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Citations de J. M. Barrie (181)


D’après l’opinion générale, Peter se conduisait pour l’instant d’une façon correcte uniquement pour endormir les soupçons de Wendy, mais on sentait qu’il ne tarderait pas à changer d’attitude, dès que serait prêt le nouveau costume que la fillette lui taillait contre son gré dans les plus méchants habits de Crochet. Par la suite, la rumeur courut que la première nuit où il porta ce costume, il resta longtemps assis dans la cabine, le porte-cigare de Crochet aux lèvres, et tous les doigts d’une main repliés, à l’exception de l’index qu’il tenait recourbé en l’air de façon menaçante, comme un crochet.
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Peter cria « Mère ! Mère ! » Mais elle ne l’entendit pas. En vain, il frappa avec ses petits bras contre les barreaux en fer. Il dut retourner en pleurant aux Jardins et il ne revit jamais plus son adorée. Quel glorieux enfant avait-il eut l’intention d’être pour elle ! Ah, Peter, nous qui avons commis de graves erreurs, comme nous agirions différemment si nous avions une seconde chance ! Mais Salomon avait raison : il n’y a pas de seconde chance, pas de seconde chance pour la plupart d’entre nous. Quand nous atteignons la fenêtre, l’Heure de la Fermeture a sonné. Les barreaux en fer sont mis pour la vie.
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C’est la raison pour laquelle il y a des barreaux aux fenêtres des nurseries et un pare-feu : les très petites personnes oublient quelquefois qu’elles n’ont plus d’ailes et essaient de s’envoler par la fenêtre ou par la cheminée.
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Si vous fermez les yeux, avec un peu de chance vous apercevrez parfois un vague étang aux teintes pastel suspendu dans le noir ; pressez vos yeux un peu plus fort, l'étang prendra forme, les couleurs deviendront si vives que, si vous pressez encore, elles s'embraseront. Mais, juste avant qu'elles ne s'embrasent, vous verrez la lagune. C'est le point suprême que vous puissiez atteindre sur le continent, et seulement l'espace d'un délicieux instant. S'il pouvait y avoir deux instants, alors vous verriez les vagues et entendriez le chant des sirènes.
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« La seconde à droite […] et puis tout droit jusqu’au matin. »
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Les étoiles sont très belles mais elles ne s’intéressent guère à ce qui se passe sur la terre qu’elles doivent se contenter de contempler à jamais. C’est une punition qui leur a été infligée pour des fautes commises dans un passé si lointain, qu’aucune d’elles n’en a souvenir.
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Clochette n'était pas totalement mauvaise ou, plutôt, elle était totalement mauvaise à ce moment-là tandis qu'à d'autres, elle était entièrement bonne. Les fées doivent être une chose ou l'autre: elles sont si petites qu'elles ne peuvent malheureusement héberger qu'un sentiment à la fois. Elles ont le droit de changer mais il faut que ce soit un changement complet.
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je suis la jeunesse, je suis la joie, dit Peter Pan, je suis le petit oiseau qui vient de briser sa coquille.
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Il nous arrive à tous d'étranges choses, sur le chemin de la vie ,sans que nous y pression garde tout de suite.
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Et les choses continueront aussi longtemps qi'il y aura des enfants joyeux, innocents et sans coeur !
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_ Peter a jeté ma main à un crocodile qui passait par là, dit-il en grimaçant.
_ J'ai souvent remarqué comme vous aviez peur des crocodiles, dit Smee.
_ Pas des crocodiles, rectifia Crochet, mais d'un crocodile.
Il baissa la voix.
_ Mon bras lui a tant plu, Smee, que depuis il n'a pas arrêté de me suivre, sur terre et sur mer, en se léchant les babines à la pensée de dévorer le reste.
_ En un sens, dit Smee, c'est un compliment.
_ Des compliments comme ça, je m'en passe, aboya Crochet. Je veux la peau de Peter Pan qui a donné à ce monstre le goût de ma chair.
Il s'assit sur un énorme champignon et déclara d'une voix frémissante:
_ Smee, il y a longtemps que ce crocodile m'aurait mangé mais, par une chance extraordinaire, il a avalé une pendule qui fait tic tac à l'intérieur; du coup, avant qu'il puisse m'atteindre, je l'entends et je décampe.
Il se mit à rire, mais d'un rire qui sonnait creux.
_ Un de ces jours, dit Smee, la pendule s'arrêtera et il vous aura.
Crochet humecta ses lèvres sèches:
_ Eh oui, reconnut-il, c'est bien ça la peur qui me hante.
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Il avait des jeux un peu cruels comme de faire semblant de manger. Même si les autres avaient faim, il fallait absolument faire mine de déguster des mets délicieux et d’en être repus alors qu’on avait le ventre gargouillant à souhait.
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C'est la coutume, le soir, chez toutes les bonnes mères, une fois leurs petits endormis, d'aller fureter dans leurs esprits et d'y faire du rangement pour le lendemain matin, remettant à leurs places respectives les innombrables choses et notions qui se sont égaillées, égarées durant la journée. Si vous pouviez rester éveillés (ce qui, bien sûr, est impossible), vous surprendriez votre propre mère se livrant à cette activité et vous l'observeriez avec le plus vif intérêt. C'est un peu comme mettre de l'ordre dans un tiroir. Vous la verriez à genoux, je suppose, pensée, souriante, sur tout ce que vous recelez, se demandant où diable vous avez pris cette idée, allant de surprise en surprise -- pas toujours agréable -- pressant ceci contre sa joue qui lui paraît aussi doux qu'un chaton, rejetant en hâte cela hors de ça vue.
Quand vous vous réveillez le matin, le mal et les passions mauvaises avec lesquels vous vous êtes endormis au lit ont été pliés avec soin et relégués au fond de votre esprits ; et par dessus, bien aérées, sont étalées vos plus jolies pensées, prêtes à vous servir.
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Wendy sut qu'elle était condamnée à grandir. A deux ans, tout enfant le sait. Deux est le commencement de la fin.
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Puisque personne n'a vraiment besoin de nous, contentons-nous d'observer et tâchons de dire des choses vexantes dans l'espoir que quelques-unes blesseront.
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Les veilleuses sont les yeux que la maman laisse derrière elle pour protéger ses enfants.
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I. Les Anglais

