j’ai la chance d’écouter une personne experte et passionnée, pédagogue au point de vulgariser intelligemment son discours, je suis capable de me lancer dans la découverte de la théorie des cordes… ou de me plonger dans un « traité de neurosagesse ».



Et j’emploie le terme vulgariser non pas d’une manière condescendante et méprisante mais au contraire,dans le sens de rendre un thème quel qu’il soit accessible et intelligible à un néophyte total.



S’y plonger, c’est une chose… Comprendre, assimiler et y prendre plaisir en est une autre!



Alors? Pari réussi où le brouillard est-il épais sous ce crâne?



Wouaou! Ce livre est fabuleux et terrible à la fois.

Fabuleux car il nous rappelle que notre cerveau est un élément riche, intelligent, autonome, complexe, aux capacités infinies et aux prouesses extraordinaires.

Terrible car il nous pose en face de tous les dysfonctionnements de notre société, à commencer par le système éducatif pour se prolonger avec le système politique.

Ainsi se pose la problématique suivante: comment voulez-vous être heureux quand, dès la naissance, l’appareil sociétal marque son emprise pour vous brider, vous formater et vous enfermer dans des petites prisons carrée et grises?



Ce livre est une réussite dans le sens où le cerveau est abordé sous tous ses aspects, de la physiologie en passant par la métaphysique, la psychologie, la sociologie et la philosophie. Dans le sens où l’auteur a le talent d’employer des métaphores rendant tous ses raisonnements et démonstrations limpides et compréhensibles.

Ah je ne dis pas que c’est une lecture totalement récréative car il m’a fallu à plusieurs reprises, et faire des pauses pour laisser la vapeur se dissiper autour de mon crâne, et relire certains passages plus compliqués et techniques que d’autres.



Des auteurs et théories de tous horizons et de toutes époques y sont cités et référencés mais je note toutefois un bémol… les illustrations, à l’exception de l’encart central, auraient mérité une bien meilleure qualité, pour la compréhension.



Mon livre est un hérisson… Depuis toute petite, j’ai coutume de mettre un marque-page à chaque fois que les mots prennent d’assaut mon esprit ou mon cœur… pour ne pas oublier, pour y revenir plus tard. Et celui-ci a doublé de volume avec ces petits bouts de papier partout… Trop long de tout relever mais pour une fois, je vous demande de scroller pour lire quelques citations… elles vous donneront un meilleur aperçu encore de ce manifeste même si, sorties de leur contexte, elles perdent en force d’impact!



Alors certains liront ce traité pour briller en société, d’autres pour le descendre en flèche car il est de coutume de dénigrer certaines vérités géniales et dérangeantes… et puis d’autres, par curiosité et envie d’en savoir un peu plus, de poser des mots sur des évidences de simple bon sens…



Ce n’est pas un recueil de moyens pour booster nos performances dans une logique de toujours plus vite, plus fort, plus loin, plus, plus, plus… c’est un plaidoyer pour davantage d’équilibre et de bonheur…



Je retiendrai la comparaison, qui circule déjà beaucoup sur le net, de notre école dont le rôle est similaire au gavage des oies… comme le résultat est un foie malade pour les animaux, celui de l’humain n’est-il pas un cerveau malade ou tout du moins, bridé et névrosé?

Je retiendrai que tous les désagréments, les inconforts, les malaises qui sont les nôtres tout au long de notre existence ne sont pas forcément le produit d’un cerveau malade, déviant ou déficient mais bien l’expression d’un cerveau rebelle au carcan étriqué et imposé de notre société.

Je retiendrai que sans un minimum de sagesse, d’éthique et de passion, un merveilleux outil comme le cerveau n’alimentera jamais le bonheur d’un être humain.



La liberté de notre cerveau est peut-être une douce utopie dans le quotidien de nos vies, tant nos sociétés sont manipulatrices et versent dans une ingérence insidieuse de plus en plus prégnante… mais savoir que cette liberté est une vérité authentique de notre être apporte un bien fou à notre psyché et une analyse nouvelle de notre monde…



Pour ma part, je ne regrette pas absolument cette immersion dans mon neurone (oui, oui, discutez pas, je n’en ai qu’un mais c’est Batman!), elle a soulagé ma culpabilité, m’a décomplexée et rassurée sur mes choix de vie. C’est un plaidoyer pour la liberté de l’homme et la prise de conscience. Ce sont des mots que chacun d’entre nous devraient lire… soyons libres dans notre globalité en libérant notre cerveau… il ne demande que ça!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Libérez votre cerveau !

Un manifeste enthousiaste, trop enthousiaste ?



Proposer une approche "sage" du cerveau et des possibilités encore mal comprises qu'il offre, c'est le thème aussi prometteur qu'ambitieux de ce livre. Le cerveau y est présenté comme le grand oublié de nos sociétés, lui qui nous accompagne depuis toujours, mais dont les mécanismes complexes et invisibles ne comment d'être étudiés dans le détail que depuis quelques dizaines d'années. Il est donc grand temps d'embrasser le sujet !



Comprendre le cerveau et ses fonctionnements entraîne un questionnement plus général sur son environnement, à savoir notre société : pour l'auteur, penser une société en phase avec le fonctionnement naturel de notre cerveau, c'est la repenser de fond en comble, à commencer par le système éducatif.

Si la réflexion est louable et cohérente, c'est également l'écueil de cet ouvrage : à trop vouloir embrasser le débat dans sa globalité, le propos reste éparpillé, tantôt générique, tantôt répétitif.

