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EAN : 9782368129555
368 pages
Charleston (14/03/2023)
3.42/5   59 notes
Résumé :
Un homme se réveille dans un lit d’hôpital, paralysé et amnésique. Peu à peu, des bribes de souvenirs lui reviennent : il s’appelle Étienne Marcel, oui, comme la station de métro, il est le journaliste vedette d’un grand magazine de mode et s’est fait renverser par un camion poubelle, en Vélib, à quatre heures du matin.

Si au bout de quelques semaines Étienne a retrouvé l’essentiel de sa mobilité et de sa mémoire, il ne parvient toujours pas à marcher... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Étienne Marcel est un journaliste talentueux et célèbre .
Il a un grave accident de vélo qui lui fait perdre la mémoire ainsi que l'usage de ses jambes .

Au fil des jours, certains bribes du passé lui reviennent, certains visages lui sont familiers et il arrive à reconnaître certaines personnes indispensables à sa vie .

Il se rappelle immédiatement de Alma sa meilleure amie boulangère, son parfum, son rire, sa voix avant même de la voir .
Il y a aussi la belle Olympe, une collègue de travail dont il n'arrive pas à se souvenir avec précision de la teneur de leur relation .

Plus les jours passent, plus les docteurs sont dans l'impasse, rien n'explique la paralysie des jambes d' Étienne Marcel et pourtant Etienne retourne chez lui dans un fauteuil roulant ...

C'est un livre qui nous explique les mystères du corps humain, ses énigmes et ses mécanismes de défense . Les pannes physiques sont souvent les conséquences de problèmes psychologiques dont on est loin de se douter ...

L'auteure, à travers son personnage nous montre que les blessures de l'enfance, les non dits, les secrets de famille , les traumatismes qu'on a enfoui pour ne plus y penser et ne plus souffrir peuvent impacter directement notre organisme d'une manière très surprenante au moment où on s'y attend le moins .

C'est ce que Prudence, la grande amie psychologue d'Étienne veut lui faire comprendre pour qu'il retrouve l'usage de ses jambes .
Sa guérison ne dépend que de lui, il faut qu'il trouve quelque chose qui est enfoui au plus profond de lui , quelque chose qu'il s'efforce à ignorer pour ne pas faire de mal, pour ne pas souffrir, pour avoir une vie valorisante pour sa famille alors que sa nature aspire à tout autre chose .
Elle le secoue Etienne et il aime pas vraiment ça, pour lui son enfance a été idyllique et il ne comprend pas ce qu'elle cherche à lui faire découvrir sur son passé ...

Tout se sent, tout se sait, tout se répercute, le subconscient plus fort que nous agit sur le corps pour que le corps fasse réagir la personne en cas de danger .
Il faut pouvoir prendre du recul et regarder son passé d'un oeil serein pour pouvoir avancer, et c'est en se penchant avec attention sur notre passé que l'on peut découvrir certaines perceptions dont on était convaincu complètement fausses.

Vous l'aurez compris, c'est un livre sur l'introspection et sur le développement personnel raconté d'une plume légère et drôle qui casse la sévérité du sujet.

Il y a des références qui m'ont beaucoup parler comme l'histoire de "la chèvre de Mr Seguin " que j'avais détesté aussi comme Etienne et la guerrière Uma Truman dans "kill Bill" que j'avais adoré aussi .
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Je découvre la plume d'Isabelle Artus avec ce joli roman. Nous partons à la rencontre d'Etienne, un célèbre journaliste trentenaire qui se réveille paralysé et partiellement amnésique, sur son lit d'hôpital. Après de multiples examens, les médecins ne parviennent pas à expliquer la cause de sa paralysie.
De retour chez lui, et avec l'aide de ses 3 amies plus loufoques les unes que les autres : Alma-Marie, Olympe et Prudence, il va se lancer dans une véritable chasse aux souvenirs. Il va essayer de comprendre l'origine de ce blocage qui l'empêche de remarcher. Mais, à force de remuer le passé, de lourds secrets de famille remontent à la surface.
Avec ce côté développement personnel voire spirituel, Isabelle a su m'embarquer dans cette quête de souvenirs, cette quête de soi.
J'ai beaucoup aimé sa vision de la maladie, de la vie. La place qu'elle donne aux souvenirs m'a beaucoup touché. Oui, les souvenirs sont précieux, ils sont notre histoire, ils forgent notre identité. Les souvenirs se cachent partout : derrière une odeur, un goût, un objet, une sensation, un bruit...
Isabelle nous rappelle ici qu'il faut prendre le temps de vivre mais de vivre pleinement, d'être qui l'on est vraiment. La vie n'hésite pas à nous rappeler à l'ordre lorsque l'on s'épuise inutilement mais il n'est jamais trop tard pour lever le pied, revenir à l'essentiel, revenir à soi.
Entre humour et émotions, l'autrice nous dépeint l'humain dans son entièreté, sa complexité.
Un joli voyage au fond de l'âme humaine et des souvenirs.
Une jolie découverte qui m'a donné envie de découvrir les précédents romans de l'autrice.
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Subtilité, tendresse, humour, émotions.
C'est l'histoire d'Etienne Marcel, une trentaine d'années, journaliste qui s'est fait renverser par un camion poubelle et se retrouve privée d'une partie de sa mémoire et de l'usage de ses jambes sans explication. Les médecins n'expliquent pas la cause de cette paralysie…
En revanche, il va se souvenir immédiatement d'Alma, mais ce n'est pas le cas avec sa collègue Olympe.
L'amitié joue un rôle important dans cette histoire que je vous laisse découvrir.
L'auteure nous plonge dans les secrets du corps humain et du subconscient puisqu'Isabelle nous entraîne sur les souvenirs et une quête de soi.
Ce roman est bien construit avec des personnages hauts en couleur et les thématiques sont riches néanmoins profondes. Les mots sont d'une justesse que cette lecture est addictive. Quant aux protagonistes, ils sont bienveillants, attachants et tendres.
Avec ce roman, je découvre la plume d'Isabelle Artus qui est décalée, d'une telle fluidité et d'une telle finesse que j'ai dévoré les 365 pages. J'ai aimé ce côté auto-dérision d'Etienne, ce qui rend cette lecture légère, drôle et rythmée.

