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Critiques de Jean-Jacques Zeis (28)
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Le pin, le prunier et le bambou

Je découvre Jean-Jacques Zeis avec ce roman.



Ce roman est complètement dépaysant. Il nous transporte en Chine, au 8ème siècle.



Il est très bien documenté et nous fait découvrir un pays avec des valeurs que je trouve très actuelles, comme la possibilité d'accéder à un rang social par son talent, son travail et ses efforts.



J'ai ressenti une grande sérénité à la lecture de ce livre. Une forme de contagion de la sagesse ancestrale des Chinois.



Je conseille de lire ce livre au format papier. Ma lecture au format numérique m'a paru par moment un peu longue, parce que je ne me voyais pas avancer (avec un temps de lecture assez réduit chaque jour).



Un roman que je recommande pour les curieux de l'Histoire de la Chine avec un grand H, pour les côtés poétiques, mais surtout parce que le mode de vie de l'époque est inspirant pour nous, aujourd'hui et ici !







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Le pin, le prunier et le bambou

« Deux sapèques le jiaozi ? Tu te moques de moi, petit ! Tes raviolis sont-ils si exceptionnels pour justifier un tel prix ? »

Sur la route de la soie nous sommes témoins de la difficile ascension de ce petit Liang Wang en Chine impériale, où règne l'Empereur « le fils du ciel ».





Par sa fine intelligence et sa loyauté, il ira loin de ce destin pitoyable qu'aurait pu être le sien. Et cela au pays où des cultures se mêlent en respect total, comme Liang verra la sienne avec la culture musulmane avec un mentor de cette confession pour lui et ses amis. Tout n'étant qu'harmonie, remarquable équilibre entre les principes yin et yang éclatant témoignage de l'humanisme et de l'intelligence, de la connaissance et de l'expérience, de la justice et de l'honnêteté, de la mesure et du discernement.



La rencontre avec ceux qui seront ses amis de toujours, aux portes du palais le conduira aux plus hautes distinctions par les enseignements de l'école Confucéenne, le Rúxué ou «Enseignement des lettrés». Lui qui vendait, de sa misérable condition, ses raviolis dans la neige et la boue, aura les honneurs du « fils du ciel » et de ses ministres, en contrepartie des fourberies et trahisons que cache le palais. Et elles sont légion.



Les expériences que partagera Liang avec Xiao le poète, Wu l'astronome et Fang le futur juge, consolidera les liens et finalisera leur amitié. Un proverbe arabe dit « Si tu veux connaitre ton ami, voyage avec lui » et ils vont, en effet consolider leur lien par ce voyage à la Porte du Dragon.

Quel beau périple sage et reposant sur plusieurs années que nous offre Jean-Jacques Zeis, empreint d'un style à la fois élancé et généreux, mêlant harmonie et raffinement. Jusqu'à une fin qui laisse pensif et demanderait une suite.



J'étais pressé d'arriver à la nuit pour continuer ce récit qui illumine, tout en douceur. Amis du sang et du crime, vous ne trouverez pas là votre bonheur. Ici, le mot coule et décrit, explique et fait connaitre les us et coutumes d'une époque impériale et de ses sujets. le tout au son des instruments et des poètes clamant leur art, « Ecoutez là-bas sous les rayons de la lune, le singe accroupi qui pleure, tout seul sur les tombeaux », poème de Li Bai, auteur du VIIIe siècle, qui chante les intrigues des palais impériaux, l'ivresse bienfaisante, les femmes et la beauté de la nature. Et là n'est qu'un exemple. N'oublions pas « Tiouk Tiouk» l'hôte du jardin des chrysanthèmes, mais lisez ce roman et vous ferez sa connaissance.



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Le pin, le prunier et le bambou

