Ivar Leon Menger

Je réalise à l’instant que je n’avais pas encore chroniqué ce roman, ce qui est une regrettable erreur tant il m’a emballé et convaincu dès le départ. Une idée simple, diabolique. Imaginez une ile perdue on ne sait où, mais dans un endroit qui s’appellerait Nordland. Au milieu, une maison, un couple et deux enfants, un garçon et une fille, Juno et Boy. Une sœur enterrée dans le jardin. En dehors d’un vieux facteur, personne ne doit savoir que des personnes vivent ici. En dehors des parents, personne ne doit savoir qu’il y a des enfants. Mais Juno grandit et se demande ce qu’il peut y avoir de si diabolique de l’autre côté de la rive. Les « intrus » comme les appellent père et mère, sont-ils réellement menaçants ? Et puis, une nuit, un jeune homme débarque silencieusement. Il dit à Juno qu’il est venu la sauver, mais qu’elle ne doit pas parler de lui à ses parents. Alors, qui dit la vérité ?

Ecrit à la première personne et au présent, le roman est un peu le journal intime de la jeune Juno qui peu à peu prend conscience du monde qui l’entoure, et que quelque chose cloche dans ce monde que ses parents voudraient croire parfait. C’est un peu la version du Rayponce de Disney en version adulte et noire, ce que l’on ne voit pas ne peut pas de faire de mal… ou de bien. Un suspense psychologique qu’autant plus maitrisé et rondement mené que l’explication finale ne saurait être autrement plus claire et logique. Le lecteur peut bien se douter par moments de quelque chose, mais comme premier roman, Ivar Leon Menger réalise avec les enfants du lac un sans faute à tout point de vue.

Un roman édité chez Belfond Noir que je remercie pour leur confiance et que je ne saurais que trop vous conseiller.

Ivar Leon Menger, l’écrivain et metteur en scène de pièces radiophoniques allemand, a écrit son premier roman Les enfants du lac en 2022. Une année plus tard, il est disponible pour les lecteurs francophones et les amène sur une île où vit une famille complètement coupée du monde.



L’histoire commence plutôt agréablement, dans une cuisine où se mêlent les effluves d’une tarte aux myrtilles et du caramel chaud, et se dessine la perspective d’un après-midi à jouer à un jeu de société. On dirait une famille classique lors d’une journée de repos, composée de Mère et Père (comme ils seront appelés tout au long de l’histoire) et leurs deux enfants : Boy de 12 ans et sa soeur Juno, adolescente de 16 ans. Mais on comprend dès le début que quelque chose cloche. Le mot prison est utilisé dès la cinquième ligne et pour cause : la famille vit isolée sur une île avec des mesures très strictes, essentiellement pour les enfants, pour faire en sorte qu’aucun intrus n’accède à leur maison. Les enfants sont de ce fait obligés de respecter sept commandements sous la menace d’une punition.



Néanmoins, Juno grandit et aimerait bien s’envoler, découvrir le monde – surtout celui qui se trouve de l’autre côté du lac dont il lui reste comme seul souvenir un petit seau de plage. Elle commence à poser des questions (et avec elle, le lecteur), tente par petites ruses d’en savoir plus, tout en ressentant constamment l’angoisse devant les intrus. Une fois par semaine, ils reçoivent la visite de l’oncle Ole – le moment où Boy et Juno doivent obligatoirement se cacher pour tenir leur présence secrète, sinon ils se retrouveraient en danger de vie.



L’histoire est racontée par Juno et à travers sa voix, l’auteur nous offre un mélange d’un thriller psychologique et d’un roman d’apprentissage. Le livre n’est pas sanglant – j’ai fait ma propre expérience qu’une fois le livre refermé, même à une heure tardive, il n’y a aucun problème à s’endormir, bien au contraire. Certains passages m’ont assez ennuyée (là où Juno découvre l’amour) et, ayant du mal à accepter que le comportement de Juno est dû à son isolement, j’ai trouvé certaines phrases assez enfantines, peut-être écrites pour un lectorat plus jeune.



