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Citations de Iris Julliard (23)


Parce que, dans la vie, tout est question de choix...
Et que, parfois, les choix s'imposent d'eux-mêmes à nous.
Parce que, comme l'a dit Jean-Paul Sartre,
nous sommes nos choix.
Parce que, moi, j'ai fait le choix de t'aimer...
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- Tu as de la chance. C'est un gentleman.
"Gentleman"?! Ce n'est pas le mot que j'aurais choisi, "énigmatique" ou "lunatique" seraient plus adéquats. "Con", à la rigueur...
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Chouette! Trop cool! Démentiel!
Là, je suis à court d'adjectifs ironiques pour qualifier ma joie démesurée à l'idée de passer une journée entière avec mon envahissante de mère. Pire encore, j'aurais presque envie de finir comme le pain perdu. Carbonisée.
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L'eau ruisselle sur mon visage tandis que je continue de marcher, l'air renfrogné.
- Tu veux que je te ramène? me propose-t-il.
- Non, merci, c'est bon, réponds-je.
Je prends soin de ne pas le regarder - ou plutôt j'essaie - et de rester concentrée sur mon objectif : rentrer chez moi.
- Leemon, tu vas être malade à crever. Laisse-moi te ramener.
- Ça va, je te dis! m'énervé-je, tremblante.
Tout à coup, la voiture s'arrête. Jake en sort rapidement, s'approchant de moi tellement vite que je n'ai pas le temps de réagir. Sans un mot et les sourcils froncés, il ouvre la portière côté passager.
- Monte, grogne-t-il.
[...]
Mon refus l'a mis en rogne, mais je n'avais pas envie d'accepter son aide. Pas envie de lui faire plaisir.
- Tu dis toujours non à tout? demande-t-il tout à coup, les yeux fixés sur la route.
- Et toi, tu fais souvent monter les filles de force dans ton pick-up? le provoqué-je.
- Arrête!
- Quoi?
- Ça!
- Et qu'est-ce que je risque si je n'arrête pas? Ça te pose problème qu'une femme s'affirme? Ou pire encore, te contredise? insisté-je.
Il appuie sur la pédale de frein, s'arrête et plonge son regard dans le mien. La tension entre nous est palpable. Le tonnerre gronde comme si le ciel voulait se calquer sur l'ambiance de l'habitacle.
Un courant électrique traverse mon corps. Cet homme m'attire en cet instant précis. Avec son air contrarié, il est encore plus beau.
Mon corps appelle le sien dans un cri silencieux et sensuel que moi seule peux entendre. Je frissonne, de froid ou de désir... Il décroche sa ceinture et s'approche de moi. J'ai l'impression de voir la scène au ralenti, alors que mon coeur s'est mis à battre plus fort.
Il passe sa main autour de ma taille et m'attire à lui. J'ai chaud, bien trop chaud, dans ses bras forts. Son odeur m'enivre et mes yeux ne peuvent quitter les siens.
- Tu ne t'arrêtes jamais de parler...
À peine sa phrase terminée, il plonge sur mes lèvres violemment.
Son baiser est à la fois brutal et empli de tendresse. C'est un mélange doux-amer de désir et de frustration. Comme lorsque l'on rêve du dessert avant même d'avoir regardé la carte.
[...]
L'orage gronde de nouveau, nous faisant sursauter tous les deux.
Il se détache de moi, me laissant haletante. Il passe une main dans mes cheveux mouillés, faisant glisser quelques gouttes le long de mon cou. Je suis incapable de le lâcher des yeux.
- Tu es arrivée, dit-il d'une voix rauque, emplie de désir, mais rompant malgré tout le charme entre nous.
Je regarde autour de moi et constate qu'en effet il s'est garé devant chez moi.
- Merci, murmuré-je, soudainement intimidée.
- Pour quoi?
- Pour m'avoir raccompagnée et aussi pour m'avoir fait taire.
- C'est fou ce qu'une petite peste qui jacte et vous provoque peut être excitante, réplique-t-il avec un sourire malicieux.
- C'est fou ce qu'un con arrogant peut changer en un quart de seconde...
- Et si ce n'était qu'une façade? m'interroge-t-il, l'air sérieux tout à coup, tandis que j'ouvre la portière.
- Alors dans ce cas... commencé-je en descendant de la voiture, il se pourrait bien que je me mette à apprécier le voleur de dentelle que tu es.
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- Il fallait me prévenir, hier...
- De quoi? demande-t-il sèchement.
- Qu'en plus d'être un voleur de petites culottes, vous étiez un con, chef!
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N'oublie jamais que chaque femme porte en elle l'esprit d'une louve : sauvage mais incroyablement forte, instinctive et sage.
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La solitude est pour moi une sorte de refuge. J’ai peur du jugement, de ne pas faire « ce qu’il faut ». Je ne me suis jamais sentie à ma place nulle part, du moins pas en France.

