On constatera dans ce processus que tous les problèmes et tous les conflits ont pour cause une vision fragmentaire. À mesure que notre vision est moins fragmentaire et par conséquent plus globale, nous voyons les contradictions se réduire en oppositions et les oppositions s'atténuer peu à peu pour devenir des complémentarités.
Il faut étendre cette «globalité» au maximum. En tendant vers ce maximum, notre vision globale nous présentera une réalité de plus en plus harmonieuse pour aboutir à la limite, à la vision unitive.
Lorsque vous abordez un problème du point de vue de l’égo, il y a une confrontation d’objet à objet qui est partielle et fragmentaire. C’est seulement lorsque vous occupez la toile de fond (Témoin) que l’on peut vraiment parler d’un point de vue synthétique et global.
Mais, pour arriver à ce seuil, votre lâcher prise doit être complet, sans réserve. Commencez par prendre conscience de votre corps, explorez-le attentivement, sans but, sans chercher de résultat. Vous n'êtes plus complice de vos résistances, de vos agressions. celles-ci ne sont plus alimentées, fortifiées, tout se passe au niveau de la sensation et à ce moment-là, vous laissez faire. Votre volonté n'y est pour rien, cela se produit dès que vous avez constaté votre manque d'ouverture. Vous n'avez pas alors un corps mort, non, c'est votre corps énergétique qui s'est éveillé, manifesté. «Faire», et «non-faire» sont des états dans lesquels on entre et desquels on sort. Il est en vous un non état qui les coiffe et là, vous êtes au seuil de l'être. Voyez cette disponibilité. C'est votre seule ressource du reste; ne choisissez pas, ne concluez pas, soyez seulement prêt à recevoir, à accueillir. Mais n'oubliez pas; il n'y a rien à accueillir, faites fête à l'accueil, c'est tout.