Citations de Isabelle Tronquet (22)
"Est-ce que les pilotes font attention au père Noël , le soir de Noël ?"
Un enfant lors de légères turbulences : " Madame , tu peux demander au pilote d'arrêter de faire bouger l'avion, j'arrive pas à dessiner !"
Un passager me demande une fenêtre plutôt qu'un couloir.
-Le vol est complet, monsieur, mais pourquoi préférez-vous le hublot ?
-Parce que je voudrais prendre l'air pendant le vol !
Il y a des passagers qui confondent le métier d’hôtesse de l’air avec un autre… Nous sommes à bord pour deux choses : veiller à la sécurité de nos passagers et leur apporter le confort que la compagnie propose à bord de nos vols. Nulle part il n’est écrit que nous sommes également disponibles pour le confort affectif de ces messieurs, mais les vieux fantasmes ont la vie dure, et notre beau métier reste affriolant dans la tête de bien des personnes…
" PNC aux portes , armement des toboggans , vérification de la porte opposée ." Une jeune fille se lève et court jusqu'à l'hôtesse et, gesticulant d'excitation demande : " Elle est où, Béyoncé, , à quelle porte ? Je n'ai pas bien compris votre annonce !" En effet , elle n'a pas bien compris l'annonce ...
( PNC: personnel navigant commercial .)
L’hôtesse de l’air…, une jeune fille, toujours jolie, souriante et propre sur elle, sans famille, sans attaches qui s’envoyait en l’air toute la semaine. Et puis j’ai rencontré Isabelle, découvert sa vie, son métier. J’ai véritablement compris tout ce qu’impliquait la vie d’une maman hôtesse de l’air. Entre décalage horaire, vols long-courriers, la fatigue, le stress et surtout une vie de famille complètement chamboulée. On peut être maman, femme, hôtesse de l’air. On peut avoir un métier prenant mais passionnant.
Parfois, on se rend compte que c’est parce qu’on ne parle pas la même langue qu’eux, un signe de tête fait alors l’affaire, si le client a compris qu’on était en train de le saluer, il marque un léger arrêt signifiant qu’il nous a entendues mais qu’il ne sait pas comment nous répondre.
La grossesse est un des moments les plus précieux dans la vie d’une femme. Parfois, nous adorons porter la vie, parfois, les désagréments en font une période détestable. Cela varie d’une femme à une autre, et aucune grossesse ne se déroule de la même façon que la précédente ! Si la grossesse n’est pas une maladie, comme nous le répètent fréquemment les médecins et notre entourage, il n’est cependant pas anodin de prendre l’avion dans cet état.
Le passager business qui tente de séduire une hôtesse de l’air en mettant en avant sa profession, sa position sociale, nous le connaissons bien. Il ne voit pas la femme, il voit juste l’image. Il n’y a rien de glorieux à se faire draguer dans ces conditions, et parfois je me sens même plutôt salie…
Certains passagers ont le compliment facile, en particulier en Amérique du Sud, où le « guapa », « linda » est assez facile à entendre. Pas besoin d’être la plus belle femme de la Terre, mais en cas de déprime passagère, de baisse de moral, ou de doutes sur son sex-appeal, il n’y a rien de meilleur pour se mettre du baume au cœur que d’aller faire un tour quelques heures dans certains de ces pays du sud du continent américain ! On en revient véritablement reboostées !
Notre métier, c’est faire en sorte que même ces clients-là ressortent de notre avion le sourire aux lèvres, avec l’envie de revenir voyager avec nous. Seulement voilà, parfois, nous n’y arrivons pas, il n’y a rien à faire, et malgré tous nos efforts, les critiques pleuvent. C’est usant et notre patience en tant qu’individu est mise à rude épreuve ! Le client a toujours raison, mais dans les limites de ce qui nous est humainement et techniquement possible de faire...
La chaleur favorise toutes sortes de malaises, mais le plus commun, c’est le malaise vagal. Sans conséquence néfaste, heureusement, ses symptômes sont tout de même relativement impressionnants. Teint pâle, sudation excessive, perte de connaissance, vomissements. Cela arrive relativement souvent.
Il est plus facile de se réchauffer que de se rafraîchir dans un avion.
Lorsque l’on voyage en classe affaires et que l’on n’est pas là pour travailler, on a envie de profiter du moment, de découvrir le service, de discuter avec l’hôtesse. On regarde le menu proposé, puis on feuillette le magazine offert par la compagnie. On choisit dans sa tête plusieurs produits dans le catalogue des ventes à bord et on regarde un film sur l’écran individuel.
Les cliches ont parfois la vie dure.
Une canne n’est pas forcément l’attribut principal et exclusif d’une personne non voyante !
Les avions par terre, ils sont très gros, et quand ils s’envolent ils deviennent tout minus.
Il n’y a rien de plus énervant que ces gens qui ne peuvent s’empêcher d’assouvir leur voyeurisme !
Perdre pied, péter les plombs… Cela arrive. Mais à bord d’un avion, cela peut prendre de drôles de proportions. Enfermé dans un grand tube de métal, il n’y a pas d’endroit où s’isoler pour récupérer, où que l’on se trouve on reste en contact avec les autres passagers. Cela exacerbe le mal-être, les pathologies sous-jacentes. Le manque de sommeil, un séjour fatigant, l’alcool et l’avion, tout cela peut amener facilement quelqu’un à la crise !
Je me souviendrai toute ma vie de cette jeune passagère qui a sûrement quitté ce monde depuis longtemps. Et à chaque fois que je pense à elle, c'est son sourire que je vois, son enthousiasme, sa bonne humeur. Ce jour-là, j'ai pris neuf heures de retard, mais surtout une grosse claque…