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Critiques de Jack Kerouac (552)
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Le livre des haïku

Une belle critique par le baiser du jazz...



http://ehsankhoshbakht.blogspot.fr/2010/11/jazz-and-haiku.html

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Le livre des haïku

Autant l'avouer d'emblée, je ne suis ni spécialiste de poésie, ni de l'écriture des haïkus. J'aime lire l'une et les autres, en novice, juste pour entendre les sonorités des mots ou le rythme du phrasé. Et pour inventer en imagination des images, pleines de détails...Aussi aimer devient personnel et intuitif, seulement, sans indication de valeur !



Quand j'ai trouvé ce recueil sur les étagères de la bibliothèque que je fréquente, j'ignorais même que Jack Kerouac avait écrit des haïkus, c'est tout dire ! Il n'a pas voulu "japoniser" son écriture, si je puis dire, et du coup, ce sont des "arrêts sur les images du quotidien" vus de la part d'un occidental.

Ceux évoquant la nature sont particulièrement beaux...à mon avis.



Un petit livre à feuilleter au quotidien, ne serait-ce que pour enjoliver la journée qui commence et prendre la mesure de l'importance des petites choses de la vie.

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Le livre des haïku

Dans sa rédaction de haïku, Jack Kerouac se veux américain ; il ne cherche pas à singer les maîtres japonais ; il ne cherche pas le formalisme, et ceci n’a rien de surprenant de la part d’un yankee du XX° Siècle débutant. Ce qu’Il cherche c’est plutôt à exprimer brièvement un sentiment, souvent diffus et indicible et en ce sens il rejoint bien l’essence du Haïku.

Malgré ces approximations qui peuvent choquer, il nous produit quelques joyaux et c’est très bien ainsi.

Cerise sur le gâteau, l’édition est bilingue et nous permet parfois d’apprécier une finesse que nous n’aurions pas forcément traduite par les mêmes mots que ceux choisis par le traducteur et c’est très bien ainsi, aussi.

Bref un bel ouvrage mais qu’il faut, à mon avis, réserver à des amateurs de haïku déjà avertis faute, d’un tantinet, trop dérouter.

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Le livre des haïku

Jack Kerouac , dans son attrait pour le bouddhisme, a, comme d'autres auteurs de la Beat Génération, découvert le haïku. Sa forme épurée lui a plu. Je connaissais déjà quelques haïkus qu'il a écrits, ce livre réunit l'ensemble de sa production, en version bilingue.





Comme pour toute anthologie fournie, je trouve qu'une lecture d'une seule traite est assez indigeste. Il est préférable de flâner, de suivre des chemins de traverse, de s'arrêter pour contempler, rêver...



Tous les poèmes ne m'ont pas parlé, mais certains sont vraiment très réussis. Notamment ceux évoquant les tribus indiennes ou des endroits typiquement américains. L'observation des chats, des papillons donne naissance à des vers fort évocateurs:



" Couleurs d' Halloween

orange et noir

Sur un papillon d'été "



A feuilleter au gré de ses envies, souffle léger d'éternité dans un court instant...

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Le livre des haïku

Je n'ai pas trop aimé. Pas à cause de haïku bancals par rapport à la tradition japonaise, ce n'est pas ça qui est gênant, mais parce que peu sont de vrais haïkus, à mon sens.

Ces haïku viennent de carnets non publiés à sa mort et datés de 1956 à 1966 et de haïkus essaimés au sein de ses livres.

J’avoue être assez insensible à la majorité; pas à cause de haïku bancals par rapport à la tradition japonaise, ce n'est pas ça qui est gênant, mais parce que peu sont de vrais haïkus, à mon sens.

Seuls quelques uns sont très beaux.