L'auteur prend une pose volontairement provocatrice ou amusante, ce qui est rafraîchissant et bienvenu, mais il se laisse également emporter par son sujet et néglige l'étape suivante, la proposition concrète, l'application de ses (nombreuses) théories.

Les exemples et anecdotes scientifiques ne manquent pas, les concepts novateurs sont présentés de façon simple et ludique, mais on aurait préféré que le propos se concentre sur quelques idées fortes, plutôt que de multiplier les images à l'envi en posant des hypothèses parfois bancales voire douteuses (le chapitre "neuroergonomie et sexualité" en est un triste exemple).



Le livre reste très intéressant et fournit des pistes de réflexions originales sur la question de notre rapport au cerveau et à l'esprit, il ouvre un discours positif et fertile sur la place de l'homme dans la société, mais manque de ce que le titre semblait promettre : des propositions, applicables et concrètes, pour libérer un cerveau dont on ne présente ici qu'un état des lieux, intéressant, mais sans suite.
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Libérez votre cerveau !

J’entendais des sons de cloche variés à propos du curieux personnage qu’est Idriss Aberkane, qui semble tant agacer, mais aussi fasciner. Invité partout, Aberkane se voit offrir des tribunes dans des grands médias (télé, Le Point) mais est aussi largement critiqué sur la forme et le fond par un public plus scientifique, notamment pour ses multiples fraudes au CV.

Est-il donc (A) un de ces nouveaux Intellectuels affûtant une pensée globale sur le monde, ou (B) un charlatan beau-parleur faisant dans le bullshit ? A la lecture de cet essai “Libérez votre cerveau” : c’est très probablement la réponse (B).



“Libérez votre cerveau” est un essai foutraque, mal écrit, qui tente de vulgariser les sciences cognitives mais dont on ne retient rien ou presque tant il manque de pédagogie.

Car Idriss Aberkane ne sait pas vulgariser. Il tire sur des pages et des pages des concepts très simples au point de les rendre trompeurs par la multiplication d’analogies, mais au contraire n’introduit pas, ni ne développe, les mots et concepts beaucoup plus difficiles qu’il évoque, dont on ne pourra donc rien retenir. On croirait lire le rapport TPE d’un lycéen qui, ne maîtrisant pas certains concepts, aurait considéré plus prudent de paraphraser voire copier la prose de ses sources. L’absence totale de sens dans la structure globale à l’essai rend encore plus difficile l’assimilation des concepts évoqués. Je ne suis pas “neuroergonome” comme M. Aberkane, mais je n’ai pas l’impression que passer du coq à l’âne en permanence aide à retenir les idées...



Mais encore eût-il fallu que la “neuroergonomie”, la “neurosagesse” ou autres concepts fumeux ait quelque sens que ce soit. Car jamais, malgré la répétition du terme “neuroergonomie” il n’en précise les contours. Quelles sont les bonnes pratiques ? Les leviers à actionner ? Il explique avec grand détail les enjeux à venir de l’ergonomie (éducation, mémoire) mais jamais en quoi ce qu’il appelle la « neuroergonomie » peut changer ces domaines ou comment. On a donc l’impression de n’avoir rien appris sur la façon de “libérer notre cerveau”, et l’on sort du livre avec le sentiment pénible qu’il n’est qu’une vitrine où l’auteur markète ses concepts fumeux pseudo-scientifiques.



Par ailleurs, il semble régner dans le livre une certaine confusion dans les termes utilisés, entre nerfs, neurones, cerveau, système nerveux qui n’aide pas à mettre les choses au clair, d’autant que les termes ne sont pas vraiment introduits.

Un vrai chercheur a d’ailleurs a pris le temps de faire le point sur les nombreuses erreurs du livre, de nature à tromper le public de ce livre, essentiellement non-savant :

http://hemisphere-gauche.blogs.liberation.fr/2016/10/31/une-critique-consanguine-du-livre-didriss-aberkane/ Cette nouvelle m’a fait passer de 4 à 3 la note de ce bouquin qui n’avait clairement pas besoin de ça.



Mais encore, on pourrait conserver un peu d’indulgence face à un mauvais ouvrage de vulgarisation... Sauf qu’Aberkane n’en reste pas là, et la deuxième partie de l’essai a pour ambition de développer un point de vue sur l’apprentissage et l’éducation notamment. La dernière partie alterne collection d’anecdotes, rapports d’expériences scientifiques, incantations mystiques à sacraliser le cerveau et lieux communs ; c’est d’ailleurs là où il est le plus pertinent).



Passée la phase de mauvaise vulgarisation, on aborde donc la partie “qui fâche”. Aberkane prend position, pose une suite d’affirmations péremptoires infondées car non prouvées. Évidemment dans le lot, il y a quelques idées intéressantes (mais encore heureux vu les dizaines de thèses jetées en vrac au fil du livre) mais aucune n’est vraiment prouvée, sourcée ou même approfondie. Prenons quelques exemples.



Typiquement, Aberkane sacralise le cerveau et ses fonctions, en donnant la gênante impression de brasser du vide. Cette sacralisation se manifeste par des jugements de valeur péremptoires du style “l’homme vaudra toujours plus que la somme de toutes les machines”, “nous devons le respect à notre cerveau”, jusqu’au délirant “aucune organisation n’a le droit de brûler vos nerfs” (?). Comprenne qui pourra !



