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Critiques de Ilf Eddine (12)
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Nabil

"Nabil" est un ouvrage remarquable, éducatif, empli de modération et de distance, qui aborde des sujets de société sensibles, épidermiques, dans le contexte actuel d'une information médiatique dégradée et d'imparables vindictes numériques totalement incontrôlables.

Ce roman, si ancré dans notre époque, pourrait être un témoignage, celui d'un professeur de collège qui, bien malgré lui, va se retrouver aspiré dans une spirale destructrice dont il ne pourra reprendre le contrôle.



Il ne s'agit pas d'un thriller, pourtant il en épouse la lente montée anxieuse qui étreint le lecteur dès le début du récit. La menace est là, patiente, inexorable comme une fatalité, moteur souterrain d'une catastrophe annoncée.

Il m'est difficile d'en dire plus sans dévoiler le cœur du roman et ce qui le fait battre.



Est-il dangereux aujourd'hui d'aborder publiquement certains sujets ? Est-il encore possible d'en débattre dans le respect et l'écoute, et surtout sans dramatiques conséquences ?

L'auteur, par le biais de la trajectoire de son personnage central, nous amène sur un chemin de réflexion philosophique et politique, toujours dans un esprit d'ouverture et de tolérance.

Porté par une plume limpide et efficace ainsi que par de nombreuses références culturelles et historiques, le lecteur fait corps avec Nabil, héros ordinaire, candide animé de probité et d'humanité entrant par inadvertance, et sans doute un peu aussi par ivresse de la gloire et de la reconnaissance, dans la fosse aux lions.



Accordez-vous une parenthèse salutaire, instructive, indispensable et surtout humaine avec le dernier roman d'Ilf-Eddine.

Incontestablement, un excellent livre, réfléchi et éclairant, sur les courants et remous qui traversent et animent la communauté musulmane française.



À lire absolument !
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Nabil

Le titre, l’élégante couverture, l’écriture : tout est sous le signe de la sobriété alors que ce livre aurait pu être bouillant de colère. Nabil est un livre profondément salutaire, sans doute très personnel, qu'il serait bon de voir diffuser dans les écoles tant le propos et la personnalité de l'auteur sont remplis d'humanité. Sans étalage d'érudition, juste ce qu'il faut pour comprendre un visage sans fantasme de l'islam historique et de ses pratiquants les plus sincères, Nabil nous rappelle comment cette civilisation a toujours été sensible à un esprit de Lumières, de la raison, comme l'incarne parfaitement le personnage-narrateur, de tolérance donc, loin des clichés que nous ressasse une approche médiatique, paresseuse et inculte, parfois haineuse sur des chaînes et des stations nauséabondes, et dont le roman montre bien les conséquences. La narration à la première personne nous fait partager tout le désarroi d'un homme qui, à contrecoeur le plus souvent, se voit dans l'obligation de se mettre en avant pour débattre et éclairer, toujours éclairer inlassablement jusqu'à ce que son engagement lui soit fatal... Encore une fois, c'est un livre éminemment utile et d'une rare efficacité.
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La dernière ronde



Votre ouvrage "la dernière ronde" se lit comme un fantastique roman d'aventures. D'une fluidité redoutable, il permet au non initié de saisir immédiatement qu'il vient d'acquérir une des clefs du royaume de la Déesse CAISSA. 



Un monde dévorant où certains s'aventurent leur vie durant et y consacrent une grande partie de leur énergie. D'entrée on remarque le souci qui a été le votre de restituer le plus fidèlement  possible le contexte échiquéen international dans lequel évolue le champion vieillissant.



Ce jeu millénaire et universel fascine ceux qui en ignorent les fondamentaux

 et envoute nombre de  pratiquants ayant osé franchir le premier pas, celui de la connaissance des règles régissant le jeu d'Echecs. Il est finalement assez simple de franchir ce premier pas. L'océan des variantes vous transporte alors vers des rivages insoupçonnés, les plus téméraires, comme les autres.