Dans l’ensemble, c’est un huis-clos plutôt prenant, à la tension agréable où le lecteur est malgré tout poussé à en savoir plus et convient à une lecture pour les vacances d’été.
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Le commentaire de Martine :

Ce récit est un mélange d'un conte gothique et un thriller psychologique, Ivar Leon Menger nous offre un premier roman, anxiogène, car on va retrouver des instants angoissants, d'autres incertains, provoquant des incertitudes, pour essayer de contrôler nos appréhensions de ce qui va arriver à la famille de Juno.

J'ai très bien ressenti de la compassion pour Juno, ses sentiments, ses peurs et sa curiosité, les mise en situation dans leur vie sont très bien décrites et compréhensibles. Juno une jeune adolescente de 16 ans, vit avec son frère et ses parents sur une île mystérieuse coupée de tout le monde, sauf un vieil oncle qui leur amène le courrier et d'autres choses qu'ils ont besoin.

Juno et son frère Boy vivent dans un isolement complet au milieu de la nature, sans aucun contact avec le monde extérieur. Je dois vous dire que le questionnement m'a habité sur ce qui peut s'être passé dans leur vie pour les retrouver ainsi coupés de tout. Les enfants, sont-ils les vrais enfants de ces deux adultes ? Ont-ils réellement un lien de parenté entre eux ? Est-ce qu'il s'est passé quelque chose dans leur vie ? Les parents, sont-ils leurs géniteurs ou bien des kidnappeurs ? Jusqu'au jour où Juno se rend compte que quelque chose ne va pas. La mafia les recherche, ils ont développé un comportement axé sur la protection, toujours être aux aguets au cas où l'île soit envahie, par leurs prédateurs. Ils ont tellement travaillé fort afin de rendre leur île sécuritaire, qu'ils se sont construit une cachette. Est-ce qu'ils auront réussi à se protéger et à rester ensemble ?

J'ai trouvé l'intrigue très intéressante et je voulais savoir ce qui se cache derrière la vie de Juno et de son frère et pourquoi ils doivent vivre reclus dans un isolement complet du monde et de la société. Dans certaines parties du récit, on pouvait déjà deviner certaines choses dont certaines se sont résolus assez rapidement, mais pour moi, le roman était intrigant, surprenant et fascinant. Le style d'écriture était très fluide, mais cela reste un thriller psychologique en huis clos, certains lecteurs éprouvant des difficultés durant la lecture de ce genre de roman, pour moi, ce style arrive toujours à me plaire.
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🏞 Les enfants du lac - Ivar Leon Menger 🏞

Traduction : Justine Coquel @editionsbelfond



Résumé :

Voilà douze ans que Juno vit sur une petite île du Nordland avec Père, Mère et Boy, son petit frère. À l'exception du vieux facteur, nulle âme étrangère ne s'aventure dans leur chalet fortifié.

Juno l'a bien compris : leur solitude est le prix de leur protection judiciaire. Impossible de quitter les lieux sans mettre sa famille en danger. Mais la jeune fille grandit, rêve d'interdits, questionne ce monde qui l'entoure et dont elle n'a que de vagues souvenirs. Quels trésors dissimule l'horizon ? Qui sont ces intrus qui les menacent ? Qu'ont-ils fait à Ruth, sa grande sœur enterrée près du lac ?

Une nuit, un inconnu débarque sur la plage. Juno s'approche, craintive et pourtant attirée par ce sourire, ces boucles brunes, ce regard d'ange. Le garçon prétend qu'il est venu la sauver, qu'il la cherche depuis des années. Que le vrai danger est là, sur l'île.

Prince charmant ou croque-mitaine ? En même temps que le doute, la mort et son cortège d'horreurs se rapprochent.



J'ai eu envie de découvrir ce roman suite au post de @chinouk35

Je suis un peu mitigée sur ma lecture. J'ai beaucoup aimé le début avec la présentation des personnages et de leur étrange situation, on cherche à comprendre pourquoi ils se cachent, s'excluent du monde et comment fonctionne cette famille. Et puis quand les choses commencent à se décanter, que les révélations arrivent j'ai trouvé qu'il y avait trop d'incohérences notamment sur le personnage de Lucas et sur l'inaction de ceux pour qui il travaille. Je n'en dévoile pas plus mais je trouve qu'il manquait de la crédibilité dans cette partie de l'histoire et ça a gâché ma fin de lecture.