La préface de Bertrand Agostini et la présentation et introduction de Regina Weinreich méritent lecture attentive.
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Le livre des haïku

Ouvrage très particuliers, mais qui sait retrouver l'état d'esprit du haïku, indéniablement. L'édition est richement commentée, c'est un plaisir que d'en apprendre autant.
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Le livre des haïku

Le Haïku, poème Japonais en 3 vers composés de 17 syllabes, est un art particulièrement difficile. Et sa transposition dans l'univers occidental parfois périlleuse. Pourtant, Jack Kerouac est particulièrement inspiré...

Il est vrai qu'il prend quelques libertés avec le genre - je crains d'ailleurs que ses vers ne plaisent pas aux puristes... Car si il y a toujours 3 vers, il y a rarement 17 syllabes chez Kerouac... Et les saisons (si chères aux auteurs Japonais) sont bien souvent absentes... Et pourtant ! Il parvient tout à fait à capter la poésie d'une situation. En quelques mots, il fait ressentir au lecteur tout un univers...

La préface et l'introduction de cet ouvrage nous aident à comprendre comment l'auteur en est venu un jour à franchir le pas de l'écriture du Haïku. Et, au vu de se biographie, je ne suis pas étonnée qu'il ait trouvé là du plaisir à décrire l'univers qui l'entourait de façon si poétique...

Cet ouvrage en édition bilingue est un réel plaisir. On ne peut rester insensible à la musique des mots en Anglais. Car le Haiku, c'est également cela : des jeux de mots, des césures surprenantes... Il est amusant de comparer l'original à sa traduction !

Pour tous les amateurs de l'auteur, voici une autre facette de sa personnalité à découvrir. Quant aux amateurs de poésie, ils découvriront là l'univers d'un Américain qui a été l'un des premiers à rendre populaire le genre du HaIku en occident.

Mais laissons la place à l'auteur :

The bottoms of my shoes

are clean

From walking in the rain



Les semelles de mes chaussures

sont propres

A force de marcher sous la pluie



(Très approprié en ce printemps si humide...)



One flower

on the cliffside

Nodding at the canyon



Une fleur

au bord de la falaise

Se penche sur le canyon

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Le livre des haïku

Pas une grande férue de haïku, mais une grande férue du Kerouac romancier... alors pourquoi ne pas commencer la lecture de son œuvre poétique par un genre qui ne m'interpelle pas spécialement ?



D'emblée, le haïku de Kerouac est, comme il le dit très clairement, différent du haïku japonais dont il s'inspire, en ce qu'il est, déjà, formellement moins strict. Ainsi, de l'avis de l'auteur américain, le japonais a une fluidité syllabique difficilement atteignable dans les langues occidentales, il "propose que le haïku occidental dise simplement beaucoup en trois vers courts". Quant au sens et aux thèmes, "un haïku doit être très simple et dépourvu de tout artifice poétique et constituer une petite image et cependant être aussi aérien qu'une pastourelle de Vivaldi", l'on est au contraire au plus près de l'esprit japonais.



Et c'est bien ce que l'on retrouve dans ce recueil de haïku qui regroupe tous ceux écrits par l'auteur entre 1956 et 1966, bien que réunis et publiés en 2002 : une forme moins stricte, un fond qui, par un évènement du quotidien, une saison, une sensation... décrit un instant de vie paradoxalement puissant de par sa fugacité. De la solennité et du sérieux, parfois, mais aussi de la dérision, des jeux sur les sons et les sens, de plus en plus souvent au fil des années ; de la joie toute simple, mais intense, ou encore des moments de doute et de douleur, de plus en plus récurrents et forts.



Car au fil du temps, et de l'alcool qui emporte Kerouac avec lui, les haïku se font plus amers, davantage tournés vers la désillusion, vers la sensation que le monde n'est que vacuité, finitude, mort. En cela, ils sont précieux pour comprendre, aussi, son évolution romanesque.



Une lecture que j'ai trouvé pertinente en ce qu'elle m'a apporté une autre connaissance de Kerouac, mais qui ne m'a pas forcément réconciliée avec le genre du haïku, bien que moins abstrait.



