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3.76/5 (sur 32 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Londres , le 15/05/1923
Mort(e) à : Lille , le 27/09/2012
Biographie :

Jean Mambrino est un écrivain et poète français.

D'origine florentine par son père et champenoise par sa mère, il a vécu à Londres jusqu’à l’âge de sept ans, puis à Paris.

Il effectue le Service du travail obligatoire comme bûcheron au chantier forestier de l'entreprise Guyenne-Pétrole, à Vézac, en Dordogne. Il y restera jusqu’à la Libération, avant de rejoindre l’armée d’occupation en Allemagne.

Après dix ans d’études consacrées aux lettres, à la philosophie et à la théologie, il entre dans la Compagnie de Jésus en 1954.

Jean Mambrino sera pendant quinze ans, à Amiens, puis à Metz, professeur de lettres et de langue anglaise, ainsi que moniteur de théâtre. Durant toute cette période de sa vie, il écrit peu et ne publie rien. Sur l'intervention de Jules Supervielle, un ensemble de ses poèmes paraît en 1965 au Mercure de France sous le titre "Le veilleur aveugle".

Revenu à Paris en 1968, Jean Mambrino est chargé d'assurer la critique littéraire et dramatique de la revue "Études". Un second recueil paraît en 1974 dans la collection de La Petite Sirène. Suivent "Clairière" et "Sainte Lumière", chez DDB, en 1976, et "L’Oiseau-Cœur", chez Stock, en 1979, qui reçoit le Prix Apollinaire 1981.

Il est l'auteur d'une très importante œuvre poétique et de plusieurs ouvrages en prose, sur la littérature et sur le théâtre. Il a également donné des traductions de Gerard Manley Hopkins et de Kathleen Raine.

Jean Mambrino a été distingué par le Prix de Littérature Francophone Jean Arp en novembre 2004, Prix qui lui a été remis à Strasbourg dans le cadre de la préfiguration des Rencontres Européennes de Littérature en mars 2005.

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Source : wikipedia,poezibao
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Dans le laboratoire de Poésie Pratique, Jean Mambrino


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Jean Mambrino

Fenêtre pleine
de couleurs de parfums
d'espaces en fleurs.

S'ouvre aussi l'espace
dans ton coeur
tissé d'odeurs et d'oiseaux.

La lumière se retire
dans l'ouvert
par les feuillages.

Tu ne vois que le jardin.

(" Ainsi ruse le mystère ")
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Jean Mambrino
 
 
    La poésie est un langage silencieux
qui efface ses propres traces, pour qu’on
entende ce que les mots ne disent pas.
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Clairière

               68
  
  
  
  
il y a
      le souffle qui monte
    la respiration du monde
                  en toute poitrine
      le souffle    l’espace de l’herbe
                               qui s’ouvre
      lentement        immobile    offert
    l’herbe aussi profonde que la lumière
      qui attire et libère      lentement
      qui rassemble    partage de la lumière
    qui l’attire   l’enferme
            lentement immobile
                   la libère
l’or de l’herbe et de l’ombre
     la transparence
            source de la nuit
la transparence sur nos yeux
              ouvrant la nuit
l’herbe aussi claire que la nuit
        très pauvre    ayant perdu même
                   son odeur avec les pluies
mais dans la forêt la pluie tisse
             une forêt seconde
    prépare la transparence
    éveille au bord des mares
             laîches et roseaux
        égrise ces cailloux d’enfant
             souvenirs d’un chemin en silence
il y a
      la fraîcheur de l’ouverture
               toujours neuve
l’odeur de la résine à travers le cristal
      l’instant   la merveille qui persiste
    le poids du jour contre le cœur
et l’offrande qui persiste   quand un cri léger
                traverse la clairière
    non pas une voix    un simple écho
         un écho sans voix aucune
et la clairière couleur de l’herbe
                   sous la neige
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Jean Mambrino

