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Critiques de Jean-Luc Manet (36)
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Aux Fils du Calvaire

Confinement, quand tu m’empêches de lire… Voilà plusieurs jours que j’ouvre un livre, en lit quelques pages, puis le repose… en ouvre un autre et fais de même… Et puis voilà que ce matin, m’apparaît sur une étagère ce petit, tout petit ouvrage, perdu entre deux mastodontes. J’avais dû l’acheter fin septembre 2018 à la Fête du livre de Merlieux : "Aux fils du calvaire", nouvelle de Jean-Luc Manet parue aux Editions aNTIDATA, que j’adore, et qui y étaient invitées.



Couverture noire et rouge, c’est dans le ton de l’histoire. Romain, SDF, vit dans un box. Il a pour voisins, Denis et son chien. Romain ne fut pas toujours ce "clodo" comme on appelle les gens de son engeance. Il mène une vie somme toute routinière entre bières, manche dans le métro, balades sur les quais et étapes aux bains-douches. Cette vie va quelque peu changer lorsqu’il rencontre Christelle, une jeune étudiante en journalisme qui prépare un papier sur les sans-abris ; et perd son comparse Denis, parti sans laisser de nouvelles.



Un véritable moment de plaisir entre romantisme et noirceur. Un texte dépourvu de fioritures, pas un mot superflu, pas une expression inutile, pas une phrase vaine. Et pourtant, l’écriture est d’une grande beauté, digne d’une jolie mélodie. Elle chante comme la pluie sur les toits à la fois douce et entraînante. "Sa fraîcheur et ses lumineux torrents roux perturbent ma grisaille… Par chance, la serveuse piétine le silence naissant."

Bien écrit, donc, formidablement construit, riche en informations diverses, littéraires, touristiques – Paris dans toute sa splendeur – et même médicales, ce petit texte de cinquante-et-une pages est un véritable régal.



Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour bien faire.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Aux Fils du Calvaire

Après « Trottoirs », un changement insidieux de décor pour poursuivre une abrupte saga de la cloche contemporaine, sans aucun romantisme et avec beaucoup de force intérieure.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/08/01/note-de-lecture-aux-fils-du-calvaire-jean-luc-manet/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Haine 7

Un très court roman, ou une longue nouvelle.

Estelle vit le long de la Nationale 7, louée par Charles Trenet. Mais sa vie n’est pas un enchantement. Maison bruyante, limite salubre de part la nuisance des voitures.

Mère de deux jumeaux, son mec l‘a quittée alors qu’elle attendait un troisième enfant. Et la Nationale 7 est là, impitoyable, lui fauchant ses enfants, et alors, elle bascule.

C’est noir, sordide, glauque. Les dessins tout aussi noirs contribuent à ce sentiment d’inéluctable.

Mais alors, que c’est bien écrit.

Style, vocabulaire, enchaînement, personnages…. tout coule de source.

Jean-Luc Manet a beaucoup d’imagination et autant de talent.

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Trottoirs

Portrait mélancolique et tendre d’un sensible perdant magnifique dans la dureté sans pitié du réel.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/10/02/note-de-lecture-trottoirs-jean-luc-manet/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Haine 7

Attention Haine 7 est une novella choc

Mais alors que nous raconte Haine 7

Estelle Carnec, rendue enragée par la mort de ses trois enfants lors d'accidents de la route le long de la nationale 7, sème le chaos sur son passage.



Dans Haine 7, on va rencontrer Estelle mère célibataire de 3 enfants. Abandonnée par Marc le père de de Jeanne et Hugo, les jumeaux, et de Paul. Il faut dire que leur vie de couple était devenue vide, grise, triste et morne. Plus rien à voire avec leur rencontre lors d’un festival punk rock et les beaux moments vécus dans les années 80. Avec leur 3 enfants, ils se retrouvent maintenant dans cette petite maison en bordure de la nationale 7. Les revenus du couple ne leur permettent pas plus. Et puis il y a le trafic incessant, le bruit de la route. Pourtant maintenant seule avec ses mômes, Estelle n’a pas le choix, elle est restée vivre là, dans cette maisonnette au bord de la national 7.

Et un jour le drame. Les jumeaux sont fauchés par un chauffard et comme un drame n’arrive jamais seul, Paul est emporté trois ans plus tard lui aussi.

Son petit dernier mis en terre, Estelle abandonne tout, direction Paris. En pleine errance meurtrière, la jeune femme au bout du rouleau croise la route d’un journaliste rock en panne d’inspiration et de quelques clochards protecteurs. En parallèle, un inspecteur renseigné par des prostituées, un pilier de bar et des SDF la recherche activement.

