vraiment plaisant de voir ces variations autour du theme de Sherlock Holmes!
et on y retrouve tellement bien l'humour anglais typique construit sur l'auto dérision. Cela m'a permis de découvrir de nouveaux auteurs dont 1 m'a tapé dans l'œil! déjà commandé "le mystere de la chambre rouge " sur Amazon!
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Vous connaissez mon addiction à Sherlock Holmes, c'est donc tout naturellement et avec la bave aux lèvres que j'ai sauté sur ce pastiche lorsqu'il a croisé ma route dans une grande librairie.
Maintenant c'est l'heure de l'autopsie ! Que valent ces 8 nouvelles, ces 8 pastiches tirés du recueil "The Big Book of Sherlock Holmes Stories" édité par Otto Penser et qui lui en contient 83.
Si les nouvelles ne casseront pas trois pattes à un canard et se lisent en un peu plus d'une heure (pauses café et pipi comprises), elles restent tout de même plaisantes à lire, amusantes, et voir le Grand Détective malmené par ces auteurs célèbres est assez inhabituel.
Détail qui compte, cet ouvrage contient aussi la patient zéro, le premier pastiche sur Sherlock Holmes écrit à peine 4 mois après la première publication de "Une étude en rouge" par Conan Doyle.
Plus un recueil de nouvelles à conseiller aux holmésiens, pour leur collection (et on risque d'avoir quelques tomes, business oblige) ou à ceux qui voudraient sourire devant quelques nouvelles qui ne mettent pas notre Holmes en valeur, le pauvre !
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N'est pas Conan Doyle qui veut !!!
Certains pastiches sont tout de même drôles, mais on y perçoit un certain agacement/ jalousie envers la réussite et le succès de Holmes, du grand Sherlock.
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À part le Moriarty: Le chien des d'Uberville de Kim Newman, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu des aventures autour de Sherlock Holmes.
Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1 proposent 8 pastiches des aventures de Holmes par des écrivains plus ou moins connus par ici ou alors connus pour autres choses que des romans ou nouvelles policiers. Au programme, James M. Barrie, auteur de Peter Pan, ami de Conan Doyle et auteur de la première parodie des aventures de Sherlock Holmes, P. G. Wodehouse, le créateur de Jeeves, E.F. Benson et Eustace H. Mills, A. A. Milne, le créateur de Winnie l'Ourson, John Kendrick Bangs, Sephen Leacok, auteur notamment de Bienvenue à Mariposa, et Robert Barr (pour 2 nouvelles). En plus d'une préface de l'éditeur français sur laquelle je reviendrais plus tard, chaque auteur est introduit par une courte notice bibliographique, ce qui permet selon de se souvenir de certains auteurs, d'en apprendre davantage sur leurs oeuvres ou carrément de les découvrir.
Les différents pastiches proposés respectent globalement le canon holmesien - en plus de Sherlock Holmes - à l'exception d'une nouvelle qui met en scène le détective Charlot Keumz - et de son violon - je n'ai pas trouvé de traces évidentes d'une quelconque solution à 7%*- , le Dr Watson, Moriarty et Conan Doyle sont présents. Comme indiqué en quatrième de couverture, les nouvelles, plus ou moins longues, se caractérise toutes par un « seul mot d'ordre : humour, délire et fantaisiste ». Les capacités de déduction de Holmes, lorsqu'il ne sera pas enfin tué par Conan Doyle - « un homme peut tomber dans l'abîme du haut des chutes du Reichenbach et en sortir indemne pour narrer plus tard son aventure, amis quand un courant de deux mille volts traverse un corps humain, le propriétaire dudit corps n'y survit pas » (Robert Barr) ; ce qu'un courant n'avait pas réussi à faire, un autre le fera au final - , seront tour à tour minimisées, mises en défaut, voire ridiculisées.
Autant j'aime bien la collection Rivages/Noir, autant avec Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1, il y a une certaine forme d'escroquerie qu'un Napoléon du crime comme Moriarty (dont on apprend encore qu'il n'existe pas en fait) n'aura probablement pas eu la bassesse de commettre. Et là j'en reviens à la préface dans laquelle on apprend que ces nouvelles sont issues de The Big Book of Sherlock Holmes Stories édité par Otto Penser, libraire - il est le propriétaire d'une libraire à New York consacrée exclusivement au roman policier - et éditeur (d'anthologies de nouvelles). Sauf que The Big Book Of Sherlock Holmes, c'est près de 83 nouvelles alors que Les avatars de Sherlock Holmes n'en compte que 9 ! Et oui Rivages avec un profond mépris pour les lecteurs va saucissonner The Big Book Of Sherlock Holmes en plusieurs tomes au bénéfice de son compte de résultat.
