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3.5/5 (sur 3 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Chicago , le 09/11/1923
Mort(e) le : 12/04/1991
Biographie :

James Schuyler est l'auteur d'un roman, Alfred and Guinevere (1958), et de nombreux recueils de poésie dont Freely Espousing (1969), The Crystal Lithium (1972), Hymn to Life (1974) et A Few Days (1985).

The Morning of the Poem (1980) a obtenu le prix Pulitzer.

En français sont disponibles Le Cristal de Lithium (tr. Bernard Rival, THTY, 2009) et Il est douze heure plus tard (tr. Stéphane Bouquet, Joca Seria, 2014).

C'est par l'entremise de W. H. Auden, dont il a été le secrétaire à Forio d'Ischia, que Schuyler fait la connaissance de John Ashbery et de Frank O'Hara. Avec Kenneth Koch et Barbara Guest, ils constituent ce qu'on a appelé la première génération de l'Ecole de New York.

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Bibliographie de James Schuyler   (4)Voir plus

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Trucs à faire

Faire mes comptes.
Débarrasser la pelouse de la cive sauvage.
" ce procédé breveté "
" cet herbicide "
" Monsieur, Nous considérons qu'aucun de ces
tueurs n'est vraiment satisfaisant. Sarcloir
pour cive sauvage. " Donner
vieux vêtements, " ceux que toi
aussi tu serais prêt à porter. "
Impasse. Marcher cinq km
par jour à partir de demain.
Classer dans l'ordre alphabétique.
Acheter une tondeuse nez.
Répondre aux lettres.
En susciter d'autres.
Ecrire à Maxine.
Emménager dans le Maine.
Renoncer à la Californie du nord.
Voir plus de films.
S’entraîner aux appels longue distance.
Idem gymnastique :
La Bête à deux dos
et, l’Éventail.
Se plaindre au blanchisseur
n'importe lequel. Réclamer le retour des livres prêtés.
Renvoyer
la pub à l'envoyeur
avec un mot, Retour à l'envoyeur.
Condoléances et congratulations.
" ...ce choc soudain..."
" ...cette super surprise... "
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S'apitoyer sur soi est une sorte de mensonge, aussi

Il
neige jours
de vision défectueuse et
no-
ël arrive, comme
une charrue. Et dans la
viande la neige. Étrange.
Tout ça me rappelle
une vieille dame que j'ai
vu frissonner
nue à côté d'un ruisseau
noir et pollué. On
était si mal à l'aise - mais
le train ne s'est pas
arrêté - alors. Et le
blanc qui est
une autre couleur ou
son absence -
tourne sur lui-même
comme les Who
live à Leeds que je mets
pour noyer les Saintes nuits
bêlantes du
clocher de l'église
presbytérienne ce qui revient
au même que de com-
battre le feu avec de l'huile.
Gens nus - vieux,
glacés - un jour nous aurons
juste la neige
à nous mettre aussi.
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Le cristal de lithium


Extrait 7

Dans un décor de feuilles, une arrière-boutique, une maison sur
 la colline admirée pour être
Un peu plus ancienne que d’autres (et plus jolie ?), un homme en
 tablier blanc embrasse une voiture
Du regard brièvement dans le froid comme quelqu’un s’étreignant
 lui-même pour trouver chaleur ou amour
‒ Quel travail de peinture, lisse comme une aubergine ; quelle carcasse
 riche en viande , lisse comme une aubergine
‒ Est-ce trop demander à notre voiture qu’elle nous comprenne ?
 L’inverse ne l‘est pas et le ciel
Cartographie de nouvelles routes, si bien qu’en conduisant
 perpendiculairement au vent, les rangées de nuages
Parviennent à diminuer la perspective, partie d’une carte postale
 eprésentant une peinture
Au-dessus des broussailles d’un chêne où une station-service possède :
 essence, toilettes verrouillées (pour conserver la saleté)
Un distributeur de boissons gazeuses bouzillé, aucune carte et
 “Je pourrais pas vous dire où c’est” ainsi
Le ciel se réduit à une couleur, là où la flaque d’hier
Offre son hospitalité aux détritus humains et naturels, dans leurs
 bronzages et argentés
Et ces gravillons noirs dans les coins d’une pièce dans tel ou tel
 tas de déchets
Où la lampe du plafond brûle nuit et jour et nous regardons
 chacun vers ou dans
Les yeux de l’autre avec l’espoir que l’autre y lira bien ce qu’il
 lit là : la neige, un vent
Soulevé ; l’eau noire, cisaillée de blanc ; et ce qui est, ce qui est
 au delà
Du bonheur ou de l’amour ou mêlé à eux ou plus qu’eux ou
 moins, l’inchangeant changement
“Regarde” disait l’océan (il était secoué, comme nos draps)
 “regarde dans mes yeux”


