Quelle beau livre! j'y ai ressenti tout ce que j'aime en montagne et à la fois tout ce qui m'effraie pour y avoir vécu joies et drames.
Jean-Marc Rochette propose un récit d'une grande sensualité, tous les sens sont en éveil, et en vrai montagnard il reste très pudique.
Dès les premières pages, je suis allé chercher la carte IGN 25 000èmes...je suis passé aux Étages probablement en 1987 ou 1988 quand je sillonnais les routes de montagnes à vélo, y compris les culs de sac..bien me situé m'a paru indispensable pour mieux vivre le texte.
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De Jean-Marc Rochette, j'avais complétement oublié mes lectures du siècle dernier : Edmond le cochon et le Transperceneige. Sans faire le lien, j'ai suivi aveuglement les conseils plus qu'enthousiastes du gérant de la librairie Traits d'union à Lyon. Je ne m'attendais pas à éprouver un tel plaisir avec un simple récit, celui de l'hivernage d'un couple dans une vallée reculée de l'Oisans. Quelque chose à la fois d'ordinaire, préparer les repas, déblayer la neige et extraordinaire, l'isolement total, la communion avec la montagne et les animaux. Le style est lumineux. Il porte ce bleu du ciel que le peintre cherche intensément à atteindre.
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Après la lecture de Glen Affric de Karine Giebel, je dois dire que ce texte de Jean Marc Rochette a été une bouffée d’oxygène .
C’est le récit de l’ hivernage, dans un village abandonné du massif des Écrins, de l’auteur (dessinateur de BD renommé) et de sa jeune compagne qui est également son éditrice, lors du confinement du Covid . Cette plongée dans la grande solitude est une occasion de découvrir les sensations provoquées par la nature brute lors de sorties à ski mais également par la découverte de la faune . Ce texte décrit avec précision et à la façon d’une peinture toute la nature autour de leur maison refuge prête pour la longue solitude d’un hiver interminable . Les avalanches, les chutes de pierres, les rencontres avec des animaux sauvages, tout est l’occasion de rêver et vivre cet hiver pas comme les autres avec eux . C’est aussi l’occasion de la découverte des plaisirs simples de la cuisine et de la lenteur dans ce quotidien ouaté. Les dessins de l’auteur ponctuent le texte avec bonheur .
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Imaginez un ancien hôtel, niché dans un hameau de montagne déserté l’hiver depuis les années 60, et dont la route d’accès se ferme au 15 décembre pour rouvrir au 15 mars. Imaginez un couple qui décide de s’y installer à l’année et de vivre les émerveillements et les peurs d’un hivernage de 3 mois, à 1 600 mètres d’altitude, coupé du monde par la neige et les avalanches.Voilà désormais le quotidien de Jean-Marc Rochette et de sa femme Christine, au hameau des Étages dans les Hautes-Alpes. Et voici la raison de ce livre plein d’émotions. C’est à la pandémie du Covid qu’ils choisissent de se poser, littéralement, de s’arrêter et de construire tout là-haut, une vie paisible et la plus douce qui soit. Au cœur de l’hiver est un texte puissant, à la fois philosophique et beau, rugueux et rassurant, qui ose le doute et pourtant parfumé de sérénité. Au cœur de l’hiver est le récit de l’Homme face à la montagne, ou plutôt dans la montagne, avec la montagne, par et pour la montagne.
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Une bouffée d’air pur, au plus près de notre belle et chère montagne. Joliment écrit, juste et fascinant.
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J'ai beaucoup entendu parler de La Berarde. Sans y être jamaiis allée, maintenant, je comprends ..Quel art pour faire vivre ce lieu grandiose.
Comment imaginer un livre aussi captivant, dans ce presque huis clos, isolé dans cette immensité .
La beauté de l'écriture, des sentiments, l'amour de la montagne , et de la vie en toute simplicité, en font un livre remarquable.
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Après la bande dessinée, l’aquarelle, JM ROCHETTE se lance dans la littérature, une vraie réussite, un coup de maitre .... Un récit puissant mais aussi attendrissant sans oublier d’être poétique. Une évasion au cœur de la nature: ses beautés, sa fragilité mais aussi toute sa brutalité décrit sans fard ....un grand et beau moment de lecture.
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J'ai passé 5 heures d'une traite emporté dans la vallée du Vénéon, les images, les odeurs, la neige, les animaux, les mésanges et mes souvenirs. Au cœur de l'hiver est un récit magnifique écrit par un très bel auteur. Je le remercie pour le cadeau qu'il nous fait.
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Cet album divertit avec une histoire originale à la cour royale, une sorte de conte pour public averti avec un happy end, des illustrations très caricaturales des gens de la cour, des personnages héroïques comme Jean Mardi et des dialogues savoureux teintés d'humour. J'ai passé un agréable moment de lecture.
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Une histoire loufoque se passant à versailles, autours de perruques invraisemblables...