Un huis-clos à l'ambiance pesante mais qui manque pour moi de cohérence.

Ouais ! C'est pas folichon quand même. Des enfants sur une île. On se demande pourquoi ils sont là avec leurs "parents" : enlèvement ? Protection de témoin ? Roman catastrophiste ? Fuite criminelle ? Peu à peu, on apprend pourquoi. Voilà ! La pochette est joliment colorée, et suivra peut-être un film moyen sur une plateforme puisqu'à priori c'était l'idée de départ.

Juno, 16 ans, et son frère Boy, 12 ans, vivent isolés avec leurs parents.

Placés sous protection depuis des années après avoir dénoncé des membres de la mafia italienne, c'est sur une île qu'ils refont leur vie avec une nouvelle identité.

Le père se rend sur la terre ferme de temps en temps afin de faire le plein de provisions, tandis que la mère et les deux enfants restent sur l'île.

Ne pas la quitter fait d'ailleurs partie des 7 règles que la famille s'impose et cela attise d'autant plus la curiosité des deux enfants, qui rêvent d'aller voir ce qu'il se passe ailleurs.

Juno a toujours été très obéissante, aidant sa mère et répondant parfaitement aux exercices d'urgence que ses parents ont mis en place en cas d'arrivée de danger sur l'île. Mais aujourd'hui, elle aimerait prendre son indépendance et trouver les réponses aux questions qui la taraudent : pourquoi ne voient-ils personne? Pourquoi doivent-ils se cacher lorsque la seule personne qu'ils pourraient rencontrer ( le facteur) arrive? Pourquoi les enfants ont-ils interdiction d'entrer dans le bureau de Père? Tant d'interrogations auxquelles ses parents ne semblent pas prêts à répondre.

Alors qu'elle sort de la maison une nuit, elle rencontre Luca. D'abord surprise de voir quelqu'un sur son île, elle prend peur en imaginant que la mafia les a retrouvés, puis, sous le charme du beau jeune homme, son monde vacille lorsqu'il lui donne une toute autre version de l'histoire.



J'ai beaucoup aimé cette lecture, qui ressemble fortement à un conte pour enfant revisité : une maison isolée sur une île, la forêt, les parents étranges, une vérité dont on ne se doutait pas... Les personnages sont attachants, même si parfois, il m'a semblé que Juno n'avait pas les comportements d'une ado de 16 ans, mais ce n'est qu'un détail qui n'entache pas le fait que ce roman se dévore.



Le style est simple et efficace, le rythme prenant et on se laisse mener par le bout du nez par cette histoire qui ressemble à certaines histoires réelles... Glaçant!
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Je n'ai malheureusement pas été transportée par l'ambiance de ce roman. Pourtant l'histoire de personnes vivant recluses sur une île isolée avait tout pour me plaire. Hélas, j'ai deviné ce qui allait se passer et du coup difficile de s'immerger complément dans le roman.

🔪 Nous allons suivre Juno, 16 ans, ses parents et son jeune frère. Pourquoi vivent-ils sur cette île ? Comment se fait-il que les enfants ne connaissent rien de l'extérieur ?

🔪 Nous allons avoir plusieurs théories et, moi-même j'en ai echaffaudées. Et c'est peut être là aussi que le bas blesse parce que je m'attendais à d'autres plot twist.

🔪 Ceci dit, si vous aimez les romans en huis clos, les mystères et les rebondissements, car il y en a, ce roman court peut vous intéresser d'autant qu'il a plutôt eu de bons retours.
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Ce roman est un récit sombre à souhait, narré du point de vue de l'aînée d'une famille vivant retranchée sur une île au milieu d'un lac isolé.



Le recour a cette narration unique est intéressante mais désavantageuse car l'on ne sait pas si celle-ci est fiable et l'on attend à tout moment l'élément déclencheur qui ferrai virer cette version...

Avec ce genre de thriller psychologique, ça passe où ça casse car il manque pour ma part quand même les points de vue des autres protagonistes afin de mettre le récit davantage sous tension. J'aurais également aimée plus d'explications sur le fond de l'histoire et les personnages impliqués.



Une découverte positive pour moi, les personnages uniques et l'intrigue addictive. Un premier roman pour l'auteur dont je suivrais les prochaines publications.