Merci Monsieur IIf Eddine pour cet excellent roman "la dernière ronde", il a eu le pouvoir singulier de me rajeunir l'espace d'un instant, de presque 26 ans, ce qui est aujourd'hui exactement mon âge...en verlan.



Jean Py

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La dernière ronde

C'est l'histoire d'un vieil homme, le narrateur, qui participe à un grand tournoi d'échecs, peut-être don dernier, et se remémore les événements marquants de sa vie, entre Moscou et Paris, notamment pendant la Guerre froide. Champion d'échecs, sa vie tourne autour du jeu, jusqu'à délaisser femme et enfants. Le narrateur nous emporte dans son monde entre nostalgie et regrets du temps passé, mais aussi bonheur et passion des échecs. Car c'est un peu une histoire de ce jeu dans laquelle on croise de grands champions comme Bobby Fischer, Gary Kasparov, Boris Spassky, Anatoli Karpov et l'on apprend plus sur l'enjeu des tournois dans le contexte de la Guerre froide.



Le livre se compose de onze chapitres relatant chaque partie joué par le narrateur dans les onze rondes du tournoi. Ce récit est entrecoupé des souvenirs du vieil homme : son enfance et comment il est devenu passionné par les échecs, ses débuts flamboyants, ses échecs, ses relations avec les femmes et ses enfants, sa participation à l'entraînement du grand Karpov, et puis sa vie à Montpellier où il donne des cours à des joueurs amateurs... On est complètement entraîné dans le récit nostalgique du vieil homme et l'alternance des deux histoires, passée et présente, fonctionne à merveille.



Je n'y connais strictement rien aux échecs, ni à la technique et ni à son histoire. J'ai donc été un peu perdue dans le récit des onze rondes du tournoi avec les déplacements des pièces, les termes techniques et les différentes ouvertures possibles. Mais, l'auteur est parvenue à me plonger dans le tournoi en gardant un rythme haletant, m'obligeant à accélérer ma lecture pour connaître l'issue du tournoi.
Lien : http://leschroniquesassidues..
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La dernière ronde

A la lecture de ce roman, je comprends tout de suite que l'auteur est un passionné du jeu d'échecs. Il décrit parfaitement la fièvre des tournois, la démarche intellectuelle constante du joueur et détaille aisément les différents coups (quoique je n'a*étais pas capable d'en vérifier la véracité).

Grâce à ce roman, j'en sais un peu plus sur l'organisation des tournois et sur la sélection du futur champion du monde.

Mais bien au-delà du jeu, c'est l'histoire d'un septuagénaire qui a vécu sa passion au détriment de sa vie personnelle. Les paragraphes des rondes du tournoi s'intercalent avec ceux du passé.

Depuis l'enfance, ce jeu est une passion pour le narrateur qui ose même avouer que cela passe avant ses enfants qui ne sont que la normalité de l'existence. Aujourd'hui, son seul lien "familial" reste avec le fils de sa dernière compagne française parce que lui, connaît et apprécie les échecs.

Inutile d'insister sur l'importance de ce dernier tournoi, après avoir mis sa carrière de joueur de côté pour entraîner l'un des meilleurs joueurs (Karpov), il revient sur la vraie scène. Et l'auteur sait montrer l'envergure de cet enjeu.

Même si je ne connaît rien au jeu, j'ai saisi le climat de ces quelques jours importants, j'ai vibré avec le narrateur lors de ces parties cruciales de l'ultime sélection.

Si toutefois, ce vieil homme est ambitieux, égoïste, j'avais envie qu'il réussisse car une telle passion mérite un couronnement.