Idriss Aberkane promeut sans nuance le biomimétisme, croyance consistant à considérer que la nature est la meilleure organisatrice qui soit, et donc que copier les mécanismes biologiques est la meilleure façon d’améliorer les systèmes. Ce qui est gênant avec cette idée, c’est qu’elle méconnaît les logiques de l’évolution : la nature n’optimise pas parfaitement les processus (sinon par ex, pourquoi les hommes auraient autant de problèmes de digestion ?). L’évolution ne se contente que de favoriser les individus possédant les gènes qui leur permettent de survivre et de se reproduire favorablement par rapport aux autres : c’est une sélection de ce qui suffit à faire mieux, et pas une création de ce qui est le mieux. Ce qui ne veut pas dire que la nature ne peut pas être une source d’inspiration ; mais la consacrer par défaut comme le “mieux”, c’est une posture dogmatique.



De façon plus grave, Idriss Aberkane appelle à ne pas écouter les spécialistes, ce qui est en plus d’être très bête (pourquoi le croire lui, si on ne doit pas croire les spécialistes ?) est assez dangereux, comme le prouve le triste état de désinformation subie par une partie de l’opinion quant à la covid, situation pour la quelle il a lui, dans les pays francophones, une part de responsabilité (voir sa défense sans nuance, en décembre 2020 encore, de Raoult contre le reste du monde).



Mais un ouvrage si rempli de jugements de valeur jamais étayés ni prouvés devrait suffire à conduire les moins sceptiques à, au moins, se méfier et ne pas croire sur parole un tel individu... En fin de compte, on a du mal à se décider : Aberkane est-il très sûr de lui ou au contraire souffre-t-il d’un gros complexe d’infériorité ? Car il se met beaucoup en avant, lui et son CV gonflé à l’hélium, mais en même temps étale son savoir à un point tel que cela en devient ridicule.



Pour finir sur la forme, l’auteur recourt ad nauseam à de figures de styles bateau (ex: « ce n’est pas à la nature de produire comme nos usines mais à nos usines comme la nature »). L’utilisation clairement abusive des chiasmes (au moins un vingtaine, et j’ai dû en oublier...) donne l’impression de lire une anthologie de slogans pseudo-scientifiques. Mais le comble est la pédantrie avec laquelle il essaie d'impression le monde en écrivant sous forme de formules pseudo-mathématiques un concept trivial comme le fait que l'acquisition de la connaissance dépend du temps et de l'attention...



Cela dit, malgré son plan décousu, il y a quelques constantes dans “Libérez votre cerveau” : des termes fumeux jamais définis (neurofascisme, neuronaissance..), des métaphores simplificatrices qui côtoient des termes savants jamais expliqués, des jugements de valeur à l’emporte-pièce justifiés par un proverbe soufi ou un chiasme manichéen, des phrases-slogan populistes qui remettent en cause sans nuance la méthode scientifique ou tout ce qui s'apparente à "l'ordre établi" - sans rien proposer de constructif en retour -, la rigueur et l’exigence imposées en science et l’éducation au profit d’une “créativité” fantasmée, car jamais vraiment analysée.

Aberkane a donc quand même le mérite d’avoir trouvé la recette de sa neurosoupe !
Lien : https://www.senscritique.com..
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Libérez votre cerveau !

Un ouvrage qui connaîtra à la fois l'engouement et la controverse.

Peu importe, libérez votre opinion.



La proposition s'apparente à un traité de neuro-sagesse. Le cerveau est encore un organe mystérieux, où le temps nous délivre ses possibles progressivement.



Au même titre que nous pouvons augmenter notre capital santé, nous savons à présent que grâce aux neurosciences, nous pouvons tout autant bonifier son capital mental. Le cerveau est complexe et ses capacités semblent infinies.



Le postulat de l'auteur : notre cerveau est malléable c'est une chance ! Et à la fois le risque d'être influencé par notre société et ses biais. Pour se délester de pensées bloquantes, automatiques et autres conditionnements qui nous entravent, il nous faut d'abord comprendre comment fonctionnent nos neurones.



Le récit se veut pédagogique et accessible. Presque ! A ceci prêt une lecture dense et peu récréative. Les exemples sont nombreux (parfois trop) pour illustrer une notion. Il m'a été nécessaire de faire des pauses ou encore relire un chapitre pour assimiler un discours, une pensée...ou pas.



Le système éducatif est remis en question, notamment. Il invite chacun à reconsidérer nos croyances et celles de l'inconscient collectif, changer de regard, s'ouvrir à un esprit critique sur nos choix de vie. L'auteur nous présente son discours et il y en a d'autres aussi. Libérez votre esprit critique!
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Libérez votre cerveau !

Quand le charisme et l'érudition se transforment en hypnose généralisée...

Appâtée par une vidéo bien calibrée du jeune loup en rupture avec une société dont la sclérose n'a échappé à personne, j'ai décidé de lire cet auteur, sois-disant multidoctorant (je n'ai trouvé la trace que d'un seul doctotat, je veux bien les sources si vous les avez).

Il en annonce beaucoup, décortique les résultats de tas de travaux passionnants encore en cours, vitupère contre bien des aspects de la société moderne (dont la récupération par les militaires des technologies tournées vers la manipulation des mécanismes mentaux, en quoi il n'a pas tort, mais il pourrait également casser du marketing ), enfonce un certain nombre de portes ouvertes, se raconte un peu, sous un jour favorable à ses thèses, fait acte de pédagogie à l'américaine (la grosse artillerie, à base de répétitions, de paraboles plaisantes, et d'un manga pour illustrer tout ça en milieu de livre) et pof, c'est la fin. Sans qu'on ait glané quoi que ce soit de vraiment concret ou d'immédiatement applicable. Honnêtement, ça laisse un petit goût de poudre aux yeux, même si c'est fondé sur de vrais besoins, des critiques salutaires et des avancées scientifiques encourageantes. Pas de quoi néanmoins révolutionner le quotidien, et encore moins l'école. A réserver donc aux gens qui n'auraient jamais de leur vie réfléchi au fonctionnement de leur tête ou à l'usage que les autres font de cette même tête.
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Libérez votre cerveau !

