Citations de Jean-Marc Souvira (111)
C’est très simple, Ludovic. Tu cherches dans ce que tu connais, dans tes références standardisées, comme tout bon flic qui se respecte. Mais tu es incapable de prendre un chemin de traverse, parce que l’irrationnel est au-dessus de ton entendement. C’est pour ça que le sorcier est tranquille.
Bon, tu me déposes avec ta bagnole de flic? J'ai du taf...enfin encore un peu.[...]
Avec ce temps, les clients ne se bousculent pas.
Si Arnaud Lécuyer pouvait penser calmement, il inscrirait cette journée comme la pire depuis sa sortie de prison. En termes de dépit, de rage et de frustration. Elle avait pourtant bien commencé. Le gosse : le genre de petit garçon qui le faisait fantasmer. La proie : facile et personne autour. Les lieux : comme ceux qu'il a toujours recherchés. Mais pourquoi cette espèce de clodo est-il venu tout foutre en l'air ? Journée gâchée. Mais, confusément et sans oser se l'avouer, Lécuyer s'en veut. Il est allé trop vite. Pas de préparation. Trop d'impulsion. Il se cherche aussi des excuses. Il ne comprend pas pourquoi les démons l'ont poussé à agir si vite.
Je vais encore avoir droit a « c’est l’été, Y a moins de monde, c’est les vacances, y a du boulot, plus la canicule. » Si on était dans une série télé, on aurait eu la réponse en cinquante deux minutes, pub comprise !
La veille au soir, ils avaient dine presque sans parler, comme si une absence d’environ vingt ans, sans le moindre signe de vie de part et d’autre, ne valait pas plus qu’une simple parenthese de quelques heures.
Dans le metier de flic faut savoir chasser. On a parfois en face de nous des types qui ont des comportements d’animaux, violents, pour qui la vie des autres ne représente rien, et qui veulent assouvir leurs besoins. Ces types pourrissent la vie des policiers parce qu’ils les obsèdent. Les rechercher, c’est mener une traque, et la traque c’est la chasse, meme si ca se passe dans une ville, l’autre territoire du règne animal !
Mais attention, les médicaments aident seulement. Quand on se casse une jambe, ce n’est pas la béquille qui guerit l’os !
Vus de très haut, Mistral et le Magicien sont comme deux toupies lancées sur une piste, tournant sur leur axe à deux cents à l'heure, et qui, lentement mais immanquablement, se rapprochent pour entrer en collision. La toupie qui gagnera sera celle qui continuera de tourner sur son axe après le choc, et qui, après avoir dangereusement tangué, aura su l'absorber. L'autre, la toupie perdante, aura été propulsée en dehors de la piste.
La prison est le lieu clos où s'exerce une violence quotidienne inimaginable, ponctuée d'intimidation, de bagarres, de vols, de viols, de meurtres sur fond de drogue. Sexe, drogue, sans rock 'n roll.
Parfois, on se demande comment peut dormir un tueur. C'est simple. Un tueur dort du sommeil du juste, et pour lui la question ne se pose pas.
Il a le temps de jouer avec sa proie. Un peu comme un pêcheur qui vient de prendre un beau poisson, mais qui, pour jouer un peu, parce que la prise a été trop facile, le remonte à nouveau, jusqu'au moment où il décide de le remonter définitivement, de le sortir de l'eau avec l'épuisette, de lui arracher l'hameçon de la gueule et de le jeter dans sa besace. Le Magicien joue donc avec son moulinet