Un petit florilège - en VO, ayant eu le plaisir de pouvoir les lire sans traduction, les éditions de la Table Ronde proposant une version bilingue du recueil :



The trees, already

bent in the windless

Oklahoma plain



The cow, taking a big

dreamy crap, turning

To look at me



The new moon

is the toe nail

Of God



Mad wrote curtains

of

poetry on fire



Dusk in the holy

woods -

Dust on my window



Came down from my

ivory tower

And found no world



The other man

lonesome as I am

In this empty universe
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Le livre des rêves

D’origine canadienne, Jean-Louis Kérouac ou Jean-Louis Lebris de Kérouac dit Jack Kerouac (1922-1969), est un écrivain et poète américain. Les œuvres les plus connues de Kerouac, Sur la route (considéré comme le manifeste de la Beat Generation), Les Clochards célestes, Big Sur ou Le Vagabond solitaire, narrent de manière romancée ses voyages à travers les Etats-Unis.

Entre 1952 et 1960, Jack Kerouac consignait ses rêves dans des carnets et en 1961 il les tape à la machine pour les faire éditer. L’éditeur n’en retient qu’une partie, version qui sera traduite en français en 1977. Ce n’est qu’en 2001 que paraitra la version complète de l’ouvrage aux Etats-Unis, aujourd’hui traduite chez nous.

Ce n’est ni un roman, ni un récit, ni quoi que ce soit de bien définissable puisqu’il s’agit d’une longue collection de rêves alignés les uns derrière les autres. De quoi doit-on s’émerveiller en parcourant ce livre, en supposant qu’on y trouve matière à s’émerveiller ? De la densité de chaque rêve peut-être ? De la capacité de l’auteur à avoir pu noté tout ce déroulé dans les moindres détails ? Moi qui me réveille chaque matin sans jamais me souvenir de quoi que ce soit de mes pensées nocturnes – d’ailleurs si la science ne m’avait appris qu’on rêvait tous, je n’imaginerais même pas que cela soit possible ! – je trouve extraordinaire qu’on puisse remplir des carnets de ses aventures de la nuit.

Ce bouquin est donc une compilation de délires oniriques, sans queue ni tête, comme on s’en doute. C’est parfois drôle, toujours farfelu mais dans ce bouillonnement carrément incompréhensible subsistent les traces du Kerouac que l’on connait et de son époque : la moquerie/mépris pour les employés en costard/cravate qui vont bosser, le sexe et les femmes qui ne sont jamais loin (« Cette blonde splendide qui danse les seins nus sur une scène dorée »), les écrivains (Tolstoï…) ou politiques (Eisenhower) qui se trouvent mêlés à leur corps défendant au gloubi-boulga chimérique de Jack.

Pour participer à la célébration du centenaire de la naissance de Jack Kerouac, ayant déjà lu ses principaux romans depuis bien longtemps, je complète ma découverte de son œuvre avec des textes qu’en temps normal j’aurais laissé de côté si l’éditeur n’avait eu la bonté de me les offrir. Merci à lui, mais approchez votre oreille de votre écran, tout à fait confidentiellement et je compte sur vous pour ne pas le répéter, ce bouquin est vraiment chiant à lire ! Motus et bouche cousue, ok ? Ne gâchons pas la fête des survivants de la Beat Generation.

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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

2 textes du célèbre vagabond américain d'origine française, Jacques Kerouac. Le premier, intitulé "Grand voyage en Europe" est le plus intéressant : c'est le carnet de voyage de Kerouac lors de son premier voyage en Europe. Après une traversée de l'Atlantique mouvementée, il passe quelques semaines à Tanger avant de s'embarquer pour Marseille. De là, tantôt en stop, à pied ou en train il va remonter sur Paris, y séjourner quelques jours avant de gagner Londres. Les notations de Kerouac sur les gens qu'il rencontre, sur les paysages d'Afrique ou "de Cezanne" sont toujours intéressantes et touchantes, bien que moins élaborées à mon avis que celles de cet autre voyageur que fut Nicolas Bouvier.
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

Grand voyage en Europe :



Agréable lecture, même si le nombre insignifiant de pages ne permet pas de se plonger vraiment dans l'histoire ou le style. Ça reste néanmoins du Kerouac. Et le point de vue d'un américain qui parcourt notre Europe (résumée par Paris et le début du voyage vers Londres) est plaisant; en particulier quand Mr Kerouac se balade dans les musées et nous exprime son point de vue sur Van Gogh et Cézanne.