Ce que je souhaite aussi à l'auteur car sa passion transparaît au fil des lignes. La construction et l'émotion du livre montrent une grande maîtrise et ce premier roman est très prometteur.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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La dernière ronde

Le début du roman m'a laissée un peu perplexe. Dans ce livre, l'auteur nous fait le portrait d'un joueur d'échecs en fin de carrière, à travers les 11 rondes d'un tournoi qualificatif pour le titre mondial. Ma question a rapidement été celle de savoir comment Ilf-Eddine allait bien pouvoir me retenir jusqu'à la fin des 195 pages du roman en ne me parlant que de ce tournoi. Finalement, ce n'est pas tant ce tournoi précis qu'il évoque mais surtout tous les autres, et tout ce que fut la vie de ce champion. Très vite, le suspens prend forme et nous invite à parcourir les 11 parties du tournoi. Pas seulement pour connaître le résultat final, bien que celui-ci soit rendu important par la vie qui se déroule sous nos yeux, au fil des pages. Mais surtout pour savoir quel regard porte ce champion sur sa vie, faite de succès et bien rapidement de frustrations, de contraintes et de désillusions.



Ce champion m'a énormément touchée. On perçoit sa sensibilité à travers chaque souvenir, chaque partie. On ressent sa solitude, de tournois en tournois. On s'attache, même si certains de ses choix sont contestables. On éprouve une certaine douleur à entendre cette histoire, née à la fois au champion lui-même et à sa solitude, mais aussi à son histoire et aux déceptions qui furent souvent les siennes.



.../...
Lien : http://itzamna.over-blog.fr/..
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La dernière ronde

Un champion d’échecs russe, en fin de carrière, se remémore les étapes importantes de sa vie.

11 chapitres comme les 11 rondes du tournoi qualificatif pour le championnat du monde d’échecs. Son dernier tournoi ?

Ilf-Eddine, l’auteur, joueur d’échecs lui-même, connait parfaitement le milieu fermé des salles obscures des tournois d’échecs.

Il sait décrire les émotions, souvent violentes, ressenties par le joueur, seul, devant les 64 cases.

Comme dans la vie, le joueur doute, s’apeure, tremble, rêve, perd et gagne...

La solitude (dévorante ?) du joueur d’échecs de haut niveau (comme celle du gardien de but) est ici bien évoquée : «Je savais que Kennedy s’était fait assassiner, que nos chars avaient mis bon ordre à l’insurrection tchèque, que Lev Yachine était le meilleur gardien de but du monde...Mais, par-delà l’intérêt de façade que je croyais bon de manifester, par-delà le respect des convenances, j’étais en réalité un spectateur passif pressé de revenir à ce qui comptait vraiment pour lui - les échecs, les échecs über alles."

Tout au long du livre, le lecteur revivra l’Histoire des échecs avec un grand H : la fameuse école soviétique des échecs, la guerre froide entre le fou-génial américain Fischer et le communiste Spassky, la bouleversante arrivée des logiciels informatiques et ses moteurs de recherche de variantes. Et puis aussi les petites histoires des joueurs d’échecs épicées d’anecdotes savoureuses.

Grâce à son style «facile à lire» (et ce n’est pas dépréciatif !), l’auteur nous lie d’amitié avec ce vieux passionné. Les moments rappelés de sa vie privée notamment sont très émouvants. Bien sûr quelques passages "échiquéens" pourront rebuter les novices du jeu (ou bien liront-ils peut-être cela comme une sorte de poésie occulte ?). «pousseurs de bois», eux, apprécieront !

Un livre plaisant à lire.

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La dernière ronde

La vie et les échecs. Pas facile de s'y frotter après Sweig et pourtant cela se lit bien. Une belle écriture, précise et limpide soutient cette histoire. Les amateurs de stratégie et d'échecs prendront un vrai plaisir à lire ce livre. Nous pénétrons dans le cerveau d'un joueur d'échec vieillissant qui poursuit un tournoi en même temps qu'il fait un point sur sa vie. "j'étais un homme un peu terne, plutôt bon papa, plutôt bon mari, perpétuellement aspiré par les tourbillons d'une monomanie inaccessible aux non-initiés, un homme somme toute assez ennuyeux". Ne connaissant pas les échecs, j'ai eu un peu de mal avec la description des parties qui m'ont toujours paru trop longues mais passé cet obstacle, j'ai pris plaisir à comprendre. L'histoire mondiale des échecs au XXième siècle défile dans la mémoire de notre vieux narrateur, Karpov, Kasparov, Bobby Fischer... On mesure les espoirs et la solitude qui habitent celui qu'une passion ou un talent dévore.
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Quelques mois d'une France lointaine