Présenté comme un outil qui nous permette de mieux comprendre notre cerveau et qui puisse nous entraîner à améliorer nos capacités, il s'avère que c'est plus un essai sur la neuroscience. Des exercices sont bien proposés à la fin, cela dit. Mais ça n'enlève rien à l'apport de ce livre, documenté et parsemé de métaphores visuelles qui permet de cerner le sujet au mieux. Surtout pour un néophyte comme moi.
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Libérez votre cerveau !

Beaucoup de bruit pour rien.

Une grande déception, car au final l'auteur ne nous apprend rien de bien nouveau. surtout lorsqu'on travaille dans ce domaine.
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Économie de la connaissance

On se souvient qu'au printemps 1996, la revue américaine Social Text avait publié l'article d'Alan Sokal, « Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique »; on se souvient que Sokal avait révélé plus tard qu'il s'agissait d'un canular dans lequel il s'attaquait, par la satire, à l'usage intempestif des terminologies scientifiques et aux extrapolations abusives des sciences exactes aux sciences humaines; on se souvient qu'il publia avec Bricmont Impostures intellectuelles dans lequel les deux auteurs s'attaquaient aux écrits entre autres de Lacan, Kristeva, lrigaray, Latour*, Baudrillard, Guattari et Virilio pour leur utilisation excessive du jargon scientifique et d'érudition scientifique pour ne pas dire grand chose de pertinent.



La lecture de la note de Idriss Aberkane pour la Fondation politique pour l'innovation politique (Fondapol), think tank français, publié sous le titre Économie de la connaissance, m'a remis en mémoire l'affaire Sokal ou ce que les anglo-saxons avaient appelé les « science wars ».



Je me concentre ici uniquement sur le texte et pas sur les questions et polémiques qui entourent l'auteur du texte - chacun pourra faire ses recherches et séparer le bon grain de l'ivraie.



Dès le premier paragraphe : « Imaginez une économie dont la ressource principale est infinie. Imaginez une économie dotée d'une justice intrinsèque, une économie qui facilite et récompense le partage, une économie où le chômeur a davantage de pouvoir d'achat que le salarié, une économie où 1 et 1 font 3, une économie dans laquelle tout le monde naît avec du pouvoir d'achat et où, enfin, le pouvoir d'achat ne dépend que de vous-même » - à noter que ce paragraphe est repris dans le résumé et dans le quatrième de couverture pour un texte court au final -, une espèce de perplexité me saisit quand je lis une « justice intrinsèque » ou « une économie où le chômeur a davantage de pouvoir d'achat que le salarié ». Après tout, il s'agit d'une introduction et l'auteur va probablement expliquer les idées et concepts qu'il mobilise.



Dans le quatrième de couverture le texte continue ainsi :



« La nooéconomie – l'économie de la connaissance – capture la totalité du développement durable et ouvre la possibilité de trivialiser en quelques années des problèmes que l'humanité a estimés insolubles. Ce traité répond à trois questions : pourquoi en faire ? comment en faire ? qu'est-ce qu'en faire? »,



qui suscite une nouvelle perplexité avec ce « nooéconomie » pour « économie de la connaissance » dont c'est la première fois que je vois le terme et dont je trouve peu de traces ici et là - est-ce qu'il y a un rapport avec Noô de Stefan Wul ? - alors que je travaille directement dans cette économie de la connaissance et avec ce « la nooéconomie – l'économie de la connaissance – capture la totalité du développement durable et ouvre la possibilité de trivialiser en quelques années des problèmes que l'humanité a estimés insolubles »



et de se finir avec



« Ceci est un traité pratique d'économie de la connaissance, particulièrement conçu pour le citoyen et le politique. Il décrit simplement les enjeux de ce domaine capital pour le développement durable, la diplomatie et la sécurité, ou encore la lutte contre la pauvreté, le développement économique territorial et national, et en particulier pour ce que les anglo-saxons appellent « Silicon Valley Studies ». Il inspirera les questions de politique publique, éducative et infrastructurelle. Ses prolongements sont la biomimétique, l'écologie industrielle, l'économie circulaire et la Blue Economy du Pr. Gunter Pauli. »



qui suscite une énième vague de perplexité avec ce « Silicon Valley studies » qui a le même effet et la même conséquence que le « nooéconomie » et me laisse perplexe quant à la possibilité de traiter en 48 pages non seulement de « politique publique, éducative et infrastructurelle » mais également de « biomimétique, [d']écologie industrielle, [d']économie circulaire et [de] la Blue Economy du Pr. Gunter Pauli ».



Après tout ce n'est qu'un quatrième de couverture, l'auteur va très probablement expliquer et vulgariser tout cela dans le corps du texte.



