Jean-Marie Brohm présente son livre "1936 Les Jeux olympiques à Berlin" dans lequel il montre combien les jeux olympiques de 1936 furent un jalon non négligeable dans la montée du nazisme, et essentiel dans la consolidation de l'image de marque du régime hitlérien sur la scène internationale et cela en dépit de son caractère notoirement raciste et ouvertement belliqueux.
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Le football spectacle n’est donc pas simplement un « jeu collectif », mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social, une intoxication idéologique qui sature tout l’espace public.
Le football est bien une forme de tyrannie et d’aliénation parce qu’il favorise la chloroformisation des esprits, l’obnubilation des médias et la sidération des masses : des matches, des buts, des anecdotes, des olas, des hurlements, des insultes, toute la panoplie de l’infantilisation et de la régression au service d’une entreprise de décervelage ou de lavage de cerveau.
Le football – en tant que matrice d’une régression pulsionnelle – n’est ni plus ni moins qu’une structure de fascisation des masses.
Quand il tue, n’accusons pas la fatalité, ne dédouanons pas le foot-business, le foot-compensation, le foot-substitut guerrier, le foot-défouloir. Ne transformons pas en catastrophe naturelle ce qui s’apparente à une catastrophe sociologique.
Dans le football, la langue est tout à fait secondaire ou alors il s'agit d'un sabir d'une extrême pauvreté. Lorsque l'on entend en effet parler les footballeurs ou les entraîneurs on a du mal à distinguer ce qui est de l'ordre des propos stéréotypés, des banalités inarticulées ou de la confusion discursive.
Pour comprendre ce ‘‘milieu’’, ses règles opaques, ses trafics, ses magouilles et tripatouillages, sa corruption endémique, ses ‘‘ affaires’’, il faut évidemment l’inscrire dans son environnement réel, l’affairisme capitaliste.
Le football, porté par la vague déferlante du libéralisme contemporain, tend également à pénétrer l’ensemble des pays, mais aussi à affirmer son monopole idéologique dans l’industrie de l’abrutissement qui caractérise le capitalisme avancé. Le football est, en effet, contrairement aux rêveries idylliques des zélotes qui persistent à y voir un élément de la culture, l’une des principales machineries idéologiques de manipulation, d’endoctrinement et de crétinisation des masses.
La véritable défaite de la pensée est là : dans cet acquiescement – mou acharné – aux poncifs, slogans et mots d’ordre de l'opium sportif.
Hurler de joie pour une victoire sportive n'a encore jamais permis à une nation de se construire.
Le football spectacle n’est donc pas simplement un « jeu collectif », mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social, une intoxication idéologique qui sature tout l’espace public.