Attirée par la couverture colorée tout en étant intrigante, annoncé comme étant un thriller impossible à lâcher, j'ai lu "Les enfants du lac" de Ivar Leon Menger paru aux éditions Belfond. Et c'est une réussite, autant pour le récit, pour l'ambiance que pour ses personnages.



On y suit Juno, une ado de 16 ans et son frère Boy, 12 ans, qui vivent avec leurs parents, Père et Mère, reclus sur une île en bénéficiant de la protection des témoins. Sans contact avec le monde extérieur, ils n'ont pas la télé, pas de téléphone et ils ne savent même pas où se situe l'île sur laquelle ils vivent. Mais l'adolescence rattrape Juno et elle veut découvrir ce qu'il se passe de l'autre côté du lac. Et c'est à partir de ce moment que tout dérape.



L'auteur maintient le suspense tout au long du roman. On angoisse, on se pose pleins de questions et cela grâce aux retournements de situations. Ivar Leon Menger revient sur le passé de la famille et cela lui permet d'enchaîner les rebondissements et nous, lecteur, on reste en apnée tout au long de notre lecture.



Un premier roman réussi et un auteur à suivre.



Vous avez envie d'une lecture palpitante et addictive. Foncez!

Belfond noir nous propose en ce mois d’octobre un thriller au décor îlien : beaucoup d’autres auteurs auparavant ont été inspirés par l’insularité, les noms qui me viennent en tête sont ceux de Denis Lehane ou Agatha Christie, les huis clos insulaires sont propices à fabriquer des thrillers efficaces et glaçants. À la différence, qu’ici, les protagonistes, une famille de parents et de leurs deux enfants, vivent sur l’île en question. L’auteur allemand, Ivar Leon Menger, a pris les choses à rebours, et si les premiers chapitres se déroulent entre les frontières que symbolisent les rives du lac qui entoure l’île, c’est bien ce fascinant extérieur qui exerce une sorte d’obsession pour les deux adolescents. C’est un premier roman de la part d’un auteur qui est habitué à écrire des pièces radiophoniques et livres audio pour Audible.





Juno vit avec Boy, son petit frère de douze ans, entourée de Père et Mère, ses parents, qu’ils vouvoient. Comme leur habitation est la seule et unique sur cette île, ils font l’école à la maison. Ils passent leur vie, reclus sur l’île, même si l’île leur tient de cour de jeu. Ils ne fréquentent personne, se tiennent éloigner de l’autre monde, au-delà du lac, et lorsque le seul individu autorisé à venir sur l’île leur apporter le courrier, leurs parents les tiennent éloigner. Cela fait forcément naître des questions dans l’esprit de Juno, jeune fille de seize ans, à qui les rares heures de lectures et d’enseignement ne suffisent plus, et à Boy, plus jeune, mais tout aussi intrigué que sa sœur. L’attrait de l’étranger, ce lointain inconnu, et de l’interdit, le bureau de Père fermé à clef vont pousser la jeune fille à s’aventurer au-delà des étroites frontières que ses parents leur ont fermement fixées.



On se rend vite compte que quelque chose cloche dans ce foyer à la Robinson Crusoé, en dehors de toute forme de civilisation, qui en plus est doté d’un bunker comme si le danger, totalement imperceptible, rôdait en permanence. La curiosité insatiable de la jeune fille, la pousse à se poser des questions sur la façon dont elle vit, le narratif que ses parents leur ont imposé depuis qu’ils sont petits, et des réactions de l’un et de l’autre. L’auteur allemand prend soin de disséminer régulièrement, ici et là, des indices sur ce que cache cet isolement familial, loin de tout, hermétiques à tout élément de modernité, confiné dans une auto-suffisance presque maladive. Il y a cette grande sœur, absente bien sûr, il y a ce bunker qui pèse lourd, ces albums photos qui rappellent une autre réalité, un passé aux antipodes du présent qui est le leur.



