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Citations de James Cañon (45)


De la même façon, Eloïsa, la veuve du propriétaire du bar avait remplacé l’intérieur de sa montre par un portrait jauni de son mari assassiné. Toutes les fois que quelqu’un lui demandait l’heure, elle regardait l’image, poussait un long soupir et déclarait enfin sur un ton mélodramatique : « Il est trop tôt pour l’aimer et trop tard pour l’oublier. » Les autres femmes trouvaient hilarante la réponse de la veuve. Elles l’arrêtaient souvent dans la rue rien que pour la lui entendre dire.
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Il trouva ses testicules, chauds et ratatinés, mais pas son pénis. Contrarié, il alluma une bougie. Ses yeux ensommeillés étaient à présent en même temps que sa main à la recherche du pénis insaisissable, mais n’arrivaient toujours pas à le trouver. Trotski se réveilla complètement, presque sur le qui-vive. Il baissa son pantalon jusqu’aux genoux et, les yeux grands ouverts, à deux mains, il examina sa zone pubienne, séparant les poils par petites touffes. Son pénis n’était tout simplement pas là.
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Vous êtes maintenant à La Nouvelle-Mariquita, une communauté entièrement féminine, indépendante, qui a... des caractéristiques sociales, culturelles et économiques particulières et des liens étroits avec la nature.
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Mais en 1986, lorsque la première guérilla marxiste était venue recruter à Mariquita, Rodolfo surprit Orquidea en se joignant au rebelles.

Cela la bouleversa tellement qu'elle souffrit de diarrhée pendant deux mois.

Un jour, finalement, après avoir utilisé les toilettes, elle sortit des cabinets situés à l'extérieur et lança d'une voix forte et assurée : "Je viens de finir de chier mon amour pour Rodolfo !"

Depuis lors, Orchidea n'avait plus jamais eu ni petit ami ni diarrhée.
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- Je suis le maire", répondit la femme.
Cleotilde se couvrit la bouche du bout des doigts et partit d'un rire nerveux. "Je m'excuse", réussit-elle à dire. Puis, se levant de sa chaise, elle ajouta:"Je suis Cleotide Guarnizo, votre humble servante."
- Rosalba viuda de Patino, dit l'autre sur un ton rude. Maire de Mariquita.
Aucune des deux femmes n'essaya de serrer la main de l'autre.
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« Son Mariquita chéri s’était mué en un village de veuves dans un pays d’hommes. » (p. 33)
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Le lendemain matin, Francisca portait par inadvertance un chemisier qui n'était pas assorti à son pantalon, lequel n'était pas assorti à ses chaussures, lesquelles n'étaient pas assorties à sa ceinture, laquelle ne l'était pas à son sac, et elle se fit un maquillage coloré qui, d'une certaine manière, était assorti à tout ce qu'elle portait.
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rien ne rapetissait tant les problèmes de chacun que d'être témoin des difficultés des autres. (p 216)
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Si un homme pouvait faire ce travail, elle le pouvait aussi. Il n'existait rien de tel que le sexe faible. Les femmes étaient faites de chair et de sang, exactement comme les hommes. Une femme qui avait ses deux pieds plantés là où ils devaient l'être pouvait travailler comme un homme, ou même mieux.
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Le jour viendra où les hommes reconnaîtront les femmes comme leurs égales, non seulement au coin du feu, mais dans les conseils nationaux. Alors, et alors seulement, verra le jour la parfaite camaraderie, l'union idéale des sexes, qui conduira à l'accomplissement le plus haut de l'espèce humaine.
Susan B. Anthony.
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« Son Mariquita chéri s’était mué en un village de veuves dans un pays d’hommes. »
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Oui. Elles resteraient ici, au purgatoire. Car c’était bien là ce qu’était en vérité Maraquita. Le purgatoire. Sauf que personne ne s’en était encore rendu compte.
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Un village habité par des femmes courageuses vivant en autarcie, qui travaillaient la terre du lever au coucher du soleil, et qui ne baisseraient jamais les bras, pas même dans les situations les plus épouvantables. Un village laissé à l'écart par les maladies et les tragédies, oublié par la mort.
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D'autres couples révélèrent timidement leurs secrets, et quand ce fut fini, quelques femmes seules commencèrent à se faire des déclarations d'amour. L'élan était si contagieux qu'à ce moment précis certaines décidèrent qu'elles étaient simplement amoureuses des femmes assises à côté d'elles, et le leur dirent. Même les très vieilles femmes, qui n'avaient pas aimé ou n'avaient pas été aimées depuis des lustres, sentirent de nouveaux les feux de la passion dévorer leurs corps ratatinés.
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Remarquable! féministe et écris par un homme. L’histoire, inspirée de faits réels, se déroule en Colombie dans les années 90 où la loi des hommes rime avec guerre, morts et pertes et quand les femmes décident de composer leur société à leur image; avec les erreurs, leurs difficultés, créativités et… le "C’est à votre tour de vous laisser parler d’amour!".
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Le jour où les hommes disparurent commença comme un dimanche matin ordinaire à Mariquita : les coqs oublièrent d'annoncer l'aube, le sacristain ne se réveilla pas à temps, la cloche de l'église n'appela point les fidèles à assister à l'office des matines, et (comme chaque dimanche depuis les dix dernières années) une seule personne se montra à la messe de six heures : dona Victoria viuda de Morales, la veuve Morales. Celle-ci était habituée à cette routine, de même que le padre Rafaël. Les toutes premières fois, cela avait été gênant pour eux deux : le petit prêtre presque invisible derrière la chaire, prononçant son homélie , la veuve assise seule au premier rang, grande et bien en chair, complètement immobile, la tête couverte d'un voile noir qui lui descendait jusque sur les épaules. À la longue, ils décidèrent de se débarrasser de la cérémonie et prirent l'habitude de s'asseoir dans un coin à boire du café et à papoter.
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Pas fini
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En déambulant dans La Nouvelle-Mariquita, Angel se sentait comme un gamin dans un parc d'attractions. Il montrait chaque jardin florissant, des deux côtés de la rue, avec un enthousiasme de plus en plus grand. "Regardez, des yuccas ! s'écriait-il. Et là ! Des courges !" Il n'arrêtait pas comme si le seul oeil qui lui restait avait soudain eu la faculté d'apercevoir des choses que les autres ne pouvaient pas voir avec leurs deux yeux.
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Les villageoises hochèrent la tête avec bienveillance. La demande d'Angel semblait sincère. Il méritait une seconde chance. Amparo Marin fut particulièrement sensible à la requête d'Angel, à sa voix grave, sa correction et la tristesse qui se lisait sur son visage. Comment un homme pouvait-il exprimer ses sentiments de manière aussi touchante avec si peu de mots et un seul oeil à faire briller ?
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