C'est l'histoire de Liang, un jeune garçon, orphelin de père, qui aide comme il peut sa mère à survivre en vendant des raviolis dans la rue. Et son chemin épineux croise celui d'hommes qui seront ses professeurs, ses guides spirituels ; ayant conscience que Liang est plein de ressources et a l'ambition de s'élever dans l'échelle sociale, ces derniers vont en effet l'aider... A cette époque, en Chine, sous le règne de l'Empereur Xuanzong, tout à chacun pouvait faire partie du monde des lettrés. Mieux même : tout était fait pour éviter la corruption des examinateurs ; on enfermait chaque postulant dans une pièce et sa copie finale était recopiée afin que les juges n'aient pas connaissance de son identité ! Mes impressions : j'ai adoré me plonger dans cette époque grâce au talent de l'auteur. Jean Jacques Zeis sait nous plonger littéralement dans le VIII ème siècle en Chine grâce à tous ses détails précieux, ses précisions sur les bâtiments, les habitudes, les paysages … C'est comme si j'étais dans un jeu virtuel, en mieux bien sûr, car il y a tout le charme de l'écriture de Jean Jacques Zeis, empli de poésie et de zénitude. C'est également une belle morale que celle qui me semble donnée par son roman : la vertu, la persévérance, le mérite sont mis à l'honneur. C'est un superbe hymne à l'amitié également. J'ose espérer une suite …
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Neferher, fils de Neith

571 avant JC : Le pharaon Amasis monte sur le trône d'Egypte alors que le royaume des Deux Terres s'ouvre à la Grèce. Jean-Jacques ZEIS nous emporte dans ce tourbillon de couleurs, de senteurs, d’amitié et d’émotions sur fond d’histoire. Attention, on parle d’histoire, mais ce n’est pas un livre d’Histoire. C’est un parcours de vie à une époque. Ne nous y trompons pas. Abandonné dès sa naissance, Neferher aura par son intelligence, son empathie, et la protection de sa déesse NEITH, les honneurs de Pharaon. C’est sa route de vie, avec ses espoirs, ses doutes, ses chagrins, la recherche de ses origines et un amour lointain. Une traversée de cette période Egyptienne emplie de poésie et de sentiments. Quand je dis poésie, pas celle non plus que nous côtoyons, ni même pour les sentiments que nous vivons chaque jour. C’est du pur voyage dans le temps qui nous mène de l’Egypte en Grèce sur du papyrus façon Jean-Jacques ZEIS. On trouve dans ce roman les valeurs chères à l’auteur, soit l’amitié fidèle, l’empathie, l’amour, et ici la peur de la différence. Si votre cœur et vos sens aiment qu’on les bichonne, lisez cette épopée.
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Le pin, le prunier et le bambou



Dès le début, cette histoire qui se déroule dans la Chine du 8ème siècle s'est installée en moi comme un parcours initiatique, j'ai progressé page après page à pas feutrés, en tant que spectatrice émerveillée, telle une petite souris tapie dans un coin, qui cherche à se faire la plus discrète possible de peur de rompre la magie ambiante.

J'ai découvert Chang'an, capitale cosmopolite sur la Route de la Soie, point de rencontre de plusieurs cultures, ethnies, langues, ce qui en fait un symbole de tolérance. J'ai suivi les pas de Liang,un jeune homme surdoué qui va rencontrer le meilleur mentor dont on puisse rêver… qui va donc avoir beaucoup de chance mais qui va aussi et surtout avoir l'intelligence de provoquer les belles choses qui vont se produire...

Cet être d'exception va rencontrer et se lier d'une profonde amitié avec trois autres jeunes hommes tout aussi exceptionnels que lui, Wu, Xiao et Fang, chacun ayant une spécialité. Tous sont issu d'un milieu très modeste et vont gravir un à un tous les échelons de la société jusqu'à accéder aux plus hautes fonctions de l'Etat et avoir toute la confiance de l'empereur, le Fils du Ciel... la première étape décisive étant d'intégrer l'université. Chacun veut absolument exceller dans son art et travaille assidûment pour y parvenir. La persévérance est une vertu qu'ils sont en commun. Une qualité également très largement mise en valeur chez les 4 amis: la modestie! Chacun est brillant mais extrêmement modeste face à ses aptitudes.



Je me suis fondue en eux alors qu'ils cherchaient la concentration, avant de peindre, de réciter un poème, etc... vibrant sous le feu de leur passion.

La passion tient une place toute particulière dans cette histoire…

C'est l'un des très beaux aspects de ce superbe conte: cette société fait la part belle aux érudits, cet empereur éclairé épris de culture, grand amateur d'art, de poésie, de musique, de chant…( Tang Xuanzong), va largement contribuer à promouvoir les quatre jeunes protagonistes à une élévation sociale en récompense de leur talent particulier.