Plein d’indices cachés ici et là, du simple refus de la Mère à jouer au Risk, là où il s’agit de se faire la guerre en s’appropriant les territoires des uns et autres, ou un simple moment de franche rigolade en famille tourne à l’eau de boudin. Que des airs de stage de survie en milieu hostile, les enfants vivent embuées dans une paranoïa tellement épaisse qu’il faut bien la volonté ferme d’une jeune fille pour la dépasser. Le lecteur est évidemment coincé dans cette opacité, où seul le malaise ambiant règne, celui-là qui pousse la jeune fille vers l’extérieur, qui fait qu’elle apprend à nager seule. On marche à l’aveugle pendant une bonne partie du roman, les doutes nous assaillent, on rétropédale quelques fois, suspens garanti, celui de savoir ce qui se trouve au-delà de ce lac dont on n’est même pas sur de la localisation exacte.



Un conte d’horreur, je ne sais pas, peut-être que cela bien d’où on pointe le curseur de l’horreur, alors oui il y a de l’horreur dans cette histoire d’une fratrie surprotégée et qui respire difficilement en vase clôt. Tout est question de perspective dans ce roman, à savoir ce qui se passe de chaque côté de l’île. C’est encore plus perturbant lorsqu’un jeune italien débarque et ajoute encore de mystère à la situation. J’aurais aimé un peu plus d’explications sur le fond de l’histoire et les personnages impliqués, l’auteur s’est surtout attaché à créer et entretenir cette ambiance de terreur contaminante et cette tension progressive menée dès la première ligne du récit.
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Si je devais résumer en une phrase mon avis sur ce roman je dirai : une lecture courte mais efficace.



J'ai lu ce roman avec ma partner de lecture Suzie et je peux vous dire qu'on a pris plaisir à échanger chaque jour après avoir lu en moyenne 5 chapitres. Qu'est ce que c'était compliqué de reposer le livre, on quittait nos héros à chaque fois sur un moment de suspense!



L'auteur nous plonge dans un huis clos totalement haletant. Dès le premier chapitre, nous entrons dans le vif du sujet et partageons la vie d'une famille coupée du monde sur une île. Les enfants font école à la maison avec leur mère, jouent à des jeux de société le dimanche; mais voilà ils grandissent et se posent de plus en plus de questions, notamment Juno, qui se demande ce qui l'attendrait de l'autre côté du lac et si elle aura la possibilité un jour de s'y rendre. Mais, pour l'instant, il faut rester caché des intrus qui les surveillent, qui ont tué sa sœur...c'est ce que leurs parents leur répètent tous les jours.



Mais sait-on vraiment où se situe le danger?



Du début à la fin, j'ai eu l'impression d'être en apnée. L'auteur a su instaurer un climat angoissant qui ne m'a pas quittée jusqu'à la fin du roman. Les chapitres courts donnent un bon rythme à l'histoire et on a du mal à reposer le livre tant on a peur pour les enfants.



La fin m'a vraiment surprise, je ne m'y attendais pas du tout. Une histoire incroyable que vous n'arriverez pas à lâcher avant la dernière page.



Une très bonne découverte de l'auteur pour moi, d'autant plus qu'il s'agit de son premier roman. Je lirai ses prochaines parutions avec plaisir.



Note : 18/20



Je remercie la maison d'édition Belfond de m'avoir envoyé ce roman via Netgalley.



https://labibliojoe.blogspot.com/2023/10/les-enfants-du-lac.html

Je remercie vivement les éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce magnifique roman, c’est un énorme coup de cœur pour moi.

Dès les premières pages, on sent une ambiance pesante, un peu glauque. On fait la rencontre de Juno (16 ans), de son frère Boy (12 ans) et de Père et Mère. Ils vivent tous les quatre en autarcie sur une petite île isolée de tous. Ils doivent vivre cachés car ils sont sous protection judiciaire. Père et Mère ont établi des règles strictes qui leur permettent de ne prendre aucun risque quant à leur sécurité.

Je me suis beaucoup attachée à Juno et à Boy, leur mode de vie est assez archaïque mais ils ont su s’y adapter et le vouvoiement est de rigueur au sein de cette maison. Juno grandit et elle commence un peu à s’émanciper, elle se questionne énormément sur ce qu’il y a au-delà de ce lac qui les isole.

Un beau jour, un inconnu débarque sur cette petite île et là tout vole en éclats, toutes les certitudes de Juno sont remises en question et ce qu’il va lui annoncer va mettre leur vie à tous en péril. Je ne m’attendais pas du tout à ce revirement de situation, je me posais beaucoup de questions quant à leur isolement mais je n’avais rien vu venir.

