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Citations de Irène Chauvy (42)


Ne crois pas que les femmes de la haute sont plus belles que les autres. Tiens ! Ta grand-mère, quand elle était jeune, c’était une vraie beauté et elle l’est encore. Et plus que ces femmes qui se fardent à outrance. J’en ai vu…
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Adrian était curieux de mieux cerner la jeune femme qui l’avait soigné à la Salpêtrière. Non qu’il fut attiré par elle, du moins s’en persuadait-il, mais sa façon de réagir devant le médecin qui l’avait rabrouée l’avait intrigué. Elle s’était enfuie sans un mot comme si elle se sentait coupable et ne se donnait pas le droit de se rebiffer. Quand il avait lu l’article qui lui avait été consacré, il avait été à peine étonné. Il comprenait mieux l’attitude craintive de la jeune femme, celle d’une ancienne détenue devenue un fantôme dans un monde qu’elle ne reconnaissait plus et qui la rejetait.
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Un homme avait été tué la veille en pleine réception de son mariage. Nous avons cru à l’acte d’une ancienne maîtresse jalouse et la cour d’Assises l’a condamnée à la prison à perpétuité. Les crimes sont le plus souvent passionnels, mais l’affaire vient de rebondir. Elle est innocente. Elle a fait trois ans de prison à Saint-Lazare et en maison de force avant d’être relâchée, il y a un mois.
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Ceux qui se souvenaient de son affaire – médecins ou infirmières — et qui la reconnaissaient l’évitaient comme si elle était porteuse de ces microbes qu’avait découverts le docteur Pasteur.
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La Justice avait l’orgueil assez puissant pour ne pas reconnaître ses erreurs avec humilité.
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Le mutisme des prisonnières ne s’arrêtait pas à l’entrée de l’atelier ou du dortoir, il était continu du lever au coucher. La parole était interdite, le silence omnipotent. Cette impossible communication renvoyait chacune à son propre isolement intérieur, et la rendait esclave de ses pensées scandées par le bruit des sabots sur le parquet luisant ou les pavés du préau. Pourtant, il arrivait que dans ces lieux où le gris tenait lieu de couleur, l’air bourdonnât de murmures ininterrompus. Ces femmes avaient appris à parler sans ouvrir la bouche, détournant l’interdiction, se l’appropriant, refusant de se laisser dépouiller de la parole, ultime châtiment après l’enfermement.
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Quand l’avocat général l’avait interrogée sur ses liens avec Charles, elle s’était sentie salie par les mots qu’il avait employés, par sa manière de les prononcer avec une lenteur malsaine et en se gargarisant de leur sonorité. Dans sa bouche : liaison, aventure galante, passion criminelle, étaient synonymes de dépravation et sonnaient comme une injure. Cette salissure, la jeune femme la sentait désormais collée à sa chemise et n’eut qu’une envie : se racler la peau pour effacer la crasse physique et morale qui grignotaient son corps ; car, elle était à nouveau bien vivante, et ce depuis sa conversation avec Émie. Comme une horloge dont on aurait enfin huilé le mécanisme, et dont les poids se mettraient en mouvement, lourdement.
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Élise lui apparut toujours aussi jolie et attirante et il se surprit à lui faire la cour. Elle accepta ses attentions avec une timidité qui lui plut. Il s’aperçut qu’elle recevait avec avidité ses compliments légers et ne trouva pas matière à y redire. Il se surprit à envisager le pour et le contre d’une vie à deux, sans se rendre compte qu’il mettait du calcul là où il n’aurait dû y avoir qu’épanouissement du sentiment amoureux.
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– Mener des études de médecine, n’est-ce pas contraire aux usages dans le milieu dans lequel vous avez été élevée ainsi qu’à votre sexe ?
– La femme ne saurait-elle être utile qu’à donner la vie, et l’art de la maintenir serait-il réservé aux hommes ? 
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Vivant un amour qu’elle croyait partagé avec Charles, elle avait affiché une sérénité intrigante pour les hommes, mais agaçante pour son entourage féminin qui, n’en comprenant pas la cause, la mettait sur le compte d’une immodestie déplaisante. Ne l’avait-on pas traitée d’impudente ? Elle se souvint qu’elle en avait ri avec son amant, fière de son dédain des conventions.
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La syphilis touchait toutes les classes sociales aussi bien l’ouvrier, l’homme du monde, l’artiste, la demi-mondaine que la jeune épouse d’un mari volage. On en parlait avec répulsion, à mots couverts dans les salons bourgeois, en dissimulant sa peur sous la commisération. Si la maladie survenait, elle se soignait dans la honte. N’y avait-il pas eu dans les sous-sols de l’hôpital Lourcine des cellules où l’on parquait ceux qui en étaient atteints ?
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Ce n’était à son avis qu’un crime passionnel, mais il était fasciné par la personnalité de la meurtrière. Cette mince jeune femme qui se disait bouleversée par la mort de Charles Mairas, n’avait versé aucune larme devant son corps et avait gardé une réserve hautaine lorsqu’il l’avait interrogée la veille. Cette façon d’être titillait son esprit bien qu’il sut que face à un décès brutal certains pleurent sans retenue tandis que d’autres conservent un calme singulier.
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Vif et propret dans sa redingote boutonnée, avec une voix montant dans les aigus, il mettait sa détermination et son courage physique à résoudre des crimes souvent ignobles. Mais il aimait aussi se frotter au milieu des écrivains, et Alexandre Dumas disait de lui que « rien n’était plus facile que de le « déclancher », le plus difficile étant de le faire taire ».
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Elle avait cru à ce bonheur convoité, mais il lui avait échappé. Tout n’avait été que tromperie. Mais pouvait-on parler de déloyauté quand tous les signes étaient là ? Elle n’avait tout simplement pas su les déchiffrer ou sa nature orgueilleuse ne les avait pas admis.
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On ne modifie pas le passé, il fallait vivre avec ses remords.
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Le temps passé, le temps futur, ce qui aurait pu être et ce qui a été, pointent vers une fin, qui est toujours présente. 
T. S. Eliot 
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Vendre sous le manteau des photographies plus suggestives qu’érotiques n’avait rien d’illégal. Les marchands d’estampes, les papetiers et les boutiquiers spécialisés en curiosités n’hésitaient pas à les placer dans leur vitrine. En revanche, les photographies de nus faussement artistiques étaient contraires aux bonnes mœurs et interdites d’exposition à l’étalage.
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Sur un champ de bataille, la mort n’attend pas en coulisse. Elle est à vos côtés. Paradoxalement, c’est elle qui vous donne la hargne de survivre bien que vos chefs vous demandent de tailler en pièce un soldat qui a un âge identique au vôtre, un sabre tout aussi menaçant, mais un uniforme différent.
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Une seule phrase y était écrite : Memento mori. Souviens-toi que tu es mortel, traduisais-je. Pas de signature. L’écriture était soignée et l’avertissement était le fait d’un homme éduqué. Je restai un moment à réfléchir, le visage tourné vers le plafond mouluré. Mon sac avait été fouillé et un mot anonyme en latin me menaçait de mort. De la discrétion avait exigé l’Empereur. Certes, mais il avait oublié de me prévenir que j’allais mettre ma vie en danger. Il me fallait réviser ma première impression. Cette enquête n’allait pas être de tout repos et je décidai de prendre des forces dans cette perspective.
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Je n’ignorais pas l’opinion de l’Empereur sur les journaux et les duels. Les premiers avaient beau être censurés et les seconds interdits, ils refleurissaient tous deux comme le chiendent après la pluie.
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