70 pages intenses proposer par Jean-Luc Manet et brillamment illustrées pleine page par les esquisses diffuses de silhouettes éthérées d’Emmanuel Gross.

Un road movie très rock’n roll comme la bande son de ce court texte. Des chapitres très courts, très rythmé au son des clash et d’autres groupes punks de l’époque. Une fuite en avant sans issu possible. No futur pourrait être le sous-titre de cette longue mais trop courte nouvelle. On présent d’avance que cela ne peut que se terminer mal, on le sait, on le vit intensément à travers les mots justes de Jean-Luc Manet.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Haine 7

Une sourde pulsation rock pour accompagner le malheur d'une vie qui se vide, fauchée par pauvreté et absence de compassion.



Publiée début 2012 par les dynamiques éditions Antidata, la nouvelle "Haine 7", de l'écrivain et critique rock Jean-Luc Manet retrace en une soixantaine de pages superbement illustrées par Emmanuel Gross le bref parcours d'une jeune ex-punkette, fuyant la misère et les loyers parisiens pour vivre avec son compagnon en bordure de la redoutable nationale au trafic incessant et occasionnellement mortel, surtout pour les enfants... Désolation, fuite, et fin d'un parcours dans le quartier parisien Bastille-Arsenal...



Une vignette minimaliste, sur des riffs rock effrénés, qui rappelle un peu, par son ambiance, les plus sombres enquêtes parisiennes de la journaliste rock Mona Cabriole, mais qui, servie par une écriture d'une grande justesse, parvient à camper en peu de phrases de beaux portraits de personnes abîmées par la vie, d'un journaliste poussif et généreux à un clochard au grand cœur, en passant par un inspecteur de police délicat... Une pulsation ininterrompue, qui fait mal du début à la fin.



"La Nationale 7 n'avait pas fait dans le détail. Jeanne et Hugo : laminés trois ans auparavant. Le petit Paul : porté en terre le matin même.

Les rugissements d'un semi-remorque cyclopéen lui résumèrent d'un coup ses dix dernières années. Elle tira la porte sans même la verrouiller. À peine si elle eut un regard pour la rambarde de sécurité installée par la DDE le mois précédent. Déjà un autre tonnerre sur roues affolait ses cheveux sombres en un essaim sauvage, dressé à mordre et à vous fouetter les yeux. Elle attendit quelques secondes que la marée brune retombe, insuffla un filet d'air, et prit son élan pour jeter l'énorme sac en bandoulière sur son épaule droite. Elle chancela un instant, se redressa vaguement, avant de se résoudre à adopter une posture de guingois. Comme si la vie n'avait pas suffi à la faire plier."

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Décamper

Edité chez Antidata, le petit volume est particulièrement attrayant, avec sa couverture dépliable aux couleurs acidulées. On a vraiment envie de le glisser dans sa poche et de l'emporter partout avec soi pour lire une des 13 nouvelles ici ou là.

Les textes sont très variés, mais ont en commun le thème de la fuite, au sens propre ou au sens figuré. Qui n'en a pas rêvé? A un moment difficile de sa vie, ou simplement lassé d'une routine peu satisfaisante. J'avoue y avoir cédé quelques fois. Un décrochage universitaire pour commencer, et je suis toujours en proie à de récurrents cauchemars où je parcours les couloirs de la Fac sans trouver la porte de sortie. Le narrateur de Stan Cuesta justement fait ce type de rêve alimenté par sa mauvaise conscience alors que lui a déserté son poste à la Maison de la Radio. La musique a gâché ma vie se place en "top three" de mon classement. Sans doute parce que la nouvelle renvoie aux années Pop club et Pollen de José Artur, marquantes pour ma génération qui est aussi celle de Stan Cuesta. Aussi pour son écriture pleine d'énergie et pour son humour, évidemment.

La fuite est savoureusement drôle dans la nouvelle de Jean-Luc Manet - critique musical rock'n'roll - Nigel, même si elle ne conduit pas plus loin que le café du coin. Le texte atteint un niveau comparable aux dialogues de Michel Audiard dans le film culte Un singe en hiver . Il comporte des envolées remarquables dignes du maître. A ce titre, je fais également entrer Nigel dans mon "top three".

Y figure aussi En Avant, de Guillaume Couty. Il a puisé son inspiration dans un sujet d'actualité, puisqu'il traite de la période Covid dont nous ne sommes toujours pas sortis. Mieux vaut en rire, et c'est ce que Guillaume Couty propose au lecteur.

Il y a enfin une nouvelle à part, incomparable à mon sens, c'est Golconde, last but not least ! Elle fait écho au film de Cédric Klapisch sorti juste avant l'an 2000 : Peut-être. Comme ce film, elle offre une ouverture merveilleuse vers un autre monde émergent du sable et auquel on accède par inadvertance. Elle nous invite à remettre en question toute notre existence. Et cela au moyen d'une très belle et envoûtante écriture.

