Citations de Jennifer E. Smith (98)
" Les gens prétendent que les livres sont un moyen d'évasion, mais, en l'occurence, c'est plutôt une bouée de sauvetage."
— Bon. Alors, raconte, lui dit-elle. Sois honnête avec moi.
— À propos de quoi ?
— De ce que tu veux.
C’est à ce moment-là qu’il fait un truc carrément hallucinant : il l’embrasse. Et ça n’a rien à voir avec le baiser de l’aéroport – si doux, si tendre, un baiser d’adieu. Ce baiser-là a quelque chose de plus grave, de plus désespéré. Ses lèvres se font plus pressantes contre les siennes. Mais elle ne recule pas. Bien au contraire. Elle ferme les yeux et lui rend son baiser avec la même fougue, jusqu’à ce que, sans prévenir, il s’écarte et qu’ils se retrouvent en chiens de faïence, à se regarder en silence.
— Ce n’était pas ce que je voulais dire, lâche-t-elle alors.
Il lui adresse un petit sourire en coin.
— Tu m’as demandé d’être honnête. Eh bien, c’est la chose la plus honnête que j’aie faite aujourd’hui.
" Vaut-il mieux avoir eu quelque chose de beau et l'avoir perdu, ou ne jamais l'avoir eu ?"
Une erreur. Une faute de frappe dans l'adresse. Il voulait écrire à quelqu'un d'autre, mais c'est sur moi que c'est tombé. Et on a commencé à se parler. Je ne savais pas que c'était lui. Enfin, que c'était Graham Larkin. Je croyais que c'était un garçon normal.
- Tu connais le dicton, avait renchéri papa. Si tu aimes quelque chose, laisse-le partir. S'il revient, c'est qu'il t'appartient. Sinon, c'est que jamais il ne fut tien.
- Et si elle ne revient pas ?
- Certaines reviennent, d'autres pas, lui avait-il répondu en lui pinçant le nez. Moi, je serai toujours là pour toi, en tout cas.
Peut-être que grandir, c'était juste s'éloigner. De son ancienne vie, de son ancien moi, de toutes ces choses qui vous attachaient au passé.
Les parents n'ont pas toujours raison. On met parfois du temps à s'en rendre compte.
Le monde est plein de signes en effet, mais ils n'ont pas la même signification selon les personnes .
"A son grand étonnement, Oliver ne recule pas. Bien au contraire, il glisse sa main entre les siennes comme pour qu'elle s'y accroche, et puis il tire doucement, l'attirant à lui."
— Et toi ?
— Hadley.
— Hadley ? C’est joli.
Elle sait bien qu’il ne fait que parler de son prénom, mais n’empêche. Elle est hyper flattée. Peut-être que c’est son accent, ou ce flagrant intérêt avec lequel il la regarde, mais il y a un truc, chez lui, qui fait battre son cœur à cent à l’heure, comme quand elle était petite et qu’on lui faisait peur. Oui, ça doit être ça : l’effet de surprise. Elle a passé tellement de temps à se monter la tête avec ce voyage qu’elle n’est pas préparée à ce qu’il puisse aussi en résulter quelque chose de positif, quelque chose d’inattendu
Parfois, les choses les plus dures sont celles qui valent le plus la peine d'être accomplies.
[ alors qu'ils viennent de se disputer ]
- T'achètes ça? lui lance -t-il.[..]
- Des Kiss Cool ?
Il fait quelques pas dans sa direction , et Clare se demande s'il va l'embrasser, là dans la supérette . Au lieu de cela, il s'arrête devant un assortiment de bonbons bien rangés dans leurs boites et sur leurs crochets . Quand Aidan trouve ce qu'il cherchait et qu'il le présente à Clare , elle conclut que c'est encore mieux .
Pas juste un baiser qui donne une haleine fraîche , mais des réglisses à dérouler encore et encore entre leurs deux bouches.
- C'est ici qu'on s'est rencontrés, répond-elle en sortant de la voiture . et je voulais qu'on commence par le commencement .
- Donc, c'est une chasse au trésor chronologique?
- Rien à voir avec une chasse au trésor . C'est plutôt un cours de révision.
- Qu'est ce qu'on révise?[..]
- Nous.
Si tu aimes quelque chose, laisse-le partir. S'il revient, c'est qu'il t'appartient.
Sinon, c'est que jamais il ne fut tien.
- J'ai deux pieds gauches, lui avait-il crié par-dessus la musique, le visage rougi par la chaleur cuisante du gymnase, mais je sais comment les utiliser.
Les souvenirs d'enfance sont comme les bagages d'avion : si loin qu'on veuille aller avec, si longtemps qu'on veuille les garder, on n'aura jamais droit qu'à deux sacs. Et, quoique ces deux sacs puissent contenir quelques vagues réminiscences [...], ça ne sera jamais assez pour durer toute une vie.
Enfin de compte, ce n'est pas ce qui a changé qui te crève le coeur, c'est ce petit titillement familier qui te ramène irrésistiblement au passé.
— Ah ! Parce que tu cherches une échappatoire.
Elle hoche la tête avec conviction.
— Toujours.
— Pas étonnant, soupire-t-il avec emphase. Je fais souvent cet effet-là aux filles.
- Il y a différentes sortes de bonheurs. Certains n'ont pas besoin d'être vérifiés.
- Comme les levers de soleil?
- Parfaitement. Je ne suis pas assez bête pour ne pas savoir que c'est le bonheur assuré: il n'y a rien de triste dans un lever de soleil.
- Contrairement aux couchers de soleil.
- Je ne trouve pas qu'ils soient spécialement tristes non plus.
- Moi si. Ils annoncent la fin de quelque chose, et c'est toujours triste, une fin.
- Ils annonces le début de la nuit. Ce n'est pas rien.
- Han han, mais tout le monde sait que la nuit est plus flippante que le jour.
Sa main dans son dos semble chargée d'électricité et rien que de se tenir si près de lui ...elle en a le vertige .