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3.78/5 (sur 232 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lachelle , 1953
Biographie :

Jean-Louis Brunaux est un archéologue français, spécialiste de la civilisation gauloise. En 1984 il entre au Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S.), rattaché au laboratoire d’archéologie de l’Ecole Normale supérieure (E.N.S.).

J-L. Brunaux a dirigé de nombreuses fouilles sur les sites gaulois de Picardie, à Gournay-sur-Aronde, Saint-Maur, La Chaussée-Tirancourt et Montmartin. Il est également directeur du Centre archéologique départemental de la Somme et travaille sur le sanctuaire de Ribemont-sur-Ancre. Il a rédigé plusieurs monographies sur les résultats de ses recherches archéologiques et des ouvrages de synthèse. On lui doit notamment un essai, "Les druides, des philosophes chez les barbares", dans lequel il entreprend de faire la synthèse de nos connaissances actuelles sur cette figure emblématique de la civilisation celtique.
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Storia Voce - 28 février 2019 La conquête romaine: l'exemple gaulois avec J. L. Brunaux Dans le cadre de son partenariat avec l'Académie du Professorat, Storiavoce met exceptionnellement en ligne l'intervention du professeur Jean-Louis Brunaux. L'Académie du professorat a pour vocation de créer un lien entre l'université et le monde du secondaire. Chaque intervention recoupe donc les programmes du Collège et du Lycée. Rejoignez la prochaine session de l'Académie qui aura lieu à Saint-Jean-de-Passy le 23 mars prochain et qui aura pour thème l'Histoire médiévale.


Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Avoir vaincu Rome ne vous autorise pas à nous traiter avec arrogance.
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'Nos ancêtres les Gaulois' n'est pas seulement le refrain de la célèbre chanson de Boris Vian, c'est un lieu commun, aujourd'hui repris et popularisé par les nationalistes de tout poil. A les croire, cette affirmation s'inscrirait dans une longue tradition : les Français savent depuis toujours qu'ils descendent des Gaulois. Rien de plus faux, si l'on considère l'histoire dans son long terme. C'est seulement à la fin du XIXe siècle que cette idée s'est généralisée et s'est imposée, avec l'aide de manuels scolaires, répétant la formule jusqu'à satiété. On le sait, le nationalisme et surtout l'anti-germanisme ont motivé cette revendication de l'ascendance gauloise. Il fallait répondre aux Allemands qui se réclamaient des Germains et de leur héros Arminius, vainqueur du général Varus en 6 de notre ère, et statufié en grande pompe en 1841 dans la forêt de Teutoburg. Par chance, la Gaule et ses guerriers célèbres, les Brennus et Vercingétorix, donnaient à la nation française un acte de naissance encore plus ancien que celui de leurs ennemis. Cette antériorité des Gaulois sur les Germains fut mise à profit. Une statue monumentale de Vercingétorix fut donc, à son tour, érigée à Alésia en 1865.
[...]
Les Gaulois, s'ils sont nos lointains aïeux, ne sont absolument pas les seuls : les Romains se sont ajoutés à eux, puis toutes les populations dites 'germaines' et, plus tard, les envahisseurs nordiques, enfin tous les apports fort divers de l'immigration.
(p. 28-29)
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UNE CERTAINE IDÉE DE LA GAULE