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Féru de Martin Veyron, sa collaboration avec Jean-Marc Rochette m'attire de longue date. Surprenant volume des aventures d'Edmond le Cochon, "Le continent mystérieux" me fait penser qu'aujourd'hui, une telle publication aurait certainement des difficultés à voir le jour. Il n'y a pourtant pas de quoi fouetter un Chah. Quoique.
Le genre road-trip aventurier façonne l'histoire, passant de peuplade en peuplade, au Nord de l'Afrique. Ethnocentristes, ici, Rochette et Veyron se rient ouvertement de l'étranger, des cultures orientales, de l'islam puis, l'on suppose, du centre Afrique. On ne sent nulle chape de plomb sur le propos, aucune censure, et le livre interpelle en ce sens, au risque de tomber dans l'excès. Si je loue la liberté d'expression, essentielle en toute chose, je suis plus critique sur la réalisation de l'album.
Malheureusement, l'humour développé n'est pas du plus raffiné, ça ronronne pas mal et ne fait pas mouche comme attendu. Peut-être me manque-t-il aussi l'empathie pour les personnages, leur mode de fonctionnement habituel, pour une double lecture d'initié (je découvre la saga par le tome 3, mon bouquiniste fait ce qu'il peut).
Mais le malaise est plus profond, autour de la forme et le fond. Je n'adhère pas à grand chose. Je n'aime pas l'esclavagisme systématique des Berbères, les gorilles campant une tribu africaine, bêtes au possible et articulant un sous-langage. Ce sont là des choix discutables et faciles à mes yeux, peu inspirés.
Je sais que tout ceci a valeur de symbolisme, tente de dénoncer des excès historiques, mais tout tient à la qualité du texte. Sous prétexte de dénoncer le racisme, je trouve qu'on s'y fourvoie ici. L'humour peut faire passer bien des choses, mais il ne prend que peu. C'est décevant et peu qualitatif à mon goût.
De plus, on y relève au moins sept grossières fautes d'orthographe. Pour un livre édité par l'écho des savanes et Albin Michel, ça jure un tantinet.
Une lecture dont je sors chagriné, tant j'apprécie leurs auteurs habituellement. L'habileté n'était pas au menu d'Edmond. Difficile de cautionner. Quand on s’attelle à des thématiques sinueuses, mieux vaut être un acrobate hors-pair et maîtriser son sujet. Je conseille plutôt la saga du "Transperceneige" de Rochette et Job et "Blessure d'amour-propre" de Veyron.
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Bande-dessinée que j'ai trouvée traînante dans le sac de mon mari (non, je vous assure, je ne fouille pas dans ses affaires, il l'avait simplement ramené de la médiathèque par mégarde, sans aucune intention de la lire mais moi, je me disais que de toute façon, puisqu'il ne la ramènerait que mardi, autant en profiter).
C'est l'histoire d'Edmond le cochon, prêt à tout pour échapper au coup fatal du boucher qui va vivre des aventures assez rocambolesques et on ne peut plus improbables. C'est avant tout un tournant dans la bande-dessinée, dans les années '80 où l'on pouvait se moquer de tout et de n'importe quoi. C'est complètement le cas ici dans lequel Edmond ne va pas se priver pour enlever la charmante truie à son compagnon d'infortune Edgar, et pour rajouter un le cliché , celle-ci est apparemment un beau spécimen, bonde et conne comme ses pieds. Excusez-moi l'expression mais si vous avez l'intention de vous aventurer dans pareille aventure, il vaudrait mieux tout de suite que je vous mette au parfum. Les dessins sont caricaturaux et le langage on ne peut plus franc-parler !
Bref, autant vous dire que c'est une lecture qui est loin de m'avoir emballé étant donné que les seules bonnes paroles que j'en ai retenues sont celles prononcées par le sage singe (eh oui, encore un cliché, désolée) mais que je n'ai pas toutes retranscrites ici en tant que citations car elles ne prennent vraiment du sens que lorsqu'elles sont lues dans le contexte ! Cependant, une lecture qui détend et qui permet de se vider complètement la tête, c'est exactement ce dont j'avais besoin en ce moment...A découvrir pour les plus curieux !
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Je n'ai pas été subjugué par ce livre. Par les magnifiques dessins de Jean-Marc Rochette, oui, mais pas par le scénario. Il s'agit d'une fable qui tente de faire passer des messages d'humanisme, et de lutte contre les dérèglements climatiques, la perte de biodiversité, ou les problèmes posés par la population humaine, la pression qu'elle impose sur le reste du vivant, et le péril qu'elle porte ainsi en son sein envers elle-même. Mais j'ai trouvé le propos très maladroit, et les artifices de scénario très... artificiels. L'ambiance montagneuse n'est qu'un prétexte et n'apporte rien (nonobstant les dessins somptueux). Pourquoi différents personnages meurent au début du livre, mystère.
Ce qui est par contre stupéfiant, c'est que ce livre date de 2009. Avoir eu conscience de ces sujets il y a 11 ans est, je trouve, exceptionnel.
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