Jean-Jacques Zeis est un spécialiste: il nous montre par le biais de cette histoire son incroyable savoir, c'est un passionné, un impressionnant puits de science! Il aurait pu se limiter à nous impressionner, mais au risque de nous assommer . Loin de là! Tout son art a été de savoir doser, entre nous inculquer toutes ces choses, sans nuire au développement de tous ses personnages et à la progression du récit, dans une écriture qui reste très fluide. Au fil des lignes, les protagonistes sont tellement bien travaillés que l'on ressent leurs émotions, notamment à propos de la thématique de l'inspiration: l'inspiration du peintre, du poète, du compositeur... Se nourrir de leur passion est divin!

Mais pas seulement...Dès la première page j'ai plongé dans chaque description ( de demeure, de paysage, j'ai touché les matières, écouté les bruits, observé les lumières, humé les odeurs... J'ai caressé les étoffes, les broderies, suivi les cérémonies, mes papilles ont goûté des mets très nouveaux notamment les desserts préférés de Liang (très gourmand!)... J'ai appris des mots, tels que sanshuis, raviolis jiaozis...



Si vous cherchez un roman d'action, mauvais choix: pas de suspense insoutenable, pas de grand retournement, au contraire, on se laisse porter calmement, dans la paix, la sérénité, au rythme d'un petit filet d'eau tranquille qui coule dans une rigole…

J'ai pris tout mon temps, j'ai savouré, lu et relu certains passages plusieurs fois pour ne rien rater, pour bien m'imprégner de tout... Rien ne presse, tout est lenteur... Même si le roman s'achève sur un avenir bien troublé pour l'empereur (et un acte héroïque de la part des protagonistes), le lecteur ressort dans un état de paix intérieure intense, grandi par autant de beauté, et toutes ces belles leçons d'humanisme... Une qualité très largement mise en valeur chez les 4 amis: la modestie! Le roman est désormais derrière moi, mais le petit filet d'eau continue de s'écouler dans la plus grande des tranquillité. J'ai en moi une émotion supplémentaire, toutefois. Je le sais, dans quelques temps, lorsque mes sensations seront estompées, je referai ce voyage !

Du coup cette belle histoire me donne envie de me renseigner plus sur cette période lumineuse de la Chine antique, sur cet empereur aux qualités hors-normes, sur cette société où les calligraphes, les poètes, les peintres, les musiciens, etc. étaient considérés comme des individus remarquables...





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Le pin, le prunier et le bambou

Je suis encore sous le charme de ce roman qui nous transporte dans la Chine du VIIIe siècle. Dépaysement total donc, géographique et temporel, grâce à la jolie plume de Jean-Jacques qui nous fait traverser un pan de cette société fort éloignée de la notre également d'un point de vue culturel. Et c'est tout en douceur qu'il nous narre un pan de la vie de quatre jeunes érudits qui nous feront entrer à la cour de l'empereur, le Fils du Ciel. Mais je ne vous en dis pas plus, à vous d'aller à leur rencontre!

Quant à moi je suis fort impatiente de voir Liang de retour à Chang'an, car il y reviendra, c'est sûr, il l'a dit... n'est-ce pas Jean-Jacques?
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Le pin, le prunier et le bambou

Merci Jean-Jacques Zeis pour cette belle lecture et cette visite virtuelle dans la Chine du VIIIe siècle, sous la dynastie Tang, dans la capitale, Chang'an. J'ai non seulement aimé ce roman, je me suis aussi attachée à Liang et j'ai beaucoup appris. L'exotisme est au rendez-vous au fil des pages, au carrefour de la route de la soie et de la capitale du Shaanxi, cosmopolite et raffinée. J'ai adoré les descriptions, toute en finesse, des paysages suivant les saisons, des palais et de la cour, des fêtes et de la gastronomie impériales...sans oublier la cérémonie du thé.

L'écriture est fluide et élégante, les personnages attachants et bien développés.
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Le pin, le prunier et le bambou

Un roman qui se déguste avec lenteur, tant le souci du détail, la qualité de la langue, la précision historique, nous emportent aux côtés de quatre personnages attachants, dont nous suivons le destin sur plusieurs années. Leurs caractères très différents sont analysés avec finesse et bienveillance. Leur ascension sociale est un fil conducteur qui nous permet de découvrir la Chine du 8e siècle, ses traditions, ses codes, ses superstitions. On se laisse bercer par ce récit à la documentation époustouflante, émaillé de descriptions poétiques et de réflexions humanistes. Une lecture formidable.
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Le pin, le prunier et le bambou

Après le Phénix, inspiré par l'Égypte des Pharaons, quel plaisir de retrouver l'habileté littéraire, celle qui fertilise les chapitres de chacun des ouvrages de Jean-Jacques Zeis. Le Pin, le Prunier, le Bambou, conte initiatique guidé par l'esprit confuceen, nous offre une place sur les aiguilles du temps. Captivés, nos premiers regards, nos premiers pas. Tant, La virtuosité de reconstitution du contexte historique, des coutumes de cette Chine du VIII ème siècle après JC, des scènes de vie dans les rues, les couloirs de l'université de Chang'an, nous attache à cette vérité enracinée dans le réel.

