Jean-Marie Firdion

Un roman jeunesse qui reprend tous les codes du polar adaptés intelligemment au public adolescent. La construction via le point de vue des différents protagonistes permet de garder la tension jusqu'au bout du roman, les personnages sont bien campés, attachants, emplis de problématiques de leur âge, sans être pour autant coupés de leur place dans la société. Ce n'est pas manichéen et plusieurs thème sont abordés en filigrane, la rédemption, l'entraide, la possibilité de faire des choix...Le décor pyrénéen est très bien exploité et le roman pourrait se prêter à une suite. Un bon roman jeunesse qui se lit avec plaisir quel que soit l'âge.

Refuge 1420 est roman policier de bonne facture se déroulant dans les Pyrénées.



Jordan, accusé de "hit and run", réussit à s'échapper du TGI de Pau où il allait être jugé. Direction l'Espagne.



Ludovic, 15 ans, abandonné par son père en pleine montagne, alors qu'ils devaient passer les vacances ensemble. Le jeune garçon doit se débrouiller seul. Heureusement, sa passion pour les Indiens Lakotas va l'aider.



Carla, gendarme déterminée, veut à tout prix capturer Jordan avant qu'il atteigne l'Espagne. Elle veut aussi retrouver Ludovic, dont le couteau a été retrouvé planté dans le corps de la jeune Cora.



Un roman plein de rebondissements, en cela que les chapitres sont à chaque fois consacrés à un des personnages et s'alternent, ce qui maintient le lecture en haleine. Refuge 1420 pourrait très bien être lu par des adultes également.



Seul souci, les "papa" et "maman" trop présents à des endroits où "père" et "mère" eussent été plus adéquats.

Jordan, la vingtaine, attend au tribunal de Pau d’être jugé pour homicide involontaire ; ce petit délinquant a renversé une petite fille. Sachant quelle peine l’attend, il décide de s’enfuir en Espagne. La jeune adjudant Carla Perugin, responsable de l’arrestation de Jordan, se lance à sa recherche et le localise au pied du Pic du Midi d’Ossau. C’est là où débarque le jeune Ludovic, 14 ans, censé passer une semaine de camping sauvage avec son père mais qui se retrouve seul à bivouaquer en pleine nature car son papa a préféré dormir à l’hôtel avec une « greluche ». Et c’est tout près, au bord du lac de Bious Artigues, que le corps d’une adolescente, poignardée, est retrouvé. Qui est le meurtrier ? Jordan, le chauffard fugitif ? Ludovic, qui joue aux Indiens ? Carla pense plutôt à un serial killer… Un excellent thriller pour grands ados et adultes, très bien documenté sur le milieu policier (toutes les tâches, souvent administratives, des policiers, sont décrites), et à la structure originale : c’est un roman choral certes mais avec de réels changements de points de vue pour la plupart des événements clés de l’histoire. Celle-ci est particulièrement prenante et on s’attache à tous les personnages. Et on aimerait d’ailleurs savoir quel lourd secret cache Carla…

J'ai bien aimé dans ce roman : l'intrigue policière, et les différents chapitres avec les points de vue des différents personnages. La situation familiale des deux jeunes est originale et bien décrite. le personnage de Carla fait réfléchir sur la place des femmes dans le métier de la gendarmerie, ainsi que dans son couple. J'aurai aimé en savoir davantage sur ce personnage. Des indices sur sa vie sont disséminés au fil des chapitres, mais ils manquent de consistance. Une suite est-elle prévue ?

