Quand j'ai vu dans la liste masse critique un "Que sais-je" je me suis dit que cela faisait un moment que je n'en avait pas lu. Dans mon souvenir c'était pointu mais accessible comme collection. J'ai donc commencé ce numéro assez confiant, le problème c'est que pour le coté pointu je ne me suis pas trompé, mais pour le coté accessible, c’est a mon sens raté. C'est surement accessible pour des étudiants de psychanalyse mais pas pour un néophyte. Du coup je n'arrive pas aller au bout. Les pratiques sexuelles sont décortiquées a l’aune des théories de la psychanalyse, Freud particulierement, rendant le discours totalement inintelligible pour un béotien comme moi. Dommage, un essai sur l'évolution de la sexualité masculine à travers les âges m'aurai intéressé mais pas ce livre. Par contre, du coup je ne suis pas qualifié pour vous dire si le livre est bon ou pas, il n'est pas suffisamment compréhensible pour moi, désolé.
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Un ouvrage lu avec peu d'empressement. Pourtant, le thème avait tout pour me plaire. Mais la plume, bien agréable, trace des hypothèses qui sont loin de me satisfaire.
L'auteur, psychanalyste, interroge la sexualité masculine en faisant constamment appel aux théories freudiennes. Il en ressort que les hommes sont marqués par leurs mères, première femme qu'ils vénèrent et qui sont à leurs pères. C'est le fameux et célèbre complexe d'Oedipe: nous voulons tous coucher avec le parent de sexe opposé - fille avec père, fils avec mère - et notre sexualité serait fortement influencée par cet acte manqué.
Jacques André affirme ce qui reste à démontrer. L'auteur déclare mais ne prouve rien. Il tisse des hypothèses qui restent, pour moi, bien fumeuses.
Etant quelques peu lasses de ces théories bidonnantes devenues imposantes et bien gavantes, j'ai mis plus de 20 jours à lire l'ouvrage, pourtant court et mince. Les propos défendus par l'auteur sont pour moi une exaspération. J'en ai perdu mes cheveux.
Je sais, par expérience, qu'il est inutile de batailler contre les vérités posées par la théorie freudienne: qui s'oppose, ne fait que nier la réalité et continue de s'enfermer dans un inconscient pas encore fouillé. Autrement dit, qui nie vouloir coucher avec un parent est un être plein de problème dont il faudrait visiter l'inconscient car il faut, pour vivre mieux et épanouie, sortir de la négation. Ces théories, arrogantes, ne laissant place à aucune forme de contestation, il me semble alors inutile d'entamer ici une argumentation.
En bref, je ne conseille l'ouvrage qu'à celles et ceux qui ont la foi et croient aux théories freudiennes. Pour les autres, passez votre chemin ... il n'y a strictement rien à voir.
Merci encore une fois à Babelio pour l'organisation de Masse critique.
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Un livre intéressant et assez global, abordant les fantasmes, les pratiques et la sexualité dans toutes ses formes. L'approche est freudienne, le complexe d'Oedipe prend une place prépondérante ce qui m'a un peu plus posé problème: je ne suis pas une grande fan de tout ce qu'à dit le monsieur et je trouve que d'autres éclairages auraient été bienvenus.
C'est donc un livre à lire si on veut une approche purement psychanalytique et dont le style est simple et fluide.
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Ce livre ne me laissera pas un grand souvenir. Les amateurs de psychologie y trouveront peut-être leur compte, mais pour ma part, de nombreux chapitres m'ont laissé en plan, sans moyen de comprendre ou l'auteur voulait en venir. ici ou là certaines idées font mouches, interpellent, mais bien souvent c'est le mystère qui règne. Lecture à réserver aux initiés
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Voilà un petit ouvrage fort bien écrit et très agréable à lire. On peut en effet picorer les entrées comme à un buffet, selon nos intérêts. Le domaine de la sexualité est vaste, c'est donc assez varié pour ne pas s'ennuyer. Et de toutes façons les textes sont tous courts. Si l'approche psychanalytique domine clairement, il y a également de très nombreuses références historiques ou empruntées à la littérature. L'étymologie ou encore le mythologie sont également mis à profit. J'ai vraiment passé un bon moment, assez émoustillant je dois dire, enfin pour les neurones surtout. Mais ne dit-on pas que le cerveau est le premier organe sexuel ?
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Grande déception. Titre trompeur. Je croyais que le livre allait m’apprendre quelque chose sur les états-limites. Il n’en fut rien. J’ai dû m’acharner pour trouver quelque chose d’utile pour la compréhension de cette pathologie mais je me suis aperçu que j’ai perdais mon temps. Alors, j’ai abandonné la lecture car il y a des livres plus intéressants qui m’attendent. Le livre est en plus cher 15,50€ pour un format et quelques pages, moins de cent cinquante.
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J’arrive presque au bout de mes lectures en service de presse, mais je n’ai pas gardé que de mauvaises expériences pour la fin. Ma dernière lecture n’est pas un roman mais un essai sur la psychanalyse et l’inconscient, écrit par le psychanalyste et professeur de psychopathologie Jacques André.
J’avais lu le résumé avant de solliciter ce livre auprès de l’éditeur sur NetGalley.fr et je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre.
