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Citations de Jean-Marc Turine (25)


"Le paysage s'embrase. L'océan lui-même se teinte de pourpre et sur la roche de lave humide semble naître un arc-en-ciel miniature. Un feu se répand sur la masse océane. L'éphémère éblouissement des éléments fait oublier, le temps de leurs parades, la souffrance des hommes."
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"le silence peut être un crime"
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"ces hommes j'avais fini par me rendre compte de ce qu'ils étaient quand ils arrivaient...d'un tel je pensais toi mon salaud tu manieras le bâton aussi bien que ceux-là et cela se vérifiait c'étaient des prisonniers des Juifs alors Juif ou pas il y a une nature inhumaine dans l'homme..."
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"le meneur de guerre comme celui qui la refuse sont pareillement des hommes
le bourreau comme sa victime sont pareillement des hommes"
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Un petit coup de torchon de spiritualité bien ordonnée et hop, les voilà soulagés et aptes à repartir à l'assaut de leurs aventures illicites. Il ne s'agit pas de cette tartufferie, ni d'une commedia dell'arte, il est question d'un crime, comme tout viol ou tentative de viol. D'un crime dont les curés, du bas de la hiérarchie jusqu'au sommet, c'est à dire le Vatican, se grandiraient en le reconnaissant comme tel dans toute son ampleur, son infamie et sa fornication animale, sans tourner autour de l'encens ni du calice ni du ciboire, et non pas en susurrant quelques suppliques d'indulgences d'une voix sirupeuse et adoucissante.
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"peut-on imaginer...comment imaginer...non on ne le peut pas...ce que les hommes sont capables de faire à certains moments dans certaines certaines circonstances personne ne peu l'imaginer...cela dépasse toute forme d’inhumanité"
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"j'utilise des mots qui ne me sont rien mais qui te parlent à toi peut-être des mots d'une banalité honteuse pour dire un crime innommable."
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Théodora marche et, marchant, redonne du souffle à sa vie, elle se fait être en chemin comme une réfugiée qui porte l’avenir du monde. Théodora marche pour dompter l’espace et soumettre le temps à ses interrogations, à ses désillusions. Plus elle marche, plus elle se vide de toute pensée claire, elle crée à chaque fois un dialogue entre son corps et les sensations qu’il recueille. Le corps comme expression de l’esprit, comme exubérance de l’âme. Elle le sent : le corps vulnérable engendre les forces de l’esprit, dans la marche, en chemin, son corps à la fois puissant et fragile. Elle fuit ce qu’elle ne pourra pas oublier. Elle marche jusqu’à manquer d’air.
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"Les Comoriens savent que le monde existe, mais peu de gens dans le monde savent ce qu'il faut d'obstination, d'énergie vitale aux Comoriens pour survivre.

Le monde tourne...le monde tourne...
Un sentiment prédomine : les Comoriens sont tenus à l'écart de la marche de l'Histoire."
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il fallait terroriser la population pour la
soumettre l'écraser
tuer toute forme de résistance
anéantir toute idée de liberté
déshumaniser l'ennemi
créer le chaos
pas plus d'égards avec les bridés
qu'avec des animaux
ou des insectes
les ordres ont été donnés à Washington
et la chaîne de commandements
a fonctionné parfaitement
à des milliers de kilomètres
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"Par ces pages, je ne propose pas un journal, je tente plus simplement de raconter une histoire d'amitié : celle qui m'a lié à Marguerite Duras, à son fils, Jean Mascolo, et au père de celui-ci, Dionys Mascolo. J'ai, oui, fréquenté les trois membres de cette famille et je me sers de notes prises tout au long des années passées en leur compagnie pour relater ces amitiés. (...) je ne détiens aucune vérité historique, j'offre un regard rétrospectif empreint de subjectivité qui éclaire peut être la personnalité d'une romancière-cinéaste marquante de son époque. D'entrée, une précision (...) pendant les vingt cinq années que s'est prolongée notre relation, j'ai fréquemment dissocié Marguerite, fidèle amie, de la Duras, publique, monda ine parfois..." JM Turine
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Je n’ai qu’un livre, celui que m’a donné ma mère à ma naissance et que j’ai donné à mes enfants le jour de leur naissance, la vie. Mon livre rendu fertile par la terre sur laquelle je marche en traversant les saisons. La terre me nourrit de ses fruits et me procure des plantes pour soigner nos corps, la terre qui accueille nos défunts. Mon livre se remplit de l’eau de la rivière dans laquelle je me lave et attrape les poissons, de l’eau des cascades dans laquelle jouent nos enfants nus en été et de l’eau des sources qui nous abreuvent. Je lis mon livre dans les chants et les légendes qui naissent et se recomposent autour du feu qui nous réchauffe en hiver, dans les travaux des femmes lorsque le feu cuit nos repas de tous les jours. Mon livre dit que le Tsigane ne quitte rien ni ne va quelque part, le Tsigane parcourt sa demeure, les terres qu’il traverse. La foulée tsigane est une quête infinie.
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Jean-Marc Turine
François (Mitterrand) vient déjeuner ici vendredi. Je ne sais pas ce que je vais préparer. Oh ! je ferai des pois chiches...
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C'est pas la peine de savoir où l'on va faut y aller !
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Elle a dénoncé l'inhumanité généralisée causée par une économie assassine et par une organisation du travail qui brise l'individu.
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ils ne sont pas comme toi Liên
ils parlent ils lisent ils calculent
ils vont au lycée ils réussissent très bien leurs études
leur handicap consiste en un corps qui se développe en taille
avec une musculature totalement déficiente
à l'intérieur du corps la consistance est bousillée