Jérôme est blessé par balle, ensuite ses parents s’enfuient de leur lieu de vacances en voiture, malheureusement le véhicule tombe d’un pont sur l’autoroute et l’adolescent de quatorze ans se réveille à l’hôpital de Saulieu. Il est le seul survivant, le chirurgien met plusieurs jours à lui annoncer le décès de ses parents, ce qui le rend furieux et on comprend bien pourquoi. Jérôme fait de nombreux cauchemars dans lesquels il est poursuivi par des hommes en noir, ceux qui lui ont tiré dessus. Philippe Bertin, le psychiatre de l’hôpital le prend en charge et le moins qu’on puisse dire c’est que le garçon n’est vraiment pas un patient collaborant et compliant. Il se sent menacé et incompris malgré les adultes plein de bonne volonté qui essaient de l’aider. Il a un lourd secret qu’il ne veut pas partager, ou ne sait comment révéler. La police piétine et les hommes en noir sont introuvables, mais finalement il accepte de faire confiance à sa nouvelle famille d’accueil, des agriculteurs bienveillants.



J’ai vraiment détesté ce livre, il m’a fallu une semaine pour en venir à bout et mon seul plaisir était de voir la durée de lecture restante diminuer. Je ne sais pas si les adolescents, le public cible, apprécieront plus ce roman. L’histoire tourne en rond sur des pages et des pages, Jérôme est insupportable et pas très crédible, pas plus que le chirurgien qui a un peu le mauvais rôle. Il manque totalement d’humanité et on imagine mal un pédiatre agir de la sorte. Les rebondissements sont plutôt attendus, même si le dénouement ne l’est pas du tout. Je n’avais vraiment pas deviné l’identité des hommes en noir.



Les réactions de Jérôme paraissent étranges et disproportionnées, même si on comprend qu’il est en plein deuil. L’attitude du psychiatre ou de la juge ne m’ont pas paru très réaliste. Ajouté à cela un style plat et peu accrocheur, j’ai trouvé ce livre à mourir d’ennui. Le sujet aurait pu être intéressant mais son traitement ne m’a vraiment pas convaincue.



#UnBruitSecEtSonore #NetGalleyFrance !


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Avec Refuge 1420, l’auteur nous propulse dans un thriller haletant au cœur du parc national des Pyrénées.

Nous alternons entre les points de vue des 3 personnages principaux : Jordan, un jeune adolescent atteint de surdité et dont les parents sont séparés ; Ludovic, évadé de prison et au passé plutôt chaotique et enfin Carla, gendarme qui essaye de faire ses preuves vis-à-vis de sa hiérarchie.



Nous sommes en plein mois de juillet et Jordan doit profiter d’une semaine de bivouac en montagne avec son père. Leur point de chute : la vallée d’Ossau proche de la frontière avec l’Espagne. Le programme est bien ficelé, oui mais problème, son père lui fait faux bon et arrivera en retard. Le jeune garçon doit installer le camp tout seul et patienter jusqu’au lendemain.

Au même moment, Ludovic qui est en prison dans l’attente de son procès, profite d’une convocation chez le juge pour s’enfuir. Il ne supporte plus de rester enfermé entre quatre murs et compte utiliser l’effet de surprise pour filer en Espagne et commencer une nouvelle vie.

Carla qui est quant à elle à l’origine de la première arrestation de Ludovic est sollicitée pour retrouver le fuyard.



Mais un problème s’ajoute à l’équation : un meurtre vient d’être commis à proximité du Refuge 1420 et du lac de Bious-Artigues. Ludovic est-il coupable de cet homicide ? Qui-est le jeune garçon qui rode de façon étrange sur cette même zone ? Le mystère s’épaissit. En plus d’un évadé et d’un meurtre, la disparition d’un adolescent est aussi signalée. Y a-t-il un lien entre ces différents événements ? Les personnes concernées se sont-elles croisées, se connaissent elles ? Et pourquoi s’en prendre à une adolescente qui est en colonie de vacances ?



Entre déception, fuite, secrets, entraide et course poursuite au cœur de la forêt, le suspense est à son comble tout au long du roman. L’épaisseur du livre n’est pas un frein. Les courts chapitres et la fluidité de l’écriture font de ce roman policier, une vraie petite merveille autant pour les adolescents que pour le adultes.