Ilf-Eddine est un très bon auteur et un fin observateur. Il n'a pas son pareil pour décrire l'état d'esprit de ses personnages. Il nous offre, là encore, une panoplie de caractères d'une subtilité toute réaliste où se mêle humanisme et manichéisme. Le monde des ambassades et de l'expatriation est décrit sans concession. Tout n'est pas beau dans la France lointaine. Les rouages qui font tourner la machine sont souvent grippés par des petits calculs politiques parisiens. Malheureusement cette Khersonésie, inventée en Asie du Sud-Est, me semble universelle.
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La dernière ronde

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly et Elyzad pour ce partenariat.

Un septuagénaire fait le bilan de sa vie pendant un tournoi d’échec. Né en Russie, expatrié en France, il nous raconte dans les détails, toute l’intimité de sa vie, ses croyances et ses désillusions, ses victoires comme ses défaites. Sans cachotterie, il nous livre un témoignage de sa vie.

Le roman se déroule pendant un tournoi international d’échec permettant aux meilleurs de pouvoir prétendre au cercle très fermé des Grands Maîtres, champions du monde. Pendant onze confrontations, cet homme nous raconte donc entre deux coups, sa vie.

Entre explications de sa tactique pendant une partie avec des détails poussés à leur maximum en décrivant jusqu’à la case sur laquelle il pose son pion, et mémoires figées, l’auteur nous propose ici plus qu’un témoignage, c’est une vie passée au crible d’un homme qui se confesse à lui même, face à face, entre lui et lui, entre le jeune homme qu’il était et le vieillard qui dresse le bilan d’une vie simple, mais bien remplie malgré tout

J’avoue ne pas trop avoir apprécié les détails des parties d’échec, n’amenant pas grand chose finalement à l’histoire qui elle est poignante. Un résumé succinct de ses onze parties n’aurait rien enlevé au roman.

Avec une écriture très fluide, simple et sans prétention, l’auteur vous fait découvrir cette vie banale, mais malgré tout passionnante. Pas de reproche, ni de jugement, mais avec beaucoup d’humilité, cet homme sait ce qu’il vaut et se raconte à lui-même, avec toujours l’espoir d’un rêve qui ne l’a jamais quitté depuis son enfance, être le meilleur.

Je remercie Libfly et Elyzad pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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La dernière ronde

Tout dans ce roman tourne autour des échiquiers, des grands maîtres, des tournois, et pourtant le lecteur est immédiatement pris, même s’il ne s’est jamais intéressé aux échecs et qu’il n’a aucune idée de ce qu’est une ouverture sicilienne ou une défense Benoni.
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La dernière ronde

Remarquablement écrit, ce roman tient en haleine jusqu'au bout et même pour un ignare dans ce jeu -je ne connais que très vaguement le déplacement des pièces- il est passionnant. Même les détails des parties jouées, avec les cases nommées, les phases de jeu décortiquées ne m'ont pas rebuté. Je les ai lus vite non pas parce qu'ils ne sont pas intéressants, mais parce qu'ils font monter le suspense, même si je suis bien incapable de visualiser la partie avec ces indications de l'auteur (un amateur d'échecs y trouvera sans doute son compte voire y prendra son pied !)



Un premier roman qui dresse le portrait d'un homme vieillissant, solitaire, qui a tout donné à sa passion et qui veut encore lui donner beaucoup, jusqu'à la fin, un homme qui se sent décliner irrémédiablement, un vieil homme très attachant et bien décrit : je peux là saisir les raisons qui font que cet homme passe à côté des autres sans s'y intéresser : lui-même n'y peut rien, sa passion est la plus forte. Belles phrases, souvent longues, sens de la construction de la phrase, Ilf-Eddine montre un style personnel travaillé et abouti.
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