Le récit fait par César de sa conquête, de 58 à 50 avant notre ère, a occulté certains aspects de l'histoire des Gaulois et notamment leurs propres exploits militaires. Même s'il s'en est vanté à maintes reprises, le Romain n'a ni fait ni sauvé la Gaule. Elle existait avant lui, formée de petits Etats possédant leur propre système de gouvernement, et la guerre a surtout servi ses propres intérêts politiques. Il est temps de rendre aux Gaulois ce que César s'est approprié.
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Depuis la Renaissance, moment où la dette des civilisations occidentales à l’égard du monde classique est devenue une évidence, des historiens, mais aussi des hommes politiques ont tourné leur regard vers les anciens Barbares, les Francs tout d’abord, puis progressivement les Gaulois qui eux-mêmes ont dû ces dernières décennies laisser la place aux Celtes. Ce qu’ils demandent à ces lointains ancêtres est un autre modèle de culture qui ne devrait rien au monde gréco-romain. Ils rêvent d’une civilisation qui serait née et se serait développée sur place, qui ne serait pas ou peu débitrice de ses voisines et puiserait en elle ses propres valeurs.
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L'histoire des Gaulois ne nous est connue que par ce qu'en ont écrit leurs voisins grecs et latins. L'interdiction de l'écriture, professée par les druides, a empêché toute réalisation d'archives, d'annales ou même de généalogie. De ce fait, les Gaulois n'apparaissent dans l'histoire qu'au moment où des voyageurs puis des commerçants s'aventurèrent sur leur territoire. Cette chronique écrite par les autres est évidemment partiale et partielle, biaisée aussi. Le travail des archéologues permet, dans une certaine mesure, d'enrichir leur histoire lacunaire.
(p. 45)
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— Les gens du peuple habitent dans des maisons plus petites dont souvent la moitié abrite aussi l'étable. Le charme de la chaleur animale...
— C'est vrai qu'il fait plutôt frais ici...
— Mais c'est voulu ! La fraîcheur l'été et la chaleur l'hiver grâce aux murs de torchis et à la couverture de roseaux, c'est l'idéal sous nos climats.
Mais ces derniers temps, on voit beaucoup de gaulois qui veulent vivre à la romaine, dans de grandes villas de plusieurs pièces, parfois avec une petite cour intérieure, des mosaïques au sol, des peintures au mur, mais avec tout de même nos matériaux habituels : bois et torchis.
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— J'y comprends rien... Des fois il parle de Massilia, d'autres fois de Massalia. Il est perdu dans ses notes ou quoi ?
— Mais non, c'est la même chose, simplement Massalia c'est du grec, Massilia c'est du latin.
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- Est-ce pour cela que l’emblème de la France est maintenant le coq ?
- Oui. À l’origine, c’était une moquerie et, au Moyen Âge, les voisins ennemis des Français, reprenant ce vieux jeu de mots romain, ont taxé les rois de France de « coqs ». Curieusement, nos anciens rois les ont pris au mot et on fait de ce bizarre compliment un emblème royal.
- Je croyais que le coq était la mascotte des sportifs français...
- Oui, effectivement, mais avant cela, il a été l’emblème royal, notamment d’Henri IV et de Louis XIV, qui ont fait fabriquer des monnaies où était gravé, au revers, le coq royal. On retrouve même ce coq sur les grilles du palais de l’Élysée.
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-- rattrapage de rentrée en Histoire pour EM (citation déjà publiée le 10/02/18) --

'Nos ancêtres les Gaulois' n'est pas seulement le refrain de la célèbre chanson de Boris Vian, c'est un lieu commun, aujourd'hui repris et popularisé par les nationalistes de tout poil. A les croire, cette affirmation s'inscrirait dans une longue tradition : les Français savent depuis toujours qu'ils descendent des Gaulois. Rien de plus faux, si l'on considère l'histoire dans son long terme. C'est seulement à la fin du XIXe siècle que cette idée s'est généralisée et s'est imposée, avec l'aide de manuels scolaires, répétant la formule jusqu'à satiété. On le sait, le nationalisme et surtout l'anti-germanisme ont motivé cette revendication de l'ascendance gauloise. Il fallait répondre aux Allemands qui se réclamaient des Germains et de leur héros Arminius, vainqueur du général Varus en 6 de notre ère, et statufié en grande pompe en 1841 dans la forêt de Teutoburg. Par chance, la Gaule et ses guerriers célèbres, les Brennus et Vercingétorix, donnaient à la nation française un acte de naissance encore plus ancien que celui de leurs ennemis. Cette antériorité des Gaulois sur les Germains fut mise à profit. Une statue monumentale de Vercingétorix fut donc, à son tour, érigée à Alésia en 1865.
[...]
Les Gaulois, s'ils sont nos lointains aïeux, ne sont absolument pas les seuls : les Romains se sont ajoutés à eux, puis toutes les populations dites 'germaines' et, plus tard, les envahisseurs nordiques, enfin tous les apports fort divers de l'immigration.

(p. 28-29)
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— Bien avant que César ne conquière la Gaule, quand les Romains ont vu ces Gaulois braillards et désordonner arriver, ils les ont comparés à des coqs (galli en latin). Ce sobriquet moqueur est resté, les Romains ne parlèrent plus que des Galli (Gaulois) et jamais de Celtes ni de Galates.
— Et c'est de là que vient l'emblème du coq pour la France ?
— Précisément, c'est Henri IV qui a adopté cette figure utilisée par moquerie par ses adversaires Anglais, Allemands et Italiens.
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