//Traduit de l’anglais (américain) par Jean-René Lassalle.
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Le cristal de lithium
Extrait 5
Qu’on élira évidemment Miss Bien Aimée (elle s’y attend),
Juin au sourire dentifrice, frais sorti de son bain de puces,
 et l’énorme juillet
Qui bande ses muscles, août en étuve aux cuisses et yeux
 accordés, puis septembre
Planant vers l’octobre bleu, novembre austère et décembre
 monotone à mourir, qui de temps
En temps d’un regard vierge étonné sort de sa main un as
 d’atout
Ou à la racine des cheveux blanc glace de la nouvelle lune
 applique le reste gibbeux :
Global et bleu, colombien, fade bleu fin délinéé comme le
 premier jour
De février quand, dans un capital financier flambé puis gelé
 s’amassant
Sans plan pour devenir son propre meilleur monument les
 gratte-ciels s’entassent
Comme des jetons de poker (signé : “Autodidacte”), au
 centre du panorama traverse
Un wagon plat empilé de cinq très modestes canots, bâchés,
Plus un adolescent en pantalon violet, une femme de chambre
 dans son uniforme et un “c’est pas réel
Tout cela” de manteau et chapeau cosaques, un bus au quart
 plein d’étrangers et
Autres accessoires familiers des jours courts qui rallongent :
 “Il les a dépassés en taille
Avant qu’on puisse se retourner” et voir derrière soi le paysage
 du passé
Où des barques échouées lézardent et des falaises en terrasses
 s’ornent d‘oranges
Parmi de sombres feuilles aux reflets d‘étoiles, descendant les
 rudes marches vertigineuses
Souillées de perles excrémentielles de chèvres – quel emballage
  – tu – il – elle –
L’un – quelqu’un – s’arrête pour détacher une tige de myrte et
 réciter toutes les lignes
De Goethe qui lui reviennent ainsi que celles en français,
 “Connais-tu …?“ l’air
S’emplit d’une rognure crayeuse de gommes tapotées, derrière
 les dunes de février


//Traduit de l’anglais (américain) par Jean-René Lassalle.
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Le cristal de lithium


Extrait 4

Un brouillard poisseux éclipsant les sens “Je ne vois rien
Sans mes lunettes” “effectivement tu ne peux pas voir
 quand elles sont embuées
Ainsi. Déboîte, gare-toi, essuie-les.” Le tonnerre d’un jour
 d’été
Déboule sur l’asphalte noir scintillant et un jus d’herbe
 coupée épaissit l’air
Façon “Remue jusqu’à ce qu’il nappe la cuiller, enlève du
 feu, laisse refroidir et congèle”
Tout à fait, à grisailler vers davantage de neige peut-être,
 dans laquelle une petite bande
De – moineaux ? – petits oiseaux en tout cas couleur de matou
 poussiéreux s’envole
En diagonale ponctuée, et ah voici la réponse :
Des étourneaux, lourdauds du pays des oiseaux, se disputant
La hiérarchie du picorage, respectueux d’aucun droit (coutumier
 d’oiseau) mal-aimés (oh?)
Pas aussi aimables que certains : et c’est tempéré, en plus la
 température
Dévisse pour atteindre une neigeosité d’un tel moelleux au
 parfum de rose
Faite d’un incolore onguent givrant : Bonne Fête Patronymique,
 Geai Bleu, chancelant
Sur des ailes ralenties vers un soi recroquevillé depuis un froid
 enchevêtrement de forsythias
Et par-dessus ces pensées s’agite un autre imbroglio cramé,
 plutôt par une ardeur
Que par le froid, quoiqu’on va se faire griller avec ce froid qui
 envahit
Tout, comme si nageant sous l’eau dans une eau clairement
 poissonneuse tu
Inspirais et découvrais que c’était possible, même vivre, mais
 trouvais aussi qu’en fait
Tu n’aimais pas ça, janvier, étendu sur un lit de glace, le dégorgeant
Février en forme de flet, et mars avec son livre de poche à bille d’acier,
Avril dingo mal habillé au grand rire, et mai



//Traduit de l’anglais (américain) par Jean-René Lassalle.
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Le cristal de lithium