Suivons Liang, enfant du peuple. Sur sa route, des mentors pour accéder au savoir. Des étudiants pour une amitié indéfectible. De cette osmose sur le parcours de Liang, les vertus cardinales propres aux Lettrés : la persévérance, l'intégralité, la modestie. Symbolisées par le pin, le prunier, le bambou.

A l'attention de l'auteur :"ne laissez pas Liang dans la mémoire d'un seul récit" !



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Le pin, le prunier et le bambou

Bonjour à tous et à toutes,

En ce vendredi, un retour de lecture du livre « Le Pin le Bambou et le Prunier » par le talentueux auteur francophone Jean-jacques Zeis.

Jean-Jacques nous emmène dans l’univers dépaysant de la Chine impériale du VIII siècle après J.-C.

Une histoire sereine, sublime et émouvante, une histoire qui fait du bien.

Un court résumé du livre :

Chine, VIIIe siècle après J.-C. L'action se passe à Chang'an, capitale cosmopolite de l'empire de Tang Xuanzong. Orphelin de père, Liang est un enfant du peuple qui vit seul avec sa mère. Très vite, il comprend que seul le savoir lui permettra de s'élever dans la hiérarchie sociale. Son esprit vif et son intelligence exceptionnelle interpellent plusieurs personnages qui deviennent ses mentors et l'incitent à passer les examens impériaux, seule voie possible pour qui veut accéder à un poste de haut fonctionnaire.

J’ai lu ce magnifique roman page après page, en prenant le temps et le plaisir de le savourer, dépaysement total garanti. Ce livre est très bien documenté, « le pin, le prunier et le bambou » sont les trois vertus du Lettré : persévérance, intégrité et modestie. Bravo Jean-Jacques c’est fabuleux. Ce roman nous enrichit et nous fait découvrir les us et les coutumes de cette Chine antique, de cette époque impériale et de ses protagonistes.

On va suivre avec passion le jeune Liang sur la route de la soie. Parviendra-t-il à intégrer la prestigieuse Académie Hanlin Yuan et à se faire une place au soleil de l'empire de Xuanzong qui seul décide du sort de ses sujets ? Liang 14 ans vit avec sa mère — son père est mort quand il était si jeune qu'il n'en a aucun souvenir.

Plus tard, Liang va croiser la route de Abdul Mansour, des liens amicaux vont de créer et Abdul va lui faire découvrir une culture différente de la sienne, il fera ensuite la connaissance de Mr Weng, le meilleur mentor dont on puisse rêver. Le jeune Liang lui apportera une commande et cet homme va bouleverser sa vie. Ce livre nous parle aussi d’une amitié profonde, indéfectible entre Liang, Xiao, Wu et Fang, une amitié sans faille faite parfois de renoncements, mais surtout d’humanité, de soutien, de modestie et de partage. Jean-Jacques nous décrit avec plaisir un savant mélange de connaissances approfondies de cette période dans un pays lointain.

La première de couverture de ce livre « Le pin, le Bambou et le Prunier » a été mise en valeur et magnifiée par un illustre et célèbre artiste JJ Vitiello un talentueux peintre aérographe reconnu pour ces œuvres toutes plus belles les unes que les autres.

Je n’en dirai pas plus, je ne peux que vous conseiller de plonger, de vous immerger dans ce magnifique livre empreint d’un savoir et d’une très grande humanité, un roman à facettes poétiques haut en couleur qui vous fera voyager et vous apportera la sérénité. Je vous le recommande à 100%.

