Comment encore parler d'un "poète maudit" sur lequel on a déjà (trop) rapporté tant de vérités et de contre-vérités ?
L'angle d'écriture choisi par
Jean Esponde est différent , tenant à la fois du documentaire, de l'étude de cas , illustré de nombreuses franges de
poèmes. Nous suivons, de façon un peu anarchique, cependant,
Rimbaud à la fin de sa vie, dans cette corne de l'Afrique aux peuplades fières, sur les hauteurs de Harar, trafiquant ou pas, mais surtout épris de liberté, différent de la norme de l'époque et donc dérangeant, et donc riche...Riche de génie créateur, mais pauvre d'incompréhension, malade, abruti de khat( peut-être), partageant la vie d'un peuple souffrant, lui aussi, de cette famine qui sévit de façon récurrente en Ethiopie.
Cet ouvrage a sûrement un écho particulier pour la "consommatrice" de longue date que je suis, des vers rimbaldiens ; ajouté à cela les quelques années où mes pas m'ont menée de Harar à Addis Abeba, fréquentant Afars et Issas...