Extrait 6

Des chars à glace filent et parmi les roseaux serpente un petit
 courant gelé
Où des gosses en kapok patinent et jouent à Ville Secrète tandis
 que le soleil
Se couche avant le dîner, la neige sur les champs rosit et sous la
 glace incubée
L’eau coule obscure avec au-dessus une liquéfaction jamais vue
 de soleil
Dans un jaune chimique plus vert que soufre un miroitement
 de dérivé pétrolier
Incroyable, non-désiré, aussi agréable que si quelqu’un qu’on
 avait connu toute sa vie
Disait la chose la plus inconcevable puis continuait à laver la
 vaisselle : le ciel
Ruisselle d’une passion impersonelle en trainées d’avions qui
 s’effacent (les yeux s’écartèlent de froid)
Et sur la plage, au milieu de l’écume transie en dense bordure
 dentelée comme
Une bizarre broderie d’oreiller gaufrant la joue, sur le sable
 assombri par l’eau les vagues
Se dégagent du gel, une mouette s’étrangle sur le long fil nylon
 d’une canne à pêche et le chien
Part trotter fièrement, la queue haut dressée, pour enterrer un
 futur dîner dans l’herbe coupée sur une dune :
Les chars à voile replient leur voilure et tout le monde s’engouffre
 dans des voitures pour aller au supermarché,
Ses aliments et nettoyants séduisants vendus sous mélodies avec
 parfum de souvenir gravé
“Rhubarbe de serre”, “Soda Lolita”, “Futurs citrus”, “Haricots
 amers budget” et
Dans son parking immense comme le baiser auquel on cède le
 plus intensément



//Traduit de l’anglais (américain) par Jean-René Lassalle.
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Le cristal de lithium


Extrait 2

Éjecté par un léger souffle d’entre les dents et buté au bon endroit
(Panneaux et sciure) la boîte à clous est sillonnée de froid
En permanence comme du marbre, toujours quelques degrés plus
  froide que les espaces d’air où elle se trouve,
Ressenti quand on met sa joue sur le comptoir où est posée une
  tasse blanche à liseré bleu
Un comptoir à exhalaisons hivernales en dépôt luisant
  infinitésimalement
La promesse, vers la fin d’un jour brasillant à la fin de septembre,
  d’un froid baiser
De draps de marbre pour celui qui avance vite pieds nus dans la
  neige et tôt
Mais seulement jusqu’à la poubelle – cogne, jette – et retour
  claque la porte :
Trop froid pour se lever cependant aux extrémités des stores
  le ciel
Se présente bleu de flammes qui éclatent sur une mer rouge
  où flottent des charbons noirs :
Des galets dans une poche incrustent la couture de grains de
  sable
Qui, comme ils le devaient, réalisent enfin un motif entre pied
  et pied de lit



//Traduit de l’anglais (américain) par Jean-René Lassalle.
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Le cristal de lithium


Extrait 1

L’odeur de la neige, piquant les narines quand le vent
 la soulève depuis la plage
Obturant les yeux, mêlée de sable, ou quand la neige
 s’étend sous les lampadaires et sur tout
Et que l’air s’évacue dans un gazeux revigorant
Qui change les poumons en flotteurs d’hiver, vivifiant,
 et la blanche nuit chatoyante
Gèle au regard un creusement de vagues, balsamique, salé, inattendu :
Des heures après la nage, assis pensant mordillant une envie à l’ongle
Et le goût des cristaux – à tes yeux – invisibles irradie le monde
“La mer est sel”
“Et moi aussi”
“Ronge pas tes ongles pointus”
                        et le parfum métallique d’une pointe
  – ou ce sont des clous ? –



//Traduit de l’anglais (américain) par Jean-René Lassalle.
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Le cristal de lithium


Extrait 3

“Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place”
  quel gâchis quelle erreur
Cela semble, quand la neige en gras flacons fourrés main tombe
  lentement et régulièrement sur la mer
“Vous la voyez, vous ne la voyez plus” grondent les vagues qui
  griffent la rive et roulent
À tes pieds (bottés) un sapin de Noël dépouillé d’aiguilles
Encore entortillé d’une flopée de guirlandes ternies,
  légèrement alarmant comme la pensée
D’une électricité mouillée ou d’une foudre engourdie et
  pour tes maux avides de santé
Le vent te décerne : des Lèvres Gercées : sur lesquelles frotter
  la dernière acquisition du Temps
Une graisse à laine de mouton mal parfumée, en conserve
  sous forme de bâtonnets


//Traduit de l’anglais (américain) par Jean-René Lassalle.
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