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3.06/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Géorgie
Né(e) : 1990
Biographie :

Iva Pezuashvili est un écrivain géorgien.
Il est né en 1990 et a étudié le cinéma à l' Université de cinéma et de théâtre Shota Rustaveli . En 2018, il a remporté une bourse pour le programme international d'écriture de l' Université de l'Iowa .

Son film Babazi de 2012 était basé sur sa propre nouvelle "Alchu" ("Lucky Toss"). Il a également été scénariste et réalisateur pour la populaire série de films Tiflis .

Pezuashvili publie ses histoires depuis 2012. Son premier recueil I Tryed est paru en 2014. L'une de ses histoires Tsa a été incluse dans quelques anthologies comme The Book of Tbilisi et Georgien - Eine literarische Einladung . Son premier roman Gospel of the Underground est paru en 2018 et a été présélectionné pour un certain nombre de prix littéraires géorgiens. Son dernier ouvrage Une chute à ordures a remporté le prix de littérature de l'Union européenne et le prix Tsinandali .
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Source : Wikipedia
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Rencontre avec le lauréat 2022 de l'EUPL, Iva Pezuashvili. Originaire de Géorgie, il remporte ce prix avec "A garbage chute", roman choral qui retrace l'histoire d'une famille géorgienne contemporaine. Un grand merci à Iva Pezuashvili pour cette interview "en duplex"


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y avait qu'à voir comment l'Union soviétique se transformait de manière négative ces dernières années et comment la colère et le chagrin étaient proportionnels à la diminution des produits dans les rayonnages des magasins. Si, jusque là, la Géorgie et l'Union soviétique s'appelaient les républiques amies, elles étaient vite devenues des ennemies et si, jusque là, ils étaient des citoyens soviétiques, ils étaient vite devenus des Arméniens et des Azéris et des Géorgiens et des Abkhases et des Ossètes. Il n'y avait qu'à voir comment ils avaient commencé à se massacrer en respectant le scénario russe écrit dans les années vingt.
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Dans les endroits ou les voyous du quartier restaient accroupis, où s’élevaient des garages construits illégalement dans les années 1990, s’exhibaient à présent des stades de football, des toboggans de mauvaise qualité, des balançoires, des jardins en béton et différents cadeaux généreusement distribués par la mairie avant les élections. Chaque fois que tu passais devant, ils te rappelaient que tu vivais dans un semblant de démocratie ; ils te rappelaient que les voyous n’avaient pas disparu, qu’ils s’étaient juste transformés et qu’ils arrivaient à cohabiter avec le système comme auparavant, que si un voyou était malin il pactisait avec la police, qu’avant les élections le gouvernement avait toujours plus besoin de la garde des voyous avec leurs bandanas noirs que de balançoires, que la peur était plus efficace que les aides sociales, que c’étaient des gens affamés qui vivaient dans la peur, que ces gens avaient plus besoin des aides sociales que des balançoires et qu’ils recevaient donc la terreur en guise d’aide. Voilà comment on bouclait la boucle de la démocratie bananière.
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Grâce à sa mère, Mila avait appris en même temps que l'alphabet une vérité fondamentale : dans la vie, l'argent est aussi important que le bonheur et, si on ne peut pas acheter le bonheur avec de l'argent, en revanche, on peut acheter des objets qui nous rendront heureux car l'écart n'est pas si grand entre le bonheur et le confort matériel, qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Même s'il existe des pauvres heureux et des riches malheureux, rien n'obligeait Zéma à suivre ce chemin. Elle pouvait être heureuse ou malheureuse, comme n'importe qui. En général, quand on parle de moyenne, tout dépend de la vision du monde qu'on a. Zéma ne pouvait pas se permettre d'être pessimiste, donc le bonheur, c'était un niveau de vie acceptable, et le malheur serait uniquement la chute et la destruction.
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A la fin des années 1990 et au début des années 2000, à part la Croix-Rouge et l'ONU, l'Eglise évangélique aussi nous fournissait une généreuse aide humanitaire. Les deux premières, d'accord, soutenaient le pays en décrépitude comme elles le pouvaient, mais nous ne nous sommes jamais posé la question, et aujourd'hui encore moins car c'est trop tard : pourquoi cette Église évangélique américaine, plus précisément de paroisiennes, oui, uniquement des femmes car le programme social s'appelait "Les mères évangéliques aux mères du monde" ou quelque chose comme ça ? Que voulaient-elles ? Pourquoi se donnaient-elles tant de mal, qu'essayaient-elles de faire ?
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Le monde autour de lui puait. Il puait depuis toujours et, de même qu'il essayait en allumant le feu de nettoyer le bunker, les autres héros essayaient aussi de faire en sorte que l'odeur de la décomposition de ce monde n'atteigne pas les montagnes, les prés, mais tous perdaient cette guerre contre la puanteur, comme Guéna. Même s'ils repeignaient d'anciens immeubles soviétiques avec de jolies couleurs, s'ils mettaient trois ou quatre couches d'asphalte sur la terre truffée de morts, l'odeur de la puanteur était là. Elle régnait en maître.
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Tel était Koba Tchkadoua : il insultait les ouvriers chinois assis dans le minibus comme les businessmen chinois qui avaient tout acheté, sauf la mer de Tbilissi, grâce à des arrangements machiavéliques conclus avec le gouvernement. Ils avaient bâti un village olympique et en avaient récupéré par un subterfuge quelconque la propriété après l'olympiade, puis ils avaient créé une communauté si fermée que personne, sauf Koba, ne savait ce qui se passait à l'intérieur.
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Je vous salue depuis la jungle du capitalisme et des ghettos de béton, comment allez-vous ? L'économie va bien ? Est-elle pérenne ? Voilà qui est notre Shaolin ou le chemin du Christ, et il est vrai que celui qui fait un régime avec un revenu décent est un saint, les gens socialement vulnérables n'ont pas d'autre choix que de croire au dieu de la famine. Soyons sur le chemin du pardon mais pourquoi la vie des riches est Flow et celle des pauvres Delivery ?
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Mais nous sommes là, moi et mes amis de Temka, pendant que, là-bas, à la mer de Tbilissi, les Chinois érigent des immeubles et n'embauchent même pas d'ouvriers géorgiens. Ils détiennent des quartiers si fermés qu'on dirait un ghetto. Le gouvernement s'en fiche mais il faut qu'on hausse le ton. Jusqu'à quand pourront-ils profiter de nos terres ? C'est la mer de Tbilissi ou celle de Pékin ?
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Oui, quand le même employé du même bureau te fait une commande chaque jour et te sort la même phrase à chaque fois : "Désolé, mec, je n'ai pas de cash", c'est un trou du cul et rien d'autre. Les patrons de Lazare aussi étaient des trous du cul pour ne pas avoir coupé le pont à ces bastards et donc ne pas avoir prévu une option pourboire dans l'application.
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Ce qui s'est produit, c'est que le marché libéral a transformé des employés en esclaves et la logique du "Si tu n'aimes pas ça, pars mon frère" nous a conduits jusqu'à la réalité où nous sommes libres seulement de choisir notre forme d'esclavage; c'est pour ça que Lazare qui "n'aimait pas ça", n'arrivait pas à partir.
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