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Citations de Isabelle Delannoy (20)


L'économie symbiotique est au contraire une économie régénératrice de ses ressources. Plus l'homme produit selon ses principes dans le vivant, la technologie et la sphère sociale, plus il est capable de régénérer ses ressources et d'arriver probablement à un point non seulement où il devient cocréateur des équilibres planétaires au lieu d'en être le fossoyeur, mais où il parvient également à créer plus de ressources qu'il n'en consomme.
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L'humain prend un autre rôle dans le vivant. Il n'observe plus la nature "pour mieux la soumettre", pour en devenir "maître et possesseur", comme l'exprimait Francis Bacon et René Descartes, pères du rationalisme occidental moderne, mais pour en comprendre et en respecter les équilibres afin de favoriser son développement et sa croissance.
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L'information est une ressource étonnante. Contrairement à la matière et à l'énergie, plus elle se partage, plus elle se multiplie.
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Cette augmentation des inégalités, au niveau mondial comme local, ne cesse d'aller en s'accélérant ces dernières années. Elles est un profond facteur de déstabilisation sociale. Elle entraîne stigmatisations et violences. En effet, ce n'est pas la richesse qui fait la cohésion sociale, mais sa répartition équitable.
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4. « Pour devenir symbiotiques et dépasser la fragile frontière qui sépare la symbiose du parasitisme, nos sociétés doivent franchir le point de bascule où l'impact positif de la technosphère sur les autres écosystèmes devient supérieur à son impact négatif, et savoir préserver les ressources dont la technosphère dépend scientifiquement. Est-ce possible ? Nous n'en savons rien, seules des mesures pourraient nous en informer. Cela nécessite un changement radical de nos indicateurs. Aujourd'hui adaptés à une vision extractrice de notre économie, ils ne savent pas mesurer le couplage des activités économiques avec la régénération des écosystèmes écologiques, économiques et sociaux. La seule régénération que nous savons parfaitement mesurer est la régénération financière. Néanmoins, la synergie entre toutes les nouvelles logiques économiques et productives qu'ont inventées les pionniers de cette nouvelle économie depuis cinquante ans laisse apparaître que cela est largement envisageable. » (p. 314)
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Lorsque les habitants et les communes s'organisent en coopératives pour valoriser les sources d'énergie disponibles localement, ils redistribuent la valeur générée et font progresser leur territoire vers l'autonomie.
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Le contact avec les écosystèmes vivants, ne serait-ce que par la vue, diminue le stress, la violence domestique et urbaine, favorise la rémission des maladies, améliore la santé mentale et physique, et favorise le lien social.
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Le vivant a développé des réponses au croisement de l'efficience et de la résilience. Sans autre solvant que l'eau, à partir de l'énergie du Soleil et à température ambiante, les systèmes vivants ont adoptés des formes et des organisations d'une grande intelligence.
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C'est en effet au moment où les choses vont au plus mal que l'on a besoin d'acteurs à l'optimisme d'acier, traçant des voies pour nous désembourber et aller au plus vire de l'avant.
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Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?
inspiré par Lewis Carroll
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3. « Nous allons appliquer les propriétés des systèmes pour extrapoler le développement de l'économie symbiotique à un niveau mondial à partir de ses caractéristiques fondamentales. […]
L'économie symbiotique a une structure fractale. Au niveau le plus petit, les éléments s'organisent en écosystèmes qui s'organisent eux-mêmes en écosystèmes d'écosystèmes structurés toujours selon les mêmes principes d'organisation […]
L'économie circulaire met en coopération les éléments simples que sont les industries selon ces principes et crée des écosystèmes industriels technosphériques ; l'ingénierie écologique ou la permaculture assemblent des espèces vivantes (en y intégrant l'espèce humaine) selon les mêmes principes, et produisent des services écosystèmiques qu'aucune des espèces ne peut produire isolée ; les réseaux numériques produisent des data issues de l'interaction des données, qui vont les influencer en retour ; les individus forment des écosystèmes sociaux, qui vont produire de l'intelligence collective et influencer les individus en leur amenant des nouveaux savoirs, savoir-faire, opinions, etc. » (p. 283)
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2. « La légèreté avec laquelle nous accédons à une myriade de services cache en coulisses une industrie lourde, aux conséquences écologiques et sociales parmi les plus noires. Nos balades numériques engloutissent déjà 10% de l'électricité mondiale et cette consommation croît de 7% par an. Les métaux qui composent nos écrans et nos processeurs sont souvent en quantités limitées sur le globe, disponibles en quelques points seulement, et les méthodes d'extraction sont parmi les pires que nous puissions connaître : déplacement et intimidation de populations, notamment indigènes, pollution des rivières aux métaux lourds pour purifier les minerais, guerres. L'industrie numérique repose sur des coulisses que nous préférons ne pas voir. […] En fin de chaîne, la situation n'est guère plus reluisante. Les déchets de numérique s'entassent. » (pp. 254-255)
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1. « Apparues sans concertation, les différentes logiques économiques et productives que nous avons successivement présentées couvrent toutes les activités économiques et forment un système économique complet. Sous leur apparente diversité et la multiplicité des termes – ingénierie écologique, permaculture, biomimétisme, écologie industrielle, économie circulaire, économie de fonctionnalité, smart grids, open source, makerspaces, open data, économie du pair à pair, contributive, sociale et solidaire... –, elles sont d'une extraordinaire cohérence dans leur structure de fonctionnement et peuvent être décrites selon les mêmes principes.