Je remarque que mes textes favoris s'inscrivent dans le milieu musical, et sont écrits par des auteurs musiciens eux-mêmes ou qui baignent en tous cas dans la culture rock. J'en conclue donc que la fuite a plus de force et me touche particulièrement lorsqu'elle est portée par l'esprit rebelle des musiques actuelles. Vive le rock'n'roll ! Merci Antidata !
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Inch'Allah

" Jean-Luc Manet arrive avec beaucoup de simplicité à créer un lien entre le lecteur et ce SDF. Cette histoire sonne juste, elle nous atteint directement au cœur, nous fait visiter l’autre Paris, celui des mendiants, et on s’embarque dans cette nouvelle accompagné de personnages attachants. On termine cette trentaine de pages l’air satisfait, heureux d’avoir lu une belle histoire en se rendant compte qu’on a eu entre les mains une formidable perle noire qu’on n’oubliera pas de sitôt."

Pierre Faverolle / Black Novel 1
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Inch'Allah

Deux bonnes raisons de lire "Inch'Allah, mon ami", c'est l'occasion de retrouver Jean-Luc Manet, ex-rock critic et surtout nouvelliste trop rare, et puis c'est les retrouvailles avec Romain, qu'on a connu dans "Aux fils du calvaire" et dans "Trottoirs".

Il est toujours sur son banc du port de l'Arsenal, face au commissariat du 4ème, pas loin de la place de la Bastille. Un ange apparaît, Virginie, infirmière, qui se rappelle de la vie de Romain quand il avait pignon sur rue avec une autre Virginie, libraires tous deux.

On le suit un peu dans le métro glaner quelques maigres pièces vite transformées en canettes. La chance et Romain ça fait deux, il se retrouve fissa dans la cellule de dégrisement du commissariat du 5ème arrondissement, plongé malgré lui dans une histoire de meurtre et d'agressions. Fait pas bon être épicier de service, surtout quand des abrutis aux crânes aussi creux que rasés trouvent du boulot.

Au-delà de la très bonne nouvelle bien noire, bien serrée, soigneusement déployée avant de nous cueillir dans le chapitre final, J-L Manet se fait guide d'un vieux Paris, entre Henri Calet et Jacques Yonnet ; comme eux et quelques autres piétons de renom, il connaît bien la géographie cachée et l'âme des quartiers entre Bastille et Odéon, ces vieilles rues pas encore tout à fait conquises par la bourgeoisie et où Romain peut circuler et vider une canette ou deux sans trop de risques, et qui sait, vivre un peu plus...
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Inch'Allah

Je retrouve ici avec plaisir la verve de Jean-Luc Manet, son sens du détail et de la justesse, mot qui s'accorde au passage avec le terme justice, son univers rutilant et poétique dans un décor urbain pourtant assez glauque, vu des bancs et des rames de métro parisiens. Car Jean-Luc Manet ne cesse de nous fait voyager dans Paris en rappelant à notre souvenir quelques grands oubliés de la société, auxquels il donne un rôle non négligeable. Vous avez dit justice ? Inch'allah met du baume au cœur en ces temps troublés, louant l'utilité sociale des commerces de proximité dans un monde où les petits poissons survivent encore, au milieu des requins prêts à tout au nom d'un libéralisme effréné.
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Haine 7

La Nationale 7, ici rebaptisée Haine7 – novella noire oblige – campe le décor d’un drôle de cirque : celui des déclassés, désespérés en sursis, SDF et rebels at heart, vrais parias assumés à la vie rude et sans chichis, à la rue ou sur la route, ces deux voies se croisant volontiers et finissant par se confondre pour un temps indéterminé. Une existence à la fois ténue et tenace, fragile et pourtant coriace, qui oscille entre la fuite (devant l’ordre établi, les flics, mais pas que…) et le renoncement à tout. Le temps d’une escale à Paname, s’agite en bord de Seine une galerie de portraits brossés à la rude, « Karl Marx pouilleux », « Moïse post-nucléaire » et « la bosse » qui s’enfilent un « sandwich pain de campagne-merguez à caler toute l’équipe du Stade Toulousain », relâchement temporaire auquel sursoit « Jacquot, vigie masaï à la proue du dernier radeau pirate ». Paradoxe de la rue, splendeur du caniveau, ces Diogènes modernes nous percutent de plein fouet par la grâce du style sans concessions, suprêmement efficace et mordant de Jean Luc Manet. S’ensuit une dernière valse désespérée avant la chute, à laquelle assiste, témoin déboussolé et en quelque sorte privilégié, un critique spécialiste de musique punk rock, dès lors qu’il a l’idée contestable d’héberger une Estelle blessée, mutique, irréparable, cruelle et déchirante. Et même si la danse est macabre, l’écriture splendide, fidèlement illustrée par les lavis noirs et gris d’Emmanuel Gross, infléchit le sort de Cendrillon, changeant à minuit les guenilles en habits de bal. Implacable. No surrender.