Ce thriller efficace de Jean M. FIRDION se passe dans les Pyrénées près d'un refuge de montagne à 1420 m d'altitude.

Ce roman est rythmé par un récit à trois voix singulières. Jordan, jeune délinquant vient de s'évader du tribunal de Pau et Carla, une jeune gendarme se lance à sa poursuite. Dans le même temps et dans la même vallée béarnaise arrive Ludovic, adolescent de 14 ans qui doit retrouver son père pour passer ses vacances en montagne.

L'intrigue commence le 20 juillet par la découverte du corps de Cora, jeune mineure partie randonner dans une colonie de jeunes. Un flash-back ramène le lecteur deux jours avant pour expliquer les circonstances du drame et comprendre le rôle joué par chacun des protagonistes.

Malgré quelques incohérences et le manque de crédibilité de certaines situations, le récit reste fluide et le suspense est maintenu tout au long du roman.

Les personnages sont tous attachants. Alors qu'il est malentendant, le jeune Ludo se débrouille presque seul en montagne du fait de l'irresponsabilité de son père et fait preuve de débrouillardise et d'une grande maturité.

Le jeune évadé, inconséquent au départ et la policière très engagée ne sont pas lisses, ils possèdent leur zone d'ombre mais restent profondément humains.

Les décors quant à eux sont somptueux et la description des randonnées, malgré les orages et les difficultés, donnent envie de redécouvrir ces paysages pyrénéens sauvages et encore préservés.

Ce texte, destiné aux adolescents, aborde habilement la question de la responsabilité et de la rédemption toujours possible même après un événement destructeur. L'issue de l'enquête est optimiste, tous les personnages ont évolué en bien par leur courage et leur foi en l'autre.

J'ai découvert ce roman dans le cadre de la présélection 2024 du Prix des Collégiens et lycéens de Charente.

Roman policier pour adolescents écrit par un sociologue, chercheur au CNRS, spécialisé dans l'étude des populations vulnérables et les difficultés d'insertion de celles ci.

Facile à lire, style parfois "scolaire", l'histoire est bien menée et nous conduit a une "happy end" concensuelle : chaque acteur: bon ou méchant(s) a un rôle précis sur la scène finale.... densité de population maximale ....pour 2 balles et un trait d'arbalète !

Les principaux personnages _ils sont 3 _ la gendarme-frais-émoulue, passionnée et compétante, le jeune délinquant malchanceux et sans tuteur, l'ado malentendant tiraillé entre ses 2 parents séparés, racontent à tour de rôle un chapitre.

L'action se déroule dans un décor que semble bien connaitre l'auteur : les Pyrénées ariegeoises , sous le pic du midi d'Ossou, autour du refuge 1420 (existe t il?). Un plan dessiné et signé J M Fridion est joint . La randonnée de montagne et les bivouacs, sous l'orage ! sont bien décrits... et donnent envie ?

Donc :pour ados, bon suspens, belle moralité, aventure initiatique pour les 3 héros . 3/5

Je n'ai lu qu'un tiers environ du livre. Passé une centaine de pages, l'intrigue avait très peu avancé, ce qui me semble gênant pour du polar destiné aux ados / jeunes adultes.

Je n'ai pas réussi non plus à m'attacher aux personnages, et celui du père, volontairement détestable, tombe dans la caricature.

Un problème de rythme donc, même si je ne peux me prononcer sur l'intrigue et la chutes qui sont peut-être excellentes... Mais voir des personnages marcher dans la montagne pendant 120 pages, c'est juste lassant.

J'ai failli abandonner ma lecture dès le premier chapitre. En effet, le premier dialogue m'a semblé un stéréotype de dialogue policier. La description de la gendarme a continué à me décourager (son désir de thé bien caricatural). Le dialogue avec Annie et les regards entendus, puis Ludovic qui se réveille sans savoir s'il est mort ou pas... Aïe, cela a failli être trop pour moi, craignant de tomber dans un polar fantastique.