À l’heure du « développement personnel », du « bonheur en vingt leçons » et du devoir de « positiver », la force de la psychanalyse est de ne pas sous-estimer la violence de la vie psychique. Derrière la façade des vies « comme il faut », la folie privée est la chose du monde la mieux partagée.
Ce livre, à travers des instantanés de séances, cherche à faire entendre la parole souvent dérangeante, et en dépit du bon sens, de l’inconscient. Le bouleversement des anciennes rigidités familiales, les nouvelles libertés du choix sexuel ont le « mérite » de révéler mieux que jamais l’âpreté de la relation homme-femme, l’expérience à la fois éprouvante et passionnante de leur altérité.
Les « vérités » de la psychanalyse ne sont pas toujours bonnes à entendre – l’inconscient ignore le « politiquement correct » –, mais au moins elles ne font pas l’impasse sur la complexité des vies intérieures.
Je ne savais pas à quoi m’attendre, disais-je : soit ce serait très intéressant, soit ce serait inaccessible au commun des mortels, c’est-à-dire à ceux qui ne sont pas initiés à la psychanalyse, que ce soit comme analyste ou « patient ». Le résultat est finalement entre les deux : certains chapitres ou certains passages sont passionnants et facilement accessibles au novice que je suis, d’autres m’ont semblé plus obscurs ou moins intéressants.
Le livre commence par une introduction où l’auteur défend fermement la psychanalyse face aux « psychologies douces » et autres méthodes de développement personnel, qui d’après Jacques André ne reposent que sur un positivisme factice qui nie la dimension complexe et douloureuse de l’inconscient.
Positiver ! Vu de la psychanalyse, ce mot d’ordre a tout d’une formation réactionnelle ! « Le bonheur en 20 leçons » qui envahit le livre et les ondes est la face visible d’une médaille dont le revers est le désordre des vies individuelles et collectives. Cachez cette angoisse, cette haine, cette folie que je ne saurais voir. L’honneur de la psychanalyse est de ne pas s’en détourner, ce qui ne signifie évidemment pas en triompher.
Dans les chapitres suivants, Jacques André nous raconte des échanges réels avec des « patients » et s’en sert pour illustrer son propos sur de nombreux thèmes récurrents dans la psychologie et dans la psychanalyse en particulier : le rapport à la mère, au père, la sexualité (qu’elle soit hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle), la culpabilité, le pouvoir, la soumission, la relation entre l’analyste et son patient, le rapport à la mort, etc.
Ce livre est également l’occasion pour son auteur de disserter sur des évolutions de notre société, en les décrivant sans les juger. Avec des allers-retours bienvenus entre sphère privée, à travers les instantanés de séances de psychanalyse, et sphère publique, avec des réflexions d’ensemble, Jacques André joue sur deux tableaux en restant intéressant. Raconter uniquement des histoires individuelles pourrait être intéressant, mais manquerait peut-être de profondeur. Là, il mêle habilement vies intimes et vie en société pour étayer et illustrer son propos.
J’avais surligné plusieurs passages marquants pendant ma lecture, mais je ne vais pas les citer tous ici. Je vais me contenter de quelques exemples :
Sur la soumission privée ou publique :
Libre de se soumettre … c’est presque un slogan politique. Plus d’un dictateur, aujourd’hui comme par le passé, doit à un vote démocratique la disposition de ses pleins pouvoirs. La « servitude volontaire » est aussi un fantasme de masse.
Sur le sentiment de culpabilité :
Le crime a beau n’être qu’un crime de pensée, le fardeau du coupable n’en est pas moins accablant. Au point, parfois, de commettre un délit afin d’échanger le crime psychique, impossible à payer, contre un crime réel pour lequel la justice exige des comptes. […] Remplacer une torture intérieure, impossible à fuir, par la soumission à un châtiment extérieur.
Sur la mort :
La pensée de la mort, sinon la mort elle-même qui est un possible que jamais la vie ne réalise, est bien la blessure narcissique par excellence. La conviction d’une vie éternelle, qui évite le face-à-face avec l’inéluctable, est le prolongement délirant du fantasme de Narcisse.
Sur les morts des attentats :
Comment rendre à la mort anonyme d’aujourd’hui son humanité, comment échapper à l’indifférence, comment défendre la culture contre la destruction, comment rendre à la qualité, celle de la symbolisation, la mort devenue quantité ? L’un des gestes collectifs les plus vivants, les plus émouvants, après le Bataclan, a été de passer d’un chiffre, 130, à une collection de portraits, texte et photo, restituant à chacun des disparus l’absolue singularité d’une vie. Ce que les journalistes du Monde ont réalisé alors, ils l’ont refait pour les tués de Nice. Contre la Mort, les morts. Contre l’anonymat, restituer un visage et une histoire.
Sans être initié à la psychanalyse, ni comme patient ni encore moins évidemment comme praticien, j’ai trouvé de l’intérêt à cet livre sur le sujet. Ce qui se présentait tout d’abord comme un plaidoyer en défense d’une psychanalyse en perte de vitesse ou du moins passée de mode s’est révélé être un essai intéressant et bien écrit, agréable à lire.
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