Belle journée Mariaclara Baucere
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Le phénix

Ce roman historique mystique se situe en 1371 avant J.C. en Égypte. A la naissance de son fils appelé Mess, le docteur Inherka voit apparaître un héron cendré, oiseau sacré aux yeux couleur lapis-lazuli, comme ceux de son fils. Il est représenté symboliquement par le Phénix, qui renait de ses cendres et donc, annonce un renouveau en Terre Noire. L'intrigue nous dévoile peu à peu le parcours de Mess, jeune égyptien introverti qui va se lier d'amitié avec Joseph, jeune hébreu extraverti, fils de charpentier. Petit à petit, Mess prend conscience de son pouvoir miraculeux, se sent appelé par un Dieu Unique et se rapproche du peuple juif pour le libérer du Roi Pharaon.

Le style fluide et l'écriture soignée rendent ce roman très agréable à lire, même si ce n'est mon genre de littérature favorite car trop mystique pour moi.
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Neferher, fils de Neith



Merci aux réseaux sociaux de m'avoir permis de découvrir un magnifique auteur, Jean-Jacques Zeis.



M’ étant plongée avec délectation dans son premier roman « Le pin, le prunier et le bambou », je m'étais fait la promesse de continuer à le lire... Avec ce deuxième roman « Neferher, fils de Neith » nous découvrons un tout autre univers -l'Égypte du 6e siècle avant JC, dans sa capitale alors nommée Saïs, dans le delta du Nil. Neith correspond d’ailleurs à la divinité de Saïs.



Une fois encore j'ai totalement décroché du présent, de l'Occident, de nos sociétés en plein chaos... et ai suivi sans retenue les aventures d'un être promu à un grand destin, abandonné enfant, élevé par le grand prêtre du temple de Neith, dans un lieu idyllique, où ne règne que paix, bonté, humanité... J'ai retrouvé la passion de l'auteur pour les civilisations antiques, son érudition n'a rien à envier aux plus grands spécialistes. Les histoires de Jean-Jacques Zeis, ce sont des images, des couleurs, des textures, des parfums, des sons…toutes ces sensations qui naissent derrière une syntaxe fluide, une écriture tout en finesse: un vrai régal que je recommande vivement.



L’auteur, comme dans son premier roman, se positionne clairement dans une envie de donner du plaisir, et privilégier l’évasion, son parti-pris de dépeindre des personnages bons, justes et honnêtes (jusqu'au Pharaon lui-même) peut sembler un peu naïf pour les gens blasés, mais au contraire j’ai envie de dire que l'on a grandement besoin de belles histoires comme celle-ci, des histoires où les humains sont beaux, vertueux, purs... où la fin sera forcément heureuse…des histoires d’où l’on sort boosté(e)s pour un bon moment, rabiboché(e)s avec l'espèce humaine !



Les deux romans ont dans leur construction et leur “idéal” bien les points communs: la destinée exceptionnelle de personnages qui, grâce au coup de pouce d’un mentor au rôle déterminant, mais avant tout grâce à leurs compétences hors-normes et leur travail acharné, se hissent à des positions importantes de leur société, alors qu'ils n'ont pas eu la chance d'être “bien nés”. Dans ce deuxième roman, le héros est le médecin le plus talentueux du royaume (petit clin d’oeil de la part de l’auteur-médecin!)... Vous découvrirez les avancées étonnantes des Égyptiens en matière de médecine, de traitements, de soins, de connaissance des plantes, du corps humain… Vous réaliserez à quel point les rituels, les offrandes et les prières rythmaient la vie quotidienne de ce peuple entièrement vouée à la déesse Neith, leur Mère Protectrice…



Alors, ne perdez pas une minute, laissez-vous emporter dans ce monde de générosité, de tolérance, où les méchants, brutes et autres truands ont été volontairement mis de côté. Jean-Jacques Zeis est un humaniste: sous son regard bienveillant il fait revivre des mondes d'une beauté inouïe, aux us et coutumes passionnants, et nous montre à quel point ces sociétés était avancées.



Il me reste le troisième roman, en réserve, et ensuite... il faudra attendre qu'il en écrive un quatrième ! (J'espère qu'il entendra mon appel ! )





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Le phénix

Une belle aventure humaine au pays des dieux égyptiens !

L'auteur, dont j'ai lu les 2 précédents romans, m'a embarquée une nouvelle fois, en campant des personnages attachants, voire fascinants, notamment le jeune Mess et le jeune pharaon Akhénaton.