Finalement, c'est un polar plutôt classique que l'on suit et il n'est pas si désagréable que cela ! Un petit goût de début de série peut-être ? Avec le secret de famille de Clara, la relation qui se noue avec son co-équipier, une possible rivalité avec un autre...



J'ai apprécié la clarté du calendrier, les aller-retour entre les Pyrénées et Pau, le personnage de Ludovic avec son handicap, sa relation avec ses parents, ses passions, certaines surprises dans les personnages, le temps de la traque qui est assez lent au début.

J'ai moins apprécié les jeunes au bord de la route (le fantastique, je vous dis), les revirements de choix de Jordan et Ludovic à la fin, l'incohérence de certaines scènes à mon goût (les bergers qui laissent un jeune blessé partir seul ?)

C’était avec un grand plaisir de lire ce roman dans le cadre de la masse critique Babelio ! Je remercie l’équipe pour l’envoi de ce roman.

C’était un bon roman policier destiné aussi à un public d’adolescents. Le livre est très bien écrit. Je découvre pour la première fois la plume de Jean M Firdion qui est à la fois fluide et addictive !

L’intrigue est vraiment prenante du début à la fin, elle m’a tenu en haleine. On va suivre les péripéties du jeune adolescent ainsi que l’évadé de prison. Je trouve qu’ils formaient une belle équipe ! Les rebondissements sont bien menés avec du suspens à la clé !

Le roman fait 390 pages, la narration est exposée par chaque personnage à chaque chapitre avec un léger détail comme titre de chapitre. Je trouve cela très bien, pour se situer dans l’histoire si on lit le livre sur plusieurs jours.

Dans l’ensemble, j’ai apprécié la lecture de ce roman, qui est bien construit et on devient assez vite accro à l’intrigue !



Je remercie une nouvelle fois l’équipe Babelio, les éditions Le Muscadier et l’auteur Jean M Firdion pour leur confiance !




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Moi qui aime les thrillers et polars, c'est toujours avec du recul que je lis ce genre adressé aux ados. En effet, le glauque est nécessairement moins présent et l'intrigue parfois moins intéressante...

Et bien avec "Refuge 1420" j'ai été agréablement surprise. J'ai très vite accroché à l'histoire, aux personnages et au lieu (montagnes pyrénéennes).

Le récit est assez addictif. J'avais très envie de savoir qui était la victime et bien évidemment l'auteur de ce meurtre. J'ai beaucoup aimé le personnage de la gendarme. Même si son intuition est si juste que cela peut paraître un peu gros... Sa personnalité pleine de fragilités (secret douloureux) qui paradoxalement fait sa force la rendent crédible à mes yeux.

Tous les personnages sont bien développés. Ce qui permet de facilement se les représenter et d'intégrer l'histoire.

Ce que j'ai apprécié dans ce roman c'est l'évolution de mes sentiments vis-à-vis d'un personnage (je ne vous dis pas lequel) au fur et à mesure de l'histoire. Cette ambivalence qui va m'accompagner une bonne partie de l'histoire et qui participe au plaisir de ma lecture.

Enfin, conformément à la collection "Rester Vivant" de l'éditeur le Muscadier, ce roman aborde divers thèmes tels que la place des femmes dans un métier plutôt masculin (la gendarmerie), la responsabilité de ses actes en tant qu'ado mais aussi adultes, les liens familiaux parfois complexes, etc... Un bon moyen pour nos ados d'ouvrir leur sens critique.

J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce polar que je recommanderai bien à mes ados !

Ce roman policier/thriller pour ado est très efficace dans son immense majorité. En effet, durant les 3 premiers quarts du roman, on tourne les pages avec vigueur car nous avons hâte de découvrir la suite : qui est la victime ? Que s’est-il passé ? Comment la traque va-t-elle se terminer ? De nombreuses questions auxquelles on souhaite avoir des réponses qui font oublier les éléments peu crédibles. Mais voilà, plus je pense à cette lecture avec du recul, plus je lui trouve des défauts, l’envie de connaître la suite n’étant plus là pour gommer certaines invraisemblances.

