AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B089NX9KGM
323 pages
Harlequin (01/07/2020)
4.38/5   26 notes
Résumé :
On ne choisit pas de qui on tombe amoureux, Roxane le sait. C’est pour ça qu’elle n’aurait jamais dû se rendre à cette soirée d’entreprise, ni passer la nuit avec Jonathan, l’un des invités. Son intuition lui disait bien que craquer pour un homme de dix ans de moins qu’elle n’était pas une bonne idée. Pourtant, son corps, lui, se souvient encore de ses caresses délicieuses et du moment de connexion intense qu’ils ont partagé. Et, visiblement, Jonathan n’a pas l’inte... >Voir plus
Que lire après Forever yoursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
4,38

sur 26 notes
5
8 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Roxane, commence son nouveau poste chez Teatime, une entreprise de thé. Après avoir parcouru un peu le monde, elle décide de poser ses valises et de se stabiliser.
De nature, en apparence sauvage, elle est surtout d'une grande timidité, la confiance est pour elle compliqué à accorder mais une fois cette barrière franchit, elle se donne à cent pourcent.
Elle ressent le besoin de changer, d'être plus ouvertes aux autres et pour ça elle décide d'assister à la soirée qu'organise son entreprise où elle pourrait faire plus ample connaissance avec ses nouveaux collègues et leurs familles.
A peine arrivée, elle sent le malaise poindre le bout de son nez mais heureusement sa collègue sera là pour l'aider à passer le temps et un peu de champagne aussi lui permettra de se détendre. Alors qu'elle se rend vers le buffet, elle se verra projeter sur les genoux d'un inconnu, un homme qui lui coupera le souffle par sa beauté et son sourire. Ce dernier fera en sorte de la mettre en confiance par ses taquineries et par son invitation à fouler la piste de danse. Une invitation qui lui provoquera certaines sensations et ce même si elle se demande qui il peut bien être.

« Je m'efforce de me concentrer sur le tempo et d'oublier celui de mon coeur, à contre mesure tout à coup. Je suis comme hypnotisée par ce regard sombre. Qui est-il ? Il n'y a que des gens de la boîte, ici, et je ne l'ai encore jamais vu. Pourtant, j'ai l'impression de le connaitre. Et puis, quelque chose émane de lui, une sorte d'innocence. »

Roxane est totalement déstabilisée par cet inconnu qui la subjugue plus qu'il ne le devrait, elle ressent en sa présence bien plus qu'une simple attirance, les sensations qui la parcours sont des plus inédites pour elle et ils ne font que se décupler lorsque cet homme même si très jeune l'entraine dans une chambre pour passer une nuit synonyme de pur plaisir. Un plaisir qui risque de la mettre dans une situation des plus embarrassantes.

« Lorsque nos corps entrent en contact j'ai l'impression qu'un orage éclate. Ça claque dans l'air comme un coup de tonnerre, brut, intense et chargé d'électricité. Un courant continu qui m'empêche de raisonner. Son odeur m'enivre plus que le champagne, sa peau contre la mienne me déstabilise. »

En effet après cette délicieuse nuit passée dans les bars de ce bel inconnu, c'est l'esprit embrouillé qu'elle se réveille dans ce lit, un certain malaise va s'installer, comment faire pour retourner à sa vie quand on ne veut pas quitter cette bulle de bien-être ?

La question sera vite classée quand on sortant de sa douche Roxane constatera que son jeunet n'est plus là. Elle se voit, malgré son malaise, se rendre au petit déjeuner affronter ses collègues en espérant ne pas avoir été vu la veille quittant cette soirée accompagnée. Mais le sort est contre elle quand elle se retrouvera à la table de Caroline, sa collègue, celle qui l'a si bien accueilli le premier jour et de son fils Jonathan, qui n'est autre que son amant.

