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3.36/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ciboure , le 18/05/1945
Biographie :

Jean Esponde est un poète, écrivain et voyageur français né à Ciboure.

Jean Esponde est natif du Pays basque. Enfance dans le sud marocain, adolescence bordelaise. Etudes et enseignement de la philosophie. Il s’occupe actuellement de l’orientation des étudiants.

Source : http://www.cipmarseille.com/auteur_fiche.php?id=636
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Les descriptions de la ville, très nombreuses, inutile d'en rajouter. Cette capitale que Ernst Weiss a qualifié de "noyau de l'Europe".
Brocanteur, livres d'occasion : acheté deux manuels de langue tchèque, feuilleté un vrai Livre de Poche français usagé : Le basalte bleu, de John Knittel. Une histoire d'archéologues, trafiquants, pyramide, reine d'Egypte, sarcophage, maléfices, spectres, et frissons en perspective. Photo de l'auteur en 4e de couv : gentleman britannique de l'entre-deux guerres, visage mûr et mou, béret et moustache, cravate étranglant le cou, ressemble à Heidegger.
Je me suis décidé en lisant les premières lignes :
"En ce début de novembre, un après-midi, un homme arriva au Caire par le train-paquebot de Port-Saïd. A première vue on n'aurait jamais deviné que c'était un savant, archéologue, et plus précisément, un égyptologue [...] Et les éclairs rapides qui s'allumaient dans ses yeux ordinairement voilés de rêve, lorsqu'il descendit sur le quai de la gare du Caire, trahissaient son amour des aventures et du romanesque."
Noté cette sublime prose pour assouplir les doigts, préparer la soirée.
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L’hiver pour dépouiller un voyage. À Prague, la jeune fille dessinant devant la tombe de Kafka dans une allée déserte, les arbres comme repaire. Ou bien l’Artémision d’Éphèse, ultime colonne entourée de vase, chien errant. Il est parfois lointain le lien où s’esquisse une plénitude.
En cette saison, à l’écart du rivage, le site sans mystère est désert. Un guide erre entre les ruines. Sur le côté de la grotte sacrée, le sentier monte vers un court promontoire juste au-dessus, le musée bordé d’une terrasse.
On domine : d’un côté quelques restes de ruines, ne pas oublier les Visigoths d’Alaric après les ravages de Xerxès ou de l’armée romaine. Et bien d’autres destructeurs plus ou moins bénévoles. De l’autre, antennes de télévision, cheminées d’usines, grues, câbles, et plus loin cargos ou pétroliers, la mer.
Parfois le temps a pitié des hommes, juste un sursis. Et comme le vieux fauve blasé, leur laisse une chance.
Pas ici.
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Diaïos a voulu négocier avec moi parce que je suis un responsable des dockers sur le port de Léchée.
De là on peut s’éloigner facilement par le golfe de Corinthe. Il y a pensé, et moi aussi. Disposé à rendre leur liberté aux esclaves, à tout promettre, les unir au petit peuple taxé de tous côtés et maintenant en armes. Il ne savait où trouver quelqu’un, un intermédiaire, des renforts. Les gens fuient sur les routes. Je lui ai dit que s’il voulait notre appui, il fallait envoyer le même message de libération à toutes les cités d’Achaïe et pour tous les esclaves. Et j’ai ajouté sans rire : une libération définitive bien sûr, pas seulement le temps de cette guerre. Que nous devrions gagner, avec des Romains fatigués, loin de leurs bases, amoindris je suppose, et beaucoup d’entre nous ont été soldats, etc. Il était trop énervé, m’a approuvé sans comprendre.
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Pressés de se voir assimilés, les pères de ce début de siècle transmettent à leurs fils un judaïsme évanescent, les encourageant de fait à le renier. Et les fils se retrouvent sans encrage, sans langue, sans appui sur un passé, bref sans identité.
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Ils sont encore dans l'espace culturel allemand, et tiraillés entre deux pôles, deux mondes littéraires, commençant à s'opposer : germanique pour le côté esthète, juif pour le côté politique. Kafka écrira à Brod (1921) : Ce que voulaient la plupart de ceux qui commencèrent à écrire en allemand, c'était quitter le judaïsme. En voulant s'intégrer à la culture allemande, ils ne pratiquaient qu'une littérature apprêtée n'appartenant à rien ni à personne.
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Une ronde.
Elle participait joyeusement, on chantait peut-être.
Danse accompagnée de chant. Elle avait un nom, il faut que je la nomme : Aédé, plus tard l’une des Muses, celle du chant, le chant à l’origine du poème.
Ici, sur cette place
Aédé dansait, robe de toile fine
coiffure raffinée, haut chignon
elle participait joyeusement
d’une ronde, ses amies
entourant un joueur de lyre
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[...] Sartre ne semble pas entendre la poésie de Genet, ainsi les fleurs réduites à ce qu'elles évoquent banalement. Pour Derrida, Genet et lui-même existent en tant que noms, auteurs, signatures, exclusion, ce que produit l'exclusion, et le poétique - lilas, éclats - l'emporte sur le philosophique.
(page 74)
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Shitao se moquait des académismes : Vouloir à tous prix ressembler à tel maître revient à manger ses restants de soupe : très peu pour moi ! Ce n'est pas comme nos savants d'aujourd'hui qui se contentent de collecter de vieux os et de la cendre éteinte.

(extrait de "L'unique trait de pinceau - p. 27)
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Ariane :
Evidemment, mais tes douceurs ne m'impressionnent pas ! J'ai eu affaire ainsi à un jeune homme impudent dont nous avions arraisonné le bateau. Entre autres bêtises, un pillage et le rapt d'une fille. Nous l'vons emprisonné dans la tortueuse caverne de Gortyne, juste pour lui donner une leçon. C'est impressionnant mais pas très méchant. C'est là que les jeunes gens subissent leurs épreuves et ça les amuse beaucoup. La fille a refusé de repartir avec les autres. Cet imbécile lui avait plu, elle voulait même l'accompagner. C'était peut-être bien ton Thésée !
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Héraclite
Ce monde, le même pour tous, ni dieu ni homme ne l'a fait, mais il était toujours, il est et sera, feu toujours vivant, s'allumant en mesure et s'éteignant en mesure.
(p.41)
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