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Citations de Jay Bell (28)


On est tous un peu bizarre, chacun à notre manière.
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Je sais que ça ne fonctionne pas comme ça. En revanche, je te demande de penser à toi. De faire ce qui est le mieux pour toi et de ne pas…

— Faire foirer les choses une fois de plus, termina Jason.

Elle secoua la tête en signe de protestation, mais tous deux connaissaient la vérité. Michelle n’avait pas besoin de lire son journal, parce qu’elle avait probablement un épais dossier, avec son nom étiqueté sur le dessus, qui expliquait tout ce qui n’allait pas chez lui.

Tu n’as jamais appris à fermer ta bouche. C’était ce que lui avait dit Mickey, son ancien camarade de chambre. Mickey avait douze ans. Il avait régulièrement de l’urticaire et un nez comme celui d’un boxeur. Mickey n’était pas facile à vendre. Il avait vu Jason être placé dans trois familles d’accueil, avant que quelqu’un ne lui donne enfin une chance. Mickey était en train de boucler ses valises quand il avait partagé ce qui serait leurs mots d’adieu : Tu n’as jamais appris à fermer ta bouche. Tu as tout pour toi, mais tu n'arriveras jamais à rien, parce que tu n'as jamais appris à jouer le jeu.
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Chaque biographie d’hommes gays que Jace avait lue lui laissait entendre qu’il n’était pas seul – même si ces textes ne faisaient souvent qu’allusion à leur homosexualité, cachée entre les lignes. Jace s’était d’abord réjoui de chacune de ces découvertes. À la fin, cependant, il n’en avait retiré que du désespoir. L’Histoire prouvait qu’il n’était pas le seul homme gay, mais elle lui assurait également qu’il mourrait seul.
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Pour moi, la fidélité c'est juste un autre mot pour l'amour.
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Derniérement, Ben s'était interrogé au sujet de sa récente obsession, la rejetant comme s'il s’agissait d'une folie temporaire provoquée par ses hormones déchainées. Chose insensée ou non, revoir Tim raviva ces flammes qui le rongeaient. Il était tout, absolument tout ce que Ben cherchait chez un mec. Du point de vue extérieur, du moins. Le choix de ses fréquentations le fit douter sur tout le reste.
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Tu as un beau visage.

Caesar avait dit cela et quelque chose de similaire à deux reprises. Il aimait l’apparence de Jason. Aucun gars ne l’avait jamais complimenté comme ça auparavant. Pas beaucoup de filles non plus. C’était un indice, une invitation. L’un d’eux devait faire le premier pas, voilà tout. Et il semblait que c’était tombé sur Jason, puisqu’il avait déjà commencé à avancer dans le couloir. Il marchait dans des ténèbres bénies et un glorieux silence, ce qui signifiait que minuit n’appartenait qu’à lui. Il s’arrêta devant la porte de Caesar. La main sur la poignée, le souffle coincé dans ses poumons, il ordonna silencieusement à la porte de s’ouvrir sans bruit. Une odeur familière précéda une pièce sombre – une forme sur le lit respirant doucement.
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— Bien. Maintenant, tu devrais probablement retourner dans ta chambre.

— Pourquoi ?

Caesar montra son entrejambe.

— Pour que je puisse m’en occuper.

Jason laissa ses yeux glisser vers le bas sur le tissu en forme de tente.

— Oh waouh ! dit-il sans réfléchir.

Caesar eut un sourire narquois.

— Oh waouh toi-même.

Jason baissa les yeux sur son propre entrejambe, puis attrapa sa guitare en panique. Alors qu’il se levait et se dirigeait vers la porte, il tint l’instrument devant lui comme un bouclier.
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Il laissait intentionnellement ses dents jouer sur lui ou sa langue s’enrouler autour de son gland. Jason savait qu’il ne pourrait pas se souvenir de tout cela, parce qu’il arrivait à peine à penser. Il réussit seulement à souffler un avertissement juste avant de jouir.

Puis il se mordit la lèvre pour ne pas gémir, martelant le matelas avec ses poings quand Caesar refusa de s’arrêter. Juste avant d’être sur le point de crier de pur plaisir, il fut libéré.

— Respirations profondes, dit Caesar, retournant embrasser le ventre de Jason, sa poitrine, puis son épaule. Ça va ?