« Je manque de m'étouffer avant même d'avoir commencé à manger. Ça ne suffisait pas qu'il est presque dix ans de moins que moi, il fallait aussi qu'il soit le fils de ma collègue. »

Non seulement il est de dix ans son cadet, mais il lui est en un sens interdit, elle qui a toujours suivi les règles, va vite comprendre que le coeur est un organe qui peut surpasser la raison et malgré les risques, la détermination du jeune homme va beaucoup faire pencher la balance dans ses décisions.
Alors je dois dire que malgré ses dix-huit ans, Jonathan n'est pas comme les jeunes de son âge, il est déterminé et là ce qu'il veut c'est cette femme qui l'obsède, celle qu'il veut à tout prix et qu'il compte bien charmer jour après jour.

« -Le sens des choses, c'est nous qui le déterminons. C'est nous qui choisissons quoi faire de ce que nous ressentons, de nos envies. »

Néanmoins au fil des semaines, les risques vont être de plus en plus grands, non seulement ils ne peuvent pas s'afficher au grand jour, la jalousie du jeune homme même si légitime (à mon sens) n'aidera pas Roxane à prendre sur elle et parfois leur potentiel avenir ou plutôt leur non avenir lui reviens de plein fouet. de plus, elle va tisser une amitié avec Caroline, sa collègue et mère de son amant, qui la mettra parfois dans une mauvaise posture.

Je dois dire que quand je suis arrivée à la fin de la première partie j'ai failli incendier l'auteure, je me suis dit : « ok reste calme, si elle le fait c'est qu'il y a une bonne raison » et effectivement la deuxième partie nous procure encore plus d'émotions que la première, les années gagnées ont non seulement données de la maturité à Jonathan mais ils ont surtout renforcé sa détermination.

J'ai été très agréablement surprise par cette lecture que je pensais être toute simple mais en vérité elle a su me faire retenir mon souffle à plusieurs reprises ainsi que me frustrer par moments.

Le personnage de Jonathan m'a beaucoup plu, on a ici un homme, car oui même si il est à peine majeur, il est bien plus mature que la moyenne des trentenaires. Il est posé même si il aime taquiner Roxane car il sait qu'elle part au quart de tour, il a des objectifs et compte bien les atteindre, pour lui cette différence d'âge n'a aucune importance, il faut suivre son coeur.

Par contre Roxane m'a un peu agacé par moment, son côté rationnel qui la laisse dans la retenue et qui muselle ses sentiments m'ont donné envie de la secouer pour lui dire que si elle ne voulait de John, je l'aurais bien pris pour moi.

Ce n'est pas le premier livre de cette auteure que je lis et je suis de plus en plus ravie de la découvrir dans des thèmes si particuliers, des thèmes dont on n'a pas l'habitude : le regard des autres vis à vis une différence d'âge si importante.

Lien : https://leslecturesdemariaet..
Commenter  J’apprécie          00
J'ai beaucoup aimé cette histoire, où il va être question de différence d'âge, et de l'impact que ça peut avoir dans une relation amoureuse. Ce n'est pas la première fois que je lisais sur ce sujet, mais je peux dire que cette histoire fait partie de mes préférées sur le thème, tant c'est bien traité et tant je me suis attachée aux personnages.

John a 18 ans, Roxanne presque 28. Et pourtant, entre ces deux-là, c'est le coup de foudre. Dieu sait que je déteste les coups de foudre, c'est quelque chose auquel j'ai du mal à croire et j'avoue qu'au début de ma lecture, j'ai eu un peu peur… Mais à tord, car vraiment, c'est à partir de là que l'histoire m'a accroché pour ne plus me lâcher jusque la fin. Entre nos deux personnages va naître alors une relation compliquée, cachée…jusqu'à l'implosion… Outre le regard des autres, les aspirations de chacun qui sont différentes ou encore les situations famililiales de John et Roxanne, c'est également au sein de leur propre relation de couple que ça va être difficile. Roxanne se met des barrières, s'empêche de lâcher prise dans cette relation…et ce, jusqu'au point de non-retour….