J’ai lu la seconde moitié du roman en apnée totale et impossible de lâcher ma lecture avant de l’avoir terminée. Les révélations s’enchainent et le rythme est effréné. La plume de l’auteur est hyper addictive, on vit les événements avec les personnages et c’était vraiment hard.

Je ne peux que vous conseiller cette pépite que j’ai dévorée en quelques heures, un subtil mélange de roman noir et de thriller psychologique à l’ambiance lourde et aux personnages hyper attachants.

C’est toujours un peu délicat que de lire le premier roman d’un auteur. Cela crée une certaine anxiété. Va-t-on aimer ou non? Je n’ai pas de référence et je pars donc en pleine découverte. Parfois je regrette (mais c’est assez rare), et parfois, je tombe sur une belle pépite d’or. Eh bien, ce roman m’a plus que surprise, j’ai tout simplement adoré!



Au début du roman, l’on croit que cette famille est stricte, religieuse et semble si heureuse. Tout de même, je trouvais cela un peu bizarre de les savoir seuls sur une île. Cela a immédiatement piqué ma curiosité. Pourquoi? Quel est le but derrière cette décision?



Au fil de ma lecture, j’apprends à connaître cette famille et je tombe sous le charme des deux adolescents de l’île. Boy et Juno ne rêvent que d’une chose : traverser le lac pour voir ce qu’il y a de l’autre côté. C’est encore plus prononcé chez Juno qui a seize ans, elle rêve de quitter l’île tout simplement. Elle veut découvrir le monde. À son âge, elle commence à remettre en question les réponses de ses parents. Il y a quelque chose de louche, mais elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus.



Les événements s’enchaînent à une vitesse incroyable. Il faut tenir compte du fait que le livre est tout de même assez court. Du coup, l’auteur est concis dans son écriture et cela cadre à la perfection avec le roman. Un élément supplémentaire qui rend le roman encore plus captivant. J’ai eu beaucoup de difficultés à prendre mon temps pour le lire et je suis certaine que c’est la même chose pour ma partner de lecture. Nous nous étions dit 4 ou 5 chapitres par jour. Et les chapitres sont si courts que cela nous a permis de nous tenir en haleine tout au long de notre lecture. Que de belles discussions et suppositions avons-nous eu!



C’était immanquable, chaque chapitre nous laissait sur un événement hors du commun. Ce roman est tellement addictif et le fait de m’être attaché rapidement à Boy et Juno a ajouté une dose de plus au suspense. Effectivement, le danger n’est pas de l’autre côté de la rive, mais bien sur l’île. J’ai tellement ressenti de peur pour ces adolescents, j’en avais le cœur qui débattait à toute vitesse à certains moments.



Le livre s’est terminé trop rapidement. J’en aurais bien pris encore. J’ai adoré la plume de l’auteur et la structure de son roman. Les personnages sont uniques, l’intrigue est si addictive qu’il est difficile de fermer sa liseuse et la finale? Je ne m’attendais pas à ce que le tout se termine ainsi. J’avais mes doutes à mesure que j’avançais dans ma lecture, mais l’auteur m’a surprise. Bref, pour un premier roman, c’est tout à fait réussi! Un nouvel auteur qui s’ajoute à ma liste et dont je suivrai les prochaines parutions.


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Mélange de conte gothique et de récit au suspense psychologique haletant, un roman d’apprentissage idéal.
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Voilà un thriller où tu vas être plongé dans une ambiance oppressante, une intrigue angoissante et un univers clos qui te donnera des sueurs froides.



Ça annonce la couleur, n’est ce pas ?



Juno, 16 ans, vit sur une petite île en plein milieu d’un lac dans le Nordland, avec son frère et ses parents.



Coupés du monde extérieur pour leur sécurité, ils vivent reclus et en constamment aux aguets.



Mais voilà, du haut de ses 16 ans, Juno vit de plus en plus mal cet isolement forcé, elle doute de plus en plus du bien fondé de cette autarcie.



Quand par une nuit sombre, elle découvre un jeune homme sur la rive du lac, elle y voit là un prince charmant venu la libérer.