Premier souci, j’ai trouvé que l’auteur avait trop voulu tirer son récit en longueur. Pour moi, l’histoire aurait gagné à se terminer lors de la révélation de l’identité du coupable. La partie prise d’otages par le meurtrier et la course-poursuite qui s’ensuit était en trop. Elle servait uniquement à mettre en valeur l’héroïsme de certains personnages, notamment Jordan (le criminel en fuite qui a tué une fillette lors d’un accident de voiture) afin de le faire s’amender et de montrer que, certes, il a tué une petite fille mais il a permis de sauver plusieurs vies. Il n’est donc pas méchant le bougre, il a juste fait les mauvais choix et s’est très mal entouré. Il n’en reste pas moins qu’à mes yeux il a tué quelqu’un...et que de sauver des vies ne permet pas d’excuser le fait qu’il en ait pris une. Cela peut l’aider dans sa reconstruction mais je trouve qu’ici l’auteur a tendance à dédouaner un peu trop facilement son personnage. Montrer un prisonnier en fuite qui n’est qu’un humain imparfait et qui cherche à se reconstruire, oui, mais en profiter pour « excuser » son crime, non. Ce sentiment a en plus été renforcé par l’apparition d’un personnage medium sorti de nulle part qui affirme à Jordan « elle ne t’en veut pas ». Comme une autorisation à ne plus se sentir coupable donc... Bref, je trouve que l’auteur insiste trop sur cet aspect de l’intrigue, le simple fait que Jordan ait sauvé Ludovic aurait dû suffire à conduire le prisonnier sur le chemin de la rédemption, pas besoin d’en rajouter une couche. De plus cette partie prise d’otages donne lieu à une scène surréaliste où le meurtrier et sa complice discutent comme s’ils ne tenaient pas en joue un groupe de personnes. C’est bien pratique d’un point de vue narratif afin de faire comprendre au lecteur de quoi il en retourne, mais pour la crédibilité de la scène, on repassera.

Deuxième souci, plus l’intrigue avance, plus les facilités du scénario sont mises en exergue. L’enquêtrice cerne en effet un peu trop vite tous les éléments qui peuvent faire avancer l’enquête, elle est de suite sur la bonne piste, se rend exactement au bon endroit... etc Bref, elle fait preuve d’un instinct hors du commun. Encore une fois, bien pratique pour faire avancer l’intrigue mais pas pour rendre l’ensemble crédible. Je l’avoue, tous ces petits détails n’apparaissent pas forcément à la lecture car, comme je l’ai dit, on est pris par le suspens. Mais une fois que l’on en a repéré un (pour moi, la fin a été le catalyseur de ce phénomène) et que l’on repense à tête reposée aux scènes lues auparavant, on se rend compte des nombreuses petites faiblesses parsemées dans le récit.

Niveau personnage, je n’ai pas particulièrement accroché à celui de Carla, l’enquêtrice, mais j’ai bien aimé l’ado Ludovic. Quant à Jordan, c’est une bonne chose d’avoir son point de vue mais, pour moi, l’auteur guide trop le lecteur quant à l’image qu’il doit avoir de ce personnage. Il aurait dû le laisser se faire son propre avis plutôt que d’insister sur le fait que, grâce à sa présence, plusieurs vies ont été sauvées pour effacer le fait qu’à cause de sa présence, il en a pris une (mais ce n’était pas vraiment sa faute, car les freins de la voiture utilisée pour accomplir son activité de criminel étaient mal entretenus, on nous le répète bien...)