Le roman se divise en deux parties distinctes et nous allons suivre les personnages à deux moments de leur vie, et ça, j'ai beaucoup apprécié. Il y a tous les éléments que j'aime retrouver dans une romance (bon ok, hormis le coup de foudre et quelque chose d'autre que je ne vous dirai pas pour ne pas spoiler) et surtout, cette histoire se finit en apothéose avec une merveilleuse fin (que j'ai lu deux fois, c'est dire!). le genre de fin un peu cinématographique qui a fait palpiter mon petit coeur !

Bref, Forever Yours est une excellente surprise que je suis ravie d'avoir lue et que je vous conseille fortement. J'espère qu'il sortira un jour en papier pour qu'il puisse rejoindre mes étagères.
Commenter  J’apprécie          60
« Trois jours, soixante-douze heures, quatre mille trois cent vingt minutes et soixante fois plus de secondes… Comme les secondes sont importantes dans une vie ! Chacune d'elles peut faire basculer d'un moment à l'autre nos habitudes, notre quotidien. de même que le cliquetis d'une horloge perturbe le silence, les secondes sont la montre de notre destin. »

J'ai décidé de commencer cet avis avec cette citation parce que, petit 1 : je l'aime beaucoup, et petit 2 : je trouve qu'elle résume plutôt bien ce qu'il y a au coeur de l'intrigue ; le temps. Celui que nos héros ne saisissent pas tout de suite, ce qui entraîne un lot de péripéties dans leur quête pour se retrouver, mais surtout celui qui les sépare dès le début. Roxane, l'héroïne, a dix ans de plus que Jonathan, le garçon dont elle tombe amoureuse.

C'est le premier roman que je découvre d'Iris Julliard… Si je lis peu de New Adult, j'ai quand même l'impression que cette thématique n'est pas très courante dans la romance (la femme plus âgée que l'homme) et je remercie Iris pour l'avoir traitée. Les préjugés et le regard des autres sont bien plus forts dans ce sens-là, malheureusement, et j'ai trouvé facile de se mettre dans la peau du personnage de Roxane. Évidemment qu'on comprend ses doutes, ses craintes, son angoisse que cette relation ne fonctionne pas…

Il y a deux parties dans le roman, et je trouve que la deuxième qui apporte une ellipse de cinq ans est vraiment bien venue pour construire davantage la relation entre ces deux héros qui ne se sont pas oubliés. Et puis, surtout, dans cette deuxième partie, on découvre le personnage de Sofia, ma préférée. Là encore, Iris tord le cou aux préjugés. Sofia est une jolie jeune femme, chanteuse célèbre, pour qui Jonathan va travailler. On pourrait s'attendre à ce qu'elle devienne l'élément perturbateur du couple, et non… Ce n'est pas du tout le rôle que l'auteure lui réserve, et c'est agréable qu'un personnage féminin secondaire ne soit pas là pour « casser » le couple, comme ça arrive souvent dans la romance.

L'histoire se lit bien, l'écriture est fluide, alternant entre les points de vue des deux personnages principaux, je vous recommande cette lecture !

Et pour finir, je vous mets une autre citation que j'ai aimé (j'adore les citations) : « T'aimer, c'est comme sauter dans le vide sans jamais toucher le sol. C'est fou, insensé, mais c'est ce que je sais faire de mieux. »
Commenter  J’apprécie          00
Dès les premières pages , j'ai été prise par les émotions. J'ai eu les larmes aux yeux directement , alors que je n'avais lu que 10 pages à peine.
Dans ce roman , nous allons suivre Roxane ainsi que John ( pour les intimes et Jonathan sinon )
J'ai bien aimé le personnage de Roxane , mature , réaliste , croit en ses rêves et se donne les moyens de les réaliser. Quant à John , très mature pour son âge. Doux , tendre , gentil. Je l'ai beaucoup apprécié aussi , je m'attendais à un petit gamin, mais finalement c'était un jeune homme que la vie a fait grandir plus vite qu'il n'aurait dû.



