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Citations de Jean-Michel Payet (98)


En raccourci, ça nous donne la maxime incontournable : "Ceux qui font tout n'ont rien, et ceux qui font rien possède tout"
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Avec des planches récupérées, des fonds de peinture et des châssis de fenêtres trouvés dans une décharge, il a construit une sorte de poème en bois, une baraque qui clame que, avec trois sous et beaucoup de jugeote, on peut se bâtir un palais et revendiquer la dignité dans la misère.
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La justice ? C'est ce que nous cherchons tous, inspecteur ! dit Emilienne.
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Tenir, tenir, ils n'avaient que ce mot-là à la bouche.
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C'est une histoire pas belle, une histoire d'amitié brisée, de sous mal gagnés, de morts...
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- Holà ! Tout doux, beau chevalier ! Avant de filer au secours de ta princesse, permets-tu à celle que tu rêves d'avoir pour belle-sœur de revêtir de plus beaux atours ?
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- Zut, je dis (dans les théâtres, je reste poli).
- Merde, dit Pannard (qui n'a pas mon élégance).
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Le café est chaud, ce qui est sa principale qualité.
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- Madame Gambette ! je crie encore une fois.
La porte de la roulotte s'ouvre et, drapée dans un châle à fleurs, elle paraît, clope au bec, moitié reine de revue, moitié clodo.
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Garçon, ce pain tout doré, c’est pour mon anniversaire, intervient Madame Gambette qui a encore gardé suffisamment de neurones pour oublier d’être bête. Nous, les pauvres, nous n’avons pas les moyens de nous offrir de la brioche, et les gâteaux, je n’en parle même pas. Alors ce pain, tu vois, c’est mon jour de fête, ma minute gastronomique. Balto peut me l’offrir parce qu’il a trimé à la boulange, alors pas question que tu y mettes tes pattes, vu ?
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- Il n’est pas mal, ton baratin, elle me dit enfin, mais en définitive, tu ne sais rien. Que pouic. Admettons que je veuille bien essayer de te croire, tu m’apportes quoi ? Pas besoin d’un zonard pour enquêter sur le père Escartefigues.
-Sauf que le mot de Victor m’incite à penser qu’il est impliqué d’une façon ou d’une autre là-dedans, et Victor, personne ne le connaît comme moi.
-Un point pour toi.
-Et si je suis impliqué dans cette histoire, peut-être y a-t-il des ramifications dans la Zone, or pour enquêter sur mon territoire, suffit pas d’être mignonne et d’avoir le culot en bandoulière. Il faut un guide pour montrer patte blanche et délier les langues.

Elle grimace une charmante moue sans me quitter des yeux, pesant les termes de ma proposition.

-En gros, tu me proposes une association, garçon ?

Je n’aime pas qu’elle m’appelle garçon. Ça fait mioche, mais là, en pleine négociation, ce n’est pas le moment de faire la fine bouche. Les cartes, c’est elle qui les a en main.

-C’est ça, je dis.
-Avec un zonard recherché par la police.
-On a rien sans rien.
-T’as quel âge ?

Je fronce les sourcils. Généralement sa question me déplaît. Pas question de lui avouer mes quatorze berges.

-Seize.
-Faut voir, elle dit. (…)
-Le double V m’incite à penser que tu n’es peut-être pas l’assassin et donc que je pourrais envisager de travailler avec toi.
-Une association ?
-Disons ça comme ça. Je fouille du côté de Timoléon Escartefigues et toi de ton frère, et nous mettons tout en commun. Et bien sûr, tu m’assures l’exclusivité absolue de ce que tu découvres. Mais à deux conditions.
-Lesquelles ?
-Primo, pas de baratin. Tu me dis tout clairement et c’est réciproque.
-D’ac. Et secundo ?
-Tu me tutoies.
-Si vous voulez.
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Il y a des jours qui sont plus pluie que soleil, plus chiffon que soie. Pour mamie, c'est un peu ça ce samedi. Un jour chiffonné.
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Mademoiselle Garnier refuse d'alerter la police : elle ne veut pas qu'une affaire de vol entache l'honneur familial. Mais l'idée que ce crime demeure impuni lui ternit le tutu. Du coup, elle a accepté, du bout des lèvres, que je mène ma petite enquête.
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Si c’est bien Zinia qui se trouve dans ce cercueil, alors, moi, qui suis-je ?
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– Le cercueil de ta mère n’a presque pas bougé. Sa plaque commémorative est toujours lisible : « Mathilde Rousselières, née Samud, 1634-1663 ».

– Oui.

– Mais… il n’est pas tout seul…

– Comment ça ?