Je déteste arriver et devoir saluer les personnes présentes. Ce sont des choses qui se font, mais je n’aime pas serrer la main à tout le monde. Si nous pouvions nous contenter d’un simple salut, comme en Amérique, ça m’arrangerait. J’aime me faire discrète.

La différence n’est une force que lorsque celui qui la cultive l’accepte.

L’un en face de l’autre. Je ne sais pas vraiment par où commencer. Je n’ai jamais été douée pour ça. Engager une conversation, apprendre à connaître l’autre.

— Tu dois avoir toutes les filles à tes pieds, plaisanté-je. Les bad boys amateurs de sensations fortes, c’est très à la mode.
— C’est vrai. Mon sourire s’efface, et mon visage se ferme.
Je viens de recevoir le ricochet d’une balle que j’ai moi-même tirée.
— Mais aucune ne m’intéresse. Aucune à part toi.

— Tu es celle à qui je pense le matin, celle qui m’obsède, celle que j’ai envie de découvrir, celle qui me rend complètement dingue.

Le sens des choses, c’est nous qui le déterminons. C’est nous qui choisissons quoi faire de ce que nous ressentons, de nos envies. Et là, tout de suite, j’ai envie de t’embrasser.

Jamais encore je n’avais ressenti ce flot d’émotions. C’est un désir ardent qui me brûle et me consume.

Je me fous de la cicatrice qu’elle a dans le pli du sein gauche ou encore de celle sur sa cuisse. J’emmerde les années qui sont passées avant qu’elle me connaisse, car je voudrais les avoir vécues avec elle. Je me moque qu’elle ne soit pas une mordue de sport comme toutes ces influenceuses trentenaires d’Instagram. Je me fous qu’elle ait dix ans de plus que moi. Je ne veux qu’elle.

Je n’ai jamais été douée pour communiquer avec les autres. Souvent, les mots dépassent ma pensée ou ne sortent pas avec l’intonation que je voudrais. C’est aussi pour ça que je passe énormément de temps seule.

Le soleil décline autour de nous. Je ne pourrai jamais oublier ce moment, son regard et cette connexion. Ces mots qui circulent entre nous sans que nous ayons à les prononcer.

Comme si le destin se complaisait à me donner le signe de ce qui m’attend. Chaque mot me rappelle ce que j’ai laissé, ce que je vis et ce que je vais subir. Passé, présent et futur. Un chemin tout tracé pour mon cœur en lambeaux. La pente sera longue et rude.

Je suis certain d’une chose : l’amour que j’éprouve pour elle n’a rien d’irrationnel. Car, en dépit des dix ans qui nous séparent, lorsque je la regarde je ne vois que mon avenir. Notre avenir ensemble.

Je comprends alors ce qu’était la sensation qui m’étreignait depuis hier soir. Notre connexion, notre osmose était à son paroxysme. Son regard était empreint de tristesse. Cette nuit n’était pas n’importe laquelle, mais je n’en avais pas encore conscience. Cette nuit, c’était la dernière.

Finie la passion, finie la fougue. C’est un baiser empreint de tristesse, d’amertume et de rancœur. C’est un baiser pour dire au revoir à tout ce que nous avons vécu, à l’homme qui m’a rendue la plus heureuse de toute ma vie.

La mémoire du cœur est sans limites… Un cœur n’oublie jamais qu’il a aimé.

J’ai fait des sensations fortes ma vie. Mais rien n’est comparable à l’amour. L’amour, c’est certainement ce qui fait tomber de plus haut, ce qui provoque le plus de sensations fortes, ce qui fait le plus souffrir, aussi… C’est pour ça que je refuse d’aimer.