L'histoire de ce roman est formidable et elle m'a particulièrement touchée. J'ai eu le coeur attendri comme j'ai eu le coeur brisé.
Beaucoup de paroles , de pensées dans ce roman sont si réalistes. Chaque personne ayant déjà vécu une peine d'amour , ayant déjà eu le coeur brisé pourrait lire entre les lignes et être totalement d'accord avec toutes ces « citations », paroles de l'auteure qui étaient toutes merveilleusement belles.
J'ai aussi beaucoup aimé l'amitié qui naît entre John et Sophia , qui a pu être d'une grande aide pour lui. J'ai adoré Sophia d'ailleurs , une vraie amie sur qui on peut compter en toutes circonstances.



Au fils des pages , je me demandais comment cette histoire allait se terminer. J'ai eu certaines frayeurs , mais finalement j'ai été soulagée en arrivant sur les dernières pages. Ça a été une très bonne lecture , qui nous fait mijoter durant toute la durée du roman. J'ai beaucoup aimé cette histoire avec ces personnages , l'auteure a réussi à ressortir l'amour dans chaque situation à mes yeux.
John est quelqu'un de formidable , je l'ai admiré durant ce roman. Il a préservé au mieux qu'il a pu, et j'ai adoré !


Je ne peux que vous recommandez ce roman qui est fort sympathique , et qui vaut la peine d'être lu car derrière les mots de l'auteure , se cache une très belle histoire.
Commenter  J’apprécie          00
"Nous berçons nos enfants de rêves et de contes. Nous leur créons un monde empli de magie. Mais il est important de leur inculquer la tolérance. de leur expliquer que leurs choix leur appartiennent et que, peu importe le regard des autres, tant que l'amour est là, il faut suivre son coeur."

J'ai eu un réel coup de coeur pour cette histoire qui se lit assez vite. Ce qui me rend d'ailleur presque triste car j'ai adoré la plume de l'auteur que j'ai trouvé juste whaou.

L'histoire est divisé en deux partie, tout est très fluide et bien mené. Généralement, les histoires qui traitent la différences d'âge parle d'un homme plus âgé rarement l'inverse. Donc du peu que j'ai lu ou c'est le cas, c'est celle ci ma préféré, les personnages ont une vrai personnalité, et même si on aimerai dire à Roxane de se réveiller on ne peut que se retrouver en elle, encore plus en tant que femmes.
J'ai aimé Roxane pour son côté sauvage ou je me suis beaucoup retrouvée et j'ai aimé Jonathan pour son côté sur de lui / je sais ce que je veux. Même les personnages secondaires ont quelque chose d'attachant.

Enfin, vous l'aurez compris gros gros coup de coeur pour cette histoire mais encore plus pour la plume d'Iris Julliard.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La solitude est pour moi une sorte de refuge. J’ai peur du jugement, de ne pas faire « ce qu’il faut ». Je ne me suis jamais sentie à ma place nulle part, du moins pas en France.

Je déteste arriver et devoir saluer les personnes présentes. Ce sont des choses qui se font, mais je n’aime pas serrer la main à tout le monde. Si nous pouvions nous contenter d’un simple salut, comme en Amérique, ça m’arrangerait. J’aime me faire discrète.

La différence n’est une force que lorsque celui qui la cultive l’accepte.

L’un en face de l’autre. Je ne sais pas vraiment par où commencer. Je n’ai jamais été douée pour ça. Engager une conversation, apprendre à connaître l’autre.

— Tu dois avoir toutes les filles à tes pieds, plaisanté-je. Les bad boys amateurs de sensations fortes, c’est très à la mode.
— C’est vrai. Mon sourire s’efface, et mon visage se ferme.
Je viens de recevoir le ricochet d’une balle que j’ai moi-même tirée.
— Mais aucune ne m’intéresse. Aucune à part toi.