Nathalie Barrié

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Aux Fils du Calvaire

La vie de SDF ne va pas sans ses vicissitudes, mais quand Romain trouve enfin un abri près d’un voisin mutique, il se passe des choses inattendues et dérangeantes, qui vont le conduire à mener l’enquête. Une jeune journaliste se joint à lui et le duo n’aura de cesse que de retrouver la trace de Denis, le mystérieux voisin disparu sans laisser d’adresse. Nous voici embarqués dans les bas-fonds de Paname, suspense garanti au passage. A house is not a home, when there’s no one there to hold you tight, entonne un Romain attachant dans la conscience de sa propre déchéance et sa réticence à s’exposer devant la jeune femme inquisitrice qui vient déranger son quotidien paisiblement minable. Mais le duo va transcender la gêne et se mettre au service d’une cause qui les dépasse. Il doublera même la police dans leur enquête sur le terrain, laquelle restera forcément secrète, la lucidité de Romain devant la logique du système dont il est exclu l’empêchant de dévoiler l’impensable. La fin agit sur nous comme une catharsis implacable, la victime devenant bourreau et l’on ne peut retenir un frisson dont on ne sait s’il vient d’un sentiment d’horreur ou de joie. Dans le sillage du génial Haine 7, Jean-Luc Manet trace sa route, entraînant le lecteur dans des eaux troubles dont il ne ressort pas indemne.

Nathalie Barrié

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Haine 7

« Haine 7 » est une novela des écorchés, toute en noir et cinglante comme un bon riff de guitare, qui raconte le fond d'une descente aux enfers, celle d'Estelle, ex-punkette à la vie sordide, dont les enfants ont été laminés par les chauffards sur le bord de la N7.



En route vers le rien, Estelle va croiser un clochard nostalgique et un journaliste de rock en mal d'inspiration.



« Il la borda avec soin, la regarda se rendormir, et prit position au bord du fleuve. Là-bas Sainte-Geneviève et Notre-Dame brûlaient des feux clinquants d'une autre planète, lointaine. Le brasero s'est doucement tu, mais Jacquot est resté debout toute la nuit, vigie masaï a la proue du dernier radeau pirate. Les mondes cyniques et libéraux lui étaient passés dessus au moins cinq cents fois, mais le prochain pouvait toujours oser. Attila, César, Napoléon, Alexandre, Hannibal : il les attendait tous. Trente et quelques années, des milliers de lunes à implorer, qu'il n'avait pas veillé sur les longs cheveux bruns d'Elsa. Il en était le gardien, prêt à mourir pour ca. »



Un excellent format court à pulsation rapide.

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Décamper

Douze échappées très variées et un écoulement ravageur : sous le signe de la fuite, le formidable nouveau recueil collectif de nouvelles des éditions Antidata.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/12/16/note-de-lecture-decamper-collectif/



Comment se relient entre elles treize nouvelles aussi catégoriquement ou subtilement différentes en apparence que celles mettant en scène un bucolique jardin aux délices où se rejouent en toute poésie et en toute horreur quelque Battle Royale ou Chasse du Comte Zaroff (Théo Castagné, « Le cimetière aux fleurs »), les glissements de temps s’opérant entre 1891, 1959 et 2015 à propos de certaine marche effectuée loin de l’autre (Pascale Pujol, « La randonnée »), le traitement ironique et soigneusement maximaliste des gestes barrières généralisés (Guillaume Couty, « En avant »), le mythe de la veste restant éternellement sur la chaise de bureau porté à sa puissance maximale, au cœur du milieu de la musique et de la radio, et en hommage à José Artur (Stan Cuesta, « La Musique a gâché ma vie »), la leçon d’empathie paradoxale et décalée fournie par un détour science-fictif appliqué aux exilés et réfugiés contemporains (Gabriel Berteaud, « Le deuxième recueil »), le détournement sauvage et tendre d’un rade la nuit pour y refaire le monde et actualiser le garçon de café sartrien (Jean-Luc Manet, « Nigel »), la réécriture malicieuse des jeunes années d’Arthur Rimbaud (Nathalie Barrié, « Semelles de vent »), la mise en résonance d’une célèbre chanson rock française devenant, au crible du grunge, comme le filtre et le miroir des modes en matière de musique actuelle (Nicolas Fert, « Un jour j’irai à New York »), l’appréhension d’un phénomène donné par les regards croisés pas nécessairement convergents et les mémoires indécidables ou carrément divergentes des autres (Jean-Yves Robichon, « Les témoins »), ou encore le détour par la science-fiction, à nouveau, pour rappeler la nécessité de la pause et de l’échappée comme la valeur métaphorique pure de tout récit (Maxime Herbault, « Golconde ») ? Sans oublier naturellement la cruauté tragique d’une prise au pied de la lettre de certaines injonctions apparemment si innocentes telles que « ouvrir bien en grand » (Claudie Gris, « Traversées »), le recours savamment incongru au moment d’absence de Tolstoï au stade enfin terminal de la lutte des classes (Laurent Dagord, « Astapovo ») ou enfin la mise en jeu de paille pourrie par l’humidité et de conséquences à gérer, mobilisant les souvenirs pas toujours reluisants de l’Occupation et de la Libération dans un petit village agricole (Éric Bohème, « Y’a eu comme une fuite »).