Mon sentiment vis-à-vis de cette lecture est donc complexe. A l’instant où j’ai refermé le livre, je vous aurais dit « c’était bien, très prenant, même si le dernier quart du roman n’était pas nécessaire ». Mais en y repensant au moment d’écrire cette critique, quelques jours plus tard, je vais vous dire :  le suspens de l’histoire fait oublier les faiblesses ou incongruités de l’intrigue à l’instant T, mais, a posteriori, il est difficile d’affirmer que c’est un bon roman policier à cause des invraisemblances qui émaillent le récit. Par contre, c’est un thriller efficace dans le sens où l’on est pris dans l’histoire dès les premières pages.

Avec Refuge 1420, Jean M. Firdion nous offre un roman policier très réaliste dans le déroulement de l’enquête et les personnages qu’il campe. Ainsi, alors que le cadavre d’une jeune fille est découvert dans les montagnes pyrénéennes, le lecteur va suivre les événements à travers le point de vue de trois personnages reliés à l’affaire pour différents motifs ( que je vous laisse découvrir) : Carla, une jeune gendarme, Jordan un prisonnier fugitif et Ludovic, un adolescent qui campe dans la zone.



Jean M. Firdion alterne dans Refuge 1420 ces trois regards pour raconter ce qu’il s’est passé pour chaque personnage avant le meurtre et ce qui leur arrive ensuite : un procédé qui lui permet de maintenir le suspens, de donner du rythme au récit, mettre en lumière les liens entre les personnages et enfin de nous faire découvrir l’histoire personnelle de ces derniers de manière approfondie. Chacun est attachant et intéressant. J’ai été particulièrement touchée par le parcours de vie de Jordan. J’ai aussi trouvé que Ludovic était un adolescent impressionnant car ce qu’il va vivre pendant sa semaine de vacances m’a souvent fait bondir !



Dans Refuge 1420 j’ai bien aimé l’ambiance montagnarde dans laquelle le récit prend place et qui nous dépayse totalement. J’ai aussi aimé le réalisme de l’enquête menée par Carla car loin de l’esprit des séries policières américaines qu’on a l’habitude de voir à la télévision. Ainsi, Carla est mobilisée sur l’affaire mais elle ne se concentre pas que sur celle-ci, Jean M. Firdion évoquant d’autres tâches qu’elle effectue, par exemple. Il y a aussi l’ambiance du commissariat, les interrogatoires, la progression de l’enquête,..etc qui sonnent justes.
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Ludovic, Jordan et Carla campent les trois personnages de ce roman. L'une est gendarme, l'autre est en fuite et le dernier est un adolescent passionné des indiens. A priori, ils n'ont rien en commun et pourtant...

Dans un décor montagnard, va se jouer une enquête aux divers rebondissements. L'alternance des points de vue permet de donner un bon rythme à l'ensemble et j'ai vraiment apprécié l'intrigue. Même si je me doutais depuis le début de qui était le coupable, un petit plus a su faire toute la différence.

J'ai aimé l'ambiance montagnarde qui donne une autre dimension au récit. Jean M. Firdion nous offre donc un roman policier bien écrit. Chaque chapitre se penche sur le point de vue d'un nouveau personnage et l'auteur varie le langage et le ton, ce qui est vraiment appréciable et permet une vraie nuance dans le style.

J'ai donc passé un agréable moment avec cette lecture.
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Un meurtre, trois jeunes en fuite, une gendarme.



Ludo se réjouit de faire du camping sauvage avec son père qu'il voit peu depuis le divorce de ses parents. Jordan vient de s'échapper du tribunal qui devait le juger pour avoir renversé une petite fille et choisit de tenter de passer les Pyrénées. Cora est bien décidée à ne pas se rendre à la colonie de vacances.



Alors quand un corps est découvert et que la présence de deux jeunes sur les lieux est avérée, Carla doit enquêter au plus prêt pour tenter de comprendre ce qui a pu se passer dans cette forêt...