Le vagabond américain en voie de disparition :



Plaidoyer pour le vagabondage, pour la liberté de faire ce qu'on veut de sa vie. Très intéressant !
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

Ce court texte est un « brillant plaidoyer en faveur des vagabonds » (présentation de l’éditeur). Jack Kerouac , grande figure de la Beat generation y fait l’éloge des plus grands vagabonds de l’histoire. Pourtant son constat est triste : il ne fait pas bon être vagabond par les temps qui courent (années 1950) aux USA. Alors qu’être vagabond était autrefois symbole de la liberté de pensée, c’est de nos jours devenu synonyme de marginalisation. Citant Benjamin Franklin, Virgile, Bouddha, Beethoven, Einstein et d’autres, Kerouac « renvendique le droit à l’errance ». A mi-chemin entre description et témoignage, le texte un brin moraliste, m’a déçue. De la verve rebelle de Kerouac, je n’ai pas trouvé traces, excepté peut-être quelques phrases éparpillées...



Le vagabond américain en voie de disparition est précédé d’un texte autobiographique intitulé Grand voyage en Europe. Kerouac y décrit son périple en Europe où il est passé chercher ses droits d’auteur à Londres. De Tanger en passant par Marseille, Aix-en-Provence, Paris, puis Londres, l’auteur dépeint les paysages et personnages rencontrés. Le regard de Kerouac est intéressant mais j’ai trouvé son écriture fade. Je ne sais pas si le texte a souffert de la traduction mais je n’ai pas retrouvé l’écriture exaltée et chancelante de l’auteur. La « littérature de l’instant » ou « prose spontanée » dont s’était fait maître Jack Kerouac ne m’a pas séduite et la folie caractéristique des beatniks n’a pas trouvé ses marques dans ce texte. Un texte somme toute banal qui ne transcrit pas la poésie libertaire de l’auteur...
Lien : http://livresacentalheure-al..
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

La traversée de l'océan atlantique de Kerouac se fait sans doute sous acide. En tout cas son écriture laisse à penser que son esprit s'évade et pas seulement parce que les flots de l'Atlantique se déchainent.

Le voyage jusqu'à Paris via Tanger est plus intéressant d'un point de vue littéraire et sociologique. Kerouac porte un regard vif et drôle sur les français.
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

Mes premiers pas dans l'œuvre de Kerouac... Un style-fleuve, qui se développe comme un torrent, on s'y laisse bercer, emporté par les mots et par des phrases à jamais terminées. S'ajoute une certaine poésie minutieuse, très modeste, d'autant plus agréable, avec une pointe d'humour.
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

Kerouac déplore qu’avec l’accroissement de la surveillance de la police sur les lieux publics, routes, gares, plages, le chemineau disparaisse totalement des pays industrialisés.

Ce texte est un hymne aux vagabonds célèbres ou anonymes. J’y ai vu un poème à la liberté, au vivant, à l’errance, à l’homme à pied, sans liens et sans attaches, au vagabond, cette espèce en voie de disparition transformée en clochard dans les villes.



Lui-même se dit ancien vagabond d’une espèce particulière car il savait qu’un jour ses efforts seraient récompensés. Il avait de l’espoir en pensant à l’avenir. Les vrais vagabonds ne pensent qu’au présent

Honneur tout d’abord aux premiers américains sous le signe de Whitman, Jim Bridger, Johnny Appleseed et à leurs cabanes en tôles et en planches, dans la solitude totale de la nature.





Maintenant les enfants s’écartent de ces hommes qui passent sur les chemins. Les parents les ont mis en garde.