Jason acquiesça. Il voyait des étoiles. Putain de merde ! Est-ce que ce serait comme ça à chaque fois ? Il prit quelques respirations profondes, riant quand Caesar embrassa ses lèvres. Le visage au-dessus du sien était si beau, les yeux reflétant la joie qu’il ressentait au fond de lui. Il voulait faire ressentir cela à Caesar aussi, mais ne pouvait pas, tant qu’il était coincé sur le dos.
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Jason avait toujours supposé que vouloir était le problème et qu’obtenir le guérirait. Son engouement pour les hommes se manifestait généralement par un désir sexuel. Bien sûr, il éprouvait toutes sortes de sentiments fous à l’intérieur, mais ceux-ci aboutissaient tôt ou tard à la luxure. Avant Caesar, il n’avait jamais eu la chance de satisfaire ces appétits sexuels et d’apaiser son cœur. Maintenant, il découvrait que le sexe ne faisait que renforcer le lien. Il se faufila dans la chambre de Caesar vendredi soir, trop affamé pour parler. Après, il se sentit un peu plus calme. Ils se murmurèrent des mots, entrant et sortant du sommeil jusqu’à ce que Jason se force à retourner dans sa chambre. Puis tout recommença. Il ne voulait pas être séparé. La faim restait, et le sexe n’était qu’un plat de résistance pour son appétit, pas un repas. Jason voulait être près de Caesar, entendre le son de sa voix, se prélasser en sa présence.
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— En même temps ? demanda-t-il.

— Bien sûr, dit Jason avec désinvolture, malgré les coups dans sa poitrine.

Avait-il une crise cardiaque ? N’avait-il pas quelque chose comme des picotements dans un bras ? Heureusement, les deux bras semblaient normaux, alors qu’il imitait les mouvements de William. C’était comme se déshabiller devant un miroir, sauf qu’il ne reconnaissait pas le corps comme le sien.

Puis William baissa son pantalon et ses sous-vêtements en un mouvement fluide. Il était déjà dur. Son sexe lui ressemblait ; épais, pâle et lisse. Jason le fixa, à peine conscient qu’il avait baissé son propre pantalon.

— Tu n’es pas dur, dit William, hochant la tête vers son entrejambe. Tu es sûr que tu es gay ?

— La ferme, dit Jason avec un petit rire. Je suis un peu nerveux.

William haussa un sourcil.

— Nous avons passé des semaines ensemble, vêtus seulement de maillots de bain, et tu es nerveux à l’idée que le dernier petit vêtement disparaisse ?
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— Qu’est-ce qui ne va pas chez toi, bordel ? cracha Michelle en lui jetant le papier à la figure.

Alors qu’il tombait doucement par terre, elle le frappa à la poitrine. Il pouvait presque lire la folie dans son regard, tandis qu’elle grinçait des dents. Jace ne s’attendait pas à l’expression d’une telle haine.

— C’est ce que je suis, lâcha-t-il. J’aime les hommes. Je n’y peux rien.

Sa sœur écarquilla les yeux, choquée.

— Jace, je me fiche totalement de savoir avec qui tu couches ! Tu as essayé de…

Les traits de son visage passèrent soudain de la colère à l’abattement et elle se mit à sangloter.
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— Je suis gay, répondit Jace d’une voix tendue. Je me suis battu si longtemps et si fort pour l’accepter. Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi aurais-je eu envie de l’embrasser ?

— Parce qu’on n’est pas juste gays ou hétéros, bons ou mauvais, célibataires ou mariés. Nous sommes humains, et ça signifie que nous sommes plein de choses à la fois. Je sais que tu n’as pas encore envie d’entendre un autre de mes discours stupides là tout de suite, mais pense à combien de fois on nous demande de faire des choix. Toute notre vie. De quel côté es-tu ? Qu’est-ce que tu es ? Quelle équipe, quelle armée, quel parti politique soutiens-tu ? Même quand on doit faire des choix difficiles, qui vont à l’encontre de ce que la majorité considère comme étant acceptable, on échoue toujours quand on laisse ces choix nous définir.

— Ce n’est pas un choix, rétorqua Jace.
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Ils n’avaient pas grand-chose à se dire. Plus maintenant. Une fois dans la chambre de Jace, ce dernier laissa Victor l’embrasser, le déshabiller, l’allonger sur le lit. Quand il ouvrit le tiroir de la table de nuit, Jace hocha la tête. C’était le bon moment, parce que ce serait le seul. Il n’eut pas peur, même au début, quand ça lui fit mal, parce que son amant lisait toujours en lui comme dans un livre ouvert et garda toujours son regard fixé sur lui. Victor savait ce dont il avait besoin, même s’il ne pouvait pas tout le temps le lui offrir. Leurs corps se murent lentement, ils auraient tous les deux aimé que ça dure éternellement. Jace aurait aimé qu’ils aient découvert ça plus tôt, qu’ils aient découvert cette magie qui permettait à Victor de faire partie de lui. Il faillit pleurer quand ce fut fini et qu’ils se séparèrent à nouveau, mais il retint ses larmes. Il ne pleurait plus.