Du coup retour au texte et à l'introduction. Après la première phrase cité plus haut, Idriss Aberkane enchaîne avec le paragraphe suivant : « Comme la connerie, la connaissance est infinie. Cette potentialité fondamentale de la connaissance a des implications économiques très profondes. Tout d'abord, si la connaissance est infinie, alors une croissance indexée sur la connaissance peut être infinie elle aussi. Nous savons que ce n'est pas le cas d'une croissance indexée sur les matières premières qui, elles, même renouvelables – car le temps n'est pas infini –, seront toujours infinies. Une croissance infinie est impossible avec des ressources infinies, mais une croissance infinie avec la connaissance est non seulement possible mais facile. En conséquence, l'économie de la connaissance capture la totalité du développement durable. C'est dire l'immense richesse de ses applications. »



La première phrase «  Comme la connerie, la connaissance est infinie » m'a rassuré sur mes incompréhensions de la quatrième de couverture et des concepts que l'auteur manipule. Ma connerie est infinie - et au-delà certainement - et ne me permet pas de comprendre l'auteur dans ses vulgarisations et développements.



Plus loin, nous avons droit à un paragraphe sur « L'équation fondamentale de la connaissance » que l'auteur dans un TEDx à Rennes explique avoir découvert à Standford University - aller à Standford University et revenir avec cette équation, c'est ballot - et de nouveau je cite l'auteur :



« L'équation fondamentale qui décrit les flux de connaissance est également on ne peut plus simple et élégante, pourtant ses implications sociales, politiques et économiques sont très vastes. En ce moment, nous réalisons une transaction de connaissance : en lisant un livre, en regardant une vidéo, en écoutant quelqu'un, en jouant à un jeu, vous recevez de la connaissance, mais vous dépensez aussi quelque chose. En particulier, vous dépensez votre temps et votre attention. Les échanges de connaissance sont des échanges d'attention inversés (celui qui donne de la connaissance reçoit de l'attention), et ils procèdent donc d'un renforcement psychologique qui possède d'intéressantes implications sociales, puisque les échanges de connaissance sont aussi des moyens de cohésion sociale. L'équation suivante décrit ce principe selon lequel les flux de connaissance sont proportionnels à l'attention multipliée par le temps

φ(k) ∝ At



Quelles implications socio-économiques pouvons-nous trouver à cette équation ? Tout d'abord, avec Beck et Davenport, nous pouvons observer que dans la mesure où, de nos jours, les données, l'information et la connaissance sont très abondantes (puisqu'ils doublent tous les sept à neuf ans), il existe une économie de l'attention, car l'attention (et le temps, en fait) se trouve en quantité limitée chez l'individu. Il existe donc bien une compétition mondiale, que l'on observe dans le marketing de masse, en particulier sur Internet, pour attirer et capter l'attention. Dans une perspective historique, cette compétition se trouve à l'interface entre l'ancienne économie, celle de la rareté, et la nouvelle économie, celle des flux et de l'abondance ».



Aucune idée de qui sont ce Beck - celui de Loser ? - et Davenport puisqu'aucune référence bibliographique n'est proposée, aucune idée d'où vient ce doublement des données, de l'information et de la connaissance - qui sont trois choses très différentes au passage mais qui sont amalgamées ici -tous les sept à neuf ans puisqu'aucune source n'est donnée**, et ainsi de suite. Je vous épargne la suite de ce paragraphe qui se continue sur quelques pages (p. 29-32).



Je ne développe pas davantage la matrice LCD - à une lettre près, une substance hallucinogène !!! ; j'aurai préféré que ce LCD soit soundystem*** - que l'auteur définit comme suit : «  On peut formuler une « matrice LCD » (LCD pour « Love x Can-Do »), qui représente le produit cartésien des deux composantes entrepreneuriales de la Silicon Valley : l'amour du métier (Love) et l'expertise du métier (Can-Do). Cette matrice va rendre compte de ce que, dans la création de start-up, il vaut infiniment mieux un amoureux sans expérience qu'un expert dépressif, car l'amoureux pourra apprendre là où le dépressif n'apprend plus. Une expertise acquise par amour est également très supérieure à une expertise acquise par obligation. Enfin, l'expertise acquise par la pratique et en partant de rien est nécessairement disruptive par rapport à celle acquise dans les écoles et les manuels, qui est nécessairement conservatrice puisque les écoles sont les conservatoires de la connaissance. Léonard de Vinci illustre très bien ce principe. »



Lors de ma lecture de la matrice et des explications, j'ai lu plusieurs fois pour être certains de ce que je lisais et pensé au « Love Computer » qu'utilise Guy Marchand dans le film de Claude Zidi, Les Sous-doués en vacances - ce film aurait pu être un Max Pécas, le Ed Wood français, et s'octroyait une place de choix à Nanarland.



Et ainsi de suite.



Dans le TEDx à Rennes dont je parlais plus haut, Idriss Aberkane parle aux objets et souligne que si « vous me donnez 1h de votre temps mais que pendant 1h vous êtes en mode musique d'ascenseur dans votre tête, il n'y aura pas beaucoup d'échanges de connaissances ».



Je suis rapidement passé dans ce mode-là pour me retrouver à ne plus faire attention à l'essai de Idriss Aberkane. Sur cette thématique de l'attention, L'économie de l'attention ou Pour une écologie de l'attention de Yves Citton sont largement recommandables, ainsi que Contact de Matthew Crawford.



De mon point de vue, tout n'est pas mauvais dans le livre mais tout est mélangé, très peu de choses sont justifiées et la vulgarisation demeure encore très absconse - si le but était de vulgariser, le pari est raté.



Pour conclure, j'ai décidé de Libérez votre cerveau !**** en stoppant la lecture de cette Économie de la connaissance - a priori, cette critique va produire des données, de l'information et de la connaissance et contribuer à leur déploiement d'ici à 7 ou 9 ans. Comme un livre est un bien d'expérience, chacun pourra faire sa propre expérience*****.



* Latour fera une réponse à Sokal et Bricmont dans L'Espoir de Pandore. Pour une version réaliste de l'activité scientifique (respectivement Pandora's Hope. Essays on the Reality of Science Studies) publié en 2001 (respectivement en 1999).

