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Citations de Isabelle Artus (71)


《Vivre seulement l'instant présent, savoir contempler la lune, la neige, les cerisiers en fleurs et les érables rougeoyants, chanter, boire, refuser le découragement, se divertir juste en flottant...》
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Il lui avait fallu du temps pour comprendre que le dépouillement constituait le luxe suprême. Au Japon, comme ailleurs, le luxe se paye cher.
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Tout l'art de l'Ikebana consiste à donner l'impression qu'une fleur coupée est vivante, ce qui est extrêmement difficile à réaliser et à comprendre. (...) Dans l'absolu, celui qui maitrise cet art est capable de faire naître une émotion esthétique en n'utilisant qu'une fleur coupée dans un vase.
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Sa romanesque et délicieuse petite geisha s'était éprise d'un Breton persuadé que seule la Voie du samouraï donnerait du sens à son existence! Les kamis jouent souvent de drôles de tours aux humains, mais de là à s'emparer du coeur de ces deux gaijins, provoquer leur rencontre, les foudroyer d'amour puis les séparer brutalement... Les esprits devaient drôlement s'ennuyer dans l'archipel pour se délocaliser de la sorte et semer la zizanie sur la rive gauche du fleuve parisien.
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« C'est tout à fait inutile, lui avait assuré le Dr Atsura. La plupart des gens qui visitent mon pays ne le comprennent pas. Tout simplement parce qu'ils ne le peuvent pas. Ils retiennent deux ou trois clichés comme les cerisiers en fleur, le mont Fuji, et les geishas, qu'ils imaginent être des prostituées locales habillées à l'ancienne, mais ils passent à côté de l'essentiel. »
Pam s'était alors bien gardée de lui dire que son Japon à elle, en tout cas l'idée qu'elle s'en faisait, ressemblait précisément à cette description pour touristes. Exception faite des geishas qu'elle admirait depuis longtemps et dont elle connaissait si bien la vie grâce au livre d'Arthur Golden.
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Je t’ai dit que l’amour n’est pas une fin en soi, ni même un idéal. J’avais certainement raison… en théorie. Mais quand ça arrive, il faut l’accepter, le chérir, le protéger. Y renoncer devrait être mis au rang des crimes contre l’humanité. Tu as commis le pire crime contre toi-même.
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Les gestes experts du Dr Atsura l'emportaient loin, très loin à l'intérieur d'elle-même.
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Pamela se concentrait de son mieux sur la composition d'ikebana destinée à l'épouse du Docteur Atsura, son dana, le propriétaire de la toute Petite Boutique, l'homme qui lui avait tant parlé du Japon, ce pays extraordinaire qu'elle aimait de toute son âme sans jamais y avoir mis les pieds.
"C'est tout à fait inutile, lui avait assuré le Docteur Atsura. La plupart des gens qui visitent mon pays ne le comprennent pas. Tout simplement parce qu'ils ne le peuvent pas. Il retiennent deux ou trois clichés comme les cerisiers en fleurs, le mont Fuji, et les geishas, qu'ils imaginent être les prostituées locales habillées à l'ancienne, mais ils passent à côté de l'essentiel."
Pam s'était alors bien gardée de lui dire que son Japon à elle, en tout cas l'idée qu'elle s'en faisait, ressemblait précisément à cette description pour touristes. Exception faite des geishas qu'elle admirait depuis longtemps et dont elle connaissait si bien la vie grâce au livre d'Arthur Golden.
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La vie emprunte parfois de drôles de détours pour vous remettre sur la bonne route.
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C'est quand elle se mit au cantonais par correspondance qu'Yvon la quitta. Jusque-là, son fiancé officiel avait supporté sans broncher toutes les étapes de sa japonisation. Bien sûr, il avait un peu grogné quand elle avait insisté pour qu'il porte des espèces de claquettes en bois à la maison. Une vraie saloperie ces godasses, un coup à se tordre la cheville sans pouvoir expliquer pourquoi. Ni au toubib ni aux copains. Mais Pam avait ouvert son kimono et Yvon avait cédé. Ses longs cheveux noirs et soyeux, la blancheur de son teint, la transparence presque irréelle du grain de sa peau lui donnaient le tournis. Et cette façon qu'elle avait de prendre soin de lui en massant sa nuque et ses pieds quand il rentrait le soir... Les choses avaient commencé à se gâter réellement avec la nourriture. Pam mettait un soin quasi obsessionnel à la préparation dans les règles de l'art des makis, sashimis et autres chirashis, surtout depuis qu'elle travaillait au Yakitori. Yvon ne supportait plus, mais alors plus du tout, cette bouffe pour tortue ninja. Arrivée à une encablure du point de non-retour, Pam eut l'intuition du désastre et cessa ses satanés sushis.