Enfin fleurit l'asphodèle
Enfin la montagne ruisselante
abonde jusqu'au fond des plaines
enfin enfin l'hirondelle
fait son nid dans la couronne du soir.
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Jean Mambrino
Mais ne méprise jamais pèlerin
dans les derniers replis du soir
au bord des lacs où dorment les montagnes
la femme plus odorante que les pins
au corps de pollen et de raisin noir.
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Jean Mambrino
L’automne


L’automne sur les ailes des oiseaux
Couleur de feuille et de forêt qui meurt
Une tendre rousseur
Une braise qui s’avive
Dans un lambeau de vent arraché à l’automne
Et les ailes qui volent
Avec les ailes délivrées.
Le temps s’achève dans un orage clair.
Un seul mouvement qui arrive
Une seule liberté
Feuilles et plumes fondues dans l’air
Flammes qui descendent
Envol sur les terrasses du soir.
Un seul envol d’automne et de cendres
Une submergeante lumière.
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               66
  
  
  
  
mais ces montagnes sont sans chemins
   envahies par les arbres et la neige
   telle une phrase entièrement
                       muette

d’où vient qu’elles rayonnent ainsi
                         les Très Obscures
et quelle main a brisé
                 ces branches
   comme pour interdire la pensée même
         d’un chemin

absolument désertes
              inaccessibles au
                         souvenir

une voix murmure     où les ai-je
    déjà vues et comment puis-je
      les reconnaître

nuit plus bleue que la nuit
                qui étincelle sans fin
        dans la jeunesse du soleil
          dans le ravissement de la neige
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IV/VANITAS VANITATIS


Je chante pour moi tout bas.
L'air mange mes mots.
Trop de silence les enchante.
Ils ressemblent aux couleurs
des fleurs du jardin
que le ciel dévore, ou bien
le temps. L'aurore arrose
de sa rosée les choses qui
meurent avant d'avoir été.
La bouche de la lumière
mâche les fruits, les pensées.
Pour le ventre de la nuit.

p.60
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               65
  
  
  
  
alors surgissent les montagnes
                     pleines d’arômes
  les trônes   les tours sans veilleurs
dans la distance infiniment pure et ronde

une seule branche
             lente à se balancer
  comble l’espace qui m’en sépare
unissant la forêt      à la forêt

quel autel s’exhausse dans le parfum et la neige
quelle abondance de cristal et de nuit
quel appel    quel sourire de gloire
    taciturne sourire
quelle alliance d’enfance et de majesté

ô féminines   plus lisses dans l’azur et la neige
      que toute chair féminine
ô longues à contempler
                     faibles petitement là-bas
beauté pour être bue    et oubliée
                           courbes de l’infini
           envol des voiles

montagnes passantes et repassantes
                     derrière les nuées
   patience de la paix

qui respirera votre arôme
                 à travers le ciel acide et vert
  jusqu’à la dernière ligne dorée du monde
 quand vers le soir s’éloigne
                  le signal des clarines
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Lire comme on se souvient

Se souvenir, c'est non seulement rassembler des faits épars dans le passé, des événements, des rencontres, des visages disparus, mais, ce faisant, retrouver la source même de notre être, et le sens du chemin qui nous a faits tels que nous sommes. (...)
Je parle ici des livres dans le même esprit, et privilégie une forme de lecture proche de la méditation et de l'écoute musicale. elle implique une certaine distance d'avec soi-même, une solitude heureuse et reposée, ouverte sur les profondeurs de la vie. (...)
Il est des ouvrages qui ne relèvent ni de l'information ni du divertissement, même s'ils nous instruisent de l'essentiel en nous charmant, et nous communiquent le sentiment que nous avons découvert à travers eux ce que nous avions de plus intime et de plus caché. (p. 16)
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Qui a écrit dans sa lettre « Oh ! je ne lui ai écrit qu'une fois, et même c'était, en partie, pour lui dire de ne plus m'écrire : mais malgré cela il m'écrit toujours ; et comme je ne lui réponds pas, je vois bien qu'il est triste et ça m'afflige encore davantage ; si bien que je ne sais plus que faire, ni que devenir, et que je suis bien à plaindre » ?

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