– Le cercueil… Il y en a un autre.

– Dans la tombe de ma mère ?

– Oui, un plus petit.

– Et de qui s’agit-il ? demanda Zinia.

– On peut y lire : « Zinia Rousselières, 29-IX-1658 - 24-XII-1661 ».

Ce que Zinia venait d’entendre n’avait pas de sens. Puisqu’elle était là, vivante, devant eux.

– C’est… c’est moi, finit-elle par articuler. J’ai quatorze ans. Je suis née en 1658, le 29 septembre…

– Oui. Mais ça ne peut pas être toi, intervint Charles.

– Alors, qui est-ce ? demanda Zinia. Peut-être avais-je une sœur jumelle ?

– Tes parents t’en ont parlé ?

– J’ai à peine connu ma mère. Elle est morte lorsque j’avais cinq ans. Et mon père ne parlait pas de ces choses-là.
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Ta parole ne vaudra rien contre celle de ces nobles. Il est certain que le père du baron de Villarmesseaux va tout faire pour venger son fils. Il a des relations, du pouvoir. Il connaît personnellement le gouverneur. Face à tous ces gens-là, tu ne fais pas le poids. Au mieux, on te jettera dans un cachot en attendant le jour où un juge voudra bien se soucier de ton affaire. Et ça peut durer des mois…
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Orpheline… En se répétant ce mot, elle vit à nouveau son père allongé sur le pré, pâle, exsangue. Et ce dernier mot qu’il lui avait soufflé : « Scaramouche. » Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? S’agissait-il de quelque chose d’important, ou était-ce le délire d’un moribond ?
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Combien de temps était-elle restée prostrée sans penser à rien ? Avait-elle dormi ? La réalité la ressaisit tout d’un coup. Elle revit son père, cet homme qui l’avait élevée seul à la mort de sa mère. Un homme silencieux, parfois austère, mais tendre et attentif. Il avait voulu qu’elle bénéficiât de leçons que la plupart des filles de sa condition ne recevaient pas. Ainsi, elle avait appris à lire, à écrire et à compter, mais il avait également tenu à ce qu’elle ait des notions de musique et de dessin, d’histoire et de sciences, de sorte qu’elle en savait bien plus que certaines demoiselles de la noblesse qui n’apprenaient que le nécessaire pour briller dans les salons et se marier. Il ignorait quel serait son destin et avait voulu lui donner les armes pour se défendre dans la vie. Et ce n’était pas qu’une façon de parler. Car il lui avait aussi inculqué son propre savoir. Elle avait assisté à ses cours et savait comment croiser le fer, de quelle façon porter une attaque, effectuer un contre, un doublement ou se mettre en sixte. Mais, surtout, il lui avait appris cette botte rare, si utile, qui venait d’envoyer le jeune baron rejoindre ses ancêtres.
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Comme toujours, elle réagissait en laissant éclater sa hargne ; pourtant, au plus profond d’elle, une sensation de vide la gagnait. Un vide terrible.
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Dérouté par cette manœuvre, le baron n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait : la pointe de l’épée de Zinia lui pénétrait dans l’œil gauche et lui empalait la cervelle. Il s’effondra avant d’avoir réalisé que sa vie avait pris fin.

Zinia resta un instant interdite. Pour elle, l’escrime n’avait jusque-là été qu’un entraînement, une technique. Un jeu aussi, parfois. Pour la première fois le jeu était devenu un combat. À mort. Elle revint brusquement à la réalité. Le barbier s’approcha du baron tandis que la jeune fille s’agenouillait auprès de son père. Sa blessure était plus grave qu’on n’aurait pu le craindre. La lame avait touché le cœur. Il respirait avec difficulté, les yeux mi-clos. Zinia lui souleva doucement la tête. Il ouvrit les yeux et tenta de lui sourire, mais ne parvint qu’à grimacer de douleur. Elle le regardait sans rien dire. Ils avaient tous deux l’habitude de se parler franchement, sans détour. Il essaya d’articuler un mot, mais en vain. Il ferma les yeux et tenta de reprendre sa respiration, puisant dans ses dernières forces. Zinia se pencha sur lui.

– Mon… épée, parvint-il à murmurer.

– Elle est là, père, ne crains rien.

Il hocha doucement la tête puis leva une main en direction de la jeune fille, mais elle retomba, inanimée. Il tentait encore de dire quelque chose. Ses lèvres bougeaient sans qu’aucun son en sorte. Puis :

– Sca… Scaramouche…, réussit-il à bredouiller.

Et sa tête roula sur le côté. Il était mort.
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