— Tu es celle à qui je pense le matin, celle qui m’obsède, celle que j’ai envie de découvrir, celle qui me rend complètement dingue.

Le sens des choses, c’est nous qui le déterminons. C’est nous qui choisissons quoi faire de ce que nous ressentons, de nos envies. Et là, tout de suite, j’ai envie de t’embrasser.

Jamais encore je n’avais ressenti ce flot d’émotions. C’est un désir ardent qui me brûle et me consume.

Je me fous de la cicatrice qu’elle a dans le pli du sein gauche ou encore de celle sur sa cuisse. J’emmerde les années qui sont passées avant qu’elle me connaisse, car je voudrais les avoir vécues avec elle. Je me moque qu’elle ne soit pas une mordue de sport comme toutes ces influenceuses trentenaires d’Instagram. Je me fous qu’elle ait dix ans de plus que moi. Je ne veux qu’elle.

Je n’ai jamais été douée pour communiquer avec les autres. Souvent, les mots dépassent ma pensée ou ne sortent pas avec l’intonation que je voudrais. C’est aussi pour ça que je passe énormément de temps seule.

Le soleil décline autour de nous. Je ne pourrai jamais oublier ce moment, son regard et cette connexion. Ces mots qui circulent entre nous sans que nous ayons à les prononcer.

Comme si le destin se complaisait à me donner le signe de ce qui m’attend. Chaque mot me rappelle ce que j’ai laissé, ce que je vis et ce que je vais subir. Passé, présent et futur. Un chemin tout tracé pour mon cœur en lambeaux. La pente sera longue et rude.

Je suis certain d’une chose : l’amour que j’éprouve pour elle n’a rien d’irrationnel. Car, en dépit des dix ans qui nous séparent, lorsque je la regarde je ne vois que mon avenir. Notre avenir ensemble.

Je comprends alors ce qu’était la sensation qui m’étreignait depuis hier soir. Notre connexion, notre osmose était à son paroxysme. Son regard était empreint de tristesse. Cette nuit n’était pas n’importe laquelle, mais je n’en avais pas encore conscience. Cette nuit, c’était la dernière.

Finie la passion, finie la fougue. C’est un baiser empreint de tristesse, d’amertume et de rancœur. C’est un baiser pour dire au revoir à tout ce que nous avons vécu, à l’homme qui m’a rendue la plus heureuse de toute ma vie.

La mémoire du cœur est sans limites… Un cœur n’oublie jamais qu’il a aimé.

J’ai fait des sensations fortes ma vie. Mais rien n’est comparable à l’amour. L’amour, c’est certainement ce qui fait tomber de plus haut, ce qui provoque le plus de sensations fortes, ce qui fait le plus souffrir, aussi… C’est pour ça que je refuse d’aimer.

Je vois dans les yeux de ma mère qu’elle a peur, peur qu’un jour ou l’autre la gendarmerie frappe à sa porte pour lui annoncer que son fils est mort. Ce qu’elle ignore c’est que, moi, j’ai besoin de ça pour me sentir vivant. L’adrénaline, la pression, la sensation du risque.

Je me voyais déjà vieillir à ses côtés. Mais il y avait ces putains de dix années entre nous. Ce temps que l’on ne pourra jamais rattraper, et qui sera toujours un obstacle. Cette temporalité qu’il est impossible d’estomper, de réduire ou d’effacer. Cette foutue différence qui a brisé ce que j’avais de plus beau et qui l’a poussée à s’éloigner de moi pour me laisser vivre les années que, selon elle, je méritais. Le jugement des autres dont je me foutais, mais qui nous a causé du tort. La morale qui nous pointait du doigt, alors que nous nous aimions. Cette folie qui était devenue plus que ça au fil des semaines, et que personne n’aurait acceptée.