Entre humour et émotions, je suis littéralement conquise et c'est une belle histoire de résilience.
C'est une très jolie découverte et une lecture très agréable.
Lien : https://juliechronique.fr/20..
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Bien plus profond qu'il n'y paraît, ce roman interpelle et donne à réfléchir. Prenez une petite dose d'absurde : un personnage principal au nom d'une station de métro qui se fait renverser par un camion poubelle et trois amies aux caractères bien trempés; ajoutez une amnésie inexpliquée ; et nous voilà partis aux côtés d'Etienne à la recherche de ses souvenirs. S'il arrive a se souvenir presque instantanément d'Alma, ce n'est pas le cas avec sa collègue Olympe. Honteux de ce tri sélectif, il préfère lui cacher son amnésie. Au fil du temps, il se remémore son enfance, ses rêves et ses choix. Il interroge ce qu'il est devenu et cherche tant bien que mal quel évènement il a inconsciemment enfoui au fond de sa mémoire. Peu à peu, les pièces du puzzle s'assemblent, et les secrets apparaissent. J'ai trouvé ce roman extrêmement bien construit, les thèmes de la quête d'identité et des souvenirs sont abordés de manière originale tout en étant très précis, recherchés et fouillés. L'autrice aborde ici avec beaucoup de subtilité et d'humour la puissance du subconscient. Je découvre la plume sensible de l'autrice et je ne compte pas m'arrêter là. Un roman tout en finesse qui ouvre les portes du développement personnel et nous invite à croquer la vie à pleines dents !
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Avec ce livre j'ai découvert la plume d'Isabelle Artus, et elle m'a conquise, par son naturel, et son humour, mais aussi par la richesse de son langage et la justesse de ses mots, un bonheur.
L'histoire est celle d'Etienne Marcel, un jeune homme d'une trentaine d'années, ardéchois d'origine, journaliste à Paris qui va réveiller après un coma médicalisé, à la suite d'une rencontre accidentelle avec un camion poubelle au coeur de la nuit.
Il est partiellement amnésique, mais il est également partiellement handicapé, le haut de son corp fonctionne, le bas refuse. Entre souvenirs refoulés, secrets de famille, vérités inavouées mais pressenties, grâce à ses amies il va démêler l'écheveau, et pouvoir se reconstruire.
Le thème des maladies intelligentes peut prêter à sourire, mais parfois il serait nécessaire de mieux écouter notre corps, pour lui éviter de souffrir, et ainsi mieux se connaitre.
Une belle lecture, pleine d'empathie de tendresse de sensibilité et une très belle dose d'humour pour ne jamais se prendre trop au sérieux.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’était pas le moment d’envisager le pire, il était trop tôt pour se prononcer, les médecins eux-mêmes ne savaient pas ce qu’il en était. Elle devait se montrer patiente, garder l’espoir, prier. Sans même s’en rendre compte, elle se signa rapidement pour conjurer le sort.
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Désormais, les rares fois où une infirmière, une aide-soignante ou un médecin entrent dans la chambre, il s’éclipse discrètement. Je suis assez satisfait de commander à distance un zigoto de ce calibre aussi facilement qu’un vulgaire feu de circulation. Il y a pourtant quelque chose qui me chiffonne. Ses allers-retours passent totalement inaperçus.
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Si ça se trouve, je suis placé sous protection policière affreusement rapprochée et, en attendant que la mémoire me revienne, Robocop reste sur place pour être le premier à m’interroger. C’est pour ça que les toubibs ne se formalisent pas, ils sont tous au courant. Ça veut dire que je suis plus vivant que mort. Je devrais me réjouir, n’empêche, flic ou pas, ce regard posé sur moi en permanence m’oppresse, je n’arrive pas à respirer. C’est à cause de lui que je suis branché à une machine.
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Longtemps, j’ai cru au merveilleux, au subtil, j’ai su diriger la course des nuages, modifier la couleur des feux rouges à distance, communiquer par-delà les mots, comprendre le langage des animaux. Je souriais à l’insolite, embrassais l’extraordinaire, je croyais aux fées, aux forces de la nature et aux esprits malicieux. J’étais de la race des rêveurs, de ceux qui s’émeuvent de la beauté des fleurs et baptisent les étoiles.
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Je repense à l’histoire de cette femme en état de mort cérébrale que sa famille, à contrecœur, s’apprêtait à débrancher. Tout son être hurlait « ceci est une erreur, une abominable méprise, je suis vivante », mais aucun signe de sa révolte intérieure ne transparaissait à la surface. Prisonnière de son corps, elle avait réussi au dernier moment à mobiliser toute l’énergie vitale de son désespoir pour produire une larme.
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