Sorti de nulle part mais avec des révélations fracassantes … il va faire naître en Juno cette envie de découvrir les véritables raisons de leur vie loin de tout.



Une vérité qui va être dure à accepter … une envie de fuir …

Vite !!

Le danger est sur cette île …



J’ai adoré ce thriller vraiment très très prenant.

Il me semble que Séverine de @ilestbiencelivre l’avait qualifié de conte gothique est c’est aussi mon ressenti à la fin de cette lecture.



Petit bémol sur la brièveté du roman qui fait que selon moi la psychologie des personnages n’est pas assez exploitée.



Mais globalement c’est une excellente lecture 🥵💥😍

Le résumé m'aura intrigué en librairie. Ajouté à cela une jolie couverture qui promet une ambiance sombre et banco, je suis passé en caisse. Au final, cependant, je n'ai pas été convaincue.



Ce livre est court et se lit vite, les événements s'enchaînant de façon fluide jusqu'au dénouement. Mais ce qui m'aura freiné dès le depart, c'est le ton donné au récit. En effet, c'est Juno, seize ans, qui nous conte sa vie dans l'île et tout ce qui va survenir par la suite et la secouer dans ses convictions limitées. J'ai trouvé la plume très enfantine alors qu'il s'agit d'une adolescente et ça m'a fortement gêné pour apprécier le récit en lui-même. Comme j'avais l'impression de lire quelque chose destiné à un public plus jeune, l'ambiance était donc nettement moins tendue que je l'aurais escompté.



Quant à l'intrigue, elle est prenante, le suspens est présent mais elle est aussi aisément prévisible. Ça n'aurait toutefois pas affecté mon ressenti si la psychologie des personnages avait été davantage élaborée. J'ai en effet trouvé qu'ils passaient aisément d'un extrême à un autre, sans que ce soit forcément nuancé, et c'est dommage car avec quelques pages de plus pour détailler les profils de chacun, mon avis aurait peut-être été différent.



Je n'ai donc malheureusement pas accroché à ce titre.

Du bon et du moins bon pour ce thriller psychologique et je vous le dis d'entrée, j'ai un peu de mal à savoir de quel côté faire pencher la balance.



Sans être révolutionnaire, ni innovante, l'histoire est prenante, mais elle comporte de grosses incohérences. Cependant, ce sont surtout les réactions de Juno qui m'ont très souvent fait lever les yeux au ciel. Elle est naïve, par la force des choses, et trop dégourdie par moments. Je vous avoue que, même si je n'ai rien vu dans ce sens, j'ai lu ce livre comme un roman Young Adult. Sans cela, ça n'aurait pas fonctionné.

Tout manque de profondeur, les personnages, l'intrigue et les raisons de tout cela. L'auteur survole, sans jamais s'attarder sur les détails. Il essaie de brouiller les pistes mais, les pièges qu'il nous tend sont trop facilement repérables. Sans compter les trucs qui frisent le ridicule, comme le coup de la seringue pour ouvrir le bunker. Non mais il est sérieux ? Des grosses ficelles et des situations complètement abracadabrantes, on n'y croit pas une seconde.



Mais à côté de ça, le gros point positif, c'est l'ambiance. Je ne l'aurais pas définie comme gothique, mais elle est relativement anxiogène et bien rendue. C'est du reste ce qui m'a poussé à poursuivre la lecture malgré les éléments évoqués ci-dessus. Il y a une certaine tension, surtout vers la fin et du suspense, même s'il ne tient pas jusqu'au bout. Un petit je-ne-sais-quoi qui a réussi à rendre ce roman totalement addictif, dévoré en un après-midi.



Au final, pour cette atmosphère et parce que je suis peut-être dans un bon jour, je ferai pencher la balance du côté positif. Ce n'est pas le roman de l'année, certes, mais sincèrement, j'ai passé malgré tout un bon moment.

N'hésitez pas à le découvrir et vous faire votre propre avis.
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Voilà un livre qui m’a rappelé les romans de la bibliothèque verte que je dévorais plus jeune.

Une intrigue pas trop compliquée, des héros adolescents et des péripéties en fin de roman pour tenir en haleine.