Je vois dans les yeux de ma mère qu’elle a peur, peur qu’un jour ou l’autre la gendarmerie frappe à sa porte pour lui annoncer que son fils est mort. Ce qu’elle ignore c’est que, moi, j’ai besoin de ça pour me sentir vivant. L’adrénaline, la pression, la sensation du risque.

Je me voyais déjà vieillir à ses côtés. Mais il y avait ces putains de dix années entre nous. Ce temps que l’on ne pourra jamais rattraper, et qui sera toujours un obstacle. Cette temporalité qu’il est impossible d’estomper, de réduire ou d’effacer. Cette foutue différence qui a brisé ce que j’avais de plus beau et qui l’a poussée à s’éloigner de moi pour me laisser vivre les années que, selon elle, je méritais. Le jugement des autres dont je me foutais, mais qui nous a causé du tort. La morale qui nous pointait du doigt, alors que nous nous aimions. Cette folie qui était devenue plus que ça au fil des semaines, et que personne n’aurait acceptée.

Me rappeler qu’un « nous » a existé ravive le souvenir de tous les moments que j’ai passés à ses côtés. C’est presque pire que son absence.

Et si Roxane avait vraiment tourné la page ? Si elle m’avait totalement oublié ? Ça fait cinq ans que je me pose ces questions. Une éternité. Je crois qu’il est grand temps que j’y réponde. Même si, pour ça, je dois souffrir et m’arracher le cœur. Une deuxième fois.

Le contact de sa peau me brûle, ravivant la flamme du chaos qu’elle a semé en me quittant. C’est comme si, un à un, tous les éléments de l’univers se remettaient en ordre. Comme si tout reprenait naturellement sa place. Comme si la douleur reprenait vie. Je ferme les yeux, pressant les paupières pour l’empêcher de prendre le contrôle. C’est mon unique faiblesse, ma seule faille. Mais aussi mon étoile, dans mes nuits si noires, ma lueur d’espoir, de foi en l’amour. Mon paradoxe.

Comment je pourrais lui expliquer que la simple odeur du café me tord le ventre, que cet arôme suffit à rouvrir la plaie qu’elle a laissée dans ma poitrine et que toutes les gonzesses que j’ai pu me taper n’ont pas pansée ?

Quand une personne est absente de nos vies, on a conscience qu’elle nous manque. On pense à elle, on l’imagine, on se la représente mentalement. Mais rien n’est comparable au moment où on la retrouve. Quand nous l’avons en face de nous, ce qui nous hantait prend vie. Et on se rend compte de tout ce que notre mémoire a occulté et de tout ce qui nous faisait vibrer.

Il m’attire à lui et me serre contre lui, en plein milieu du hall des urgences de l’hôpital. Tout ce qui nous entoure s’efface. Comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Comme si cinq années ne s’étaient pas écoulées. Une parenthèse où le temps est suspendu, avant que je réalise qu’il n’est pas seul et que je ne le suis pas non plus…

J’ai appris à tomber pour lui au sens propre comme au sens figuré, à vivre pour lui. J’existe pour deux, depuis qu’il est parti. Mon frère, mon ADN, m’accompagne partout où je vais, dans chaque montée d’adrénaline, dans chacun de mes souffles aussi.

Je ne me suis jamais senti aussi heureux qu’en ces instants où je risque ma vie autant que je la vis.

On ne peut pas oublier quelqu’un qu’on a aimé.

Au-delà d’une envie, l’embrasser devient un besoin. Comme respirer.

Tout en moi n’aspire qu’à elle. Mon âme lui appartient depuis le premier jour. L’embrasser, c’est comme se jeter dans le vide, puissance dix mille. Une chute perpétuelle, l’impression de tomber encore et encore, l’adrénaline battant dans les veines, le rythme cardiaque à son paroxysme, le souffle court. C’est trop fort, trop doux, trop intense. Je manque d’air, je frissonne de plaisir. Je voudrais que ça ne s’arrête jamais, que la réalité ne nous rattrape pas. Si seulement c’était possible…

Ce baiser n’a rien de commun avec celui de la Colombie. Il a une tout autre consonance. Il est bref, empreint de tristesse et de regrets. Il met un point final à notre histoire. Il me fait l’effet d’une seconde balle en plein cœur. Il est aussi désarmant que torturant. Ce n’est pas un baiser de retrouvailles, encore moins de passion. C’est un tout autre type de baiser, que j’aurais voulu ne jamais reconnaître. Un baiser d’adieu.