Adieu au vagabond chaplinesque.



Adieu au vieux vagabond de la Divine Comédie. «Le vagabond, c’est Virgile, il fut le premier de tous.»







Ont mené par moments des existences de vagabond dans leur vie

Benjamin Franklin, en Pennsylvanie.



John Muir «qui est allé dans les montagnes, la poche pleine de morceaux de pain sec qu’il trempait dans les rivières.»







Whitman, en Louisiane, «quand il cheminait sur la grand route.»







Et le vagabond noir, un solitaire des montagnes du sud, le dernier vestige des clochards de Bruegel.



Et le vieux Zacatecan Jack, le Saint Errant.



Et Vachel Lindsay, le troubadour vagabond, qui vend ses poèmes pour se nourrir.







L’avion désormais crucifie le vagabond qui doit maintenant se cacher.



Plus de Jean Valjean jetant son sou au petit Savoyard.

Plus de Beethoven, le vagabond sourd.

Plus de Einstein, le vagabond, avec son pull-over en agneau à col roulé.

Plus de Bernard Baruch, «le vagabond sans illusion, assis sur un banc dans un jardin public, avec, à son oreille, un appareil en plastique qui lui permettait de capter les voix.»

Plus de Serge Essénine, vagabond prestigieux de la Révolution russe

Plus de Li Po, le vagabond puissant, le poète chinois.



«Jésus fut un vagabond étrange qui marchait sur l’eau-

Boudha fut aussi un vagabond qui ne prêtait aucune attention aux autres vagabonds.

Le Chef Pluie-Au-Visage, plus sinistre encore.-

W.C. Fields, Véhicule de Diamant.»



Le vagabond est un être de fierté mais après avoir passé en revue différents endroits de New York et de quelques autres grandes villes parmi lesquelles Paris où les clochards sont respectés, Kerouac met un point final à sa revue sur cette amère constatation expliquant la disparition de cette espèce rare des fiers vagabonds :

«Les bois sont remplis de geôliers.»



Magnifique texte à lire de préférence hors traduction.


Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

Ces deux nouvelles font l'éloge du vagabondage.

Dans son Grand voyage en Europe, il retrace son parcours des Etats-Unis à l'Angleterre via le Maroc et la France. C'est l'occasion pour Kerouac de nous donner de belles descriptions et son ressenti de Tanger, de Marseilles, Aix, Avignon, et de nombreuses pages sur Paris. La France, terre de ses origines ne semble pas l'emporter dans son coeur lorsqu'il analyse le comportement des français et leur mentalité. Il insiste aussi sur le côté tatillon de la douane pour passer en Angleterre.

La deuxième nouvelle, le Vagabons américain en voie de disparition est plus général, ne se cible pas sur un seul pays. Il analyse le vagabondage, ou l'art de cheminer, qui est de plus en plus mal perçu, assimilé à la marginalité et aux crimes. Pourtant, d'illustres prédécesseurs ont vagabondé:Benjamin Franklin, Jésus, Bouddha...ce sont des vagabonds qui ont fait l'Amérique.
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

Ô combien j'ai trouvé le « Grand voyage en Europe » de Jack Kerouac pompeux ; empli de tirets et de points-virgules.

En revanche, son plaidoyer pour le vagabondage dans " Le vagabond américain en voie de disparition " est une ode à la liberté à laquelle j'adhère complètement.
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

Jack Kerouac a ouvert la route à des milliers de nouveaux voyageurs pour qui l'errance est devenue un mode de vie, un idéal, un destin.

Cat Stevens, Bob Dylan, Neil Young lui feront écho en chantant le désir de la route et des chemins qui mènent ailleurs, à Katmandou ou dans la Cordillière des Andes. "Like a rolling stone"



Peu importe où il va, en baskets et sac au dos, Kerouac se trimballe en stop, en cargo, en bus, en train, il ouvre les yeux et note tout ce qu'il voit, les bergers de l'Atlas portant un agneau comme dans la Bible, les gamins de Marseille et leur baguette, les jolies filles, il note ce qu'il mange, combien il a payé, il éclaire le monde avec son regard, parle de sa rencontre avec Dieu au cours d'une tempête, il est humble, attentif, crasseux et fauché, il ne juge pas, il se mêle à la vie des gens humbles croisés dans les rues, puis il continue sa route.