Lu entre deux ouvrages bien « intellectuels », il est parfois bon de s’offrir un peu de détente ( et de sucer sa « madeleine de Proust »)

Aujourd’hui, je vous parle de « Les enfants du lac» de Ivar Leon Menger et c’est aux éditions Belfond noir .

L’auteur vous propose une histoire présentée comme un délicat mélange de roman d'apprentissage, de suspense psychologique et de conte gothique..

*****

Et je trouve que cette description correspond bien au livre car cette lecture, dont l'atmosphère est très réussie, a été pleine de surprises.

Après avoir buté dès les premières pages avec une scène qui présente de fortes similitudes avec un livre que j’ai lu il y a peu de temps, me demandant alors s’il n’y a pas un bug dans la matrice, je me plonge rapidement dans cette ambiance surannée. L’impression d’être dans un lieu hors du temps qui n’existe nulle part ne me quittera pas avant la fin de cette histoire. Et vous savez à quel point, j’aime être transportée vers cet inconnu durant mes lectures.

Le décor est planté dans cet endroit au milieu du lac qui ne laisse aucun doute quant au but recherché alors même que ce lieu semble si protecteur : Juno et sa famille se cachent. De qui ? Eh bien, vous le saurez très rapidement. Pourquoi Ivar Leon Menger a fait ce choix de tout nous révéler, si tôt ? N’est-ce pas prendre le risque de désintéresser le lecteur ? En fait non mais je ne le comprends qu’ensuite.

Cette façon dont l’auteur a pris le parti de traiter le sujet de son intrigue (sujet déjà maintes fois abordé) nous implique entièrement dans les faits. Nous vivons les scènes comme si nous étions présents. Ce huis-clos au milieu de nulle part augmente la tension de façon considérable au fur et à mesure que ces intrus se dévoilent. Ça fait froid dans le dos !

La narration est faite à travers le personnage de Juno, impossible de ne pas se sentir concernés par tous ces évènements. La situation, déjà dramatique à la base, ne va faire que s’empirer jusqu’à ce final ….qui laisse une sensation bizarre car le choc de cette réalité vous revient en pleine figure.

Je me rends compte que tout cela a été fort bien amené de la part de l’auteur.

Au final, c'est une lecture singulière que je vous recommande grandement.

Une petite île du Nordland, un chalet fortifié où aucune âme humaine n'y vient à part le facteur chaque Lundi.

Juno déjà douze ans qu'elle vit ici avec Boy son petit frère.

Mère et Père leur ont toujours dit que leur solitude était leur protection judiciaire. Ne jamais traverser la rive, de l'autre côté, c'est le danger avec l'ennemi, mais Juno grandit et rêve de l'interdit.

En pleine nuit un étranger débarque sur son île, le garçon prétend être venu la sauver ! Il la cherche depuis des années, vérité ou piège ?

Le danger, ne serait-il pas cette île ?



Un huis-clos avec une ambiance topissime.

Deux enfants, seize et douze ans qui doivent vouvoyer leurs parents, nous avons l'impression d'être dans l'ancien temps, alors qu'en parallèle, la technologie existe, bel est bien.

Il y a aussi Ruth plus âgé, mais on n'en parle jamais, elle est enterrée.

Des chapitres relativement court qui donne un très bon rythme au récit.

Je me suis immédiatement attaché à Juno qui est extrêmement curieuse de tout, elle a aussi un très bon instinct et comprend très vite ce qu'est venu faire l'intrus.

Entre l'ambiance et le suspense de l'île, ce livre se dévore à une vitesse folle. Seulement quelques petites heures et c'est déjà terminé.

Des protagonistes extrêmement bien travailler que ce soient les enfants ou Mère et Père.

Une relation familiale qui se gangrène au fils des chapitres, c'est incroyablement prenant. Nous sommes immergés dans ce cocon familial, c'est très réaliste.

Une très jolie plume de l'auteur, c'est fluide, les mots défilent, le temps s'arrête.

Entre les intrus d'un côté de la rive et les gardiens de l'autre côté dans le village, tout est ambigu, l'auteur maîtrise le côté énigmatique.

La vérité est surprenante même si elle arrive avant la fin.

Les derniers chapitres son sans répit, tout s'enchaîne très vite.

Pour moi, c'est une excellente découverte avec en plus une couverture qui attire l'oeil immédiatement.

Une sacré belle réussite.