S’il m’a fallu une minute pour tomber amoureux d’elle, il me faudra l’éternité pour l’oublier.

— Je t’aime plus que je n’ai jamais aimé personne et comme je n’aimerai jamais personne d’autre. Je ne voulais pas être là pour ce grand moment, je suis là uniquement parce que tu me l’as demandé. J’ai pensé dix fois rester pour attendre le fameux « si quelqu’un s’oppose à cette union qu’il parle maintenant ou se taise à jamais ». Je me serais levé en hurlant que je t’aime, comme le mec dans cette série télévisée que tu aimais regarder. « Très cliché, mais terriblement efficace », avais-tu dit à l’époque.

— Si tu ne me choisis pas, moi, cette fois, je rends les armes. Pardonne-moi d’avoir chamboulé ta vie ces dernières semaines. Je suis désolé de le faire encore aujourd’hui mais, depuis que je t’ai perdue, je n’ai plus rien à perdre…

— Je t’ai aimée à la minute où tu es tombée sur moi. Et je pourrai t’aimer encore des heures… une vie entière. Car t’aimer c’est comme sauter dans le vide sans jamais toucher le sol. C’est fou, insensé, mais c’est ce que je sais faire de mieux.

Nos cœurs s’emmêlent, tout comme nos souffles, qui ne font plus qu’un. J’ai souhaité vivre ce moment un milliard de fois, mais ce n’était rien à côté de ce que je ressens. C’est comme si on venait d’ôter la barricade qu’on avait dressée autour de mon cœur, qu’on m’avait tout à coup donné l’autorisation de l’aimer.

Je ne serai jamais assez reconnaissante d’être à ses côtés chaque jour. Grâce à lui, j’ai enfin la sensation d’avoir trouvé ma place quelque part. Je ne suis jamais aussi bien que dans ses bras. C’est le seul endroit où je n’ai plus peur de rien, plus peur d’être moi.

À la naissance de Diego et Lou, j’ai enfin compris ce qu’avait ressenti ma mère. Nous berçons nos enfants de rêves et de contes. Nous leur créons un monde empli de magie. Mais il est important de leur inculquer la tolérance. De leur expliquer que leurs choix leur appartiennent et que, peu importe le regard des autres, tant que l’amour est là, il faut suivre son cœur. Comme ma mère l’a fait pour moi. Comme elle le fait encore, lorsque je l’appelle chaque semaine et lui avoue parfois mes craintes depuis mon passage de la quarantaine alors que mon mari est dans la force de l’âge.

On ne choisit pas de qui on tombe amoureux. C’est l’amour qui nous tombe dess
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Tout le monde a sa madeleine de Proust dans la vie. Moi, c’est goûter mes pâtisseries avec un bon thé devant un épisode d’une série. Bien sûr, il m’arrive de changer mes habitudes. Pour des hommes de passage et des relations de courte durée. Mais j’ai pour philosophie de ne pas me laisser encombrer par des jules. C’est trop de contraintes, trop de temps – et le temps, je n’en ai pas assez. Après, on tombe vite dans les emmerdes, et je veux éviter à tout prix de me transformer en ce cliché de la femme qui plaque tout pour un mec. Hors de question.

Aussi séduisant qu’il soit, il impose ses limites, moi les miennes. Jamais un homme ne m’a traitée de la sorte et ce n’est pas maintenant que ça va commencer.

Je suis de celles qui se battent pour ce qu’elles veulent, ce qu’elles aiment, pour leurs rêves, mais pas pour un homme.

Il veut jouer, alors jouons. Que la partie commence. Mais il faut qu’il sache une chose : je n’aime pas perdre.

Il s’approche de moi, me faisant reculer par sa carrure imposante. Je suis stoppée contre le plan de travail. Mon dos heurte l’inox et je me retrouve face à lui, son corps à quelques centimètres du mien. Une étrange chaleur me submerge, sûrement due à la déstabilisation causée par le mensonge. J’ai chaud et mes mains sont moites.

Je m’éloigne rapidement, mais rien à faire, je sens son regard sur moi et ça me perturbe autant que ça m’agace. Bien décidée à lui faire comprendre qu’il faut qu’il cesse, je me retourne pour le prendre en flagrant délit de matage. Il ne baisse pas les yeux, au contraire, il me fixe, rendant l’instant encore plus bizarre.

