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4.26/5 (sur 196 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1907
Mort(e) : 1993
Biographie :

Jean Chevalier a été professeur de philosophie, doyen de faculté, journaliste au Monde (rédacteur en chef d’Une semaine dans Le Monde), puis chef de cabinet du directeur général de l’UNESCO.

Directeur de la collection « Le Trésor spirituel de l’humanité », il a écrit lui-même de nombreux ouvrages dont :

Le Soufisme (1984), L’Ame grecque (en collaboration avec René Bady, 1941), et le Dictionnaire des symboles (avec Alain Gheerbrant et le concours de quinze spécialistes,1969) chez Laffont dans la collection « Bouquins ».

Source : www.editionsdufelin.com
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Les symboles
Le monde des symboles. - A 3'27 : Jean CHEVALIER : ses intentions dans son livre écrit en collaboration avec Alain GHEERBRANT "Dictionnaire des symboles" ; comment lui est venue l'idée d'écrire ce dictionnaire : (4'55"). - Alain GHEERBRANT : comment il est passé de l'ethmologie à l'étude des symboles , l'existence d'un aspect sacré dans toute chose (explication de l'attirance des...
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Les sauterelles sont l’image même du fléau, de la pullulation dévastatrice. On les trouve sous cet aspect dés l’Exode, 10, 14, et jusqu’à l’Apocalypse, 9, 3 ou elles figurent, selon les exégètes, soit les invasions historiques, soit des tourments d’origine démoniaque. Cet aspect doit d’autant moins être négligé que l’exorcisme fut longtemps utilisé contre les sauterelles.
Dans l’Ancien Testament, l’invasion des sauterelles, bien qu’elle soit provoquée par une décision spéciale de Dieu, reste une calamité d’ordre physique; dans le Nouveau Testament, le symbole prend un autre relief l’invasion des sauterelles devient un supplice d’ordre moral et spirituel (Apocalypse, 9, l-6).
Dans la même optique, Tchouang-tseu ne met que la pullulation à contre-temps des sauterelles sur le compte des désordres cosmiques, dont on sait qu’ils résultent de dérèglements microcosmiques. Car, en fait, la sauterelle avait une tout autre valeur dans la Chine antique: sa multiplication était un symbole de postérité nombreuse et donc de bénédiction céleste. Le rythme de son sautillement était associé aux rites saisonniers de la fécondité, aux règles de l’équilibre social et familial...
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Ours - En Sibérie et en Alaska, il est assimilé à la Lune, parce qu'il disparaît avec l'hiver et reparaît au printemps. Ce qui montre également ses liens avec le cycle végétal, lui aussi commandé par la lune.

1482 - [p. 717]
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Les colonnes indiquent des limites et généralement encadrent des portes. Elles marquent le passage d'un monde à un autre.
Franchir ces limites, pourtant, c'est l'ambition des princes. Telle était celle de Charles Quint, qui prit pour devise les deux mots : plus ultra. Il signifiait qu'il avait dépassé, par son Empire, les limites du monde ancien et étendu son pouvoir bien au-delà du détroit de Gibraltar.

1973 - [p. 270/271]
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MONNAIE
Deux aspects doivent être envisagés ici de manière distincte: l’utilisation purement métaphorique de la notion de monnaie; le symbolisme et le rôle de la monnaie comme telle.
Le premier aspect se retrouve en divers textes chrétiens. Pour saint Clément d’ Alexandrie, la notion de vraie et de fausse monnaie s’attache au discernement des faits et des actes conformes à l’Esprit, à l’usage de la foi comme critère de la vérité, d’où la référence nécessaire au changeur préparé à sa tâche (Stromates, 2). Un texte anonyme tardif de l’ Église d’Orient, peut-être inspiré du précédent, insiste en la circonstance sur l’usage de la pierre de touche - constituée par les textes patristiques - et sur le rôle des changeurs, qui en sont les interprétés qualifiés. Angelus Silesius use à plusieurs reprises du symbole de la monnaie comme image de l’âme, car l’âme porte imprimée la marque de Dieu, comme la monnaie celle du souverain. Il la compare plus précisément au noble à la Rose,
monnaie anglaise, car la rose est le symbole du Christ. Elle évoque aussi l’état de Rose-Croix.
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A l'origine, le symbole est un objet coupé en deux, fragments de céramique, de bois ou de métal. Deux personnes en gardent chacune une partie, deux hôtes, le créancier et le débiteur, deux pèlerins, deux êtres qui vont se séparer longtemps... En rapprochant les deux parties, ils reconnaîtront plus tard leurs liens d'hospitalité, leurs dettes, leur amitié... Les symboles étaient encore, chez les Grecs de l'Antiquité, des signes de reconnaissance, qui permettaient aux parents de retrouver leurs enfants exposés.