J'ai beaucoup aimé la construction du récit qui nous attache à l'histoire jusqu'à la dernière page. L'auteur commence par la découverte du corps puis il remonte le temps.



Il alterne les voix et les temps pour éclairer chaque moment de cette tragédie qui devient peu à peu lumineuse par les liens qui se tissent à travers l'adversité.



Le personnage de la gendarme qui se bat, avec son passé douloureux, pour ses convictions et contre une sorte de misogynie est aussi intéressant.



Il y a enfin la question de la rédemption et l'idée qu'il reste toujours possible de s'amender et de reconstruire sa vie. Un très bon moment de lecture.
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Dans ce thriller, on découvre la vie de Jérôme, 14 ans, qui se réveille à l'hôpital après avoir reçu une balle dans le ventre. Il apprend qu'en le conduisant à l'hôpital, ses parents ont dérapé sur la route et sont morts sur le coup. Il est désormais seul, écrasé par l'angoisse que son agresseur vienne achever son travail, mais c'est sans compter sur le pouvoir de son inconscient qui transforme la réalité pour la rendre supportable, une réalité que son psychiatre va l'aider peu à peu à reconstituer. Un roman coup de poing!

TW : Sang, accident, hôpital, deuil, tentative de suicide.



Jérôme Louvart est un garçon de 14 ans lorsque sa vie bascule du tout au tout.



Le prologue in medias res nous plonge tout de suite au plein cœur de l’histoire. Et pour cause, Jérôme vient de se prendre une balle dans l’abdomen. Les événements s’enchaînent rapidement. la voiture de ses parents se fait poursuivre par des hommes en noir et ils ont un accident.



On retrouve alors Jérôme à l’hôpital. Il reçoit des soins suite à un traumatisme crânien pendant qu’une enquête policière est en cours. Dès à présent, Jérôme est orphelin.



Il vit dans la peur constante que ses mystérieux agresseurs le retrouvent pour se venger. Ses cauchemars se multiplient. Malgré sa mémoire qui divague, il se souvient d’un bruit, un bruit sec et sonore.



Au travers de son roman, Jean. M Firdion évoque de nombreuses thématiques importantes et délicates telles que : le traumatisme et les angoisses suite à un accident, le déni et la culpabilité d’avoir survécu, la difficulté à surmonter un deuil, le fait de ne pas comprendre pourquoi ne pas pleurer après ce genre de situation ou encore, la vie en famille d’accueil.



L’auteur choisit une écriture à la première personne plutôt brusque, sèche et frappante avec un langage familier pour faire parler son personnage et raconter son histoire. C’est un choix qui est tout à fait en concordance avec l’âge de Jérôme.



Je dois vous avouer qu’au début de ma lecture, j’avais du mal à apprécier Jérôme. Je l’ai trouvé trop colérique. Qui plus est, je n’ai pas trop aimé le fait qu’il considère, dès le départ, les séances chez le spy comme un rendez-vous pour les « fous » ou quelque chose du genre. Alors, oui, je sais que c’est ce que pense beaucoup d’adolescents de son âge. Néanmoins, je pense que c’est une vision que l’on doit changer parce que cela peut aider et même sauver des vies.



Puis, en continuant ma lecture, j’ai commencé à comprendre ce personnage perturbé par les événements.



Petit à petit, il se souvient d’éléments, de détails. Nous les découvrons en même temps que lui. D’ailleurs, c’est une chose que j’ai beaucoup aimé dans ce récit. Nous sommes autant dans le flou et l’incompréhension que Jérôme. On est aussi perdu que lui jusqu’au moment de la révélation finale.



Au final, j’ai été agréablement surprise par ce roman, malgré certaines longueurs, je me suis laissée complètement embarquer dans cette histoire et je l’ai bien aimé !



Le message que souhaite nous faire passer l’auteur est important et fort. En effet, l’auteur sous-entend la sexualité de notre protagoniste et évoque, par la même occasion, l’homophobie qui peut se cacher et éclater de manière définitive.