Placé sous le signe de la fuite (que seul le formidable mauvais élève Éric Bohème aura détourné de son sens ici le plus communément accepté, en lui offrant sa signification la plus hydraulique), « Décamper », le nouveau recueil collectif de nouvelles des éditions Antidata, publié en novembre 2021, nous rappelle, à l’image de ses désormais et heureusement nombreux prédécesseurs, « Ressacs » (la mer, en 2019), « Petit ailleurs » (la cabane, en 2017), « Parties communes » (les voisins, en 2016), « Terminus » (le dernier, en 2015), « Jusqu’ici tout va bien » (la phobie, en 2013), « Version originale » (le cinéma, en 2013), « Temps additionnel » (le football, en 2012), « Douze cordes » (la musique, en 2012), ou encore « CapharnaHome » (la maison, en 2010), à quel point est puissante la beauté intrinsèque de la forme littéraire courte et de son télescopage thématique à plusieurs créatrices et créateurs. Que l’on connaisse déjà les autrices et les auteurs, à travers leurs travaux dans de précédents recueils collectifs ou dans leurs œuvres individuelles (citons par exemple les « Sanguines« de Pascale Pujol, le « Haine 7« , le « Trottoirs« ou le « Aux fils du Calvaire« de Jean-Luc Manet, ou encore « Le Monico« d’Éric Bohème), ou que l’on ait la joie de les découvrir ici pour la première fois, c’est bien à la patience, à la détermination et au goût exigeant et toujours joueur de Gilles Marchand et d’Olivier Salaün, les deux co-éditeurs attentionnés d’Antidata, en plus d’être tous deux d’impressionnants écrivains (lire absolument « Une bouche sans personne« , « Un funambule sur le sable« , « Requiem pour une apache« et « Des mirages plein les poches« du premier cité, et « Il y a un trou dans votre CV« du deuxième), que l’on doit ce régal chaque fois renouvelé.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Trottoirs

Une belle découverte que ce très court roman noir.

Excellent style, très belle édition à glisser dans son sac avant de partir en voyage... et arpenter les rues de Paris sans se fatiguer.
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Les Honneurs de Sophie

Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Dominique Leroy et leur représentante Chocolatcannelle, pour leur confiance. (Et leur patience, car je n'ai jamais eu autant de retard dans mes partenariats).



Je n'ai jamais été aussi contente, d'avoir mon cahier, imaginez, un cahier grand carreaux, seule exigence, qu'il soit à spirale, ce cahier me suit partout, mais vraiment partout, sur la table de chevet lorsque je dors, dans la salle, sur mon bureau, dans mon sac à main, enfin, si, il y a deux endroits où, il ne me suit pas, la salle de bains, et je vous laisse deviner la suite.

Toutefois est-il que ce cahier, plus fidèle qu'un journal, est mon aide-mémoire. Alors avec deux mois de retard entre la lecture et la rédaction de mon avis, vous comprendrez aisément, l'importance de ce dernier.



Revenons à notre Sophie. Tout comme son homonyme, cette Sophie est facétieuse. Épicurienne, elle croque la vie à pleine dent. Rien ne l'arrête, surtout pas la conscience mal placée.



Le narrateur qui se présente comme, son ami, et confident, nous livre les anecdotes, telles que Sophie, les lui a révélées. Seulement, on sent une touche d'admiration dans le ton, de ce dernier.



Ce recueil de nouvelle est agréable, bien écrit, ni vulgaire, ni trach, il saura ravir les amoureux du genre. Et même les non-initiés, puisque Sophie ne manque pas d'humour, c'est un personnage attachant. Peut-être ou à cause de son côté loufoque.



