Citations de Jacqueline Susann (14)
J'ai le meilleur champagne qui existe mais je ne peux pas en boire parce que ça fait grossir, j'ai une piscine dont je ne peux pas profiter pour éviter les taches de rousseur, j'ai deux placards qui débordent de robes que je n'ai jamais le temps ni l'occasion de porter parce que je reste chez moi le soir pour apprendre mon rôle, John, fit-elle en s'asseyant sur ses pieds , que s'est-il donc passé ?
J'ai dû embrasser à peu près tous les garçons de la ville et chaque baiser m'a déplu autant que le précédent.(...)
- Tu es une jeune fille bien élevée , Anne. C'est pourquoi tu n'aimes pas embrasser, fit sa mère qui avait retrouvé sa bonne humeur.
- Chacun devrait au moins tenter de faire la chose qui lui importe. Plus tard, la vie, les responsabilités forcent les gens à faire des concessions. Mais seulement plus tard...
Les yeux dans le viseur de la caméra, il ne leva même pas la tête pour lui répondre.
- Je tournerai encore et encore votre scène calamiteuse jusqu'à ce que j'obtienne une prise correcte.
- Ne comptez pas sur moi, mon vieux. Je suis arrivée à l'heure et je pars à l'heure. Je ne me casserai certainement pas le cul pour vous faire toucher vos mille dollars de prime journalière.
Elle lui tourna le dos.
- Si vous partez, je ferais un rapport.
- Libre à vous. Moi aussi, j'ai des droits.
Acteurs et techniciens revinrent à sept heures. Tout le monde attendit Neely jusqu'à dix heures du soir. On téléphona chez elle. madame est couchée, les informa le valet de chambre. Sam Jackson se leva et congédia tout le monde.
- Inutile de vous présenter demain. Tournage arrêté jusqu'à nouvel ordre, dit-il.
Il monta en voiture et prit la direction de la plage. Arrivé devant un certain bungalow, il klaxonna. La porte s'ouvrit sur une brune ravissante aux longs cheveux, vêtue d'un peignoir de bain. Elle lui fit signe d'entrer.
- Eh bien, Janie, vous avez le rôle.
Elle lui fit un sourire enjôleur.
- Oh, Sam, vous avez réussi ! Vous êtes formidable.
Elle se tourna vers le petit homme aux cheveux blancs, assis dans un fauteuil, qui fumait en silence.
-Vous avez entendu ? Sam a réussi.
le petit homme sourit. Il se leva et défit la ceinture du peignoir de la jeune beauté. Il lui arrivait tout juste à l'épaule. le peignoir tomba, révélant un corps parfait.
- Regardez, Sam. Regardez bien, mais ne touchez pas. C'est à moi, dit-il en effleurant un des seins de la jeune femme.
- Oui, monsieur.
- Je préfère vous avertir, car vous êtes jeune, vous pourriez vous faire des idées. Bravo pour ce bon boulot. Rappelez tout le monde pour après-demain matin. Je me charge des communiqués de presse. Et envoyez un télégramme à Neely O'Hara pour lui dire de ne pas se présenter. Signez-le de mon nom.
Quand on travaille pour une major, elle devient une image maternelle : Big Mother. Elle fait tout pour vous, vous protège et anticipe le moindre désir, alors on devient dépendant. Mais quand elle vous rejette, c'est l'épouvante. Je suis restée longtemps sans travailler, puis j'ai signé pour un seul film, sans avoir de major derrière. Résultat, j'ai perdu ma voix. J'ai l'impression d'être redevenu juste Neelie.
- Et moi, j'ai fait quoi à votre avis ? A neuf heures ce matin j'étais sur le pont pour répéter pendant trois heures mon numéro avec ces pedzouilles de Gaucheros. Je suis tombée sur le cul au moins six fois. Puis j'ai rabâché cette idiotie de ballade une centaine de fois. Malgré tout cela, je suis impatiente de sortir, et pourtant, je suis un peu plus vieille que vous, avec ...mes trente-quatre ans
Neely referma le scénario. Elle connaissait son texte par coeur. Elle s'étira voluptueusement dans le grand lit en sirotant son scotch. Onze heures trente et elle n'avait pas sommeil. Elle avait déjà avalé deux somnifères, mais elle devait être sur le plateau le lendemain matin à six heures. Va pour une troisième poupée rouge.
En posant le flacon, elle remarqua son agenda ouvert posé sur la table de nuit. Etait-elle censée se rappeler quelque chose ? Elle essaya de lire, mais les mots se brouillaient. Elle finit par reconnaitre l'écriture de Ted. "Rentre tôt à la maison ce soir : on fête le premier anniversaire de Bud et Jud !"
Oh, punaise, c'était aujourd'hui ! Elle n'avait même pas regardé son agenda ce matin au réveil tellement elle était sonnée. Pour combattre l'effet des somnifères, elle avait dû avaler deux gélules d'amphètes pour trouver la force de se lever. Et maintenant elle avait loupé l'anniversaire.
Chaque fois qu'elle la voyait , Anne redécouvrait l'incroyable beauté de cette fille .Elle l'observa tandis qu'on la présentait aux commanditaires du spectacle et fut de nouveau frappée par son abord chaleureux et son intérêt sincère pour chacun .
Les types vous plaquent, vous devenez moche, vos enfants grandissent et s'en vont, toutes vos illusions tournent à l'aigre. Ne vous reste plus qu'une seule chose sur laquelle compter : vous-même et votre talent.
Amanda était frigorifiée, mais elle n'avait pas conscience de la foule. Elle pensait à Robin Stone. Parfois cela aidait de penser à lui, en particulier lorsqu'ils avaient passé une nuit ensemble.
L'infirmière lui tendit un journal . Bon sang , au-dessous d'une ancienne photo d'elle , fraîche et souriante , on voyait une poupée démantibulée , couchée sur un brancard , les pieds nus dépassant d'une couverture...
Ce ne sont que des organismes , ces nouveaux nés . Leurs prétendus sourires ne sont que des gaz. En plus leur vision est floue : ils ne te reconnaissent pas avant trois mois.
A la minute où vous commencez à penser avec votre coeur au lieu de votre tête, vous êtes cuit.
Ne nous étonnons donc pas si Joséphine et ses pairs, témoins nonchalants, nous laissent bricoler avec des fusées et des bombes atomiques. La victoire, elle le sait, ne dépend pas de bombes et de fusées. La Race des Seigneurs possède l'intelligence suprême. Ses armes sont l'amour et l'affection. (...) Peut-être, espérez-vous leur échapper. Vous êtes un ennemi juré des chiens. Vous êtes allergique à leur charme insidieux. Il ne sauraient vous atteindre.
Vous voulez parier ?