Me rappeler qu’un « nous » a existé ravive le souvenir de tous les moments que j’ai passés à ses côtés. C’est presque pire que son absence.

Et si Roxane avait vraiment tourné la page ? Si elle m’avait totalement oublié ? Ça fait cinq ans que je me pose ces questions. Une éternité. Je crois qu’il est grand temps que j’y réponde. Même si, pour ça, je dois souffrir et m’arracher le cœur. Une deuxième fois.

Le contact de sa peau me brûle, ravivant la flamme du chaos qu’elle a semé en me quittant. C’est comme si, un à un, tous les éléments de l’univers se remettaient en ordre. Comme si tout reprenait naturellement sa place. Comme si la douleur reprenait vie. Je ferme les yeux, pressant les paupières pour l’empêcher de prendre le contrôle. C’est mon unique faiblesse, ma seule faille. Mais aussi mon étoile, dans mes nuits si noires, ma lueur d’espoir, de foi en l’amour. Mon paradoxe.

Comment je pourrais lui expliquer que la simple odeur du café me tord le ventre, que cet arôme suffit à rouvrir la plaie qu’elle a laissée dans ma poitrine et que toutes les gonzesses que j’ai pu me taper n’ont pas pansée ?

Quand une personne est absente de nos vies, on a conscience qu’elle nous manque. On pense à elle, on l’imagine, on se la représente mentalement. Mais rien n’est comparable au moment où on la retrouve. Quand nous l’avons en face de nous, ce qui nous hantait prend vie. Et on se rend compte de tout ce que notre mémoire a occulté et de tout ce qui nous faisait vibrer.

Il m’attire à lui et me serre contre lui, en plein milieu du hall des urgences de l’hôpital. Tout ce qui nous entoure s’efface. Comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Comme si cinq années ne s’étaient pas écoulées. Une parenthèse où le temps est suspendu, avant que je réalise qu’il n’est pas seul et que je ne le suis pas non plus…

J’ai appris à tomber pour lui au sens propre comme au sens figuré, à vivre pour lui. J’existe pour deux, depuis qu’il est parti. Mon frère, mon ADN, m’accompagne partout où je vais, dans chaque montée d’adrénaline, dans chacun de mes souffles aussi.

Je ne me suis jamais senti aussi heureux qu’en ces instants où je risque ma vie autant que je la vis.

On ne peut pas oublier quelqu’un qu’on a aimé.

Au-delà d’une envie, l’embrasser devient un besoin. Comme respirer.

Tout en moi n’aspire qu’à elle. Mon âme lui appartient depuis le premier jour. L’embrasser, c’est comme se jeter dans le vide, puissance dix mille. Une chute perpétuelle, l’impression de tomber encore et encore, l’adrénaline battant dans les veines, le rythme cardiaque à son paroxysme, le souffle court. C’est trop fort, trop doux, trop intense. Je manque d’air, je frissonne de plaisir. Je voudrais que ça ne s’arrête jamais, que la réalité ne nous rattrape pas. Si seulement c’était possible…

Ce baiser n’a rien de commun avec celui de la Colombie. Il a une tout autre consonance. Il est bref, empreint de tristesse et de regrets. Il met un point final à notre histoire. Il me fait l’effet d’une seconde balle en plein cœur. Il est aussi désarmant que torturant. Ce n’est pas un baiser de retrouvailles, encore moins de passion. C’est un tout autre type de baiser, que j’aurais voulu ne jamais reconnaître. Un baiser d’adieu.

S’il m’a fallu une minute pour tomber amoureux d’elle, il me faudra l’éternité pour l’oublier.