** de même pour la phrase « De 2004 à 2014, par exemple l'humanité a cumulé plus de sept millions d'années à jouer à World of Warcraft, davantage que cinquante fois tout le temps travaillé chez Apple de 1976 à 2014 ! » (p. 33)

*** Au hasard, Oh Baby ici : https://www.youtube.com/watch?v=mrc1zGEPPmg

**** Désolé pour les fautes de grammaires mais c'est pour faire référence au livre phare de l'auteur.

***** En le téléchargeant sur le site de Fondapol : http://fondapol.org/
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Libérez votre cerveau !

Petit extrait de l'article BULLSHITTEZ VOTRE CERVEAU ET LIBÉREZ VOTRE BULLSHIT : LA MÉTHODE ABERKANE ET L’EFFET GOUROU INVERSE consacré à ce livre, trouvé sur le site menace-theoriste.fr :



" Mais j’ai d’abord la lourde tâche de parler du contenu de Libérez votre cerveau ! Même si je dois avouer que cette lecture ne m’enchantait pas énormément, rien ne m’avait préparé à une expérience aussi étrange. Je ne peux qu’en donner ici une idée très générale et mettre en avant certains aspects choisis, car la nature même du bullshit aberkanien m’empêche d’en fournir un compte rendu en bonne et due forme.



En effet, ce « traité de neurosagesse pour changer l’école et la société » (c’est le sous-titre) ne fait que trimballer le lecteur d’une chose à l’autre sans que l’on sache jamais où l’auteur veut en venir. Tout n’est que coq-à-l’âne permanent entre anecdotes personnelles, pseudo « coups de gueule », vagues affirmations, diagnostics à l’emporte-pièce, soudaines « perles de sagesse », conseils en vrac, et comparaisons hasardeuses. Titres et intertitres ne renseignent quasiment jamais sur ce dont il sera question dans chaque section, les répétitions pullulent, sans que cela n’empêche les contradictions flagrantes, et surtout rien, dans ce livre, n’est jamais mené sérieusement à son terme, ou à quelque chose qui ressemblerait, même vaguement, à une conclusion. Tel un garnement hyperactif, Aberkane pense généralement en avoir fini avec quelque chose avant même d’avoir commencé, ce qui rend la lecture – dans la mesure, évidemment, où l’on tente véritablement de lire ce livre du début à la fin – franchement pénible."

Je vous laisse découvrir la suite vous même sur le site en question, qui a consacré une série d'articles à M. Aberkane.
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Libérez votre cerveau !

Ce livre est une perfusion.

La c' est sur ,vous imaginez un malade sur un lit d'hôpital dans une chambre défraîchie,avec une perfusion qui lui injecte on ne sait quels produits pour adoucir un peu ses atroces souffrances.



Mais vous vous trompez ! Projection mentale par biais de confirmation, conformité de pensée due à un formatage établi quasiment depuis votre naissance.

Car ce livre est une perfusion de savoir,de connaissances et de culture générale.

Chaque page est une goutte de la perfusion qui rentre dans votre cerveau pour lui apporter de bonnes choses.

Certes l'auteur est souvent critiqué,fait polémique. Paraît même qu' il aurait triché sur son CV!

Non mais franchement qu' est ce qu' on s' en fout qu ' il soit titulaire de trois doctorats ou de deux.

Moi en tout cas je m' en fous complet.

Et qu' il ait étudié à la prestigieuse université de Stanford ou a la fac de Saint Pipi les Agassous je m' en fout tout autant.

Tout simplement parce qu' Idriss Aberkane est un puits de science et de culture et que ce livre sur le cerveau est un régal a lire.

Idriss, expert en neuro- sciences va donc nous parler de notre cerveau.

Comment nous pouvons le muscler, comment l' école et nos structures établies le bride, comment les sociétés,l' armée et les sociétés mercantiles aiment tant le comprendre pour le contrôler.



Ce livre n' est donc pas un ouvrage scientifique sur le cerveau réservé à des scientifiques avertis.

Il est un essai magnifique sur notre société,notre modèle éducatif, notre évolution, notre humanité et j' en passe.

C' est un livre qui parle tout autant de bio- mimétisme que de philosophie ou de marketing.

Le livre est a l' image des conférences de l' auteur que je vous invite à écouter : Un festival de savoir et de culture, qui plus est avec un style et une approche très simple et épurée.

Et le tout abordé avec une grande sagesse.



Je suis fan de ce mec car au delà de ses grandes compétences dans de nombreux domaines,on voit également un mec bien derrière le scientifique.



Alors si comme moi vous aimez vous cultiver, libérez votre cerveau et lisez ce livre...Car en plus ça fait du bien !

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Libérez votre cerveau !

Mon ressenti sur ce livre est mitigé, et c'est certainement mieux ainsi. C'est pourquoi je le recommande.



Comme je m'y attendais, on y trouve du pur bon sens vital et élémentaire. Mais le style trop redondant, doctoral parfois, m'a très vite hérissé le poil car j'avais l'impression que l'auteur cherchait à me conditionner à sa propre vision (je n'aime pas qu'on cherche à m'imposer une forme de pensée, un unique chemin de pensées, je préfère garder mes libertés de mouvements intérieurs).