— Je tiendrai ma promesse, chuchota Victor contre sa peau tout en le serrant contre lui. Je t’aimerai toujours.

Jace prit une grande inspiration.

— Je pars quand même demain.

— Je sais.

Victor lui embrassa l’épaule.

— Mais je reste quand même ici.
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Il y avait deux genres de personnes religieuses dans le monde, d’après ce que Ben avait pu constater. Le premier était composé des personnes qui se laissaient conduire par leur cœur, qui choisissaient ce qui correspondait à leur conception du monde et qui se désintéressaient de tout ce qui n’y correspondait pas. Les parents de Ben étaient comme ça. Ils allaient rarement à l’église et avaient une vision plutôt idéaliste et aimante de Dieu qui n’était pas compatible avec la vision de l’Ancien Testament.
Ensuite, venaient ceux qui prenaient toutes les écritures au pied de la lettre. De telles personnes suivaient chaque règle, sans se poser de questions, et obéissaient aux ordres de leurs guides spirituels, peu importe si leurs idées étaient insensées et dépassées. Ces extrémistes aveugles avaient tendance à compliquer la vie des autres personnes. Ben espérait de tout cœur que les parents de Tim n’appartiennent pas à cette catégorie.
Quant à Ben, il ne croyait en aucun dieu, ni au diable. Sauf quand il chantait. C’était le seul moment où le voile entre réalité et impossible se levait pour lui. Chanter lui révélait un million de mondes faits de couleurs que l’œil humain était incapable de voir, des royaumes peuplés d’innombrables esprits et énergies de toutes sortes. Dieu était là aussi, un être bienveillant possédant autant de visages qu’il n’y avait de religions sur terre. Oh, oui, quand il chantait, de telles choses étaient possibles, mais à la seconde où il s’arrêtait, tout s’effaçait, retombant dans l’oubli jusqu’à ce qu’il se remette à chanter.
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— C’est à toi ? demanda Jason.

— Ouais. Nous gardons toutes les armes dans le placard de mon père, mais celle-ci est à moi. Peter en a une aussi. Nul doute que tu auras la tienne un jour.

— Oh purée, dit Jason, impassible.

— Tu n’aimes pas les armes ?

Il haussa les épaules.

— Elles font un peu peur.

Caesar ferma le coffre de la voiture.

— Elles peuvent aussi être amusantes. Tu verras.

Il conduisit Jason à l’ouest de la ville où un grand centre de tir occupait en partie un grand parc. En sortant de la voiture, les coups de feu résonnaient si fréquemment autour d’eux qu’ils rappelèrent à Jason le son du pop-corn. Caesar semblait complètement dans son élément ici, et il les guida vers la réception et à travers les différentes étapes avec une familiarité blasée.

— Tu viens ici souvent ? demanda Jason.

— Pas mal, oui. Papa aime tirer, ce qui veut dire que je suis censé aimer ça aussi. Ce que nous faisons aujourd’hui est facile. Tu as de la chance que papa soit en voyage d’affaires, sinon il serait avec nous en train de rendre tout ça bien plus stressant que nécessaire.
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— L’oncle d’Emma, Ben, est le petit ami de Tim, poursuivit Jason. Ils forment un couple incroyable et sont assez gentils pour me laisser vivre avec eux. Et pour me suivre dans mes idées stupides, comme celle-ci.

Kelly envoya à William une expression qui signifiait, « Tu vois ? »

— Et pourquoi voudrais-tu faire semblant d’être avec quelqu’un, alors que ce n’est pas le cas ?

