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Critiques de Irène Dische (10)
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Grand-Mère déballe tout

Ce roman est une saga familiale sur trois générations, durant une période plutôt mouvementée : des années 1930 à nos jours.





Ce qu’il faut comprendre avant tout, c’est que ce roman n’est pas particulièrement drôle. C’est un humour plutôt noir et grinçant. Je ne sais pas pourquoi (et je sais que je n’étais pas la seule), j’avais l’impression que ce roman était d’un registre bien plus joyeux et léger.





J’ai donc été un peu étonnée au début, mais je suis vite rentrée dans le rythme et le style et j’ai pris du plaisir à ma lecture.





Le titre est très bien choisi : c’est une vieille dame qui déballe toute sa vie, du début jusqu’à la fin, avec les hauts et les bas de sa vie et de sa famille.





Ensuite, c’est un roman de femmes. Les hommes y ont peu de place : ils sont ou lâches, indifférents ou encore bêtes. Ici, ce sont les femmes qui combattent, qui trouvent des solutions et qui continuent de faire avancer la famille !





Il y a donc quatre personnages principaux : la grand-mère narratrice, la fille Renate, la petite-fille Irène et Liesel, la bonne (qui se trouve entre la génération de la grand-mère et celle de Renate).





C’est un roman légèrement autobiographique : Irène Dische utilise des évènements de la vie de sa famille et de la sienne pour raconter cette histoire en adoptant le point de vue de sa grand-mère.





Cette grand-mère est une femme plutôt exceptionnelle.

Elle avait un courage et une volonté de fer : Dès son enfance, jeune fille difficile, elle n’en a fait qu’à sa tête en épousant un juif reconverti.

Si on le remet dans le contexte, c’est une dizaine d’années avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir, c’était quand même une sacrée provocation. D’ailleurs, la plus grande partie de sa famille (à part sa mère) lui a tourné le dos et à refusé de l’aider durant les années de guerre.





Mais ce qui est impressionnant, c’est qu’il ne lui est même pas venue à l’esprit de divorcer quand la situation est devenue plus difficile, alors que tout le monde l’y poussait, que sa famille et ses amis refusaient de la considérer…





Non seulement elle a refusé, mais elle s’est battue pour faire fuir son époux et pour partir le rejoindre. Elle a refusé de retourner en Allemagne et a voulu tourner le dos à son passé et à ce pays qu’elle ne pouvait plus considérer comme le sien.





C’est aussi elle qui a essayé d’aider au mieux sa belle-famille juive, qui a essayé autant qu’elle a pu (dans ses maigres moyens il est vrai) de les soutenir, en envoyant sa fille les chercher à la sortie des camps, en envoyant Liesel aux nouvelles.

C’est elle aussi, une fois aux Etats-Unis qui a essayé de savoir ce qui était arrivé et si ils étaient encore vivants et non son époux( le premier concerné pourtant). C’est une femme pour qui les proches passent avant tout : Elle est très famille, très catholique, très éducation stricte et je dois avouer que j’aime beaucoup ça (certainement parce que cela me rappelle assez ma famille).





Il était aussi intéressant d’avoir le point de vue des allemands qui sont partis avant la deuxième guerre mondiale : c’est celui des étrangers, des fugitifs, des immigrés qui essayent tant bien que mal de s’intégrer et d’arriver à vivre dans un pays qui est complètement différent du leur.





Et malgré ses efforts et sa nouvelle nationalité, la grand-mère reste tout de même bien allemande dans sa façon d’être et de vivre.

Sa fille Renate, oscille entre les deux, alors que la dernière Irène, n’a aucun problème pour se sentir et vivre comme une américaine.





J’ai beaucoup aimé quand au moment de partir, alors que les SS vérifiaient qu’ils n’emportaient aucun objet de valeur, Liesel et la narratrice arrivent à faire passer tous les bijoux de la famille quand même, soigneusement caché entre des draps.





Petit bémol, je dois avouer que toute la partie sur l’enfance d’Irène, ses difficultés à grandir et ses bêtises m’ont un peu lassée sur la fin.





J’ai nettement préféré la première partie du roman. Toute la partie en Allemagne était passionnante et leurs arrivées aux Etats-Unis aussi. La fin du livre était bien aussi, mais j’ai moins accroché.

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Ce fut une lecture agréable, inhabituelle. Ce livre se lit plutôt vite, donc je le conseille avec plaisir pour les lecteurs qui aiment lire des histoires de famille (ce que j’adore !)
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Grand-Mère déballe tout

Une grand-mère envahissante, de mauvaise foi, hypocondriaque... c'est avec un personnage haut en couleur que Irene Dische nous narre l'histoire d'une famille, et surtout de 3 femmes : la grand-mère "Carlin", la fille Renate et la petite-fille Irene, auxquelles on s'attache tout de suite.

Le lecteur traverse les moments les plus sombres de l'Histoire avec la plume et le ton léger de l'auteur. Beaucoup de sourires pour décrire pourtant des épisodes compliqués : la montée du nazisme, l'exil aux États-Unis, la difficulté de s'intégrer et de tout recommencer à zéro.