Plusieurs autres points m'ont gênée dans ce livre. En premier lieu, la juxtaposition de passages aux métaphores trop lourdes et redondantes avec des passages à la limite de l'accessibilité par les néophytes alors que ces derniers passages restaient malgré tout beaucoup trop superficiels (ils auraient mérité plus de détails et d'explications pour être compris de tous les lecteurs). En résumé, certaines métaphores sont belles et limpides alors que d'autres sont totalement obscures. Je reconnais que cet avis est tout personnel et découle en grande partie de mon manque évident de culture « humaine » et « sociétale » (j'étais beaucoup plus à l'aise avec les métaphores liées à la nature).



J'avais énormément d'attentes et de curiosités concernant certains passages, par exemple le chapitre II- Connaître votre cerveau (p. 79). Je suis, pourtant, souvent restée sur ma faim tout en ayant eu l'impression d'avoir été gavée (mais j'ai aussi eu droit de goûter à quelques savoureuses friandises intellectuelles). D'autres chapitres ont mis en branle mes méninges usées par les migraines à répétitions, et j'ai aimé ça ! L'art de frustrer (p. 174) est l'un d'eux. D'autres encore, m'ont énormément fait rire, comme le sous-chapitre Jouer (p. 157), où dès les premiers mots, l'auteur traite ses lecteurs qui n'auraient éventuellement pas encore adhéré à ce qu'il a cherché à leur inculquer jusque là, d' « esprits bas de plafond ».



J'ai aussi quelques doutes sur certains choix éditoriaux. La présentation, très découpée en chapitres, sous-chapitres, sous-sous-chapitres finit par perdre le lecteur. La relecture semble avoir été parfois un peu superficielle ; certaines phrases sont ainsi tellement mal construites ou fausses qu'elles en deviennent incompréhensibles. La mini BD du milieu de livre fait double emploi avec le chapitre qui la précède, en en reprenant mot pour mot de nombreux passages, laissant ainsi au fond de la gorge comme un arrière goût de manipulation et de conditionnement, voire de « foutage de gu... ». Les légendes des illustrations manquent de clarté. Dans le même sens, le fait d'avoir fait le choix de proposer des illustrations et des schémas en noir et blanc leur fait perdre énormément en clarté et en représentation.



Vous me direz certainement que cela fait beaucoup de points négatifs pour un livre que je recommande tout autant que j'avais hâte de le lire. Et je vous répondrai que, premièrement, le fond bien que trop dilué, reste du pur bon sens, et que, deuxièmement, ce que je lui reproche est justement sa principale force : chaque lecteur pourra y trouver ses propres points d'appui pour cheminer « constructivement » au cœur de ces pages. Vous y trouverez de nombreuses références à de grands penseurs, chercheurs, auteurs, scientifiques, poètes... Ce texte est autant riche de ces références à découvrir ou re-découvrir que son auteur l'est d'une culture phénoménale née d'une ouverture d'esprit et d'une curiosité sans limite. Et cela tombe bien, car cette ouverture d'esprit et cette curiosité sont justement ce qu'il cherche à partager dans ce livre, me semble-t-il. Pari réussi à mon avis.
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Libérez votre cerveau !

A un certain niveau, ce livre est effectivement enthousiasmant, motivant car il est plein d'idées qui peuvent aider l'humanité et chacun de ses membres - à prendre de plus en plus conscience et confiance en ses potentialités, en son soi. La technologie, au sens très large (l'auteur est très pointu et spécifique dans ses pages), peut si elle est contrebalancée par une certaine "sagesse" être un vecteur phénoménal de bienfaits. Et ça commence dans nos structures, nos boites, et ça commence encore plus dans l'école, l'enseignement.

Aberkane fait clairement l'éloge du jeu et principalement du jeu vidéo dont la force réside dans la capacité d'attention et de concentration extraordinaire qu'elle provoque, permet, développe. Cette attention qui est une pure richesse surtout si elle est liée à de la passion-plaisir, des moteurs exceptionnels pour apprendre à vitesse grand v (pour utiliser une formule surannée).



A un autre niveau, ce livre n'a aucun sens, et participe d'une fuite en avant, dans un progrès qui n'en est pas. Progrès qui n'a lui-même aucun sens. (Car la vie n'en a aucun.) Ce livre ne donne pas plus de sens à la vie. Mais ce n'était pas son propos.



Je pense plutôt que si l'humanité ne veut pas crever de façon lamentable ou être grand-remplacée par quelque chose d'autre qu'elle, elle a intérêt à écouter les personnes qui tentent de montrer et démontrer des opportunités qui sont intéressantes, accessibles, et même raisonnables. Sortir des clous (autre formule surannée) paraît vital maintenant.



On est mal barrés. Disons-le.



Néanmoins :

Merci à Idriss Aberkane pour ce livre riche et pour partager ces connaissances.
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L'âge de la connaissance

Après l' excellent " Libérez votre cerveau" Idriss Aberkane va cette fois nous livrer un essai sur l' écologie et le bio- mimétisme.



C' est a l' image des conférences du chercheur que je vous invite à écouter sur Youtube.

Intelligent, passionnant,anti- conformiste et très facile a lire.

Peut on être productif et épanoui ?

Pourquoi toujours opposer industrie et écologie ?

Comment s' inspirer de la nature pour recycler nos déchets ?

Comment les grandes sociétés s' inspirent du règne animal et végétal dans leurs services recherche et développement ?



D' autant plus qu' Idriss Aberkane ne se contente pas de poser un constat.

Il est également force de proposition et de solutions.

Comme dans " Libérez votre cerveau" ce livre est un cocktail de culture et d' anecdotes sur les entreprises ou le monde du vivant.



La bonne nouvelle ç' est que des solutions existent pour sortir de notre monde de fou et allier travail et productivité au respect de notre précieuse planète.