L'intérêt du roman repose aussi sur l'ambiance et les éléments de cette civilisation très riche, ainsi que sur l'intrigue elle-même, d'abord par l'opposition du culte d'Amon à celui d'Aton, mais surtout par l'importance que prend le dieu des chrétiens et la place des juifs dans la société égyptienne de l'époque. Ainsi Mess et Joseph vivent tous deux des expériences mystiques.

Un troisième roman historique réussi !
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Le pin, le prunier et le bambou

Comme une promenade sur un cours d’eau traversant la Chine...



Le pin, le prunier et le bambou est une plongée romantique dans la chine du VIII siècle. On y rencontre Liang, le personnage principal, alors qu’il n’est qu’un enfant luttant pour sa survie et celle de sa mère. Ses aventures s’apparentent ensuite à une promenade en pagode chinoise, d’abord sur un ruisseau aux eaux boueuses et turbulentes, puis, au fil de la progression sociale de Liang et de ses compagnons, vers des eaux plus calmes et finalement majestueuses. Le récit est extrêmement riche en détails autant historiques qu’académiques, poétiques, astronomiques, culinaires, sociétaux, géographiques...

Un très beau roman, plaisant et paisible. N’hésitez pas à vous plonger dans ses pages !

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Neferher, fils de Neith

Neferher, enfant abandonné à sa naissance devant le temple de la déesse Neith à Saïs, capitale du royaume, est recueilli par le grand-prêtre Hérihor et connaît un destin lumineux. Mais deux mystères le hantent... Apres Le Pin, le Prunier et le Bambou, j'ai retrouvé avec grand plaisir la plume élégante et délicate de Jean-Jacques Zeis, ses descriptions detaillées et son talent à nous faire voyager dans l'Egypte antique. Alors, qu'attendez-vous?
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Le pin, le prunier et le bambou

Dans ce livre, on suit la vie de Liang, un orphelin de père, qui vend de la nourriture dans la rue pour sauver sa mère malade, dans la Chine du 8e siècle. Grâce à de belles rencontres, il grimpera dans l'échelle sociale.

Le roman est remarquablement documenté, et intéressera les amateurs d'Histoire. Les phrases sont belles, mais le livre manque de maturité d'écriture. Il lui manque ce "ressort" (peut-être du suspense?) qui permet de s'intéresser aux personnages. Je les ressens plus comme "décrits" que "vivants".

Donc un grand encouragement pour l'auteur et son travail. Les lecteurs passionnés d'Histoire et d'apprendre aimeront ce livre. Ceux qui, comme moi, ont besoin d'histoires (petits "h" et "s" à la fin) auront plus de mal.
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Le pin, le prunier et le bambou

Une fresque captivante dans la chine du VIII ème siècle !



Un roman rare. Rare par la beauté de l'écriture, fluide et généreuse qui nous emporte au rythme des saisons dans l'histoire du jeune Liang et de ses amis Wu, Fang et Xiao qui feront tout pour gravir les échelons de la société en passant les examens impériaux dans la Chine de Tang Xuanzong. Une description détaillée , tant des personnages hauts en couleur que des us et coutumes du peuple comme de la Cour impériale à travers les nombreuses fêtes qui rythment la vie. Rare par la beauté des multiples visages que prend la capitale Chang'an au fil des saisons, beauté de la rivière Wei et du fleuve Huang-he, beauté de la Porte du Dragon. Tout révèle une connaissance approfondie de la dynastie Tang et de l'empereur éclairé Xuanzong qui voue un véritable culte aux chevaux et qui a institutionnalisé l'Académie Hanlin Yuan afin de former les meilleurs fonctionnaires de l'Empire Céleste .Une grande sensibilité à fleur de peau de l'auteur qui raconte comme l'on peint. Rare, enfin par l'émotion vive et soutenue tout au long du roman qui se termine sur une note d'espoir. Y aura-t-il une suite? On le souhaite vivement. Un roman à savourer .Un auteur à faire connaître.
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Neferher, fils de Neith