ils ne peuvent pas se tenir debout
ils ne peuvent pas s'asseoir sans disposer d'un dossier
leur mère les conduit au lycée en les portant sur son dos
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Les dialogues prennent une autre force, s'ouvrent à une autre intelligence, car oui, et je n'apprends rien à personne, Duras est une dialoguiste d'un rare talent dans l'économie des mots.
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Liên
quel est ton lieu
pouvons-nous y entrer
quel est ton temps
pouvons-nos le partager?
non
tu es soustraite au lieu et au temps

pourquoi t'écrire tout cela
à quoi cela rime ou mène
pourquoi t'écrire à toi?

parce que tu es toi
seule dans ton insondable solitude
parce que tu m'es devenue
aimable dans ton inaccessible amour
le visage de toutes les victimes de
l'Agent Orange

Liên
oh mon enfant étrangère
tu ne m'écoutes ni ne m'entends
j'ouvre les bras
à pleine ouverture
sur ton avenir sans avenir

je me cogne
au mur de tes yeux ouverts
grands ouverts
sur l'absence éternelle de ta vie

et toujours ta beauté irréelle
gisante dans l'ombre anonyme du temps
parce que l'immonde crime américain
t'a enlevé au temps

je t'écris dans une forme d'urgence Liên
une urgence enracinée dans le sang
et dans la terre
nouée aux vents et aux larmes

j'ai peur de t'oublier comme on oublie un rêve
même si je sais que je ne t'oublierai pas
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comment vivent tous ces hommes
qels cauchemars ou remords hantent leurs nuits?
racontent-ils leur guerre à leurs enfants et petits-enfants?
que crois-tu Liên petite fille au regard aussi pur qu'une eau de source?
maintenant que le temps les approche de la mort
que ressentent-ils?
combien de fois se lavaient-ils les mains
après que l'index avait pressé
sur la gâchette?
aucune réponse à cette question
et je n'en peux concevoir
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Liên
les B52 ne survolent plus ton pays
ni les hordes d'hélicoptères Chinook
les chars ne déchirent plus les terres
ni les rizières
les ponts par-dessus les fleuves ne sont plus détruits
les bombes ne forment plus des cratères au coeur des villages et des villes
les lance-flammes ne réduisent plus en cendres les maisons en bambou
les Marines n'entrent plus
dans les maisons pour tuer aveuglément
les enfants ne perdent plus l'ouïe à cause du fracas des bombardements et des vols à basse altitude
les Dakota ne vomissent plus leurs litres d'Agent Orange

les temples et les pagodes sont
redevenus les lieux apaisés de culte
les cimetières ne sont plus profanés
les jeunes filles ne sont plus violées
les hommes et les femmes travaillent
circulent sans crainte
les villes connaissent
une animation permanente
les enfants vont à l'école font du sport jouent sur Internet
l'économie se développe
la reconstruction du pays est florissante
la jeunesse ne pense plus à la guerre de leurs parents et grands-parents
la jenesse embrasse avec frénésie le présent pour préparer l'avenir
les arbres sont de nouveau verts et flamboyants
les rizières produisent généreusement
comme les arbres fruitiers en abondance
les vaches paissent dans les pâtures

et pourtant
malgré la paix
la dioxine
elle
continue son insidieux obsessionnel travail de mort
et la société Monsanto
et les gouvernements américains nient leur responsabilité
leur arrogance est à la hauter de leur forfaiture
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