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Citations de Jacques Pons (20)


Moi j'aime pas quand on me dit qu'il n'y a rien à craindre, c'est là que je commence à flipper...
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- Hé, Sybille, ça va ? T'es blanche comme un Lexomil de fin de show-room. Limite verte. J'ai failli te confondre avec le ficus du hall.
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A la jonction de deux autoroutes, la commune d' Aulnay-sous-Bois était emprisonnée entre deux zones aéroportuaires internationales, Le Bourget et Charles-de-Gaulle. Des millions de passagers passaient tous les jours au-dessus des barres d'immeubles, et longeaient les façades tristes de l'un des quartiers les plus pauvres et criminels de la banlieue parisienne.
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- Oh My God. Partir au soleil en plein hiver, j'avais pas prévu, je suis au bout de ma vie.
- Mais pour nous ça va, hein, comment elles vont faire, aux RH, elles ont tellement de cellulite qu'elles vont bronzer en pointillé.
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Comme tous les autres je suis un outil. Quand un outil est précieux, on en prend soin, on l'entretient, on le bichonne. Quand un outil est obsolète, on s'en débarrasse.
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L'organigramme. La hiérarchie. Le secret. Le dessein qui les dépasse mais qu'ils servent avec ardeur, soldats misérables d'une armée qui tourne en rond, trop occupée à contempler sa propre splendeur pour prendre conscience de sa décadente vanité.
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En rentrant à Paris, elle filerait chez Muhlstein et lui collerait sa démission avec plaisir et soulagement. Tant pis pour ses rêves d'ascenseur social. La jolie Sénégalaise de la cité des Trois-Mille à Aulnay-sous-Bois ne se ferait jamais un nom dans la mode parisienne, mais au moins elle garderait les valeurs transmises par l'oncle et la tante qui l'avaient élevée.
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Il rêvait Thierry la fronde, il s’est réveillé Thierry la frousse. Il a eu le mérite d’attirer l’attention, au moins. Le SUT n’est pas réputé pour sa pusillanimité. Une épine de plus dans le pied déjà meurtri de la direction. L’Inspection du travail de devrait pas tarder à faire sonner la cavalerie, et les liens prêts à rompre face à la menace de l’Institution.
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Ils n’ont, pour la plupart, plus la force de crier. Les plus résistants trouvent encore la ressource pour gémir. Je les hais. Je les plains mais je les hais. Je ne les connais pas tous. Il y en a même que je n’avais jamais vus auparavant. Tant pis. Il est trop tard pour renoncer. Ils paieront pour les autres, et comme les autres.
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A force d’exécuter sans réfléchir, les neurones se grippent.
Angelo, Sophie et tout l’état-major de cette armée d’ovins bêlant à l’unisson ont longtemps su entretenir l’illusion la plus grisante qui soit : « Chacun de vous contribue à l’effort collectif, par la singularité de son parcours et par la richesse de sa personnalité. »
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Le pion ne se meut sur l'échiquier que parce qu'on lui en donne l'ordre, ou parce qu'on lui fait miroiter qu'il peut prendre la place de la tour ou du cavalier. Voire de la reine.
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J'ai deux passion : la chimie et les nouvelles technologies. Peu de gens le savent. Ce n'est pas exactement comme si mon entourage immédiat, c'est à dire mon cercle professionnel, s'intéressait avec sincérité aux personnes qui le composent. Comme tous les autres je suis un outil. Quand un outil est précieux, on en prend soin, on l'entretient, on le bichonne. Quand un outil est obsolète, on s'en débarrasse.
Personne ne penserait à demander à un outil de révéler sa nature profonde. Personne ne s'équerrerait de ses joies ou de ses peines, de ses inquiétudes ou de ses passions. Le monde du travail est organisé de telle sorte que la fonction prime sur l'essence, que l'effet devance la cause. Le monde du travail détruit l'humain en prétendant le promouvoir et le mettre "au cœur de sa stratégie".
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Elle se tourna de nouveau vers le PDG.
— Angelo, je pense vraiment que c’est une mauvaise idée. Marek n’a jamais géré de boîte. Il doit rester dans son rôle de conseiller. Sinon c’est la catastrophe.