Après avoir découvert l'auteur à travers le magnifique roman «Le pin, le prunier et le bambou», j'ai retrouvé, pour mon plus grand plaisir, son style rare, sa grande sensibilité, sa jolie plume et son érudition avec «Neferher, fils de Neith» qui nous emporte dans l’Égypte mystérieuse du VIe siècle avant JC. Un nourrisson est abandonné devant le temple de la déesse Neith à Saïs,capitale du royaume.Il sera élevé par les prêtres du temple qui lui donneront le nom de Neferher (le beau, le parfait, le solide) et qui en feront l'un des personnages les plus influents du royaume du pharaon Amasis. Mais tant qu'il aura un souffle de vie, Neferher n'aura de cesse de rechercher qui l'a abandonné sous l'acacia sacré; de plus, alors qu'il connaîtra l'amour en la personne de la belle Grecque Bérénice, celle-ci disparaîtra sans plus donner signe de vie. Pourquoi? Une étude passionnante de chaque personnage toute en finesse qui mêle humour et émotion avec beaucoup d'art et de pudeur! Ainsi, les peines et les moments de doutes de Neferher sont-ils subtilement atténués par les facéties de son assistant Adjib ainsi que de son maquilleur Taha. qui lui évitent de sombrer dans la dépression. Un final réjouissant, cependant, preuve que les prières adressées par Neferher à la déesse Neith n'auront pas été vaines!



De très belles descriptions, enfin, du quotidien et des fêtes qui jalonnent la vie du peuple comme sait si bien le faire l'auteur!



Encore un livre rare, que je vous recommande vivement!

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Neferher, fils de Neith

C'est une véritable immersion dans cette antiquité égyptienne. Tout au long du récit on chemine sous le regard des dieux, de celui que tout le monde connait, Râ, à nombre de moins connus. Les us et les coutumes de ce peuple au quotidien nous sont révélés par Jean-jacques qui maîtrise à merveille son sujet. A tel point qu'il m'a fallu quelques pages pour m'y familiariser. Ensuite je n'ai plus lâché Neferher avec qui j'ai découvert les pratiques et la vie de l'élite qui gravitait autour des Pharaons et les avancées médicales au sens large en ces temps pourtant bien anciens. Tout comme pour les mathématiciens, les physiciens et les philosophes, les grandes bases étaient déjà posées. J'ai été également séduite par les paysages décrits, et l'histoire de Neferher lui-même, mais chut... je n'en dis pas plus.

Pour tous les passionnés de l'antiquité égyptienne (ou de l'histoire de la médecine), ce livre est incontournable. Pour les autres allez-y, vous en ressortirez plus riche de connaissances sur cette période.
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Le pin, le prunier et le bambou

Le Pin, le Prunier et le Bambou de Jean-Jacques Zeis.



Un jeune garçon, un rêve. Un empereur, un destin. Quatre amis, une complicité. Liés par leur ambition, leur fidélité et leur humanité, quatre hommes surdoués issus de milieux modestes vont peu à peu gravir les échelons jusqu’aux plus hautes fonctions de l’État. Cette ascension est rendue possible grâce à la perspicacité et le dévouement de quelques mentors bienveillants et à l’esprit ouvert et la sensibilité d’un grand souverain : l’empereur Tang Xuanzong.



Nous nous immergeons dans la Chine du VIIIe siècle, dans la capitale Chang’an, cité cosmopolite et tolérante, pour y trouver l’osmose des cultures et des religions apportées par la route de la soie. Pendant cette période brillante où écrivains, poètes, peintres et calligraphes sont particulièrement respectés et considérés, nous suivons le parcours de Liang, Xiao, Wu et Fang. Nous partageons leurs doutes, leurs espoirs, leurs bonheurs et leurs joies. Nous découvrons en détail les atmosphères et les paysages, les palais et les demeures, les fêtes et les cérémonies, les broderies des robes et les décorations des tasses à thé.



Dans cette histoire rien ne presse. Nous pouvons délaisser le livre un jour, deux jours et le reprendre avec plaisir. Nous ne passons pas des nuits d’insomnie. Car l’histoire se dévoile comme un ruisseau qui s’écoule paisiblement. Une histoire empreinte de sérénité et baignée d’une douce lumière. Une histoire émouvante qui se termine par un ultime témoignage de dévouement.



Peut-être un jour nous découvrirons la suite…



Le récit nous permet d’en apprendre davantage sur une période florissante de l’histoire de la Chine antique, celle de la dynastie Tang. Il nous renseigne sur la hiérarchie social et politique, sur les mœurs et usages, sur les coutumes de la vie quotidienne.



L’écriture est belle, fluide, poétique, érudite.



Le pin, le prunier et le bambou, dans le confucianisme, incarnent les vertus de persévérance, d’intégrité et de modestie et représentent les qualités nécessaires de l’homme lettré que je devine être Jean-Jacques Zeis.

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