— N’as-tu jamais été célibataire ? demanda Tim. Ne t’es-tu jamais trouvé auprès d’autres couples, ceux que tu envies, parce que ce qu’ils partagent semble si incroyable que tu veux vivre la même chose ? Et est-ce que ces couples heureux, même si ce n’est pas leur intention, ne t’ont pas parfois fait te sentir petit et insignifiant, comme si tu n’étais pas assez bon pour rejoindre leurs rangs ? Je connais ça. Je suis passé par là, et je ne voulais pas que Jason ressente la même chose. Il mérite d’être aimé. Je pensais ce que j’ai dit tout à l’heure à propos de son charme, mais c’est sa personnalité qui brille vraiment. C’est un survivant. Il est seul depuis qu’il est enfant, il travaille à plein temps depuis l’âge de seize ans et la vie ne lui a toujours pas donné le bonheur qu’il mérite. Mais il ne laisse pas cela le rendre amer pour autant. D’après ce que je peux dire, il tombe amoureux trop facilement, mais ce n’est pas une mauvaise chose. J’ai rencontré un gars comme lui, il y a longtemps, et je le pourchasse depuis lors. Alors, peut-être que Jason est célibataire maintenant, mais il ne faudra pas longtemps avant que quelqu’un reconnaisse à quel point il est spécial. Ceci n’est pas un mensonge. C’est une prédiction. Restez dans les parages et vous verrez qu’elle se réalisera.
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Jason remonta une des jambes de William par-dessus son épaule. Il se retint au début, mais les gémissements continus de William lui disaient que tout allait bien, alors il se donna autant qu’il le put. Pas seulement physiquement, parce qu’il avait l’impression de donner tout à William – ses pensées, son énergie, son âme. Les yeux de William étaient à moitié clos, son visage rougi et tordu dans le plaisir. Il hocha la tête de manière encourageante quand les respirations de Jason devinrent plus courtes. Ils finirent au même moment, ce qui n’avait rien d’étonnant, car ils auraient tout aussi bien pu être une seule personne. Cette sensation commença lentement à s’estomper avec l’euphorie, ce qui expliqua peut-être pourquoi William s’accrocha à lui et l’attira près de lui.

— Je t’aime, murmura-t-il.

— Je sais, dit Jason. Je pouvais le sentir. Je t’aime aussi.

Ils se tinrent l’un l’autre, sans avoir besoin de parler, parce que tout était si clair. Presque tout.
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S’il restait ici à débattre plus longtemps avec lui-même, il finirait par mourir de froid.

Jace éclata de rire, se souvenant que c’était son but. Il était temps de partir. Dix-sept années à vivre heureux, c’était bien mieux que passer des décennies à courir après l’impossible, à aspirer à ce qui lui était interdit, à vieillir, à devenir plus triste et plus amer année après année. Comme Antinoüs, Jace laisserait l’eau l’emporter alors qu’il était encore jeune. Il pensait qu’Antinoüs avait fait cela parce qu’aimer était trop douloureux. Ce qu’Antinoüs ne savait pas, c’était que vivre sans amour pouvait faire plus mal encore. Carrant la mâchoire, Jace plaça ses deux paumes à plat sur la rambarde et balança ses jambes de l’autre côté.

La gravité fit le reste.
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Avoir pu embrasser cette personne, pouvoir le faire à nouveau… c’était miraculeux pour lui. Être autorisé à toucher un autre homme – même simplement, comme lorsqu’il posait sa main sur celle de Victor –, cela lui semblait toujours aussi incroyable. Peut-être que les hétéros avaient l’habitude de tout ça et voyaient ces gestes comme quelque chose d’évident qui allait forcément leur arriver, mais pour Jace, c’était comme s’il avait réalisé l’impossible.

— J’ai senti quelque chose ! dit Victor, le corps soudain tendu, les yeux sur le flotteur.

Puis il se leva précipitamment.

— Merde ! D’accord ! Euh…

Jace essaya de lui expliquer ce qu’il fallait faire, mais il n’arrêtait pas de se moquer de la panique de Victor. Finalement, il finit par se reprendre et remonta lentement la ligne. Un poisson moucheté et brillant brisa la surface en les éclaboussant.

— Oh mon Dieu ! fit Victor en continuant d’enrouler la ligne, l’air émerveillé.

— Pomoxis nigromaculatus ! lança Jace, comme si c’était la chose la plus évidente au monde.
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Ses cheveux blonds avaient besoin d’une coupe, , mais cela pouvait encore aller, décida-t-il tandis qu’il essayait de les lisser. Ses yeux noisette l’observèrent un bref instant. Si seulement ses parents lui avaient acheté les lentilles de contact colorées qu’il avait demandées pour Noël. Vert, bleu, violet, tout sauf brun. Au moins, il n’avait plus d’appareil dentaire. Il sourit, dévoilant toutes ses dents, à la recherche de la moindre trace du soufflé aux épinards que sa mère avait servi au dîner. S’il avait eu un peu de temps devant lui, il se serait brossé les dents. Juste au cas où la vie réelle se modifiait et se mettait à ressembler à ces fameuses histoires pornos. Si seulement cela pouvait arriver.
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