La chanson touche à sa fin, nos corps restent collés l’un à l’autre. Lorsque les dernières notes se font entendre, la tension est palpable entre nous. Nos têtes glissent l’une contre l’autre. À cette seconde précise, mes yeux se ferment et l’envie qu’il pose ses lèvres sur les miennes me brûle le ventre. Aussi inattendu qu’ardent, le désir irradie dans tout mon être.

Je me retourne et passe la porte, tout sourire, fière de moi. Il est hors de question de me laisser marcher sur les pieds. Je dirige ma vie comme bon me semble. Qui joue avec Leemon, risque gros. Il l’aura appris à ses dépens. Résultat du match : Leemon – 1 et Jake abandon par K.-O.

Le trouble n’est pas dans ma nature, pourtant tout chez lui est déroutant. Tantôt affable, tantôt agaçant… Sa personnalité est multiple et complexe. Trop complexe pour une fille comme moi, sans attaches et sans sentiments.

Un magnétisme incontrôlable m’attire vers lui tel un aimant. Je n’ai jamais ressenti ça de toute ma vie. Mon cœur pulse dans mes oreilles dans un rythme effréné de battements. C’est intense, doux et fragile à la fois. Un équilibre imperceptible entre deux êtres.


Une silhouette monte et descend au rythme du trot du cheval. Je n’ai pas besoin de m’approcher pour savoir qui c’est. Je l’ai regardée tant de fois plus jeune que ces images me projettent immédiatement des années en arrière comme dans une machine à remonter le temps.

Son sourire a quelque chose d’unique. Je l’avais déjà remarqué lors de notre première rencontre, lorsqu’elle a mangé cette fameuse cerise, et il avait fait battre mon cœur de gosse. Son regard aussi… Vingt ans plus tard, ils ont visiblement toujours le même effet.

En cet instant, je paierais cher pour avoir dix ans de moins. Pour ne jamais être parti, pour ne jamais être allé en Italie ni même à Miami. Je voudrais juste revenir en arrière et être avec la fille qui me plaisait. Peut-être que si j’étais plus jeune, j’aurais encore une chance de la rendre heureuse. Je donnerais cher pour prolonger la complicité qui se tisse entre nous et profiter de son regard doux et rieur.

Il s’approche d’elle, le regard charmeur, et au moment où je pensais qu’il allait lui faire une simple bise, il l’embrasse à pleine bouche. Là, juste sous mon nez, sans aucune pudeur. Comme pour me montrer qu’elle lui appartient. Mon sang ne fait qu’un tour. Cette vision m’est insupportable. J’ai l’impression qu’on me vole quelque chose, alors qu’en réalité, je ne l’ai jamais eu.

Mon corps s’enflamme à la réaction du sien. L’alchimie se produit à nouveau. C’est à la fois chimique et physique. C’est comme exécuter une recette à la perfection. Tout mon être brûle de la sentir de nouveau contre moi, de la goûter et de la toucher.

Il y a vingt ans, cette fille m’a fait tourner la tête par son regard perçant et son sourire innocent. Les années passant, elle m’a fait craquer avec son rire, sa dextérité, sa décontraction, sa capacité à être à l’aise dans son corps. Et aujourd’hui, elle provoque en moi un tas d’émotions que je ne devrais pas ressentir. Son attitude, ses airs de défi, même involontaires, sont en train de me faire perdre la raison. Elle m’obsède, je pense à elle tout le temps. J’aimerais que ce soit insignifiant, pourtant je dois me rendre à la raison. J’aime passer du temps avec elle et je ne m’en priverais pour rien au monde. J’ai attendu toute mon adolescence les moments que nous sommes en train de vivre et je me demande encore comment j’ai pu rester dans l’ombre toutes ces années. Lorsqu’elle sort, un léger sourire flotte sur mes lèvres. Parce que je viens d’assouvir un de mes fantasmes de jeune garçon, fou amoureux d’une fille inaccessible. Et non seulement je l’ai embrassée, mais c’était mieux que tout ce que j’avais pu imaginer.

Parfois, le plus beau n’est pas forcément le meilleur. En pâtisserie, généralement ce qui est beau est souvent bon. Sauf pour les cupcakes. Avec eux, c’est toujours la surprise. T’en choisis un, il est mignon, mais quand tu le goûtes, pouah, il est infâme.

