Jacques Salzer

Reçu dans le cadre d'une Masse Critique j'ai découvert ce ouvrage de Alain Ducass.



Ce livre aborde la méditation sous un angle différent. A la méditation sont ajoutées des notions de coaching, de conduite de changements, voire thérapeutiques à certains égards.



J'ai beaucoup aimé cette approche différenciée. Non seulement, elle renforce les bienfaits de la méditation, et en fait "un outil utile" du quotidien, la factualise en quelque sorte. Alain Ducass propose au lecteur d'enrichir les pratiques traditionnelles par de nouvelles ressources.



C'est une véritable boîte à outils.

Les thèmes et concepts de l’ouvrage

Le lecteur en recherche d’information et d’une formation accélérée à la médiation pourra utilement se référer à ce guide méthodologique de 270 pages pour commencer ou confirmer son parcours de médiateur.

« Méthode de médiation » conduit pas à pas le lecteur à travers la culture générale de la médiation, d’une part : l’histoire, le contexte, les cas célèbres de médiation, ainsi que les débats qu’elle suscite actuellement, y sont abordés comme autant de références culturelles. Les trois premiers chapitres proposent ainsi de définir le périmètre (1), la pertinence (2), les principes (3) de la médiation.

Puis les auteurs explorent les étapes de la résolution d’un différend par ce moyen. Les quatre chapitres suivants font alors entrer le lecteur dans la démarche active, à travers la pré-médiation (4), le processus (5) et les façons d’amener progressivement les parties à réfléchir ensemble aux solutions possibles, en explorant leur histoire commune « du passé au présent » (6), puis en imaginant la suite jusqu’à définir et décider ensemble de la meilleure solution pour eux, « du présent au futur » (7). Toutes les phases du processus de médiation y sont clairement décrites et expliquées, avec suffisamment de théorie pour s’appuyer sur un itinéraire bien balisé, d’exemples pour montrer les variétés des situations rencontrées… et de souplesse pour laisser le médiateur prendre l’initiative qui conviendra le mieux à la situation.

Enfin, un chapitre (8) complète la méthode en identifiant les pièges qui guettent tout médiateur, débutant ou aguerri… pour mieux les éviter.

Ainsi, quiconque se proposant d’intervenir pour trouver une issue pacifique à un conflit pourra s’appuyer sur ce manuel pour découvrir et appliquer l’essentiel de la sagesse et des techniques de communication inhérentes à la médiation.

Des exemples variés nourrissent la théorie par l’expérience des auteurs, et illustrent les concepts présentés. Ils sont issus de tous les domaines concernés : médiation d’entreprise, familiale, de voisinage, internationale…

Le langage employé, technique et professionnel tout en restant accessible au néophyte, permet d’entrer dans la culture qui baigne la médiation : respect de la personne, place accordée à l’histoire des parties, à la part des émotions, à la parole comme au langage non-verbal.

La présentation facilite une lecture rapide et efficace, grâce à un repérage visuel confortable. Des exemples mis en exergue, des fiches en quelques points numérotés, des encadrés et tableaux de synthèse, plusieurs schémas, permettent de varier les approches.

Une bibliographie abondante – 152 publications dont 37 de l’un ou l’autre de ces trois auteurs – complète cet ouvrage, comme autant de pistes pour aller plus loin dans la découverte du monde de la médiation.



Citations

1. Ce qui se joue au fond, à travers le recours ou non à la médiation en fonction du temps disponible, c’est une organisation performante des échanges.

2. Le souci de continuer une relation acceptable, voire satisfaisante dans le futur constitue l’un des points forts de la médiation.

3. L’avantage en médiation – comme en négociation – est de laisser le pouvoir de décision aux parties elles-mêmes, évidemment dans le respect de l’ordre public.

4. Chacun de nous est amené dans sa vie quotidienne à intervenir comme médiateur informel en famille, au sein de l’entreprise ou de toute autre organisation : autant d’environnements humains pétris de multiples liens de déférence, voire de dépendance. L’application du principe [ d’indépendance ] exige donc une prise de conscience fine de la réalité des situations concrètes : chacun doit être conscient des relations entretenues avec les autres, et être capable de s’en abstraire le temps de la médiation, afin de lui laisser le temps de produire ses fruits.

5. Plusieurs études […] soulignent la multiplicité des styles des médiateurs qui réussissent. Ces différences de médiateur à médiateur, et cette diversité du répertoire pour chacun d’eux, garantissent une souplesse à la médiation et une adaptation dynamique aux circonstances.

6. Le mot « identité » est exemplaire de la contradiction vécue dans le conflit et en médiation. L’identité fait référence à l’identique, au semblable ; en même temps, l’identité renvoie à la singularité, à la différence. La médiation appelle au semblable en chacun pour reconnaître le différent chez autrui.

7. Un conflit, même violent, mais bien géré par une médiation, constitue un tremplin pour un nouveau départ des relations, surtout si les solutions imaginées conçoivent de vrais systèmes pour se saisir avec intelligence et diligence des conflits futurs et éviter qu’une nouvelle tension pourrisse et se transforme par l’écoulement du temps en conflit dur.