— Je t’aime plus que je n’ai jamais aimé personne et comme je n’aimerai jamais personne d’autre. Je ne voulais pas être là pour ce grand moment, je suis là uniquement parce que tu me l’as demandé. J’ai pensé dix fois rester pour attendre le fameux « si quelqu’un s’oppose à cette union qu’il parle maintenant ou se taise à jamais ». Je me serais levé en hurlant que je t’aime, comme le mec dans cette série télévisée que tu aimais regarder. « Très cliché, mais terriblement efficace », avais-tu dit à l’époque.

— Si tu ne me choisis pas, moi, cette fois, je rends les armes. Pardonne-moi d’avoir chamboulé ta vie ces dernières semaines. Je suis désolé de le faire encore aujourd’hui mais, depuis que je t’ai perdue, je n’ai plus rien à perdre…

— Je t’ai aimée à la minute où tu es tombée sur moi. Et je pourrai t’aimer encore des heures… une vie entière. Car t’aimer c’est comme sauter dans le vide sans jamais toucher le sol. C’est fou, insensé, mais c’est ce que je sais faire de mieux.

Nos cœurs s’emmêlent, tout comme nos souffles, qui ne font plus qu’un. J’ai souhaité vivre ce moment un milliard de fois, mais ce n’était rien à côté de ce que je ressens. C’est comme si on venait d’ôter la barricade qu’on avait dressée autour de mon cœur, qu’on m’avait tout à coup donné l’autorisation de l’aimer.

Je ne serai jamais assez reconnaissante d’être à ses côtés chaque jour. Grâce à lui, j’ai enfin la sensation d’avoir trouvé ma place quelque part. Je ne suis jamais aussi bien que dans ses bras. C’est le seul endroit où je n’ai plus peur de rien, plus peur d’être moi.

À la naissance de Diego et Lou, j’ai enfin compris ce qu’avait ressenti ma mère. Nous berçons nos enfants de rêves et de contes. Nous leur créons un monde empli de magie. Mais il est important de leur inculquer la tolérance. De leur expliquer que leurs choix leur appartiennent et que, peu importe le regard des autres, tant que l’amour est là, il faut suivre son cœur. Comme ma mère l’a fait pour moi. Comme elle le fait encore, lorsque je l’appelle chaque semaine et lui avoue parfois mes craintes depuis mon passage de la quarantaine alors que mon mari est dans la force de l’âge.

On ne choisit pas de qui on tombe amoureux. C’est l’amour qui nous tombe dess
Commenter  J’apprécie          20
Quand une personne est absente de nos vies, on a conscience qu’elle nous manque. On pense à elle, on l’imagine, on se la représente mentalement. Mais rien n’est comparable au moment où on la retrouve. Quand nous l’avons en face de nous, ce qui nous hantait prend vie. Et on se rend compte de tout ce que notre mémoire a occulté et de tout ce qui nous faisait vibrer.
Commenter  J’apprécie          20
N'oublie jamais que chaque femme porte en elle l'esprit d'une louve : sauvage mais incroyablement forte, instinctive et sage.
Commenter  J’apprécie          30
L’amour est parfois plus complexe qu’il n’y paraît. Quand, des années plus tard, deux personnes qui se sont aimées se retrouvent, est-ce que tout a changé ? Même si nous avons construit notre vie sans elle, on a systématiquement un pincement au cœur lorsque l’on croise dans la rue, dans un magasin, un musée ou sur Internet, une personne que nous avons aimée du plus profond de notre être. La mémoire du cœur est sans limites… Un cœur n’oublie jamais qu’il a aimé.
Commenter  J’apprécie          00
Quand une personne est absente de nos vies, on a conscience qu’elle nous manque. On pense à elle, on l’imagine, on se la représente mentalement. Mais rien n’est comparable au moment où on la retrouve. Quand nous l’avons en face de nous, ce qui nous hantait prend vie. Et on se rend compte de tout ce que notre mémoire a occulté et de tout ce qui nous faisait vibrer. Chez elle, c’est son rire et son parfum.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : roman d'amourVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (61) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5263 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..