C'est le titre qui m'a attiré, lorsque ChocolatCannelle, la représentante des éditions Dominique Leroy me l'a proposé. De plus, j'adore l'illustration de Virgilles, je trouve qu'il a parfaitement su la représenter. Lui conférant, avec ce doigt devant la bouche, un côté, ingénu. Franchement, je ne regrette pas cette lecture, qui m'a fait passer un bon moment.
Lien : http://mickaelineetseslivres..
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Aux Fils du Calvaire

Romain revient d’un été passé en Bretagne. Il retrouve Paris, son métro, ses quais, son bain-douche et la routine d’un quotidien qui n’est pas très épanouissant. Romain est SDF. Pas facile de se faire une place dans cette ville. Mais Romain est mieux loti que certains. Il possède un box. Un petit chez lui. Et un voisin, Denis qui vit avec son chien. Ils ne se voient pas tout le temps, ils ont chacun leurs habitudes. Pourtant, Denis ne donne bientôt plus signe de vie. Pire, il disparaît complètement en laissant son chien. Cette disparition est concomitante à la rencontre de Romain avec Christelle, une étudiante en journalisme qui souhaite en savoir un peu plus sur la situation des sans-abris. Romain est d’abord sceptique, puis prend ces rendez-vous à cœur. Pourquoi ? Parce qu’en faisant le tour de ses connaissances, il se rend compte que la disparition de Denis n’est pas isolée. Pire encore, on lui demande d’aller identifier des corps ! La situation est tendue et semble inquiéter tout le monde, Christelle, les flics, les sans-abris eux-mêmes. Espérons qu’elle ne dégénère pas ! Une nouvelle qui balaye de nombreux sujets autour d’une intrigue sur la disparition et les meurtres de sans-abris. En peu de pages l’histoire nous prend, vive et effrayante quant à la vulnérabilité de ces invisibles durement touchés. On en reste sans voix. 
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Stand-by : 12 nouvelles sur l'attente

Douze nouvelles sur l’attente, pour un nouveau mélange détonant d’humour et de sérieux, de poétique et de tragique, de retors et de tendre. Encore une réussite Antidata.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/08/30/note-de-lecture-stand-by-collectif/



Un an et demi après « Décamper », voici que paraissait en juin 2023 la nouvelle anthologie collective des éditions Antidata, notre spécialiste préféré de la forme courte : « Stand-by », douze nouvelles sur l’attente, pour nous apporter une nouvelle fois ce rare mélange d’humour et de sérieux, de poétique et de tragique, de retors et de tendre, convoquant des écritures déjà connues chez l’éditeur et d’autres que l’on découvre ici.



Nous aurons la joie de célébrer ce recueil en compagnie d’une bonne moitié des autrices et auteurs, ainsi que des deux éditeurs, ce mercredi 30 août, à la librairie Charybde (Ground Control, 81 rue du Charolais, 75012 Paris), à partir de 19 h 30.



Guillaume Couty, qui nous avait récemment régalé, chez le même éditeur, de son machiavélique et hilarant « Laqué », réussit, en quelques mouvements de torsion et de quiproquo bien ajustés, à dynamiter tendrement la notion même d’attentes réciproques au sein d’un couple (« Au tournant »).



Bertrand Redonnet, dont il s’agit d’un grand retour depuis son « Théâtre des choses » de 2011 et ses nouvelles de « CapharnaHome » et de « Douze cordes », nous plonge, aux confins de la Pologne et de l’Ukraine, dans une poignante et enflammée attente de la paix, alors que l’agression fait rage, là-bas, de l’autre côté (« Guerre et paix »).



Cécile Matt, nouvelle venue dans les recueils collectifs Antidata, nous offre quant à elle une insidieuse bascule fantastique qui n’aurait rien à envier à certains des textes les plus matois de Shirley Jackson (« Heart trouble »).



Antonin Crenn, dont nous avions tant apprécié ces dernières années « Passerage des décombres », « Le Héros et les autres », « L’Épaisseur du trait » ou encore « Les Présents », nous propose une synthèse largement extraordinaire de physique théorique de la reproduction cellulaire et de mysticisme religieux autour de la claustration et, donc, de l’attente, condensant en quelques pages certains angles morts laissés ailleurs par « Du domaine des murmures » de Carole Martinez ou par « Quand sort la recluse » de Fred Vargas (« Alix ne fait rien »).



Nous avions adoré aussi les « Capsules » de Benjamin Planchon en 2018, et davantage encore son « Domaine des Douves » de 2022. Il nous invite ici à accompagner dans sa tâche l’auteur d’un projet littéraire très particulier (en tout état de cause, audacieux, voire sans-gêne, voire intrusif, mais pouvant semble-t-il passer crème sur un malentendu), projet où le hasard comme la nécessité, au même titre que la patience et le sens de l’observation, doivent pleinement jouer leur rôle (« Fauteuil club »).