La réalité, cette haine pur et dur, que doit affronter Jérôme est inexplicable et terrifiante. Cependant, cette animosité envers les homosexuels est, malheureusement, un sujet d’actualité qui est inhumain.




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Un bruit sec et sonore commence comme un thriller. En effet, Jérôme se réveille après un terrible accident de voiture. Il a aussi été touché par balle quelques heures avant l'accident et des hommes en noir sont à sa poursuite. Mais qu'est-ce que ces hommes violents, dangereux et anonymes peuvent bien vouloir à cet adolescent a priori sans histoire ? C'est autour de cette interrogation que nous nous laissons d'abord happer par la lecture d'Un bruit sec et sonore. Néanmoins, qu'on ne s'y méprenne pas, le roman est assez psychologique  et peu à peu l'histoire va évoluer. Ainsi, c'est plutôt les thématiques du deuil et de la reconstruction après un drame que ce roman aborde.



Ecrit à la première personne, dans un style très incisif qui fait ressortir toute la colère contenue et la nervosité de Jérôme, Un bruit sec et sonore, va peu à peu lever le voile sur l'histoire de cet adolescent et la nuit du drame. Grâce notamment à l'aide d'un psychologue bienveillant, Jérôme parviendra, avec le lecteur, à mettre des mots, des explications sur les tourments et les craintes qui l'habite. La révélation finale est une surprise que je n'avais pas vue venir et qui est amenée avec délicatesse et ingéniosité. L'auteur a trouvé une belle métaphore pour aborder un dernier thème de son roman, plus diffus.



J'ai trouvé néanmoins quelques longueurs à cette lecture. En outre, Jérôme m'a paru parfois trop nerveux, trop caractériel et j'ai eu du mal à m'attacher à lui.



Ce fut tout de même un plaisir de lire un nouveau roman de Jean-Marie Firdion, que j'avais découvert il y a un bon nombre d'années, lors de ma lecture de Kidnapping ( que j'ai beaucoup aimé au demeurant).
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Le résumé et la couverture rouge vif m’ont intriguée. Il ne m’en faut souvent pas plus pour commencer la lecture d’un livre.



Jérôme se réveille dans un hôpital. Il sait qu’on lui a tiré dessus et que c’est ce qui l’a conduit là, mais il ne sait plus exactement comment cela est arrivé. Il est parfois difficile de se souvenir et d’affronter la réalité.



J’ai beaucoup aimé l’intrigue de ce roman, mais j’ai eu plus de mal avec le personnage principal. Surtout au début. C’est en progressant dans ma lecture que j’ai compris certaines choses et que mon point de vue a changé.

Jérôme m’a paru naïf et colérique et ce n’est pas ce qui a aidé à ce que je m’attache à lui. Surtout qu’au début on ne comprend pas la raison de cette colère. Bon, d’accord se réveiller dans un hôpital inconnu sans avoir ses parents autour de soi peut être perturbant, mais tout de même ! En plus, il est possible que j’ai oublié comme c’était quand j’avais 14 ans, j’avoue.H

Heureusement tout s’éclaire petit à petit et j’ai même réussi assez vite à savoir où voulait en venir l’auteur. Même si je n’ai pas pu m’empêcher d’émettre des théories alternatives.

Le plus frustrant était de tout avoir du point de vue de Jérôme et de suivre son raisonnement de gamin de 14 ans. Il est évident qu’à cet âge là on n’a pas la même compréhension du monde et de son entourage et des choses évidentes pour lui ne l’était pas pour moi, et vice versa.

J’ai quand même adoré la fin qui éclaire tout ce qu’on a lu auparavant d’un nouvel éclairage et que l’on passe son temps à se dire « Ah bah oui, maintenant c’est évident ! ».

Je suis une lectrice aguerri mais ce roman remplira parfaitement son office auprès du jeune public.
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