Pourquoi se faire souffrir quand on peut avoir le plaisir sans la contrainte ? Je veux dire… Est-ce que ça vaut la peine de s’investir autant dans quelque chose qui, de toute façon, est voué à l’échec ?

Dans la vie, on se pose un tas de questions. Et celle-ci n’est pas la moins importante, loin de là : est-ce que j’ai choisi la bonne personne ? Mais, en fait, ce n’est pas vraiment un choix, ce n’est pas vraiment une décision. Ça s’impose à nous. On ne décide pas qui aimer, on décide seulement comment aimer. Nous tombons amoureux par chance et nous restons amoureux parce que nous faisons ce qu’il faut pour le rester. L’amour, c’est se regarder en souriant, se taire quand c’est nécessaire. Dans les silences éloquents de deux personnes qui s’aiment, circulent souvent des mots qu’elles seules peuvent entendre. S’aimer, c’est s’adapter sans cesse à l’autre, vibrer, surprendre, partager… Je ne crois pas en l’amour éternel, mais je crois au partage, à la tendresse… Il faut du temps et de la patience.

Elle est toute à moi. Je ne pourrais pas plus la posséder qu’en cet instant. Mon cœur bat au triple galop. J’ai rêvé de ce moment un milliard de fois et aucun de mes rêves n’était à la hauteur de ce que je suis en train de vivre.

Ce n’est pas uniquement physique. Ça va au-delà. La complémentarité de deux êtres qui s’accrochent l’un à l’autre comme si leur vie en dépendait.

La culpabilité et le manque me taraudent. Je l’ai fait fuir. Non parce qu’il m’a menti, ça non, ce n’était que le prétexte. Je l’ai fait fuir parce que j’avais peur. Peur d’aimer.

– Un jour, j’ai fait un deal avec un homme. Je ne croyais pas en l’amour. Cet homme m’a dit que je n’avais pas trouvé la bonne personne. Je lui ai répondu que si un jour je changeais d’avis, je lui donnerais ma recette de tarte au citron. Alors voilà, j’ai changé d’avis. Tu avais raison, j’ai trouvé l’homme qui me correspond. Donc, comme convenu, je suis là pour te donner ma recette.

– L’homme qui t’a fait changer d’avis sur l’amour. C’est qui ?
– Toi…

– Tu m’as totalement désarmé. Et maintenant, tu es là, et tu me désarmes encore…
– Tant que je ne te tue pas… tout va bien.
– Tu l’as fait, quand tu m’as demandé de partir.
– Mais je suis revenue te chercher, alors ça ne compte pas…
– Ça valait la peine de mourir alors.

Ma peur se fait la malle aussi vite qu’elle est venue. Peu importent les complications, on trouvera une solution. On trouvera car… c’est lui. Et il m’est impossible d’effacer ce que je ressens. Il est la cerise sur mon gâteau.

Le bonheur prend le pas sur la peur. Ma colère s’envole. Il sera là, près de moi, et cette idée est apaisante. J’ai l’impression d’avoir trouvé mon équilibre, mon évidence.
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Quand une personne est absente de nos vies, on a conscience qu’elle nous manque. On pense à elle, on l’imagine, on se la représente mentalement. Mais rien n’est comparable au moment où on la retrouve. Quand nous l’avons en face de nous, ce qui nous hantait prend vie. Et on se rend compte de tout ce que notre mémoire a occulté et de tout ce qui nous faisait vibrer.
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Je n’ai jamais aimé les compliments. Pour moi, tout est question de travail. La bonne étoile n’a rien à voir avec ce qui nous arrive dans la vie. La chance, il faut la provoquer.

Être mère, c’est parfois difficile. Mais je n’échangerais ma vie pour rien au monde. Car ma fille me pousse à avancer et à donner le meilleur de moi-même. Grâce à elle, je me suis prise en main, je suis sortie de ma routine et j’ai construit la carrière que j’ai aujourd’hui.

Ne pas sortir avec un homme est une façon de ne pas me compliquer la vie, rester dans ma zone de confort. Mais en vérité, je crois que ce n’est pas de l’amour dont j’ai peur, mais de l’être humain en général, de ce que je suis prête à faire par amour.

