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4.22/5 (sur 29 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Rochelle , le 19/12/1951
Mort(e) à : Locquirec (finistère) , le 10/01/2013
Biographie :

Jean-Christophe Cassard, né le 19 décembre 1951, décédé le 10 janvier 2013 était professeur d'histoire médiévale à l'université de Bretagne occidentale de Brest.

Il a travaillé dans le cadre du Centre de Recherche Bretonne et Celtique, UMR 6038 du CNRS. Il a également beaucoup contribué à la rédaction des ouvrages collectifs d'histoire de la Bretagne aux éditions Skol Vreizh.





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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Passe le temps des rouliers des mers occidentales des xve et xvie siècles. Leur effacement découle des évolutions technologiques (la taille croissante des bâtiments de commerce leur interdit l’accès à de nombreux ports dès le xviie siècle, tandis que des taux de fret à la baisse rendent les petits navires moins rentables) et capitalistiques, laminant à terme l’entreprise individuelle des capitaines-armateurs ou même celle des simples marchands-armateurs (on entre dans l’ère des grandes compagnies de négoce privilégiées, prélude colbertien à l’esprit d’aventure plus réussi des Malouins, puis à la fortune commerciale des Nantais) ; leur malheur découle aussi pour une bonne part des choix de l’État royal qui entame sur tous les terrains, y compris la mer pour laquelle il n’a aucune disposition, une lutte imprudente, vaine, épuisante pour ses périphéries maritimes, contre l’Angleterre et ses alliés (alors qu’au contraire les Bretons avaient fondé leur prospérité dans la seconde phase de la guerre de Cent Ans sur leur neutralité de pavillon) ; les effets de ces évolutions et de ces choix imposés se font sentir à plein dans le douloureux retournement d’une conjoncture jusque-là porteuse, autour de 1675, condamnant désormais les Bretons à une lente déprise des flots, à une marginalisation économique irrémédiable dans le concert européen, accélérées encore par les guerres de la Révolution et de l’Empire, ici synonymes de Blocus continental et donc d’asphyxie de ce qu’il demeurait d’artisanat exportateur, aboutissant au second empaysannement de la province si caractéristique du xixe siècle (hormis quelques ports de pêche au développement riche d’aléas comme Douarnenez, la naissance de Saint-Nazaire pour répondre aux besoins exogènes du trafic transatlantique, et les deux villes-arsenaux de Brest et de Lorient, dépendantes au-delà du raisonnable des foucades des commandes passées par la Marine Nationale et de sa gestion de la Flotte).
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Reportant le regard en arrière sur les siècles écoulés, un autre contraste se fait jour entre l’image commune de la Bretagne – celle d’une province maritime illustrée par tant de hardis navigateurs, explorateurs ou découvreurs – et une réalité infiniment plus pelliculaire. En dépit de l’apparence appelée par sa situation géographique avantageuse, la péninsule armoricaine n’est dans le passé une terre de marins que par intermittences fragiles, pour de brefs moments qui fondent néanmoins sa prospérité grâce à son ouverture économique au monde.
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Il est des rejets de mer fort peu désirables, tels les cadavres de noyés qui paraissent pour l’heure épargnés aux rivages bretons à cause de l’atonie de la circulation maritime durant le Moyen Âge central : d’eux, de leur devenir postérieur en terre chrétienne, nulle trace en effet, d’autant qu’il y avait en l’espèce peu à glaner pour les détrousseurs et peu à gagner pour les éventuels prêtres enfouisseurs.
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L'époque de Philippe II marque des temps nouveaux. Le développement agricole, monétaire, commercial y porte tous ses fruits. Les formes politiques changent. La royauté relègue les principautés dans un rang second et la monarchie féodale évolue vers une monarchie administrative, pourvue d'une capitale fixe.
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Après 1250, le prince se dit assez souvent roi de France», rex Franciae, et non plus rex Francorum, «roi des Francs». Le pouvoir royal s'applique encore à des hommes, mais sur une base territoriale, celle du royaume, et non plus à travers la médiation de plusieurs échelons de seigneurs divers. La monarchie féodale évolue vers une structure différente. Souverain d'un territoire, le roi est celui de tous les hommes qui l'habitent et sa « jurisdictio » s'étend à tous sans restriction. Les régnicoles ne relèvent plus de lui à titre personnel, mais au titre de leur appartenance à une communauté territoriale. Le lien d'homme à homme s'efface derrière le ressort territorial, sur lequel s'exerce, de manière générale, la puissance monarchique. Il s'agit d'un changement majeur.
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L’idée de progrès était-elle concevable au Moyen Age? On a pu en douter. En tout cas, le XIIIe siècle marque une rupture franche par la documentation qu'il nous a laissée: de plus en plus abondantes au fil des décennies, les sources écrites deviennent aussi plus diversifiées, mieux ordonnées, dépouillées des scories du passé, attentives au détail. Conçues, en un mot, pour être utiles et profitables à ceux qui ont ordonné leur rédaction. Les témoins architecturaux comme les objets de la vie quotidienne découverts en fouille traduisent une semblable recherche d'efficacité, doublée d'une maîtrise technique souvent audacieuse. En définitive, dans nombre de domaines essentiels à la vie des hommes, la France capétienne enregistre des progrès qui rendent l'existence plus facile et fluidifient la société en l'enrichissant.
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Selon Godefroy de Fontaines, l'homme appartient à un corps collectif abstrait, moral et politique ; ce corps se définit sur une base territoriale et s'incarne dans la monarchie et le roi. Personne sacrée, lieutenant du Christ sur la terre, éventuellement sanctifié, il concourt à la sacralisation de l'Etat nouveau.
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Tout l'art du conducteur consiste à tracer un sillon bien droit en jouant sur les tenons de guidage qu'il tient ferme en mains, tout en commandant de la voix le cheval (dans les sols plus lourds, on attelle de préférence à la charrue des beufs, considérés comme plus puissants).
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