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Le fils de Jean-Jacques de Isabelle Marsay
Il y a des règles établies, informez-vous de ce qu’elles sont et vous saurez que les enfants ne sortent des mains de la sage-femme que pour passer dans celles d’une nourrice. (Lettre à Suzanne Dupin de Francueil, le 20 avril 1751) . Depuis que les mères, méprisant leur plus cher devoir, n’ont plus voulu nourrir leurs enfants, il a fallu les confier à des mères mercenaires qui, se trouvant ainsi mères d’enfants étrangers pour qui la nature ne leur disait rien, n’ont cherché qu’à s’épargner de la peine. Il eût fallu veiller sur un enfant en liberté: mais quand il est bien lié, on le jette dans un coin, sans s’embarrasser de ses cris. Pourvu qu’il n’y ait pas de preuve de négligence de la nourrice, pourvu que le nourrisson ne se casse ni bras, ni jambe, qu’importe, au surplus, qu’il périsse ou qu’il demeure infirme le reste de ses jours. (Emile, Livre I) |