Amélie Hamad, autre nouvelle venue chez Antidata, met en scène un arbre centenaire à la patience logiquement infinie pour proposer une fable d’une extrême cruauté, où l’ennui et l’attente d’autre chose jouent pleinement leur rôle de déclencheur tragique, en une narration pourtant joliment dépourvue de tous effets spéciaux effrayants. L’abîme s’ouvre sous le seul choc sourd du sens des mots adolescents (« Le poirier »).



Stéphane Monnot, que nous avions jadis rencontré notamment à Séville, un funeste soir de 1982 (« Noche triste »), côtoyé dans de grands espaces de l’Ouest américain (« Ici-bas ») et croisé avec joie dans les recueils collectifs « Petit ailleurs », « Terminus », « Version originale » ou « Jusqu’ici tout va bien », pour n’en citer que quelques-uns, offre un rôle en or, et pour le moins inattendu, à un gastéropode sans coquille, et concocte un cocktail robuste et hilarant à base de whisky « digne d’un roman de Manchette, de blanquette de veau familiale et de perspective d’un footing matinal, entre autres ingrédients étonnants (« Juliette et la révolution »).



Véronique Emmenegger, découverte elle récemment chez Antidata, avec sa belle novella « Dans ta sévère fontaine », développe, dans l’enfer moite d’un after où les repères flottent puis se perdent, la langue nécessaire pour traduire le couvercle des stroboscopes, le harcèlement multi-sources qui menace et la possibilité d’un sauvetage pour le moins inespéré, mais d’une réconfortante beauté rugueuse (« Distillation de la rosée »).



C’est grâce à Jean-Luc Manet que j’ai découvert, il y a maintenant quelques années, les éditions Antidata (« Haine7 »). Depuis, ce rocker au cœur tendre et à l’humour ravageur a su entre autres inventer un héros presque récurrent qui m’est particulièrement cher, ex-libraire du 12ème arrondissement parisien devenu clochard après avoir fait faillite (« Trottoirs » et « Aux fils du calvaire »). Ici, il met un tueur à gages au repos forcé, en une sorte de parenthèse balnéaire inattendue – et dont l’issue sera plus surprenante encore. C’est logiquement gouailleur et curieusement enchanteur (« Bras armé, bras ballants »).



On n’a plus guère besoin de présenter Gilles Marchand que l’on suit ici quasiment depuis « Dans l’attente d’une réponse favorable » (2011) chez Antidata qu’il anime avec Olivier Salaün. On apprécie ici la finesse rêveuse de ses romans « Une bouche sans personne », « Un funambule sur le sable », « Requiem pour une apache » ou plus récemment « Le soldat désaccordé », ainsi bien entendu que celle de ses nouvelles, au sein des recueils collectifs Antidata ou dans le recueil si joliment nommé « Des mirages plein les poches ». Ici, il imagine un citoyen ô combien respectueux de la règle et de la loi, incarnée par un feu tricolore dans un environnement pourtant résolument désertique. Ce qui s’ensuit vaut tout le détour, pince-sans-rire, poétique et savamment onirique (« Feu rouge »).



Olivier Boile, qui est sans doute le seul auteur officiellement et majoritairement étiqueté auteur de fantasy parmi les participants des recueils collectifs Antidata (on se souvient bien néanmoins de son « Vengeur du peuple » dans « Jusqu’ici tout va bien ») imagine une délicieuse mini-uchronie dans laquelle la guerre de Troie ne s’est pas déroulée tout à fait comme cela nous a été raconté, et dans laquelle on en apprend un peu plus sur le pourquoi de ce storytelling bien avant la lettre (« J’étais souverain de Mycènes »).



Pour conclure un recueil consacré au « Stand-by », quoi de plus satisfaisant qu’un profond clin d’œil au maître lui-même de l’attente sous toutes ses formes, le grand Samuel Beckett ? Benoît Camus, dont on se se souvient avec joie du « Réveil du nain de jardin » dans « Petit ailleurs » ou du « Ailleurs, les murs sont moins gris » dans « Parties communes », s’acquitte de cette dette morale au fond tout à fait réjouissante en imaginant un affût à la Godotte (que l’on attend donc), créature qui prend ici des allures à la « Palafox » d’Éric Chevillard, mais dont la traque immobile prendra peut-être un tour bien différent (« Godotte »).
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Rien à foot

« On s'emmerde. Mais on s'emmerde ! Match nul. Zéro. Zéro. Zéro de chez zéro. I'm a poor lonesome corner : vous connaissez la chanson. Même pas un gusse venu poser un ballon sous mon petit étendard. Encore moins de danse du ventre et de contorsions limite obscènes autour de mon érectile petit membre de diamètre risible.