C'est écrit comme un vrai livre d'écrivain, un carnet de voyage au jour le jour, plein de vie et de sentiments. Ce n'est ni un bloc-notes ni un reportage, c'est l'essence du voyage, les parfums les couleurs et les sons des pays traversés, les rencontres, les amis, les anonymes.

De la brûlante Tanger aux brouillards de la Tamise, sans mélancolie mais avec une voix toujours vibrante, ardente, nous suivons les pas du Clochard céleste avec ravissement.
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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

Jack Kerouac interroge la société contemporaine américaine sur la libre circulation en racontant son voyage en Europe depuis Tanger au Maroc jusqu’en Angleterre en passant par la France, ses grandes villes, Paris, la province de Cezanne et Van Gogh. Les femmes y sont belles de bien des façons. Kerouac voyage avec son ami Burroughs, rencontre des prostituées, consomme de l’opium. De cette comparaison avec son pays, Il en déduit que la jeune démocratie américaine réprouve le vagabondage sur son sol. L’homme américain doit être conforme au système capitalistique. Il doit produire, être propriétaire de sa maison, consommer, s’abstenir de consommer de la drogue. Le vagabond aux Etats-Unis est surveillé par les autorités. Et puis l’avènement de l’avion a coupé l’herbe sous les pieds du vagabond pour qui il est impossible de sauter dans un avion comme dans un wagon de marchandises.

Ces deux textes ont été réunis et traduit en français par Gallimard en 1969.

Kerouac est le témoin de la disparition d'une certaine idée de la nature de l'homme.

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Le Vagabond américain en voie de disparition ..

J’ai été terriblement déçue par cette lecture. Jack Kerouac est un écrivain et auteur américain mondialement connu, notamment pour son roman Sur la route, sorte de récit de voyage à travers les États-Unis, qui a fait son succès, mais que je n’ai pas encore eu la chance de découvrir. Le vagabond américain en voie de disparition traite de la même thématique, le voyage, avec une traversée de l’océan Atlantique, pour partir des États-Unis direction l’Europe. Nous suivons l’embarquement de notre protagoniste, sa traversée périlleuse balloté par les flots, puis son arrivée à Tanger, au Maroc. Armé seulement de ses baskets et de son sac à dos, il va vagabonder en bus, en stop, à pied, de façon à remonter toute l’Europe jusqu’à Londres, au Royaume-Uni, où il est venu chercher ses droits d’auteur.



C’est écrit comme un carnet de voyage, dans lequel on découvre toutes ses péripéties : les difficultés rencontrées, les minces joies, l’étonnement et la surprise face à certains aspects du quotidien ou aux paysages changeants. L’auteur analyse le vagabondage et sa perception extérieure et s’interroge sur la liberté en règle générale et sur l’errance sans attache. Car si le vagabond américain est en voie de disparition, c’est parce que la perception des gens l’a transformé en clochard, sale, mendiant, seulement présent dans les grandes villes pour faire l’aumône. Les adultes s’en méfient et les adultes sont contraints de le fuir.



Malheureusement pour moi, pourtant grande adepte de voyages, je n’ai absolument pas adhéré à l’histoire. Il m’a manqué du vivant, du sensible, de l’émotion, un peu d’humain aussi. Avec moins de 100 pages au total, c’est quasiment impossible de s’attacher au personnage, d’être transporté ou dépaysé par ce qui est narré. L’écriture est fade, sans relief, ça manque de dynamisme, de mordant, d’exaltation.



Un récit de voyages fade et sans élan, qui ne m'a pas du tout plût. Je retenterai néanmoins de lire la prose de Jack Kerouac à travers une autre histoire.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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