Pour simplifier le propos, j'ai qualifié ces principes – et le système logique dont ils sont le cœur – de "symbiotiques", du nom du phénomène qu'ils décrivent où ils sont assemblés pour la gestion du vivant, des industries, et des rapports sociaux de la production à la consommation, et jusqu'à la gouvernance. […] Il est utilisable pour étudier la cohérence de n'importe quel système technique, productif ou d'échan1. « Apparues sans concertation, les différentes logiques économiques et productives que nous avons successivement présentées couvrent toutes les activités économiques et forment un système économique complet. Sous leur apparente diversité et la multiplicité des termes – ingénierie écologique, permaculture, biomimétisme, écologie industrielle, économie circulaire, économie de fonctionnalité, smart grids, open source, makerspaces, open data, économie du pair à pair, contributive, sociale et solidaire... –, elles sont d'une extraordinaire cohérence dans leur structure de fonctionnement et peuvent être décrites selon les mêmes principes.
Pour simplifier le propos, j'ai qualifié ces principes – et le système logique dont ils sont le cœur – de "symbiotiques", du nom du phénomène qu'ils décrivent où ils sont assemblés pour la gestion du vivant, des industries, et des rapports sociaux de la production à la consommation, et jusqu'à la gouvernance. […] Il est utilisable pour étudier la cohérence de n'importe quel système technique, productif ou d'échanges économiques, avec la logique de cette nouvelle économie montante. […] L'avantage d'une théorisation est de pouvoir pousser la logique identifiée jusqu'au bout et de proposer une image complète d'une réalité qui, bien que non actualisée encore, est bel et bien présente dans son potentiel. » (p. 227)
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Nous pouvons comprendre ce paradigme : si l'intelligence humaine est puissante, l'animal humain est faible. La maladie, l'accouchement, la rudesse des hivers ont emporté pendant des millénaires les épouses, les enfants, les pères, les mères.
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Ainsi, tout ce qui était attaché à la terre, à la reproduction et à la satisfaction des besoins essentiels, ce qui était le plus proche de l'organique était " de droit privé", littéralement " privé de droit" : la femme, le paysan, l'esclave.
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Aussi loin que nous pouvons remonter dans les écrits qui fondent notre civilisation, nous pouvons voir combien elle s'est construite idéologiquement en opposition au vivant. Les pères de la science moderne, qu'il s'agisse du français René Descartes ou de l'anglais Francis Bacon, pourtant bien opposés sur les méthodologies, s'accordent sur une chose : l'objet de notre science. Pour le premier, il s'agit d "devenir maître et possesseur de la nature" ; pour le second, de l'observer pour mieux la soumettre. Ce paradigme ne leur est pas propre; il est celui de la société dans laquelle ils évoluent : il y a Homme et Nature, et l'idée qu'ils se font du progrès est d'accroître la domination du premier sur la seconde.
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Les mines de notre futur sont dans les immeubles que nous habitons, nos villes et nos ports, qui peu à peu se transformeront.
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Gérés selon les principes symbiotiques, les écosystèmes vivants deviennent des acteurs industriels à part entière d'une société. Ils ouvrent les voies d'une alliance entre les industries et les collectivités territoriales : ce qui est aujourd'hui un coût devient un moteur de production de richesses à partir du territoire. Intensifications écologiques et économique deviennent les deux faces d'une même pièce.
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De la même façon, le logiciel de pensée de l'économie actuelle ne sait pas reconnaître un autre logiciel. C'est en parlant avec son langage - rentabilité, productivité, flux de valeur... - que nous pouvons amener ses neurones à reconnaître autre chose que lui même. [...]. La grande difficulté des acteurs de cette nouvelle logique économique est de ne pas avoir les indicateurs qui démontrent leur performance.
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Est il encore possible de changer la donne ? Nous ne pouvons le savoir. Et c'est "dans cette incertitude que réside notre espérance". Mais cette incertitude ne peut rester une espérance que si nous nous employons à tourner le gouvernail. Et à changer l'hypothèse d'une symbiose de notre espèce avec notre planète en réalité.
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