Poteau de corner en Régional 3, Ligue Normandie, tout riquiqui sous la pluie battante d'un dimanche d'octobre au beau milieu du Cotentin, spectateur passif d'un match engourdi, nul donc. Et c'est comme ça quasiment chaque semaine. Sérieusement vous trouvez que c'est une vie ? » (Jean-Luc Manet)



Commencer un livre et une chronique comme ça c'est pas mal non ? D'autant plus que c'est totalement faux, rien de plus éloigné que l'ennui des onze nouvelles de ce « Rien à foot ».

Ici, pas de stars rémunérées à coups de millions, ni de stades construits avec le sang d'ouvriers parqués loin de chez eux. Non, « Rien à foot » rassemble une équipe mixte, sacrée avancée, de joueuses et de joueurs du stylo, des touches de la machine à écrire, du clavier de PC.



Dans les cages et en pole position, Jean-Luc Manet déjà auteur de « Trottoirs » ou de « Aux fils du calvaire ». En quelques pages drôles et loufoques il nous conte l'histoire d'un vieux poteau sur qui les joueurs viennent se soulager. Lui-même se soulage d'ailleurs et c'est bien fait, sur la tête d'un joueur allemand dont on ne prononce jamais le nom, auteur d'un véritable attentat lors d'un célèbre France-Allemagne.

Dans ce petit recueil, le temps s'écoule aussi vite que la balle circule.

Jack Lamache nous transporte à Berlin en 1936. Il y invente un Allemagne-France. Problème pour les nazis, il y a dans l'équipe française trois joueurs juifs et un joueur noir. Les allemands ne peuvent pas perdre, et feront tout pour.

Jean-Noël Levavasseur, habitué des recueils collectifs, nous présente Alexandre, jeune agent qui s'apprête à signer son premier contrat. Le hasard, en l'occurrence Marius, ne fait pas forcément bien les choses et le samedi du chasseur de têtes tourne au vinaigre.



Le ballon est transmis au numéro 7.

« Trop de précipitation pourrait m'amener à l'erreur. Rater mon coup ou, plus grave, me faire prendre. L'idée de devoir expliquer à des policiers mes motivations me faisait froid dans le dos. Ils devaient être eux aussi en train de regarder le match et leur dire que je ne supportais plus le soutien indéfectible et grotesquement sonore de mon épouse à une équipe de branleurs en short ne jouerait pas en ma faveur. » (Julien Taillard)



Une coupe du monde c'est une nouvelle télé dans la vie de Sabine et son mari. Cette vingtaine de pages écrites par Julien Traillard nous renvoie en 1998 et nous fait vivre l'enfer de cet énorme raout footballistique retransmis dans le salon d'un allergique au foot, et par la même occasion instille un peu de sauvagerie dans le livre.

La Moldavie et la Transnistrie sécessionniste affleurent régulièrement dans l'actualité ces derniers mois. C'est ce petit bout d'Europe qu'a choisi Véronique Rey pour situer le meurtre d'un jeune joueur, Ismaël Diop. On y suit l'inspecteur Jouve tentant de trouver un début d'enquête dans cette trentaine de pages trempées dans la géopolitique contemporaine et les trafics divers. Pas étonnant que l'autrice évolue avec le numéro 9, son histoire est percutante, il serait dommage de passer à côté de "Carton noir".

Impossible de parler de chaque membre de l'équipe, on peut dire que le ballon avance vite et bien, genre une touche de balle. Chacun y va de son histoire, on croisera Batman chez Frédéric Prilleux, on ira à Doha avec Sylvaine Reyre et à Boiscourt grâce à Grégory Laignel, quant au sélectionneur et numéro 10 de l'équipe de « Rien à foot », Michaël Herpin, il invite notre Marseillaise dans un match opposant l'Italie à l'Angleterre.



Laissons le mot de la fin au numéro 4, Christian Robin : « Heureusement, le grand Benoît a rétabli l'équilibre en faisant sauter la rotule de l'ailier gauche des gars d'en face, comme ça c'était équitable, neuf contre neuf. »

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Aux Fils du Calvaire

Dans cette suite de "Trottoirs", cette nouvelle nous plonge dans le quartier parisien de la Bastille où l'on retrouve notre sans domicie fixe sollicité par une journaliste qui s'intéresse aux conditions des SDF. L'aventure y est très bien écrite, rythmée, sans tomber dans le misérabilisme et teintée parfois d'une pointe d'humour noire... .
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