Il suffirait, comme l' explique l' auteur que nous nous mettions tous ensemble a réfléchir à un problème donné et les solutions pour améliorer nos problématiques arriveraient par milliers.



Imaginez de millions de personnes réfléchissant ensemble et en même temps à un problème : Il serait vite réglé.



Un livre a l' image de son auteur : intelligent, humble et bourré de sagesse.
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Libérez votre cerveau !

Un pamphlet pour changer notre école et ses méthodes archaïques. Un livre sur la neuroscience ? Mal écrit, brouillon, trop de redondances, rien de bien vraiment concret, je n’ai rien retenu, abandonné au milieu du livre. Passez votre chemin.
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Libérez votre cerveau !

Jai terminé le livre "libérez votre cerveau".



Et bien que la deuxième moitié sois meilleure, je n'ai pas du tout apprécié dans l'ensemble cette œuvre.



Je pensais avoir affaire a un manuel qui allait révolutionner mon quotidien et m'aider à libérer mon cerveau.

Au lieu de ça j'ai eu affaire à un auteur qui a branlé son cerveau pour éjaculer quelque chose dont le fond et la forme me désespère.

On se demande parfois en lisant "mais pourquoi il me partage cette putain d'information de merde".



Ensuite le fait qu'il invente continuellement des mots comme si la langue française n'était pas assez riche, j'ai trouvé ça relou. Exemple : Psychiatrice, neurosagesse...



S'en compter les dizaines (peut être centaine) de fois ou l'auteur cite le mot soufi, bouddhisme alors que cela n'a pas lieu d'être car ça n'apporte rien d'instructif.



Bref, un livre que je dois vite oublier si je veux me remettre à lire.
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Libérez votre cerveau !

Le point centrale de l'ouvrage est la neurosagesse. J'espérais trouver des astuces ou des notions un peu poussées en neurosciences, je reste sur ma fin.

D'une critique pertinente sur l'éducation française et académique à celle de l'architecture des villes et du marketing, cet ouvrage m'a plus fait pensé au points de vue personnels d'un homme intelligent qui a raison de promouvoir que la science se fasse avec un recul moral sur ses expérimentations.

L'homme m'est très sympatique et ses arguments agréables et rafraichissant mais son argumentaire me parait plus moral et personnel que professionnel ou celui d'un expert. Les illustrations comme le développement de l'argumentaire manque de lisibilité et de pertinence.

Je trouve qu'on survole le sujet des neurosciences pour aborder ses implications sociales et surtout celle qu'elle n'ont pas encore.
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Libérez votre cerveau !

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, cet ouvrage ne nous apprend pas comment libérer notre cerveau. C'est un traité scientifique, écrit par un scientifique, de haut vol certes, mais "indigeste" pour un lecteur ordinaire.

Une fois cet obstacle du style et du vocabulaire surmonté, on peut y apprendre des choses très intéressantes et importantes. L'éditeur n'a pas arrangé les choses, les illustrations sont en noir et blanc, et n'apportent rien à l'ouvrage.

Bref: mieux vaut écouter idriss Aberkane que le lire, les quelques vidéos en lignes sont largement concluantes, et elles, elles sont agréables à écouter.
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Le triomphe de l'intelligence humaine

J'avais adoré la lecture des deux premiers livres d*Idriss Aberkane " Libérez votre cerveau" et l'âge de la connaissance ".

Deux essais super fun à lire, truffés d'anecdotes et de savoir, de véritables piqûres de culture générale.

Malheureusement cette fois ci, pour ce troisième livre sur les intelligences artificielles qui sont en train de s'emparer de notre humanité, la magie n'a pas opéré.



C'est compliqué, lourd à lire et surtout beaucoup moins fun.



Soit je suis trop béta pour comprendre, soit le procédé de vulgarisation scientifique dont Aberkane est un spécialiste n'a pas fonctionné.



Tout n 'est pas à jeter certes et certains passages sont bien sur intéressants et bien documentés mais j'ai trouvé l' ensemble malheureusement trop complexe et répétitif.



On ne peut pas gagner à tous les coups.
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Libérez votre cerveau !

Livre choc! On se prend une claque scientifique et on est à la fois effrayé et passionné par ce que les connaissances actuelles permettent, alors qu'elles ne sont que des prémisses de la connaissance réelle de notre cerveau. Il demeure un mystère... Face à ces évolutions faramineuses, l'auteur nous alerte, attire notre attention sur la nécessité d'en faire usage avec sagesse et humanisme, même si on le sent aussi parfois tout excité face aux découvertes récentes. Il remet en cause le système scolaire, complètement inadéquat par rapport aux neurosciences. Il remet en cause aussi le fonctionnement de nos grandes structures académiques, intellectuelles, gangrenées par des carcans rigides et stéréotypés. Un ouvrage que je conseille, mais qui ne se lit pas comme un roman 😊
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Libérez votre cerveau !

Je n'ai rien appris de nouveau, sinon des mots nouveaux... L'auteur fait toute une logorrhée de choses que nous savons depuis la nuit des temps Notre "crasse mentale", (comme l'auteur dit).. est une pollution aussi quotidienne que celle corporelle...Les sages de tous les temps nous ont déjà parlé de ce nettoyage d'esprit nécessaire... L'auteur parle de "désinstallation" ... mais , bon, portes déjà ouvertes... ABERKANE n'ajoute rien de plus ni mieux, il fait juste sa sauce avec des ingrédients différents et surtout en sur-nombre, et au final pour une sauce bien lourde ...et pas savoureuse du tout.
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