Le jour d'après, elle lui cuisina un tartare d'algues accompagné d'une sauce aigre-douce relevée d'une pointe de wasabi. Ce fut pire. Yvon commença à dîner dehors un soir sur deux et à rentrer de plus en plus tard pour s'achever au saké sur le canapé. Pour tromper une attente solitaire et douloureuse, Pam s'était donc mise au cantonais par correspondance. Ce fut le grain de riz qui fit déborder le vase. Le cantonais, c'est du chinois, et Yvon n'aimait pas qu'on le prenne pour un con.
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Thad était la preuve vivante que quelques guerriers Huns, après le carnage des champs Catalauniques, tentèrent leur chance en Bretagne et qu'ils violèrent un max de Bécassine.
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Elle savait qu'il lui faudrait désormais renoncer à tout son petit bric-à-brac patiemment amassé depuis des années qui lui permettait de tenir la réalité à distance... L'apprentissage commençait par le renoncement.
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- Mon petit Ludo, je sais que c'est toi, le flic, mais tu peux m'expliquer pourquoi tu cherches en Bourgogne quelqu'un qui a disparu dans un aéroport? Pourquoi tu ne la cherches pas dans un avion plutôt que dans un taxi?
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Plus tard, en lisant la quatrième de couverture du Deuxième Sexe, Pam apprit qu'"on ne naît pas femme, on le devient". Cela devait marcher aussi pour les geishas. Etant originaire de Melun-Sénart, il était entendu que la chose n'était pas gagnée d'avance. Et pourtant, année après année, Pam s'était bricolé son identité de geisha. Un choix audacieux, à contre-courant de tout ce qui existait autour d'elle. Avec patience, elle avait enduré le mépris des gars et des filles du lycée technique, l'indifférence blasée des profs. Elle s'était heurtée à l'incompréhension de sa mère, à la curiosité bienveillante de son père jusqu'à ce qu'il regarde d'un peu trop près sous son kimono. Et même si Yoko Tsuno tenait plus de la poupée manga Made in Belgium que de la courtisane traditionnelle, et même si sa geisha intérieure était instable, construite de bric et de broc et qu'elle lui avait coûté sa relation avec Yvon, son fiancé, Pam avait tenu bon. On ne naît pas geisha, on le devient. Personne n'avait précisé en combien de temps.
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Elle se sentait incapable de former la moindre pensée, d'esquisser le plus petit geste. Ikebana, clients, bonsaïs... les mots les plus familiers paraissaient vidés de leurs sens. Exactement comme lorsqu'elle s'amusait, enfant, à les prononcer à voix haute, prenant soin de bien articuler, vingt fois de suite. Elle choisissait des mots compliqués, des mots vulgaires, des mots qui font un peu peur. A force de répétition, n'importe quel mot s'affranchit de sa représentation, perd sa signification, semble absurde puis carrément étrange et, pour finir, ce mot n'est plus qu'un son, une simple onomatopée qui ne veut plus rien dire. Ikebana, clients, bonsaïs, Thad.
Thad, Thad, Thad, Thad, Thad, Thad, Thad, Thad, Thad
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- Ah, les mères japonaises..., soupira-t-il en levant les yeux. Tu ne connais pas ta chance d'avoir une mère française et d'échapper ainsi aux devoirs du fils (même pas du ciel) envers ses parents.
- Bretonne. Ma mère est bretonne, corrigea Thad, peu convaincu d'avoir gagné au change.
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Lorsqu'il riait, sa joie éclaboussait les murs. A la fin, ça faisait une jolie couleur.
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Alors la digue céda sous le poids du chagrin et la pression des souvenirs enfouis. Instinctivement, Odette s'accrocha à la table pour ne pas se laisser submerger par ce tourbillon d'émotions où présent et passé, étroitement mêlés, conjuguaient leurs forces pour tout emporter. Son corps fut traversé de secousses d'une violence jamais répertoriée par les sismologues ; elle tremblait de la tête aux pieds, la poitrine comprimée par le courant ascendant qui remontait des profondeurs de son être. Elle poussa un cri déchirant, semblable à celui d'une bête blessée, et les sanglots jaillirent, brûlants comme des geysers.
La douleur et les regrets d'une vie entière se déversaient le long de ses joues. Elle pleurait les choix qu'elle avait faits, ceux qu'elle aurait dû faire. Le chagrin à l'état pur, incommensurable, intarissable.
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Tout lui plaisait dans ce pays : l'histoire, la culture, Le climat. Cependant les Français restaient un mystère. Ce peuple courageux qui n.avait pas hésité à couper la tête de ses souverains pour faire triompher cette idée magnifique qu'est la démocratie se comportait étrangement. Une fois leur armée vaincue, certains s'étaient jetés dans les bras des allemands au détriment de leurs compatriotes, quand d'autres prenaient des risques insensés pour leur résister.
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Ce n’était pas le moment d’envisager le pire, il était trop tôt pour se prononcer, les médecins eux-mêmes ne savaient pas ce qu’il en était. Elle devait se montrer patiente, garder l’espoir, prier. Sans même s’en rendre compte, elle se signa rapidement pour conjurer le sort.
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