Le 1er décembre 186__

Je crois qu’il est plus sage de s’arrêter ici et de jeter un voile sur la date, de crainte que mon propos ne prenne fâcheuse tournure ou bien ne tombe entre des mains par trop inquisitrices. En revanche, il ne me semble pas contraire à la prudence de révéler le temps qu’il fait. C’est une nuit de bourrasques ; il y a une demi-heure, ces vents imprévisibles ont violemment projeté vers moi les battants de la fenêtre et ils ont traversé chaque pièce afin d’y jouer de la cornemuse : leurs cris étaient ceux de ces officiers de loi qui cherchent à appréhender et à livrer à la justice quelque intrépide ministre scots – celui-là même qui est assis ici et se tient prêt à mettre en accusation apparitions et sorcières. Il y a quelques instants, une autre bourrasque est passée. Ce soir, il me semble presque possible de prendre au piège tous ces vents et de rassembler en un seul et même endroit ces invités qui traversent le presbytère en hurlant ; puis je courrais de porte en porte, je les ouvrirais et les fermerais tour à tour pour devenir alors le chef d’orchestre d’un ensemble au répertoire plutôt lugubre.
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J. M. Barrie
Échecs. Un adage selon lequel Dieu aurait créé des hommes blancs et noirs, afin qu'il pût jouer aux échecs avec eux.
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*"L'allégresse devait remplir son coeur mais son visage ne reflétait rien: énigme noire et solitaire à tout jamais, il se tenait à l'écart de ses suivants, en esprit aussi bien que physiquement"
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Evidemment, le pays de l'Imaginaire diffère beaucoup d'une personne à l'autre. Celui de John, par exemple, possède une lagune où vont volant des flamands roses que John tire à la carabine. Alors que Michael, qui est encore petit, a un flamand rose que survolent des lagunes. John vit dans un bateau échoué dans les sables la quille en l'air, Michael dans un wigwam, et Wendy dans une hutte de feuilles habilement cousues ensemble.
(...)
C'est toujours sur ces rivages magiques que les enfants viennent échouer leurs canots. Nous aussi, nous y sommes allés, et bien que nous n'y aborderons jamais plus, nous avons encore dans l'oreille le chant des vagues.
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