Scalped est certainement l'un des meilleurs comics de ces dernières années.
L'agent Bad Horse est employé par le FBI pour infiltrer l'organisation de sa tribu natale et faire inculper le chef mafieux Red Crow. Sa mère se fait assassiner en fin du tome 2. Qui l'a tué? Est-ce Red Crow, son ancien amant?
Dans cette réserve indienne, l'ambiance crade, l'horreur à visage humain, la pauvreté, la drogue, l'alcool, la prostitution, tous les vices y sont entrés jusqu'au récent casino. Des vices, oui; donc forcément des humains, des personnages en souffrance dont l'humanité ressort plus que jamais.
Oppressant, grandiose, toujours juste, Aaron nous montre dans cette série son génie, sa maîtrise de l'intrigue, accompagné aux crayons de Guéra dont les planches n'ont pas besoin de mots pour faire circuler l'émotion et l'intensité, dans chaque plan.
Des intrigues s'entrecroisent mêlant police tribale, police classique, FBI, dealers, mafieux, assassins, petites frappes et simples citoyens. Malgré la complexité, on comprend tout, le fait et le ressenti.
Il n'y a même pas lieu d'épiloguer sur cette série tant les qualificatifs manquent lorsque l'ouvrage est refermé. Il ne nous reste plus que notre bouche bée et ces images et dialogues qui résonnent dans nos têtes.
Lisez-le, voilà en substance ce qu'il faut retenir de cette courte critique.
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Quatre récits différents, quatre équipes artistiques. Cet album, sorte de Hors-Série dans la collection PunisherMAX comprend des "one-shots" à la qualité variable.
Ainsi, indéniablement, les deux récits les plus intéressants sont ceux de Aaron et de Milligan. Le premier est une histoire de Noël version Punisher où des mafieux tente de retrouver et d'éliminer un bébé d'un autre parrain. Castle se met au milieu de cela et Aaron arrive à y développer à la fois une sorte de morale et à étudier de manière pertinente le Punisher. Ce dernier n'est plus homme de conviction, n'est plus homme croyant en prenant comme prétexte son passé; cependant, il veut que d'autres croient, qu'autrui ait droit au bonheur aussi. Et c'est dans cette guerre entre mafieux qu'Aaron arrive à faire passer ce message.
Le deuxième récit axé autour de Butterfly, tueuse à gages qui a écrit ses mémoires, est lui, plus qu'anecdotique. La tentative d'étude de fond me parait échouer à cause d'une écriture trop fouillis et de clichés énormes pris au premier degré sans réflexion (la fille violée jeune qui devient un monstre; classique éculé).
Le troisième récit voit le Punisher débarquer au Pays de Galles pour venger un militaire assassiné par d'autres, corrompus par l'argent de la drogue. L'étude psychologique du personnage est un peu bancale, mais l'écriture fonctionne et j'ai aimé le coup de la boîte de lettres, manière ingénieuse d'amener le Punisher sur la trace de ces militaires outre-Atlantique.
Enfin, le dernier récit, celui de Peter Milligan avec aux dessins celui qui se fait un nom chez Marvel, Juan José Ryp, étudie le point de vue de l'homme le plus banal possible: le comptable qui s'ennuie dans sa vie. Celui-ci va dans un "salon de massage" et se retrouve au milieu d'une fusillade qui risque de changer sa vie ou de le tuer. Il y rencontre une "masseuse" et c'est autour de ces deux personnages que se construit la narration. Même si ce n'est pas l'un des meilleurs travaux de Milligan, loin de là, on y trouve ce que l'on cherche dans un comics: du divertissement bien mené, des personnages caractérisés, un enchainement logique. C'est un bon récit pour clore ce numéro en demie-teinte.
Pour conclure, je dirais que ceux qui veulent suivre la série d'Aaron et Dillon n'ont pas besoin d'acheter ce numéro mais ceux qui aiment le Punisher et les histoire intéressantes à son sujet pourront y trouver au moins partiellement leur bonheur.
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Jason Aaron continue son histoire sur le Main Droite Rouge, groupe de simples personnes ayant perdu des proches à cause de Wolverine et souhaitant se venger.
J'aime vraiment beaucoup cet arc d'Aaron où l'on voit les deux côtés de Wolverine. Cet anti-héros sanglant est responsable de la mort de dizaines d'innocents, dommages collatéraux de ses actes inconsidérés. Dans cette histoire, une partie de ces victimes se vengent, quitte à eux aussi commettre l'irréparable et devenir aussi dangereux que leur proie. Et cette double facette marche à merveille chez un Aaron qui maîtrise son récit. On ne sait pas de quel côté se situer. Reste à savoir comment Wolverine évoluera à la fin de cet arc donc on suppose bien entendu qu'il en sortira vivant. J'ai fait une critique négative d'Uncanny X-Force notamment à cause de l'absence de moralité du titre et là, Aaron montre qu'il est un grand scénariste en installant cette ambiguïté inhérente à un personnage comme Wolverine. Il montre que Wolverine n'est pas un héros au sens propre du terme, mais qu'il est aussi un assassin et que de simples personnes, des femmes et des enfants périssent à cause de ses actes. C'est vraiment un très bon arc et j'aurais mis cinq étoiles si la mini-série de Frank Tieri avait eu le même niveau.
Cette mini de Tieri est consacrée à Wolverine et Hercule et parle de Matsuo, l'homme responsable de la mort de Mariko. Cette saga se passe avant la mort de ce dernier d'où le fait que Matsuo soit encore en bon état (alors que la mini-série consacrée à Psylocke, il était salement amoché).
Il n'y a pas grand-chose à dire sur ce premier épisode. Un peu fade, il peut prendre de l'intérêt grâce au cliffhanger mais celui-ci aurait pu se passer, pour le moment, de l'histoire avec Matsuo qui n'est qu'une excuse assez grossière. On connait déjà la fin de Matsuo et dans ce premier épisode la qualité n'est pas à la hauteur pour que l'on puisse justifier le moment de l'action.
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Wolverine cherche à se venger des membres de la Main Droite Rouge qui l'ont envoyé en enfer et qui ont tué plusieurs de ses amis. Mais ces membres sont en fait la famille de victimes de Wolverine. Son passé le rattrape...
Deux épisodes très dynamiques et surtout intéressant. On voit bien que Jason Aaron a voulu mettre quelques teintes de gris dans son histoire et ce, de manière intelligente. Les histoires de vengeance, surtout avec Wolverine, on a lu des dizaines mais celle-ci est construite de manière intelligente. Le précédent arc Wolverine goes to hell était assez faible et j'avais été déçu par Aaron. Là, en mettant l'accent sur les assaillants de Wolverine, victimes devenues meurtriers, Aaron nous passionne et on lit ce magazine sans lever les yeux. Difficile d'attendre jusqu'au prochain numéro dans ces conditions!
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L'histoire est intéressante et le dessin mieux que correct. De nouveau un hors série qui ne demande pas de connaître 50 ans de l'histoire de cap, confirmant ainsi après le Thor que les ultimate hs sont une valeur sûre pour les amateurs comme pour les fans.
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