Mis à part ce procédé mesquin du monde de l'édition, ce premier tome des avatars de Sherlock Holmes reste d'une lecture plus que plaisante - et je n'ai pas boudé mon plaisir, même si je vais me rabattre sur la version d'origine pour la suite.
À Malraux, De Gaulle avait répondu « Tintin ? Mon unique rival ». S'il avait été anglais, il aurait certainement répondu « Sherlock Holmes ? Mon unique rival ».
* Voir La solution à 7% de Nicholas Meyer.
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Jean-Paul Gratias et les éditions Rivages/noir nous ont concocté un bien décevant corpus de pastiches et parodies consacrés à Sherlock Holmes.
Pour ne rien arranger, les deux meilleures nouvelles figurent au début de l’ouvrage. Dan Fiorella nous propose une rencontre entre Sherlock, Watson et Arthur Conan Doyle avant de passer la main au très décevant Le Bleu de la mer. Nous voici avec deux dénouements qui conchient allègrement le canon. Jean-Marie Villemot a voulu à tout prix mettre en parallèle deux histoires… sans décrocher celui de l’originalité.
Bob Garcia compose une histoire intéressante. Dommage, toutefois que le dénouement soit aussi prévisible. Cela dit, ce récit devrait plaire aux fans qui trouveront ici leurs marques. Assurément il s‘agit du meilleur pastiche d’autant qu’il est suivi par un trop long Meurtre à Insectville. Le célèbre détective étant transformé en mante religieuse (logique dans une ville peuplée d’insectes) assisté d’un docteur Grillon pour être lancé sur la piste du Dracula local !
La surprenante conclusion de L’ultime chambre close réveille le lecteur tombé dans un demi-sommeil… du moins si celui-ci s’est accroché après le dénouement absolument idiot de La Nouvelle qui rend maboul. Suivent ensuite deux récits à caractère érotique. L’aventure du clitoris en feu est moins burlesque que Sherlock Holmes contre le caleçon de la Mort, bien que ce dernier propose une orientation digne du théâtre de l’absurde.
Le Dance Mix et les aventures de Duschnock-Holmès achèvent de faire sombrer ce recueil. Difficile donc de recommander ce livre. Les adeptes vont hurler au loup et les réfractaires ne pousseront sans doute pas jusqu’à la fin (ni au début sans doute) cette lecture...
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A trop vouloir verser dans le décalé, on tombe dans le surréalisme. C'est un peu le problème de ce recueil de nouvelles, signées de différents auteurs, qui ont tous à leur façon parodié (pas toujours pastiché) les aventures dites "canoniques", ou "Conaniques" comme l'évoque à juste titre l'avant-propos, du "détective le plus célèbre du monde" Sherlock Holmes. Celui-ci, et le Dr. Watson, sont donc transposés dans des univers délirants d'animaux anthropomorphes peuplés d'hommes-chiens (Le Mystère qui rend maboul), ou d'insectes (Meurtre à Insecteville), on plonge dans le burlesque façon Monthy Python (Sherlock Holmes et le caleçon de la Mort), voire dans le délire surréaliste et paranoïaque d'un Salvador Dali (Le Mari du Chef de Gare).
Ces parodies ne sont pas toujours convaincantes, les scénarios sont usés et sans surprise, l'exercice de style, fastidieux et rarement à la hauteur.
On retiendra cependant deux nouvelles sortant du lot, deux petits bijoux du genre, relevant davantage du pastiche : "L'aventure du clitoris en feu" et " L'Existentialiste convaincu". La première nouvelle, texte jouissif (si j'ose dire) et en tout cas plus subtil que son titre ne le laisse penser, respecte le style Holmesien et la psychologie des personnages du canon ; la seconde met en scène un Sherlock Holmes qui convainc son client qu'ils ne sont tous les deux que des personnages de fiction, avec des arguments imparables et un retournement de situation final.
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