— Sophie, rétorqua Angelo qui commençait à sortir de ses gonds, peux-tu me rappeler la phrase que tu prononces à peu près une fois par semaine à ton assistante ? « Je ne vous paie pas pour commenter mes instructions, mais pour les appliquer », c’est bien ça ? Bien. Considère que cette phrase t’est adressée aujourd’hui. Nous avons assez perdu de temps avec ta petite crise d’orgueil. Tu vas me faire le plaisir de rester à ta place
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Sophie, passez-moi la télécommande.
— Sophie, elle t’emmerde, tu m’entends, elle t’emmerde, espèce d’agent du KGB raté !
Un éclair fugace traversa les yeux de Marek. Un éclair de haine et de mort.
— Surveillez vos nerfs et votre langage, madame Muhlstein. Je sais qu’il vous est intolérable de ne pas être maîtresse de la situation, mais c’est comme ça, et nous devons tous les trois jouer les premiers rôles. Si bien sûr vous n’êtes pas capable d’assumer, je peux mettre à votre disposition un de mes amis, qui veillera sur votre petite personne et ses caprices pendant que vous vous reposerez chez vous.
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Le secteur de la mode a ceci de particulier que ses interactions, jeux d’influence et prises de décisions sont la plupart du temps gouvernés par des ressorts irrationnels. La susceptibilité, l’ego, le paraître et l’émotion occupent une place prépondérante, par opposition à d’autres leviers tels que le pragmatisme, le calcul, et la vision à long terme. C’est la raison pour laquelle Angelo Bertani avait fait de la notion d’exécution une véritable religion, dont les membres du comité de direction de Louis Laigneau, au premier rang desquels la DRH Sophie Muhlstein et le directeur de la production et de la logistique Hans Juncker, étaient devenus les apôtres les plus prosélytes.
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Son rôle était avant tout celui d’une facilitatrice. Quelques gouttes d’une huile transparente dans les rouages d’une mécanique complexe.
Sans jamais commenter, ni donner son avis, ni rien révéler. Discrétion absolue. Elle devait rester sourde, muette, voire aveugle en face de certaines déclarations ou situations que son éthique personnelle condamnait parfois, mais que les liens hiérarchiques auxquels elle avait offert sa liberté l’obligeaient à accepter et à considérer comme des moments parmi d’autres de son parcours professionnel.
Pour l’heure, la mission était claire : organiser une conference call entre les membres tout-puissants du comité de direction.
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Je ne cherche pas à laisser une trace dans l’histoire. Je ne cherche pas de gloire posthume. Je peux lire les commentaires qui suivront. Tous diront que j’avais sombré dans la folie. Il est vrai que les fous ne savent jamais qu’ils sont fous. Mais le simple fait de me poser la question prouve que je ne le suis pas. Je veux me venger. Je veux me détruire et détruire le mal et sa racine. Je veux détruire ceux qui m’ont volé mon innocence, ma conscience, mon image et mon avenir. Je ne crois plus en rien.
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— Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? parvient-il à articuler, d’une voix plus ténue qu’il ne l’aurait souhaité.
Pas de réponse.
Un son métallique strident le paralyse tout à coup. Une lame aiguisée méthodiquement sur une pierre rugueuse. Le tempo est parfait. Une bouffée de cigarette, trois passages de lame. De même intensité. De même longueur. Le temps s’étire au rythme du tranchant que l’on affûte. Il est pris d’un tremblement violent. Le fauteuil grince en écho au concert macabre qui se joue à quelques pas de sa tête. Dernière bouffée, expiration plus longue. Une brûlure vive lui électrise la nuque.
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Ce qui s'est passé à Marrakech est trop gros. Nous avons affaire à quelqu'un de très intelligent. Quelqu'un qui a préparé son coup. Quelqu'un qui sait exactement où appuyer pour faire mal. Quelqu'un qui connaît parfaitement ta psychologie, celle de Sophie, et les règles de fonctionnement de notre Maison. Quelqu'un qui est en train de tisser une toile.
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Angelo avait été très clair sur le rôle qu'il devait tenir durant les trois jours. Maintenir un ordre parfait. Pas de vague. Pas de débordement. Tout le monde dans le même sens. Dans la plus grande confidentialité
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