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Citations de Jeff Sourdin (15)


J'ai renoncé à être passeur. Je ne suis que passant.
P119
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J'aime la nostalgie qui s'échappe de cette saison, l'été que l'on cherche à retenir du bout des doigts, les soirées qui s'évanouissent peu à peu, les couleurs qui se fanent avant de tomber et nous laissent seuls avec la mélancolie grise.
p79
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Je scrute la faune tapie dans les arbres, observe les oiseaux dissimulés dans les bosquets. Toute cette vie secrète qui a échappé si longtemps à mes yeux distraits me semble soudain du plus grand intérêt. Je cherche à comprendre, rattraper le temps perdu, résoudre l'équation qui se dérobe à moi depuis l'enfance. Mais je ne fais qu'accumuler les indices. Le secret des champs est bien gardé. Au loin, au-dessus de l'alignement de peupliers, les lignes du passé et du présent se confondent avec l'orizon. Je me sens en paix. A ma place. Avec ce sentiment étrange d'avoir passé ma vie à la chercher. Ces lieux, cette terre, cette vie auxquels, pourtant, j'avais tourné le dos semblent m'avoir attendu patiemment, comme assurés depuis toujours de mon retour.
p116
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Il guette l'aube, compagne fidèle de sa vie de solitude. Au crépuscule de cette dernière, attendre le lever du soleil est encore ce qu'il a de mieux à faire.
p127
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La terre avait été l'obsession de mon père. Son leitmotiv. Il n'y avait rien de plus important à ses yeux, rien qui ne le rendît plus fier.C'était le centre névralgique de son monde, celui, désormais révolu, des paysans. Il ne faut jamais vendre la terre. Toute sa vie, il m'avait répété cette phrase. Elle s'était ancrée en moi comme un principe religieux, une Trinité paysanne réunissant le Père, le Fils et la Sainte-Terre. J'y avais décélé très tôt une contradiction : comment espérait-il lui-même agrandir son territoire si personne ne vendait ?
p116
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J'ai repensé à tout ça. A la maison, à la ferme, à la terre. Aux efforts et à la sueur. A la fierté de ma mère d'avoir une salle de bain. A la façade restaurée par mon père, joint après joint, pierre après pierre. A la terre tellement retournée, année après année, qu'on ne savait plus quel était le bon coté.
p31
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Le jardin me fait du bien. Je ne sais pas qui des deux entretient le plus l'autre. Je me sens bien ici. Délivré du passé, débarrassé de tout poids, je me sens chez moi.
p 102
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J'ai toujours vécu au jour le jour, prenant le quotidien comme il venait. Mais, avec le départ de mon père, j'ai senti que les choses avaient glissé. J'évolue maintenant sans filet. Personne pour me rattraper.
p81
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Le village s'endormait et la fin de semaine, c'était Waterloo, morne plaine. Le village semblait abandonné et lorsque le vent se levait, on pouvait voir, comme dans les westerns, des virevoltants, amas de foin et d'herbe, se former et traverser la rue principale.
p25
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...les invectives de nos aînés, ça sent la capote, Dominique tu me piques, atout cœur et à tout de suite.
p92
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Nuit humide. Parole engourdie, moral déclinant, esprit ramolli. Je pense deux heures encore et nous serons au chaud, deux jours encore et nous serons au repos. Mais à combien d'années encore dois-je penser, avant la fin de ce boulot?
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La solitude est une compagne silencieuse et singulière, une bête à deux têtes, un monstre qui sommeille en nous. De prime abord, elle apparaît irrésistiblement séduisante, son arrivée est une fête, longtemps désirée. C’est la compagne idéale : elle s’accommode de nos risibles habitudes et remplit nos pauvres vies. Elle partage nos soirées, ne dit rien contre deux ou trois verres de vin en semaine et se couche toujours de l’autre côté du lit. Elle ne prend d’ailleurs, presque pas de place au lit.
Je n’ai que vingt-sept ans mais de cette compagne singulière, j’ai appris à me méfier pourtant. Une face obscure, une face claire, la solitude a l’art d’assaisonner nos pauvres vies et d’assassiner nos maigres envies.
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Le temps fait une œuvre d'élimination dont les rescapés gardent bien de témoigner.
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Toutes les villes se ressemblent sous la pluie.
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A croire que le hasard n'a besoin d'aucun artifice pour poursuivre son ouvrage.
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