Son regard semble me supplier, quant à moi, mon cœur me supplie d’y aller. J’en ai terriblement envie même si je sais que ce n’est pas raisonnable… Il met mon self-control à mal, il annihile ma raison et perturbe mes sens. C’est foutu, même si j’ai la trouille, je sais que je vais céder.

Ça aurait pu être simple. Elle aurait repris sa vie, moi la mienne, fin de l’histoire. Sauf que je n’arrive pas à en rester là, il m’en faut plus. Elle m’intrigue. Elle fait naître en moi des sensations que je n’ai jamais éprouvées jusque-là. Il y a cette connexion entre nous, ce lien invisible. Comme le vent, on ne peut pas le voir, juste le sentir. Il nous embrasse, nous étreint de toutes ses forces sans que l’on puisse s’en défaire.

La vie est faite d’imprévus et de choix. Elle est faite de hasard et de petits instants impromptus qu’il nous est impossible de maîtriser. Elle est constituée de craintes et d’envies. Certaines fois, il s’agit d’un morceau de chocolat, d’autres fois, acheter ce livre si tentant rien que par sa couverture. Il ne faut pas attendre pour vivre, croquer à pleines dents ces plaisirs, sans réfléchir aux conséquences, parce que le temps file plus vite qu’on ne le pense. Il faut saisir ces opportunités si rares et profiter de ces choses qui nous rendent heureux. Et je ne me suis jamais senti aussi heureux qu’en la présence de cette fille.

Je ne sais pas si j’ai hâte ou si j’ai peur. C’est troublant pour une psy de ne pas savoir ce que l’on ressent. Mettre des mots sur ses émotions est la base de l’analyse. Or j’ai toujours du mal à les définir pour moi. Je navigue toujours entre deux eaux.

Est-ce que nous sommes ensemble ? Je ne crois pas. Un seul baiser suffit-il à définir une relation ? Non, certainement pas. Est-ce que je le regarde différemment ? Je ne pense pas… Est-ce qu’il est différent des autres à mes yeux ? Oui, ça ne fait aucun doute. Il possède cette faculté de faire tomber une à une les pierres qui constituent mon armure. Et puis, il a cette façon d’être à la fois désinvolte, sexy et déstabilisante.

Je sais mieux que personne que la guérison passe aussi par une évolution de la zone de confort dans laquelle on se trouve. Les habitudes, les rituels, les petits plaisirs quotidiens constituent cette zone. Et lorsqu’on la quitte, c’est comme plonger dans l’inconnu. Alors je fais un triple salto et me lance. Je n’ai rien à perdre, si ce n’est apprendre à faire confiance.

Elle si mystérieuse. Plus je la regarde, plus elle me captive Elle est une énigme à elle toute seule ; une équation dont je rêve de trouver la solution.

Ce lien si naturellement tissé qu’un cordage de bateau. Mon corps est en train de s’amarrer à son port. Mon cœur, lui, est sur le point de jeter l’ancre pour prendre le temps d’aimer à nouveau et de faire confiance.

Je suis quelqu’un de raisonné, de stable, de terre à terre. Mais avec lui, j’ai l’impression de flotter. Pour la première fois je ne suis plus prisonnière de ce que mon accident a fait de moi. Je ne suis plus cette fille amochée par la vie, traumatisée par un fou qui l’a poussée, mais juste celle que j’aurais toujours dû être si ça ne m’était pas arrivé.

Je crois que l’on ignore qui l’on est vraiment, jusqu’à ce qu’on se découvre dans les yeux d’une personne qui en vaut vraiment la peine.

Il évite mon regard et je déteste ça. Je veux me noyer dans l’océan de ses yeux, me perdre dans les tréfonds de son âme troublée, me noyer dans l’abysse que ces perles bleues m’offrent chaque fois qu’elles accrochent mon regard.

Il peut se passer n’importe quoi à Boston pendant ces prochains jours, je m’en moque. La seule et unique chose qui compte, c’est cette femme au regard noisette qui me sourit. Celle que j’ai sauvée, et que j’ai retrouvée… enfin.