À côté du périple de cette famille, les femmes s'apprivoisent, se séparent, se comprennent avant de se rejeter pour mieux s'attirer à nouveau. Les hommes ne sont présents que pour leur permettre de se construire dans l'opposition. Ils sont faibles, mous, lâches, parfois barbares.

Un roman qui mêle tragédie, drôlerie, sentiments, égoïsme, légèreté, solidarité... une multitude d'émotions ! Un petit reproche cependant : la narration est très linéaire, sans rebondissements flagrants à cause du parti pris de raconter l'histoire avec les yeux de "Carlin". Mais ceci ne gâche en rien l'intérêt de ce roman.
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Grand-Mère déballe tout

« Grand-mère déballe tout » est le portrait grinçant d’une famille à travers 3 générations de femmes. Bourgeoise allemande déchue, cette grand-mère, sévère et inflexible, nous raconte la guerre, les déménagements, les mariages, les décès, les désaccords, les luttes de pouvoir, les réconciliations… Rien est ne nous est épargné.

J’ai apprécié de partager le quotidien de ces femmes à la fois ordinaires et extraordinaires. Le style léger et précis de l’auteur nous entraîne dans son histoire sans problème.

À partager.

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Grand-Mère déballe tout

Sur un ton caustique, autoritaire, cette grand-mère déballe tout ce qu’elle pense de sa vie, de sa famille et a une vision très personnelle des évènements. Un livre dense : trop de détail tue le détail et parfois, c’est long, très long… Et pourtant, on ne lâche pas ce livre.
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Grand-Mère déballe tout

J'ai eu bcp de plaisir à lire ce roman. Cette grand-mère est franchement indigne mais attachante. Les portraits de 3 générations de femmes, les contextes historiques, géographiques et religieux; le tout forme un ensemble vivant, instructif et crédible. Je partage tout à fait l'avis de Monito qui a su mieux su trouver que moi les mots justes pour exprimer son opinion au sujet de ce roman.
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Grand-Mère déballe tout

Vivante puis morte, mélangeant le passé, le présent et le futur, la grand-mère « Carlin » nous conte son histoire, celle de sa fille et de sa petite fille car c’est bien d’une histoire de femmes dont il s’agit. Trois femmes, 4 si l’on y ajoute la fidèle servante Liesel, qui se construisent, s’aiment, se comprennent mal, se rejettent puis s’attirent et où tous les hommes ne semblent qu’être des observateurs (au mieux), des moteurs répulsifs (au pire).



C’est enlevé, c’est drôle, pinçant mais aussi émouvant. Cette grand-mère est une sacrée bonne femme : un caractère solide, une capacité de résistance et de dérision incroyables, un cynisme à toute épreuve et une lucidité sur elle-même qui ne se dément pas au fil des pages.



De la Silésie à l’Allemagne nazie jusqu’aux Etats-Unis mais aussi un « tour du monde » fait par Irène (la petite fille), ce roman nous fait voyager sur la terre et dans l’histoire.



Le rapport à la judaïté y est aussi traité, de manière permanente comme le cœur de toute l’histoire de ces générations de femmes baignées dans le catholicisme issu de la conversion.



Un excellent moment de détente et de sarcasmes.



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Esterhazy, Un lièvre à Berlin

Petit conte philosophique ou fable politique autour du Mur de Berlin. Album joliment illustré mais j'avoue n'avoir pas compris le sens profond du texte. L a lecture au premier degré m'a suffi, une petite histoire d'un lièvre qui part à Berlin.
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Grand-Mère déballe tout

Un roman de femmes, comme j'aime, même si ici les personnages masculins sont un peu trop inexistants.

Quel fort tempérament cette grand-mère détonante et impétueuse !

Elle est tantôt un esprit libre, tantôt bardée d'œillères.

Elle nous épate, nous agaçe, nous ravit, le tout bien sûr grâce à la plume ironique et au sens de la formule d'Irène Dische !

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Grand-Mère déballe tout

belle histoire d'amour d'une grand mère pour sa fille et sa petite fille mais sans tabou tout en ayant la critique parfois sévère mais si juste et si drôle. juste un reproche sur la lecture qui manque de fluidité...
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Entre deux saisons de bonheur

En 1938, alors que Berlin n’est plus ce qu’elle était, Peter est envoyé par son père chez son grand-père. Or, ce n’est pas l’endroit au monde qu’il préfère, le vieux docteur Nagel étant un homme strict, rigide, sévère et sans tendresse, tellement différent de son père, fantasque, irresponsable, avec qui la vie était si belle et amusante.



Mais comme son père lui écrit chaque semaine, la vie passe. Les années, les jours de Noël. Et ainsi, l’enfant ne se sent pas abandonné, même s’il vit loin de son père adoré, de son seul lien affectif, sa mère étant décédée il y a bien longtemps. Jusqu’à ce jour où il apprendra une terrible vérité qui lui fera aimer son grand-père bien plus aimant et tendre qu’il ne l’avait imaginé.



Un très beau roman que celui d’Irene Dische, née à New York de parents austro-hongrois qui publie depuis plus de vingt ans des livres autant pour les adultes que les enfants, en anglais comme en allemand. Un roman sur les apparences, mais aussi sur l’amour qu’on a parfois du mal à exprimer.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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