8. Jamais le médiateur ne sera meilleur que s’il laisse venir à lui ce questionnement de soi, en multiplie les sources intérieures et extérieures. Il se constitue de cette façon une complexité dans ses approches de réponses et laisse toujours un coin ouvert pour une autre manière de médier.

9. Retrouver mon humanité, à travers le regard bienveillant d’un autre, le tiers, c’est d’abord trouver une écoute, une personne qui ne juge pas mais accueille, tente de comprendre ce qui m’importe.

10. En médiation, la communication réussie débouche sur une éthique du respect de l’autre.



Citation choisie et commentée

Chacun de nous est amené dans sa vie quotidienne à intervenir comme médiateur informel en famille, au sein de l’entreprise ou de toute autre organisation : autant d’environnements humains pétris de multiples liens de déférence, voire de dépendance. L’application du principe [ d’indépendance ] exige donc une prise de conscience fine de la réalité des situations concrètes : chacun doit être conscient des relations entretenues avec les autres, et être capable de s’en abstraire le temps de la médiation, afin de lui laisser le temps de produire ses fruits.



Un principe essentiel gouverne toute médiation : l’indépendance du médiateur vis-à-vis des parties. D’où cette recommandation récurrente, quelle que soit « l’école » de médiation : le médiateur ne doit pas connaître les personnes concernées par la séance de médiation, et doit n’avoir aucun lien avec elles.

Or, comme le soulignent ici les auteurs, notre milieu social, familial ou professionnel regorge de situations où une médiation pourrait s’avérer adaptée. Faut-il alors, au nom de ce principe d’indépendance, s’interdire toute tentative de médiation ? Ou bien y a-t-il un moyen d’appliquer la médiation lorsque les personnes concernées sont connues, voire proches du médiateur ?

Les auteurs nous mettent sur la voie médiane, en proposant ces conditions : la prise de conscience fine des relations existantes et la capacité à s’en détacher pendant la durée de la médiation.

D’où la nécessité, dans ce cas précis plus que jamais, de s’attacher à bien poser le cadre, de préciser la durée de la séance, d’expliciter le déroulement et les conditions, de faire prendre à chacun l’engagement de confidentialité. En effet, ce cadre formel (lieu, temps, non interruption…) contribue à constituer le médiateur. Il habite alors son statut, comme un comédien devient son personnage dès qu’il entre en scène.

S’il est bien conscient des risques et de ses propres limites, en particulier de celles dues à sa proximité avec les parties, s’il se sent capable de prendre ses distances et de les faire accepter pendant le temps de la séance, il nous semble alors, comme aux auteurs, que le médiateur peut fort utilement appliquer les règles du jeu et du « je » de la médiation.

Étant adepte de méditation depuis plusieurs années, j’ai adoré cet ouvrage. De bons exercices sont proposés, et le tout est très bien expliqué ! J’ai trouver cela très riche et très instructif. Je le recommande pour toutes les personnes intéressés par ce domaine que sa soit pour les débutants ou pour les confirmés

Alain Ducas , un ingénieur, père de famille nombreuse , et médiateur, nous propose ici un livre rempli de conseils pour mieux communiquer, mieux se comprendre.

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Au fil des pages , nous serons amenés découvrir la méditation mais également connaître la méditation agile .

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J'ai beaucoup aimé à la fin, la reprise de la fable le loup et l'agneau, s'il y avait une médiation imaginaire entre les deux que diraient-ils ?

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Je vous avoue que ce n'est pas le genre de livre que j'ai l'habitude de lire , mais j'ai découvert de super conseils qui pourront m'être utile dans la vie future .

Quand on pense médiation, on pense plutôt à la médiation familiale, plus "médiatique".

Ce petit guide permet de mettre en avant un aspect moins connu de la médiation, celle pratiquée au sein des entreprises.

Clair concis, il donne des pistes utiles afin de déterminer si une médiation peut être envisagée ou sera inutile.

assez déçue : je pensais que ce "livre" allait "philosopher" davantage sur ce qu'est la médiation et ses véritables implications ; mais j'ai eu l'impression de tenir entre mes mains ce genre de fascicule qu'on remet entre les mains des étudiants lorsqu'on arrive en fac!!!! ça ne m'a donc rien appris, et pourtant!!!! je suis très loin du monde de l'entreprise!!!! mais il est vrai que la médiation, de nos jours, est employée dans n'importe quel corps de métier...

Ce court livre vise à mieux expliquer le rôle de la médiation au sein d'une entreprise. Il explique tout d'abord le rôle de la médiation, son fonctionnement et les conséquences qui peuvent en découler. Enfin, il propose à l'usager plusieurs pistes de travail possibles qui seront explorées lors d'une médiation, ainsi qu'un questionnaire permettant de se préparer à ce type d'entrevue.

C'est un petit guide intéressant et qui ne vise pas à se substituer au mediateur lui-même, mais plutôt à éclairer l'éventuel usager sur le fonctionnement concret d'une médiation. Pas de redites dans le texte, des parties clairement définies, un mémo à la fin; cet ouvrage est clairement très pratique. De plus, il est très court et va clairement à l'essentiel. Il aurait donc toute sa place dans un CHSCT. Néanmoins, de par son côté "guide pratique" court et généraliste., il décevra l'usager qui cherche des informations plus ciblées et plus présices.