Citations de Jenna Black (48)
(…) la confiance trahie n'est pas si simple à restaurer (…).
Le destin avait-il eu finalement pitié de moi et exaucé mes vœux ? Ou bien Ethan et sa copine étaient-ils les vrais méchants de l'histoire ? Sa belle gueule ne l'empêchait pas d'être pourri jusqu'à la moelle.
Je détestais l'admettre mais, à cause de ma mère, l'alcool me faisait peur. Jamais, jamais je ne voudrais devenir l'ivrogne stupide et négligée en laquelle ma mère s'était transformée. À mes yeux, aucune sensation forte ne valait ce déclin.
- Tu appartiens à la cour des Ténèbres ? m'étranglai-je, dans ce qui tenait autant de la question que du cri d'horreur.
- En effet, confirma Ethan. Comme à peu près la moitié des faës résidant en Avalon. Et non, nous ne sommes pas tous maléfiques, tout comme les humains ne sont pas tous bons.
(…) je ne pense pas qu'édulcorer la vérité lui donne meilleur goût.
Pour la première fois depuis que j'avais fugué, je ressentis un pincement de culpabilité. Maman serait-elle capable de se prendre en charge et de s'occuper de ses factures maintenant que je n'étais plus là ? (…). Puis je me repris. Même si elle s'était de plus en plus reposée sur moi au fil des ans et se comportait comme une gamine, elle était quand même adulte et pouvait se prendre par la main comme une grande !
Maman ne sut pas tout de suite quoi répondre. L'alcool et le sens de la répartie ne font pas bon ménage.
Je n'avais jamais été une grosse fan des bad boys au lycée. Toujours tellement imbus d'eux-mêmes, ils croyaient que se conduire comme des abrutis faisait d'eux des mecs cool. Évidemment, ils n'étaient pas vilains à regarder. Et un bad boy faë... Je ne vous raconte pas.
J'étais venue en Avalon pour fuir ma mère, mais je crois qu'une autre partie de moi avait secrètement espéré trouver chez Papa les conseils et les attentions qui me manquaient. Je voulais qu'un adulte plus âgé et plus sage que moi m'aide à donner un sens à ma vie et à envisager l'avenir.
Vous connaissez ce vieux proverbe chinois disant qu'il faut se méfier de ses rêves parce qu'ils pourraient se réaliser ? Je ne l'avais jamais aussi bien compris.
J'estime que j'étais parfaitement en droit de ruminer la situation dans laquelle je me trouvais, mes craintes pour l'avenir, mes interrogations quant aux gens à qui je devais me fier. Mais quand je m'éveillai le lendemain matin, devinez ce que j'avais en tête ? Le baiser d'Ethan. Quelqu'un a-t-il aperçu mon sens des priorités ? Parce qu'il était visiblement aux abonnés absents.
Pour votre information, s'évanouir, c'est nul. J'avais toujours cru que tourner de l'œil consistait simplement à perdre connaissance pendant quelques instants. Je ne savais pas qu'il fallait y ajouter la nausée, la tête qui tourne, des frissons et la peau moite.
- Que peut faire la magie ? demandai-je, avant de réaliser que c'était bien la question la plus stupide et la plus vague que j'aurais pu poser.
Kimber ne parut pas de cet avis.
- En théorie, la magie peut tout faire, si celui qui s'en sert est suffisamment doué. (…) La magie est une force élémentaire, originaire de la Faëry. Ce n'est pas exactement une forme de vie consciente, mais ça s'en approche.
Je pense être plus mûre que les filles de mon âge, et c'est effectivement le cas dans beaucoup de domaines. Combien de filles de seize ans savent tenir les comptes ? Mais avec les garçons, j'étais à peu près aussi expérimentée qu'une gamine de douze ans, et ça se voyait. Ma langue restait collée à mon palais et j'avais une conscience aiguë de la façon dont Ethan me touchait.
Toutes ces années passées à la mépriser, à lui faire des reproches... alors que c'était à cause de moi qu'elle s'était mise à boire.
(Dana apprenant la vérité sur l'alcoolisme de sa mère).
(…) Je vis en Avalon parmi les humains depuis plusieurs siècles. Et s'il y a bien une chose que j'ai apprise sur eux, c'est qu'il est inutile d'essayer de les arracher à leurs propres démons s'ils ne veulent pas être sauvés.
(dixit le père de Dana à propos de l'alcoolisme de la mère)
- Je t'ai promis d'être honnête avec toi, alors je vais l'être. Ce que nous allons décider, bien sûr, te concerne au plus haut point. Mais je peux t'assurer, ma chère enfant, que tu n'auras pas ton mot à dire.
J'en restai bouche bée.
- L'honnêteté n'est pas toujours un cadeau, dit-il. Tu es jeune et inexpérimentée, et tu es à peine consciente de l'étendue de tes pouvoirs. Je suis également ton père, et tu es légalement sous mon autorité.
Pour vous dire la vérité, j'étais bien contente qu'il ait remis ses lunettes, ou j'aurais fini par me casser la figure à force de lui baver dessus. On pourrait croire que je n'avais jamais vu d'Apollon avant lui, mais pour être honnête, les faës tiraient la notion de beau gosse vers des sommets insoupçonnés.
Si mes mains avaient été sous les draps, je crois que j'aurais croisé les doigts. Après tout, souvent femme varie et je ne disais peut-être pas la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
- Les élèves de mon ancienne école trouvaient ça assez croustillant, me défendis-je. Ils ont fait de ma vie un enfer quand ils l'ont su.
[Kimber] balaya mon objection d'un geste.
- Peut-être, mais c'étaient des ados.
- Eh, tu veux scoop ? Nous aussi on est des ados.
- Mais on n'est pas des filles comme les autres, répondit-elle, et ses mots me firent l'effet d'un coup de poing. Je suis une étudiante de seize ans en deuxième année de fac qui vit seule, et tu es une Passemonde. On est tout sauf normales.
La vérité de ces paroles s'imposa à moi, même si j'avais essayé de le nier durant toutes ces années. Je m'étais toujours efforcée de me conduire comme le commun des mortels en toutes circonstances, et j'avais toujours su que j'étais à côté de la plaque. Mais je n'avais jamais voulu l'admettre.
A la vitesse du demon, il me saisit par le bras et me tira en arriere à l'interieur avant de claquer la porte. Ses doigts s'enfoncerent assez profondement ds ma chair pour laisser des hematomes. Je ne me plaignis pas, cela aurait pu lui plaire. Evidemment, il pouvait aussi prendre son pied en me sentant resister. Est ce que ce genre de chose n'excite pas les sadiques?
Malgre moi, mon regard se posa sur sa braguette.
Heureusement, aucun signe d'erection. Peut etre qu'il ne bandait que pour les hommes.
- Oh, pour l'amour de dieu, Morgane ! Lacha-t-il. Tu verifies si je bande parce que je te moleste?
Comme c'était exactement ce que j'étais entrain de fair, je fus incapable de feindre une indignation justifiée.
Il m'attira contre lui, penchant la tete afin que ses levres effleurent presque mon oreille qd il s'adressa à moi.
- Il faudrait que je te fasse bien plus mal que ca pour etre excité, ma cherie.