Marine, ne comprends-tu pas ? Seuls les enfants pensent que les adultes savent pourquoi et comment tout marche. Être adulte, c'est accepter de ne pas savoir.
"Que dites-vous quand j'éternue ? répéta Anton.
- A tes souhaits, répondit Kana.
- Oui. Mais pourquoi le dis-tu ?"
Kana haussa les épaules.
"Parfois, dans la vie, nous faisons les choses parce que nous les avons toujours faites, expliqua Anton. Peut-être qu'un jour il y avait une raison, mais nous l'avons oubliée. Il y a très longtemps, les gens pensaient que quand une personne éternuait, son âme sortait par sa bouche et se répandait dans l'air. Ils pensaient aussi que le diable était tapi dans l'ombre et risquait de la voler. Alors il y avait toujours quelqu'un pour dire "A tes souhaits", ce qui était censé tenir le diable éloigné le temps que l'âme retourne dans le corps de la personne."
"Vois-tu quelque chose sur la porte ? demanda Liam à Kana.
- Oui, répondit Kana avec excitation. Il y a un message.
- Dieu merci", souffla Marine.
Kana les fit avancer plus vite. Ils atteignirent le chemin pavé menant à la maison du Puits-Profond. Une feuille de papier blanc était collée sur la porte, mais ils ne distinguèrent ce qui était écrit qu'une fois qu'ils eurent le nez dessus, deux mots griffonnés d'une écriture enfantine :
CACHEZ-VOUS.
- Ils sont fâchés contre qui ?
- Contre le président Assad. Contre la police. Tous ces voleurs corrompus qui nous réclament des bakchichs jusqu'à ce qu'on fasse faillite....
- C'est tous les vendredis, maintenant. Et ils sont de plus en plus nombreux.
- Mon père disait toujours : " On baignera dans le sang jusqu'aux genoux d'ici à ce que ce gouvernement tombe "
Il jeta un coup d'œil vers une étrange branche qui dépassait du bord de la fosse. Elle était épaisse, ronde et noueuse ; dans l'obscurité, elle ressemblait presque à une tête humaine. En fait lorsque, quelques heures plus tôt, il l'avait vue pour la première fois, il avait cru que c'était bien une personne. Il l'avait même appelée. Mais quand elle n'avait pas répondu ni même bougé d'un centimètre, il était arrivé à la conclusion que c'était une branche. Et pourtant, elle avait tellement l'air humaine qu'il continuait à la regarder de temps à autre, partagé entre l'espoir et la crainte qu'elle bouge.
Et soudain elle bougea. Plus précisément, elle disparut.
– J’ai entendu dire qu’une fois les fourreurs n’ont pas prévu suffisamment de bateaux et que les gens se sont battus…
– C’était il y a longtemps, l’interrompit le maire. Sois rassurée, cela ne se reproduira pas
– Qu’est-il arrivé à ceux qui ont été abandonnées ici ?
– Ils sont morts, dit calmement le maire. Mais pas tout de suite.
Même si Trump gagne, ce ne sera pas un dictateur. On est aux Etats-Unis. Il ne pourra pas faire ce qu'il veut.
Partez, dit la voix. Ils ont senti votre odeur et ils viennent vous chercher.
« Vous voulez connaître la vérité ? Très bien. Laissez-moi vous poser une question. Que dites-vous quand j'éternue ?"
Kana le considéra, perplexe.
"Que dites-vous quand j'éternue ? répéta Anton.
- A tes souhaits, répondit Kana.
- Oui. Mais pourquoi le dis-tu ?"
Kana haussa les épaules.
" Parfois, dans la vie, nous faisons les choses parce que nous les avons toujours faites, expliqua Anton. Peut-être qu'un jour il y avait une raison, mais nous l'avons oubliée. Il y a très longtemps, les gens pensaient que quand une personne éternuait, son âme sortait par sa bouche et se répandait dans l'air. Ils pensaient aussi que le diable était tapi dans l'ombre et risquait de la voler. Alors il y avait toujours quelqu'un pour dire "A tes souhaits", ce qui était censé tenir le diable éloigné le temps que l'âme retourne dans le corps de la personne.
- C'est n'importe quoi, dit marine. »
Je veux dire... Si on reste en Jourdanie, qu'est-ce que l'on va faire? Je ne peux pas aller à l'École. Tu ne peux pas travailler.