1452 - [Introduction p. XIII] Jean Chevalier
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Le dragon nous apparaît essentiellement comme un gardien sévère ou comme un symbole du mal et des tendances démoniaques. Il est en effet le gardien des trésors cachés, et comme tel l’adversaire qui doit être vaincu pour y avoir accès. C’est en Occident le gardien de la Toison d’Or et du Jardin des Hespérides. Saint Georges ou saint Michel et le dragon illustrent la lutte perpétuelle du mal contre le bien. Sous les formes les plus variées, on en retrouve la hantise dans toutes les cultures et toutes les religions…
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Si l'on compare la vie à un voyage, les sirènes figurent les embûches, nées des désirs et des passions. Comme elles sortent des éléments indéterminées de l'air (oiseaux) ou de la mer (poissons), on en a fait des créations de l'inconscient, des rêves fascinants et terrifiants, en quoi se dessinent les pulsions obscures et primitives de l'homme. Elles symbolisent l'autodestruction du désir, auquel une imagination pervertie ne présente qu'un rêve insensé, au lieu d'un objet réel et d'une action réalisable.
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ÂME
[...] L'étymologie même du mot rapporte au souffle* et à l'air*, en tant que principe vital [...]
Pour les Bantous du Kasaï (cuvette congolaise), l'âme se sépare également du corps pendant le sommeil ; les rêves qu'elle rapporte de ses voyages lui auront été communiqués par les âmes des morts, avec lesquelles elle a conversé.
[...] En Sibérie du Nord, chez les Youkagirs, on dit qu'un chasseur ne peut s'emparer d'un gibier si un de ses parents défunts ne s'est préalablement saisi de l'ombre de l'animal en question.
[...] Mais l'examen de lexicographie néo-celtique du nom de l'"âme" (irlandais : ainim, breton : ene et anaon : âmes des trépassés) montre que les Celtes de l'Antiquité ont connu aussi, dans leur vocabulaire et leurs conceptions religieuses et métaphysiques, la distinction de animus et anima, aux sens respectifs d'âme (esprit) et âme (souffle), tombée en désuétude dans le vocabulaire liturgique à parti du IVe siècle (animus a été remplacé par spiritus). [...] Les druides de Gaule et d'Irlande ont enseigné comme une de leurs doctrines fondamentales l'immortalité de l'âme. [...] On a une trace de cette conception de l'Au-Delà dans les Anaon bretons qui, à la fête des morts, le lendemain de la Toussaint (correspond à la Samain irlandaise) reviennent, par les routes qui leur sont familières, à leur ancien domicile.
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BLEU
Le bleu est la plus profonde des couleurs [...]
Il est chemin de l'infini, où le réel se transforme en imaginaire.
[...] On a dit aussi des Égyptiens qu'ils considéraient le bleu comme la couleur de la vérité.
[...] Cet azur, c'est, dans la pensée des Aztèques, le bleu turquoise, couleur du Soleil, qu'ils appelaient Prince de Turquoise (Chalchihuitl) ; il était signe d'incendie, de sécheresse, de famine, de mort. Mais Chalchihuitl est aussi cette pierre vert-bleu, turquoise, qui ornait la robe de la déesse du renouveau. [...] Dans certaines régions de Pologne, la coutume subsiste de peindre en bleu les maisons des jeunes filles à marier.
[...] Les langues celtiques n'ont pas de terme spécifique pour désigner la couleur bleue (glas en breton, en gallois et en irlandais signifie bleu ou vert, ou même gris selon le contexte, et quand la distinction est indispensable, on utilise des substituts ou des synonymes.)
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ANGES
Les anges à six ailes, les séraphins (littéralement les Brûlants), entourent le trône de Dieu ; ils ont chacun six ailes : deux pour se couvrir la face (par peur de voir Dieu), deux pour se couvrir les pieds (euphémisme désignant le sexe), deux pour voler (Isaïe 6, 1-2). Un tel entourage ne convient qu'à la pure divinité.
[...] L'immense coupole du firmament tournerait sous leur action.
[...] Il existe une équivalence symbolique et fonctionnelle entre les messages de l'Autre Monde celtique, qui se déplacent souvent sous la forme de cygnes, et les anges du christianisme, qui portent des ailes de cygnes.
[...] Les anges forment l'armée de Dieu, sa cour, sa maison. Ils transmettent ses ordres et veillent sur le monde. [...] Citons les noms des principaux archanges : Michel (vainqueur des dragons), Gabriel (messager et initiateur), Raphaël (guide des médecins et des voyageurs).
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