J’ai gravé dans ma peau le symbole d’un acte, elle a gravé dans mon cœur les sentiments d’un homme. Elle a fait sa place, doucement, à sa manière, sans l’avoir réellement voulu. Rien ne nous prédestinait à nous rencontrer, rien n’était prémédité. La vie a décidé pour nous, il y a des années déjà…

La dernière fois que j’ai ressenti ce genre de sentiments, c’était lorsque l’on m’a annoncé la mort de mes parents. J’ai cru que je ne survivrais pas. La vie sans eux me paraissait inconcevable, anormale, irréelle. Je me laisse tomber lentement, tenant ma poitrine et pleurant de tout mon soûl. Hurlant ma rage et mon incompréhension. Je me relèverai, je le sais. Mais pas maintenant. Maintenant, j’ai juste besoin d’affronter la vérité et d’encaisser les coups.

Tu es la femme la plus incroyable qu’il m’ait été donné de rencontrer. Et je suis tombé amoureux de toi, dix fois au moins, sans même le savoir. Dans la bibliothèque de Lake Forest, dans ce couloir où je t’ai sauvée il y a cinq ans, dans ce bar, lors de ce speed dating quand tu as posé tes doigts sur moi, sur le parquet des Celtics quand tu m’as tendu ton foulard, au restaurant, à la patinoire… À chaque instant passé avec toi, mon cœur t’appartenait un peu plus… Je m’en voudrai toute ma vie de t’avoir menti, d’avoir hésité, mais putain, je ne m’en voudrai jamais de t’avoir cherchée et d’être raide dingue de toi. Alors si tu es folle, je le suis aussi. Et ma folie, c’est toi.

– C’est réel. Mon amour. Tout ça. Mon cœur qui cogne comme un forcené quand tu es là. C’est réel. Je veux tes soupirs et tes rires, tes cauchemars et tes rêves, tes peurs et tes envies, je veux tout…

Elle est mon alter ego, la femme de mes rêves, ma meilleure partenaire pour ce jeu auquel tout le monde se prête : LA VIE. Tu me sauves, je te sauve. Tu vis, je vis.
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Parfois, dans la vie, il faut savoir prendre des risques, sortir de sa zone de confort. La routine est quelque chose de douillet mais elle est faite pour être bousculée de temps en temps.
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Nous berçons nos enfants de rêves et de contes. Nous leur créons un monde empli de magie. Mais il est important de leur inculquer la tolérance. De leur expliquer que leurs choix leur appartiennent et que, peu importe le regard des autres, tant que l’amour est là, il faut suivre son cœur.
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On ne choisit pas de qui on tombe amoureux. C’est l’amour qui nous tombe dessus. En l’occurrence, c’est moi qui suis tombée sur lui, par simple maladresse. Une minute qui a changé ma vie.
Une minute pour tomber, une vie pour l’aimer.
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Quand une personne est absente de nos vies, on a conscience qu’elle nous manque. On pense à elle, on l’imagine, on se la représente mentalement. Mais rien n’est comparable au moment où on la retrouve. Quand nous l’avons en face de nous, ce qui nous hantait prend vie. Et on se rend compte de tout ce que notre mémoire a occulté et de tout ce qui nous faisait vibrer. Chez elle, c’est son rire et son parfum.
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L’amour est parfois plus complexe qu’il n’y paraît. Quand, des années plus tard, deux personnes qui se sont aimées se retrouvent, est-ce que tout a changé ? Même si nous avons construit notre vie sans elle, on a systématiquement un pincement au cœur lorsque l’on croise dans la rue, dans un magasin, un musée ou sur Internet, une personne que nous avons aimée du plus profond de notre être. La mémoire du cœur est sans limites… Un cœur n’oublie jamais qu’il a aimé.
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Le soleil décline autour de nous. Je ne pourrai jamais oublier ce moment, son regard et cette connexion. Ces mots qui circulent entre nous sans que nous ayons à les prononcer.
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Elle m’est tombée dessus comme les feuilles tombent des arbres en automne, rapidement et élégamment.
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Je n’ai jamais été du genre à avoir beaucoup d’amis. Les autres me trouvaient bizarre. Moi, je me trouvais différente. La différence n’est une force que lorsque celui qui la cultive l’accepte. Tout le temps où je l’ai refusée, j’ai souffert. Et puis, je l’ai exercée pleinement et je suis enfin devenue moi-même.
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Advienne que pourra, l’inconnu ne me fait pas peur. Les codes en société… c’est autre chose.
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Ma mère m’a toujours dit qu’on ne choisissait pas de qui on tombait amoureux. Que c’était l’amour qui nous choisissait. Souvent à l’endroit où on l’attendait le moins, et pas toujours de la personne qu’il fallait.
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